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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Esther 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/esther-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Esther 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-22
Chapitre 1er
Assuérus et Vasthi.
Le récit commence par la description des solennités sans exemple, même à notre époque, célébrées pendant six mois par le roi Assuérus (Xerxès) à Suse, capitale de lâempire persan. Le prophète Daniel avait prédit ce faste, en disant: «Voici⦠le quatrième (roi de Perse) deviendra riche de grandes richesses plus que tous, et quand il sera devenu fort par ses richesses, il excitera tout contre le royaume de Javan (la Grèce).» (Dan. 11:2). «La troisième année de son règne» correspond, selon lâhistoire, à celle où son expédition formidable contre la Grèce, qui avait déjà résisté victorieusement à Darius, son père, fut décrétée. Nous ne doutons pas que tout ce déploiement de luxe et de puissance, nâeût pour but de préparer cette expédition en se concertant avec les princes, les nobles et les chefs des cent vingt-sept provinces de cet immense empire. Un terme spécial qui caractérise certains dâentre eux, nous semble indiquer ce dessein. Il est parlé des puissants, venant en première ligne après les princes du royaume. Ce mot, «les puissants», signifie proprement la puissance armée, câest-à -dire les chefs ou généraux de lâarmée. Hormis ce détail, il nâest pas fait la moindre allusion au but de cette réception fastueuse. Comme nous lâavons dit, dans lâintroduction, ces immenses préparatifs nâont dâintérêt, dans la Parole, que selon la mesure dont ils intéressent le peuple de Dieu, ou préparent â comme ce fut le cas ici â la chute de lâempire des nations, ces dernières nâayant pas répondu au but de Dieu qui leur avait confié la puissance souveraine à la suite de lâinfidélité de son peuple. Combien cette constatation rapetisse, pour le croyant, tous les plans politiques des hommes! Il suffit que Dieu dise à la mer qui menace de recouvrir le monde: Tu nâiras pas plus loin! pour que son effort sâévanouisse comme le vent qui lâa déchaînée. Et cela, parce que, au milieu de ce faste sans précédent â car, outre ses richesses fabuleuses, Assuérus régnait sur 127 provinces, tandis que Darius le Mède, quelque puissant quâil fût, nâen avait que 120 sous son sceptre (Dan. 6:1) â Dieu se souvenait dâun peuple dispersé, anéanti, objet du mépris et de la haine de ses oppresseurs. Ce peuple, nous allons le voir paraître sur la scène.
Disons auparavant quelques mots dâAssuérus, et voyons comment la Parole nous le dépeint. Son caractère naturel ressort dans ce livre dâune manière très frappante, et la ressemblance du portrait biblique serait confirmée, si cela était nécessaire, par ce que lâhistoire nous apprend de lui. Assuérus offre un singulier mélange dâorgueil et de faiblesse. Son orgueil est entretenu par la coutume établie en tout temps par les grands et les gouverneurs, que la loi des Mèdes et des Perses était irrévocable. Cette coutume donnait au roi lâillusion dâêtre lui-même un personnage sacré, immuable, tout en fournissant aux grands un moyen de se soustraire à lâarbitraire du trône. Câest ce que ces derniers avaient invoqué jadis sous Darius le Mède, afin de perdre le prophète Daniel. Les demandes et prières faites pendant 30 jours dans lâempire ne devaient être adressées quâà Darius, ce qui lâélevait, comme monarque, au rang divin. Lâorgueil dâAssuérus le pousse à déployer le faste le plus hyperbolique pour éblouir ses grands et son peuple. Il est décrété, en outre, que si quelquâun paraît devant lui sans y être invité, il sera mis à mort. Nul ne peut voir la face dâun dieu et vivre, à moins, preuve nouvelle de sa volonté souveraine, que le roi ne lui tende son sceptre dâor et ne le reçoive en grâce.
La conscience orgueilleuse de sa toute-puissance sâallie chez Assuérus à une violence terrible de caractère, quand un obstacle ou une résistance se trouvent sur son chemin. Nombre de fois, dans le cours de ce récit, le roi se met fort en colère et sa fureur sâembrase (1:12; 2:1; 7:7, 10). La violence nâest jamais le signe de la force, mais dénote, au contraire, la faiblesse dâun homme incapable de se maîtriser. Cette faiblesse se révèle encore dans le fait quâAssuérus, malgré ses prétentions de souverain divinisé, est le jouet de ses favoris et leur laisse usurper sa place, quitte à les accabler de sa vengeance quand ils lui auront déplu. Ajoutons encore, quâayant, au sujet de la reine Vasthi, une décision à prendre qui ne regarde que lui-même, il sâentoure de conseillers qui lui persuadent que lâacte de la reine touche à lâorganisation même de lâétat.
Mais, si Assuérus est faible et violent, il est aussi indifférent à la misère de ses sujets; il autorise les actes les plus cruels, pourvu quâils lui épargnent le souci dâune investigation, et livre à un méchant, son favori, des milliers de têtes dans son empire. De fait, cet homme redoutable est sans caractère au milieu de lâappareil de la Toute-Puissance.
Et cependant, chose étrange à dire, nous trouvons en Assuérus, sâarrogeant des prérogatives divines, un type de la puissance de Dieu; car, en un temps où Dieu cache sa face à son peuple, il a confié la souveraineté aux chefs des nations. Donc, Dieu se sert de ce monarque â dont lâambition sans frein ne cherche quâà sâégaler à Lui, en assouvissant ses passions â pour nous représenter lâautorité et la puissance divine sâexerçant souverainement, en vue de faire grâce à son peuple et de transmettre le pouvoir administratif à lâhomme de son choix. Ainsi, câest le Souverain seul qui a droit de faire grâce; et cette vérité, cachée sous des ombres, apportait quelque réconfort à ce peuple affligé et misérable. Nous ne pouvons assez insister sur cela. Tandis que Dieu sâétait détourné de son peuple, il restait, aux yeux de la foi, un principe dâautorité, le droit dâélever et dâabaisser, le droit de faire grâce, personnifié dans le chef des nations, auquel Dieu lâavait confié à la suite de lâinfidélité de son peuple. Donc Assuérus, qui en réalité usurpait la place de Dieu, a, en type, lâautorité divine et la représente. Il a le pouvoir suprême, manifesté en figure dans un livre où Dieu est caché, mais où il Lui convient de montrer que son autorité subsiste malgré tout. Assuérus est aussi le type du pouvoir divin vis-à -vis dâEsther et pour Mardochée, comme nous le verrons plus tard.
Cette vérité, familière à ceux qui connaissent les types de lâAncien Testament, nous conduit à dâautres constatations. Dans le chapitre qui nous occupe, nous voyons Vasthi, lâépouse gentile, se montrer rebelle, insoumise et désobéissante, envers celui dont la faveur lâavait élevée au trône. Fière de sa position et de ses prérogatives, elle ne craint pas de montrer son indépendance vis-à -vis du chef dont elle dépend, et refuse de montrer publiquement sa beauté. Cette révolte a pour conséquence sa répudiation comme épouse, et la vierge juive captive est appelée à prendre une place quâelle nâavait jamais eue, comme épouse du grand roi. Selon les sages qui entourent Assuérus, la révolte de Vasthi, si elle était tolérée, sanctionnerait partout dans le royaume lâindépendance individuelle, Il faut donc quâil y soit mis ordre: lâépouse gentile est entièrement répudiée. Et câest ce qui arrivera à lâÃglise, sortie des nations, envisagée dans son caractère de chrétienté responsable. Elle sera abandonnée à son sort et vaudra pas mieux, pour le Souverain, que la dernière des prostituées. Elle disparaîtra et ne sera plus jamais mentionnée.
Au point de vue moral, ce chapitre 1 a aussi son enseignement. La puissance sans bornes dâAssuérus est tenue en échec par une faible femme qui lui résiste. Un grain de sable abaisse tout lâorgueil de cet empire démesuré et si bien organisé. Vasthi peut être répudiée, mais son acte demeure, et le roi humilié est impuissant pour la forcer à paraître. Si elle sâétait repentie, quâen serait-il résulté? Ici, dès le début, nous trouvons à lâÅuvre la Providence cachée de Dieu. Lâhomme est plein de projets grandioses; une fête de sept jours, couronnement de ces longues solennités, amène la révolte de Vasthi contre la décision du roi. Sa répudiation décrétée et irrévocable ne sâaccomplit quâau retour dâAssuérus, quand lâépouse juive, préparée par la Providence, peut entrer en scène et être substituée, au moment voulu, à lâépouse gentile.