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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/matthew-15.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-39
La tradition
(v. 1-11). â De nouveau les scribes et les pharisiens cherchent à trouver en défaut les disciples de Jésus et, par conséquent, le Seigneur lui-même (voir chap. 12). Ils lui demandent pourquoi ses disciples transgressent la tradition des anciens en mangeant du pain avec des mains non lavées.
Les traditions sont des récits ou des ordonnances, transmis oralement ou par écrit, dâune génération à lâautre, auxquels leur ancienneté a acquis une certaine autorité, humaine et non divine, quoiquâon puisse leur accorder, bien à tort, le même crédit quâaux Ãcritures. Câest ce qui avait lieu au milieu des Juifs; câest ce qui a lieu aussi dans lâÃglise romaine. Hélas! aujourdâhui, dans le protestantisme, on ne craint pas dâappeler «tradition» la parole de Dieu, quâon rabaisse à ce niveau-là . Nâadmettez jamais cette expression pour désigner les Ãcritures, en tout ou en partie, car la Bible est la parole de Dieu dans son entier.
Le Seigneur montre aux pharisiens que non seulement ils plaçaient la tradition au niveau des Ãcritures, mais quâils transgressaient celles-ci par leurs traditions. La loi disait: «Honore ton père et ta mère»; et: «Que celui qui médira de père ou de mère, meure de mort» (Matthieu 15:4). Mais les pharisiens disaient, se basant sur la tradition: «Quiconque dira à son père ou à sa mère: Tout ce dont tu pourrais tirer profit de ma part est un don, â et il nâhonorera point son père ou sa mère». Ils enseignaient donc au peuple que, si lâon faisait des dons pour le temple, on était dispensé de faire autre chose pour ses parents; ils annulaient de cette manière le commandement de Dieu. Tout cela est de lâhypocrisie; câest vouloir paraître pieux, religieux, tout en négligeant ce qui est dû à Dieu et à ses proches. Aussi Jésus rappelle aux pharisiens cette prophétie dâÃsaïe à leur égard: «Ce peuple mâhonore des lèvres, mais leur cÅur est fort éloigné de moi; mais ils mâhonorent en vain, enseignant comme doctrines des commandements dâhommes» (Matthieu 15:9). Puis il leur montre la véritable souillure, celle qui vient du cÅur et qui sort de la bouche, mais non le fait de manger du pain avec des mains non lavées.
Dans ce qui précède, le Seigneur nous donne dâimportants renseignements. Le seul moyen dâhonorer Dieu, câest de reconnaître lâautorité de sa Parole et dây conformer notre vie dans une obéissance implicite. Dans lâinnocence, Adam nâétait astreint quâà un seul commandement; il avait, non à faire quelque chose, mais à sâabstenir. Sa désobéissance a tout gâté et a perdu lâhomme. Ensuite, Dieu donna sa loi à Israël, qui, ne se connaissant pas, la reçut en disant: «Tout ce que lâÃternel a dit, nous le ferons, et nous écouterons» (Exode 24:3-7). Mais le peuple, par sa désobéissance, déshonora Dieu plus encore que les Gentils; car le cÅur naturel ne se soumet pas à la loi de Dieu, il ne le peut pas. Néanmoins, lâhomme, dans son orgueil, a toujours la prétention de rendre à Dieu ce qui lui est dû. Dans ce but, il ravale la mesure divine, diminue ses exigences, les accommode à ce quâil aime, conserve certaines formes de la vérité, de manière à pouvoir accomplir ce quâil appelle sa religion, et avec ce manteau dâapparente piété, qui calme plus ou moins sa conscience, il peut donner libre cours à sa volonté propre. Extérieurement il paraît servir Dieu; mais comme Ãsaïe lâa dit: «Ce peuple mâhonore des lèvres, mais leur cÅur est fort éloigné de moi... enseignant comme doctrines des commandements dâhommes».
Tel est le caractère de toute religion charnelle, de quelque nom quâon la désigne. Elle remplace les exigences de Dieu par des formes qui satisfont la chair en la laissant libre de faire sa volonté, avec la prétention de servir Dieu. Aussi on comprend que le Seigneur appelle hypocrites les chefs dâun tel système, car câest là lâhypocrisie par excellence.
De cela découle aussi la négligence à lâégard de ses parents, devoir le plus sacré après ce que nous devons à Dieu. Si lâon ne craint pas de frustrer Dieu de ses droits, on ne craindra pas non plus de manquer à lâégard de ses parents. Sans la crainte de Dieu, impossible dâaccomplir les obligations morales qui nous incombent. Les enfants manqueront vis-à -vis de leurs parents, les serviteurs vis-à -vis de leurs maîtres, les ouvriers vis-à -vis de leurs patrons, les hommes vis-à -vis de lâautorité. Câest ainsi quâavec une forme chrétienne le monde est arrivé à lâétat décrit en 2 Timothée 3:1-5: «Sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux; car les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, nâaimant pas le bien, traîtres, téméraires, enflés dâorgueil, amis des voluptés plutôt quâamis de Dieu, ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance».
Lâorigine de tout cela est lâabandon de Dieu et de sa Parole, et, vous le voyez, avec la forme de la piété.
La piété filiale est tout particulièrement recommandée dans la Bible, déjà sous la loi (voir les passages cités par le Seigneur dans les versets qui nous occupent). Lâapôtre Paul, dans lâépître aux Ãphésiens, exhorte les enfants à lâobéissance, il cite le même passage que le Seigneur et ajoute: «Câest le premier commandement avec promesse, afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre» (Ãphésiens 6:1-3). Câétait une promesse en rapport avec les bénédictions dâIsraël, qui étaient matérielles; mais celles qui appartiennent aux chrétiens, infiniment plus excellentes, sont spirituelles, et la jouissance, au lieu de se confiner à notre courte existence terrestre, en sera éternelle. En Colossiens 3:20, lâapôtre appuie son exhortation en disant que câest agréable au Seigneur. En 1 Timothée 5:8, il dit encore: «Si quelquâun nâa pas soin des siens et spécialement de ceux de sa famille, il a renié la foi et il est pire quâun incrédule». Comment un enfant pourra-t-il aider ses parents, prendre soin dâeux, si, dans sa jeunesse, il ne leur a pas obéi? Lâobéissance prouve, mieux que nâimporte quoi, lâaffection pour ses parents. Combien on voit dans les familles, même chrétiennes, dâévénements douloureux qui proviennent de lâinsoumission à lâautorité de Dieu, représentée, pour les enfants, par leurs parents. Désobéir à ses parents, câest désobéir à Dieu. Ne pas se soumettre à ce que Dieu a dit, câest vouloir être plus sage que lui, câest sâélever au-dessus de lui pour faire sa volonté propre, perverse et corrompue. Câest aussi sâexposer aux plus graves châtiments. «LâÅil qui se moque dâun père et qui méprise lâobéissance envers la mère, les corbeaux du torrent le crèveront et les petits de lâaigle le dévoreront» (Proverbes 30:17).
Que Dieu garde tous les enfants qui liront ces lignes dans une sainte frayeur de désobéir à Dieu en manquant vis-à -vis de leurs parents par la désobéissance ou par tout autre acte irrespectueux, de peur quâils ne soient ainsi conduits dans une voie dâiniquité et de malheur!
La source de toute souillure
(v. 12-20). â Les disciples rapportèrent à Jésus que les pharisiens avaient été froissés de ses paroles. Il ne pouvait en être autrement, car le Seigneur atteignait leur conscience en dénonçant ouvertement le grand mal qui les caractérisait. Ils voulaient paraître purs au-dehors, en observant des traditions qui leur donnaient une apparence de sainteté, et le Seigneur leur disait que ce nâest pas la souillure extérieure qui souille lâhomme devant Dieu, mais celle qui vient du cÅur, que tout homme porte au-dedans de lui.
Jésus répond aux disciples: «Toute plante que mon Père céleste nâa pas plantée sera déracinée. Laissez-les; ce sont des aveugles, conducteurs dâaveugles: et si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse». Il est impossible de voir son propre chemin et de conduire les autres, si ce nâest à la lumière de la parole de Dieu, reçue avec toute son autorité. La prétention dâêtre guide spirituel tout en mettant de côté les Ãcritures, même partiellement, nâaboutit quâà lâégarement et à la perdition pour le conducteur et son troupeau. Ces conducteurs se sont établis eux-mêmes dans leurs fonctions; ils seront déracinés: Le Seigneur dit: «Laissez-les». Si quelquâun ne se soumet pas à la parole de Dieu, à quoi bon discuter? «Laissez-les».
Pierre demande à Jésus dâexposer aux disciples la parabole des v. 10 et 11. Ils ne comprenaient pas encore quels étaient la source et le véritable caractère de la souillure devant Dieu, tellement ils avaient lâhabitude de ne considérer que la souillure extérieure, dont on se purifiait par les lavages ordonnés par la loi, mais ce nâétaient là que des types et figures de la réalité, telle quâelle est aux yeux de Dieu. Ce qui souille câest le péché, et le péché vient du cÅur naturel. Lorsquâil se manifeste en paroles ou en actes quelconques, lâhomme est souillé.
Le v. 19 donne une liste affreuse de tout ce qui peut sortir du cÅur. Combien il faut prendre garde à cette source de corruption, afin que ses manifestations ne nous souillent pas! En tête de liste viennent les mauvaises pensées, ces actes du cÅur que personne, si ce nâest Dieu, ne voit, origine de tous les péchés grossiers énumérés ensuite, qui déshonorent Dieu, avilissent et détruisent lâhomme. Si Caïn avait jugé la pensée de haine quâil avait conçue à lâégard de son frère, il ne lâaurait jamais tué. Câest pourquoi la Parole dit: «Quiconque hait son frère est un meurtrier» (1 Jean 3:15). Il est de toute importance de veiller sur son cÅur. Salomon ne dit-il pas: «Garde ton cÅur plus que tout ce que lâon garde, car de lui sont les issues â ou résultats â de la vie»? (Proverbes 4:23). Nous avons grand soin de ne rien mettre de souillé dans notre bouche; ayons un même soin de ne rien laisser sortir par elle des choses impures qui nous souilleraient, puisque Jésus dit que ce nâest pas ce qui entre dans lâhomme qui le souille, mais ce qui sort de la bouche. La bouche est lâinstrument, le cÅur la source; ne mettons donc pas cet instrument au service du mal.
La femme cananéenne
(v. 21-28). â Jésus se retira ensuite dans le voisinage de Tyr et de Sidon. Là , comme ailleurs, la puissance du diable se faisait sentir; mais là aussi se trouvait, chez une pauvre Gentile, la foi en la puissance et en la bonté du Seigneur. Une femme cananéenne, voyant Jésus, sâécrie: «Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi; ma fille est cruellement tourmentée dâun démon». Le Seigneur ne réplique rien; et aux disciples, qui veulent se débarrasser de cette femme en lui disant: «Renvoie-la, car elle crie après nous», il dit: «Je ne suis envoyé quâaux brebis perdues de la maison dâIsraël». Elle rend néanmoins hommage à Jésus en disant: «Seigneur, assiste-moi». Il lui répond: «Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens». Et elle dit: «Oui, Seigneur; car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres».
Si le Seigneur paraît indifférent à lâappel de cette femme, câest afin quâelle prenne la place qui convient à tout pécheur devant Dieu, comme nâayant aucun droit, aucun mérite, pour recevoir ensuite une pleine réponse de la part du Dieu dâamour. Bien quâelle appartienne à une nation quâIsraël aurait dû détruire lors de son entrée en Canaan, elle sâétait adressée à Jésus comme au Fils de David, celui qui, sous ce titre, apportera la bénédiction à Israël, et sous le règne duquel les ennemis du peuple seront détruits. Câest pourquoi Jésus, venu en grâce, ne pouvait lui répondre comme Fils de David, mais, quoique venu à son peuple pour lâaccomplissement des promesses, il était le Sauveur du monde, lâexpression de lâamour de Dieu pour tout pécheur, dès que la foi fait appel à cet amour. En outre, au-dessus des distinctions de races et de dispensations, elle reçoit du Dieu de grâce ce que le Fils de David ne pouvait donner à une Cananéenne: «Jésus, répondant, lui dit: à femme, ta foi est grande; quâil te soit fait comme tu veux. Et dès cette heure-là sa fille fut guérie». Certainement il y avait plus que des miettes qui tombaient de la table des Juifs; comme peuple, ils refusaient les mets de la table en entier, et ce refus a été le salut du monde (voir Romains 11:11, 12).
Quelle perfection dans la manière dâagir du Seigneur! Venu à Israël comme Messie, il maintient son caractère vis-à -vis des étrangers à ce peuple; mais comme Dieu en grâce visitant sa créature déchue, il ne repousse aucun de ceux qui viennent à lui en prenant la place où le péché a placé lâhomme, où tous sont égaux, indignes de tout sauf du jugement. Le fils prodigue dit: «Jâai péché contre le ciel et devant toi; je ne suis plus digne dâêtre appelé ton fils». Câest alors que le Père le fait revêtir de la plus belle robe. Mephibosheth, aux pieds de David, sâécrie: «Quâest ton serviteur, que tu aies regardé un chien mort tel que moi?» (2 Samuel 9:8). Câest là que David le prend pour le faire asseoir à sa table. Quel amour merveilleux! Câest parce quâil y a des pécheurs perdus, sans aucune ressource de leur côté, quâun Sauveur parfait est venu accomplir lâÅuvre en vertu de laquelle Dieu peut faire grâce à tous.
Seconde multiplication des pains
(v. 29-39). â Après avoir quitté la contrée de Tyr et de Sidon, Jésus vient en Galilée où se trouvaient les pauvres, les méprisés des Juifs de Judée, mais au milieu desquels sâétait levée une grande lumière (Matthieu 4:15, 16). Sâétant assis sur une montagne, «de grandes foules vinrent à lui, ayant avec elles des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup dâautres; et elles les jetèrent à ses pieds, et il les guérit», ce qui les amena à glorifier le Dieu dâIsraël. Le Seigneur répond aux besoins de son peuple là aussi où se trouve la foi; il ne laisse pas sans réponse ceux qui ont des besoins, comme il le fit avec les pharisiens de Jérusalem, incrédules et hypocrites.
Accomplissant encore ce qui était dit de lâÃternel au Psaume 132: «Je rassasierai de pain ses pauvres», Jésus appelle ses disciples et leur dit: «Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà quâils demeurent auprès de moi, et ils nâont rien à manger; et je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur quâils ne défaillent en chemin». On voit, ici encore, de quelle manière le cÅur du Seigneur prend connaissance de tous les besoins. Il a compté les jours que la foule était avec lui, et lui, qui a jeûné pendant quarante jours, sait combien le jeûne est pénible. Jamais il ne renvoie à vide ceux qui viennent auprès de lui. Il nous est précieux de savoir que Jésus est toujours le même envers chacun, aujourdâhui comme alors; la gloire qui lâenvironne ne lui fait oublier aucun de ses bien-aimés.
Oublieux de la scène rapportée au chapitre 14:13-21, les disciples disent à Jésus: «Dâoù aurions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule?» Le Seigneur ne leur dit pas, comme au chapitre précédent: «Vous, donnez-leur à manger». Il demande: «Combien avez-vous de pains?» Ils répondent: «Sept, et quelques petits poissons». Après avoir commandé aux foules de sâasseoir sur la terre, il rend grâces, rompt les pains et les donne aux disciples qui les distribuent aux foules. Le repas terminé, ils ramassent sept corbeilles pleines des morceaux qui étaient de reste. Ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, sans compter les femmes et les enfants.
Dans la précédente multiplication des pains, il y avait cinq pains, douze corbeilles de reste et cinq mille hommes. Ici, il y a sept pains, sept corbeilles et quatre mille hommes. Le nombre douze, dans les Ãcritures, est employé plutôt en rapport avec lâadministration confiée à lâhomme: douze tribus, douze disciples. La première multiplication rappelle la responsabilité de lâhomme, ce que le Seigneur confiait aux disciples: «Vous, donnez-leur à manger». Ils avaient pour cela de faibles ressources, mais plus que suffisantes, puisque le Seigneur les leur fournissait. Dans notre chapitre, le Seigneur agit selon sa puissance divine; câest le côté de Dieu qui est présenté; câest pourquoi il y a sept pains et sept corbeilles, sept dans les ressources et sept dans les restes, le nombre sept signifiant la perfection; le nombre quatre indique quelque chose de complet.
On voit, par ces détails, combien la parole de Dieu est parfaite dans toutes les expressions quâelle emploie. Sâil y a des choses qui nous sont incompréhensibles, câest parce que nous sommes trop ignorants en présence des perfections de la révélation divine.