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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/matthew-13.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-58
Parabole du semeur
(v. 1-9). â Au commencement de ce chapitre, nous voyons Jésus sortant de la maison et sâasseyant au bord de la mer. Câest à dessein que lâEsprit de Dieu nous rapporte ce fait; la maison représente Israël, maison vide maintenant parce que Christ a été rejeté. Il prend place dans une barque, sur la mer, et de là il prêche aux foules rassemblées autour de lui. La mer, dans la Parole, est souvent prise comme symbole des nations dans un état de confusion; câest en général celui où se trouvaient les peuples de la terre en dehors dâIsraël. Câest là maintenant que Dieu opèrera. Ces faits nous indiquent le changement qui résulte du rejet de Christ, pour les Juifs et pour les nations.
Jusque-là Jésus était venu chercher du fruit en Israël, quâil compare à une vigne (chap. 21:33 à 42; voir aussi, Psaumes 80:9-17, et Ãsaïe 5:1-7); mais, comme nous lâavons souvent dit, sans la vie de Dieu, il est impossible que lâhomme produise du fruit pour Dieu, malgré tous les soins que Dieu lui a prodigués, ainsi quâil le fit avec Israël. Pour obtenir du fruit, Dieu change de manière dâagir: au lieu de réclamer de notre mauvais cÅur naturel le bien quâil ne peut produire, il sème premièrement sa Parole qui produit, si elle est reçue par la foi, une nouvelle nature grâce à laquelle Dieu peut obtenir ce quâil a réclamé en vain de lâhomme dans la chair. Tel le changement présenté par la parabole du semeur (v. 1-12).
Comme nous le verrons, le champ où la Parole est semée nâest pas Israël seulement; câest bien par là que le Seigneur et les apôtres commencèrent, mais câest le monde entier, et le terrain sur lequel la parole est semée, câest le cÅur de lâhomme. Ce terrain présente des différences que le Seigneur désigne dans la parabole.
Chez nous, les terrains destinés à recevoir la semence sont séparés de ceux qui ne se cultivent pas; on ne sème donc que sur la bonne terre. En Orient, au contraire, dans certaines contrées, la terre ne recouvre pas entièrement les endroits rocailleux; ici on trouve des buissons, là , câest un chemin qui traverse le champ et qui subsiste malgré les labours. La charrue évite ces difficultés; mais le semeur jette partout sa semence, dont une partie tombe dans ces places impropres à produire une récolte. Câest pourquoi le Seigneur trouve là une image très propre à faire ressortir les divers états du cÅur de lâhomme mis en présence de la Parole.
«Un semeur sortit pour semer. Et comme il semait, quelques grains tombèrent le long du chemin, et les oiseaux vinrent et les dévorèrent. Et dâautres tombèrent sur les endroits rocailleux, où ils nâavaient pas beaucoup de terre; et aussitôt ils levèrent, parce quâils nâavaient pas une terre profonde; et, le soleil sâétant levé, ils furent brûlés, et parce quâils nâavaient pas de racine, ils séchèrent. Et dâautres tombèrent entre les épines, et les épines montèrent et les étouffèrent. Et dâautres tombèrent sur une bonne terre et produisirent du fruit, lâun cent, lâautre soixante, lâautre trente. Qui a des oreilles pour entendre, quâil entende». Ce dernier avertissement sâadresse encore aujourdâhui à chacun de nos lecteurs, car: «La foi est de ce quâon entend, et ce quâon entend par la parole de Dieu» (Rom. 10:17). Comme la terre ne peut produire par elle-même que de mauvaises herbes, si lâon nây jette pas de la bonne semence, le cÅur naturel non plus, ne pourra porter du fruit pour Dieu que sâil reçoit, par la foi, cette Parole; elle engendrera chez le croyant une nouvelle vie par laquelle seule sera obtenu le fruit que Dieu réclame. Sans cela, on produira seulement ce fruit mauvais qui amènera en jugement devant le grand trône blanc pour entendre une condamnation éternelle.
Pourquoi Jésus parlait en paraboles
(v. 10-17). â Les disciples demandaient au Seigneur pourquoi il parlait aux foules en paraboles (v. 10-17). Sa réponse montre que maintenant il fait une différence entre la masse du peuple et ceux qui écoutent sa Parole et la reçoivent, ainsi que nous lâavons vu aux v. 46-50 du chapitre précédent. Aux disciples, il expliquait les enseignements contenus dans les paraboles; aux autres, cela était caché; ceux qui reçoivent Christ ont seuls lâintelligence des pensées de Dieu, aujourdâhui comme alors. Le royaume des cieux ne pouvait sâétablir en gloire comme les prophètes lâavaient annoncé, puisque le roi était rejeté; il sâétablissait dâune manière mystérieuse, et ici, par ses enseignements, le Seigneur fait comprendre aux disciples quelle forme ce royaume prendra jusquâà son établissement en gloire. Câest pourquoi il dit: «à vous il est donné de connaître les mystères du royaume des cieux; mais à eux, il nâest pas donné. Car à quiconque a, il sera donné, et il sera dans lâabondance; mais à quiconque nâa pas, cela même quâil a sera ôté». Ceux qui recevaient Jésus entreraient dans la plénitude des bénédictions quâil apportait, tandis que le peuple, qui se vantait de ses privilèges de peuple de Dieu sur la terre, tout en rejetant Jésus, perdrait les privilèges quâil avait possédés jusque-là . Ainsi, par sa propre faute, il sâest privé de tout droit à la bénédiction, jusquâà ce quâil soit reçu en grâce en vertu de la mort de Christ.
Câest précisément ce qui va arriver à la chrétienté. On célèbre aujourdâhui les avantages du christianisme sur le paganisme et le judaïsme; les protestants se vantent des lumières quâils possèdent à la suite de la Réformation, tandis que le catholicisme prétend toujours être la vraie Ãglise. Mais que fait-on de Christ et de sa Parole? Qui sont ceux que le Seigneur peut reconnaître comme membres de son corps au milieu de toute cette profession chrétienne? Ceux qui lâont reçu comme Sauveur et Seigneur et qui mettent ses paroles en pratique. à ceux-là , il sera donné davantage; et le temps approche où ce qui reste encore de ce que lâÃvangile a apporté au monde sera ôté de la chrétienté et remplacé par les ténèbres de lâapostasie qui précédera les jugements. Ãsaïe avait annoncé (chap. 6:9, 10) ce qui arrivait au peuple: «En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous nâapercevrez point; car le cÅur de ce peuple sâest épaissi, et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur quâils ne voient des yeux, et quâils nâentendent des oreilles, et quâils ne comprennent du cÅur, et quâils ne se convertissent, et que je ne les guérisse».
Peut-être plus dâun de mes lecteurs objectera-t-il: rien dâétonnant à ce que les Juifs ne comprennent pas, si Dieu leur parle de manière à ce quâils ne puissent ni voir, ni entendre, ni être convertis. Mais le jugement qui atteignait le peuple sous cette forme avait été prononcé par Ãsaïe environ huit siècles auparavant, cent cinquante ans avant la transportation de Juda; et une trentaine dâannées avant la fin du royaume dâIsraël. Pendant tout ce temps le peuple ne tint aucun compte de la patience de Dieu, et lorsque le Messie promis lui fut présenté, il le rejeta. Donc, sâils ne voient ni nâentendent, câest parce quâils ont fermé eux-mêmes leurs yeux et leurs oreilles et ont refusé de les ouvrir; Dieu, qui ne peut supporter le mal à toujours, laisse leurs yeux et leurs oreilles fermés, comme jugement. Câest ce qui arrivera dans la chrétienté à ceux qui nâauront pas cru au Seigneur Jésus pour être sauvés. Après lâenlèvement de lâÃglise, Dieu leur enverra une énergie dâerreur pour quâils croient au mensonge, afin que tous ceux-là soient jugés qui nâont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à lâinjustice» (2 Thess. 2:11, 12).
Chers lecteurs, si vous ne lâavez pas fait, ouvrez, sans tarder, les yeux et les oreilles de votre cÅur à cette merveilleuse grâce qui vous apporte le salut, avant que vienne le jour où Dieu, après avoir attendu assez longtemps, vous les laissera fermés par la puissance de Satan pour vous réveiller lorsquâil sera trop tard. Aujourdâhui, le Seigneur peut dire à ceux qui lâont reçu, comme il disait à ses disciples: «Mais bienheureux sont vos yeux, car ils voient, et vos oreilles, car elles entendent». Ils voyaient alors Celui que plusieurs prophètes et plusieurs justes avaient désiré voir; ils entendaient ce quâils avaient désiré entendre. En effet, quel privilège dâavoir vu et entendu la personne adorable de Jésus, le Fils de Dieu, venu pour apporter le pardon, la vie, la paix, et ouvrir le chemin de la gloire! Aujourdâhui encore, il offre toutes les bénédictions qui découlent de sa mort à la croix. Demain, ce peut être trop tard!
Explication de la parabole du semeur
(v. 18-23). â Dans les v. 18-23, Jésus explique aux disciples les raisons pour lesquelles il nây a pas eu de fruit porté dans les trois premiers cas mentionnés dans la parabole du semeur.
La semence jetée le long du chemin symbolise le cÅur qui ne comprend pas la Parole. Il ne comprend pas. Pourquoi? Manque-t-il dâintelligence? Est-il sourd? Non, mais son cÅur est comme le chemin, dur, parce que tout le monde y passe. Tel le cÅur de ceux qui sont occupés de tout, sans aucun besoin pour les choses de Dieu. Indifférents ou incrédules, la Parole ne leur dit rien; sâils lâentendent, ils ne la comprennent pas; leur cÅur nây est pas; ils sont distraits par des jeux, des lectures, des promenades, aussi bien que par leurs études, le travail, les affaires, sans parler des choses mauvaises en elles-mêmes. La semence reste à la surface, et lâEnnemi a bientôt fait de la ravir.
La semence jetée sur les endroits rocailleux représente celui qui, au contraire, reçoit la Parole avec joie; il est disposé à écouter, elle est agréable à ses sens; câest quelquâun qui dira en sortant dâune prédication: «Cet orateur a bien parlé; câétait très beau; je reviendrai lâentendre». Il y trouve une certaine satisfaction, surtout si le prédicateur sait toucher les sentiments. On prend de bonnes résolutions; on décide de fréquenter des personnes chrétiennes, de suivre même les réunions, et ceux qui sont témoins de cela mettent vite ces personnes au nombre des convertis. Mais attendez; lâépreuve va venir. Le monde ne voit pas sans déplaisir les effets de la Parole dans une âme, tout superficiels quâils peuvent être, de sorte que ceux qui manifestent les changements survenus sont vite exposés aux moqueries et même à la persécution, comme à dâautres tribulations. Alors voyant les conséquences pénibles qui résultent du fait dâavoir reçu la Parole, ils se retirent et tout est fini; comme le blé dans les rocailles qui a levé aussitôt, lorsque le soleil le frappe, il sèche vite, car il nâa pas de racine. La conscience nâa pas été exercée. Le cÅur doit être labouré par la parole de Dieu pour quâil se produise des résultats durables. La Parole ne produit jamais un effet agréable aux sens pour commencer, parce quâelle montre au pécheur lâétat de son cÅur, tout le mal qui sây trouve. Cette constatation produit le trouble, la terreur, même le désespoir, quand naît la conviction que lâon est perdu et que lâon nâa autre chose à attendre que le jugement. Voilà le labourage qui défonce le sol dur, qui élimine les cailloux. Au moment voulu de Dieu, la Parole, qui présente Christ subissant à la place du coupable le jugement quâil avait mérité, est reçue par la foi, apportant le pardon, la paix et la joie. Sachant de quoi il est délivré, le croyant peut endurer les épreuves de tous genres; il est enraciné dans la vérité, il est converti; il porte du fruit que le soleil fait mûrir, au lieu de dessécher la plante sans racines.
Vient ensuite la classe de ceux qui sont semés dans les épines. Ceux-là entendent la Parole, qui produit aussi des effets extérieurs, comme une tige de blé dans un buisson; elle peut atteindre une certaine hauteur, porter même un épi, mais sans fruit. Les soucis sont une sorte dâépines qui étouffent la Parole de la vie; câest tout ce par quoi le présent siècle peut rendre un homme soucieux, et combien il y a de causes de soucis! Car à une âme qui nâa pas été amenée par la Parole à mettre sa confiance en Dieu, qui ne le connaît pas comme ce Père qui sait de quoi nous avons besoin, tout cause des soucis; elle est toujours inquiète; elle admet bien quâil faut sâoccuper de la Parole, mais cette parole, aussitôt étouffée, ne peut produire du fruit. Puis il y a une autre sorte dâépines qui étouffent la Parole, justement ce en quoi lâhomme met sa confiance: les richesses; on les désire, on ne se lasse pas de travailler à les obtenir; pendant ce temps, que peut faire la Parole? Puis les richesses que donnent-elles? La déception; on est victime de leur tromperie, elles ne produisent ni satisfaction durable, ni paix; elles vous laissent, ou bien il faut les laisser, avec un christianisme sans fruits, sans valeur, ni pour lââme, ni pour Dieu.
La quatrième classe comprend la graine semée sur la bonne terre. Voici un homme qui comprend la Parole. Son cÅur a été préparé comme nous lâavons vu en parlant de ceux qui ont été semés dans les endroits rocailleux. La conscience a été labourée par la vérité, et lorsque les manifestations extérieures de la vie ont lieu, câest du véritable fruit qui est produit. Il découle de la vie divine à la gloire de Dieu. Le fruit est la manifestation de la vie de Dieu dans le croyant, sous quelque forme que ce soit. Seul ce fruit-là est agréable à Dieu et demeure pour lâéternité. Puissions-nous tous en porter, non seulement trente, ni soixante, mais cent! Ainsi que dit Paul aux Philippiens: «Ãtant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu» (Chap. 1:11).
Les six paraboles du royaume des cieux
Après avoir exposé aux disciples la parabole du semeur qui montre comment le Seigneur opère pour obtenir du fruit, Jésus présente encore six autres paraboles pour exposer les résultats de ses semailles dans ce monde, jusquâau moment où il établira son royaume en gloire. Câest le temps où lâÃglise est sur la terre et où le royaume existe en lâabsence du roi. Ces six paraboles se divisent en deux parties de trois chacune: 1° la forme extérieure que prend le royaume par lâintroduction du mal; 2° ce qui est de Dieu dans cet état de choses, ce quâil y a pour le cÅur de Christ. Ce sont des paraboles du royaume des cieux, qui résulte de la prédication de la Parole, tandis que le royaume dâIsraël nâétait composé que des descendants dâAbraham.
Parabole de lâivraie
(v. 24-30). â «Le royaume des cieux a été fait semblable à un homme qui semait de bonne semence dans son champ. Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint et sema de lâivraie parmi le froment, et sâen alla. Et lorsque la tige monta et produisit du fruit, alors lâivraie aussi parut».
Cette parabole présente le mélange de croyants et de non-croyants qui se trouvent dans le royaume ou la chrétienté, depuis le temps des apôtres. Au lieu dâêtre vigilants pour que la Parole soit présentée et maintenue dans sa pureté, comme le Seigneur et les apôtres lâavaient enseignée, les hommes ont laissé sâintroduire, avec des fausses doctrines, des personnes sans vie, que lâivraie représente, elles forment aujourdâhui la majorité dans la chrétienté.
Ce mélange devenu visible, les esclaves auraient voulu y remédier en arrachant lâivraie, mais le Seigneur dit: «Non, de peur quâen cueillant lâivraie, vous ne déraciniez le froment avec elle. Laissez-les croître tous deux ensemble jusquâà la moisson». Puisque les hommes nâont pas su empêcher lâEnnemi de semer lâivraie, ils pouvaient encore moins lâextirper eux-mêmes, car leur incapacité les exposait à arracher aussi le froment.
Il fut un temps bien triste où lâÃglise romaine, plongée dans de profondes ténèbres, sâétait attribué la fonction dâexpurger de son sein tous ceux quâelle appelait hérétiques, et qui, précisément, étaient le froment; elle emprisonnait, torturait, mettait à mort quiconque résistait à ses erreurs. Elle a démontré par là quâil nâappartient pas à lâhomme dâôter le mal de la terre, puisquâil peut prendre le bien pour le mal.
On entend souvent citer cette parabole par des personnes qui ne voudraient pas que les vrais chrétiens se séparent, dans leur marche, de ceux qui nâont pas la vie de Dieu, en se basant sur ces paroles du Seigneur: «Laissez-les croître tous deux ensemble jusquâà la moisson». Mais il sâagit ici dâôter de la terre, dâarracher, dâexercer le jugement sur ceux qui nâont pas la vie, comme le faisait Rome, quand elle exterminait les hérétiques, tandis que, en obéissant à la Parole qui ordonne aux croyants de se séparer du mal (voir 2 Timothée 2:21, 22; Ãphésiens 5:7 et suivants; 2 Corinthiens 6:14-18, et beaucoup dâautres passages), on nâôte personne de la terre. Nous sommes dans le temps de la grâce et non dans celui du jugement; mais nous avons à discerner et à garder ce qui convient au Seigneur.
Au temps de la moisson se fera le triage, non par des hommes, mais par les anges. La moisson, dans la Parole, est la figure du jugement qui sépare les méchants des justes1. Câest ce que le Seigneur dit aux disciples: «Au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Cueillez premièrement lâivraie, et liez-la en bottes pour la brûler, mais assemblez le froment dans mon grenier». Ce temps est près dâarriver. On se rend compte aisément que lâivraie se lie en bottes, au moyen dâassociations de tous genres, entre lesquelles celui qui attend le Seigneur doit suivre son chemin sous la dépendance de Dieu et dans lâobéissance à sa Parole. Lâivraie ne se lie pas en bottes le jour même du jugement, mais préalablement, en vue du jugement. Le Seigneur dit: «Liez-la en bottes pour la brûler, mais assemblez le froment dans mon grenier». Le grenier est le ciel, où tous les croyants seront enlevés, et ensuite seulement lâivraie sera brûlée.
1 La vendange représente le jugement qui emporte tout ce quâil trouve.
Parabole du grain de moutarde
(v. 31, 32). â «Il leur proposa une autre parabole, disant: Le royaume des cieux est semblable à un grain de moutarde quâun homme prit et sema dans son champ: lequel est, il est vrai, plus petit que toutes les semences; mais quand il a pris sa croissance, il est plus grand que les herbes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent et demeurent dans ses branches».
Nous avons dans cette parabole un autre caractère du royaume en lâabsence du roi. Il est représenté au début par une chose petite, un grain de moutarde, mais ne tarde pas à se développer et à devenir un grand arbre. Au lieu de demeurer dans le sentiment de sa petitesse et sous la dépendance de Dieu, comme lâÃglise lâétait au commencement, la chrétienté est devenue une puissance sur la terre, ce que représente un grand arbre dans les Ãcritures (voir Ãzéchiel 17:23, 24, 31:3-9; Daniel 4:10-12). Au lieu de chercher la protection en Dieu, câest elle qui devint protectrice, abrita des oiseaux, câest-à -dire des hommes qui trouvaient en elle ce que leurs cÅurs avides désiraient. Dans la Parole, les oiseaux sont le plus souvent pris en mauvaise part; leur rapacité les caractérise. Lâhistoire de lâÃglise prouve quâil en a été ainsi au temps de sa toute-puissance, quand elle avait à ses pieds le pouvoir civil, quâelle couronnait ou destituait les monarques, et nourrissait de ses biens ceux qui se logeaient dans ses branches, le clergé tout particulièrement. Câest ainsi que la chrétienté sâéloignait et sâéloigne encore de ce qui la caractérisait dans son origine.
Parabole du levain
(v. 33). â «Le royaume des cieux est semblable à du levain quâune femme prit et quâelle cacha parmi trois mesures de farine, jusquâà ce que tout fût levé». Câest une autre forme de mal qui caractérise le royaume. Le levain est le symbole de la fausse doctrine introduite dans le royaume dès le début et qui pénétra la masse tout entière, corrompant lâenseignement divin, de manière à faire du christianisme une religion qui permette aux hommes de vivre sans être inquiétés par la vérité qui les juge toujours.
Tels sont donc les trois aspects extérieurs qui caractérisent le royaume des cieux en lâabsence du roi: 1° un mélange de bon et de mauvais; 2° une puissance terrestre; 3° la fausse doctrine qui a tout pénétré de ses principes corrupteurs. Jésus prononça ces paroles devant la foule, selon les paroles du Psaumes 78:2: «Jâouvrirai ma bouche en paraboles, jâannoncerai les énigmes des jours dâautrefois». Puis il congédia ses auditeurs et entra dans la maison, pour expliquer à ses disciples la parabole de lâivraie. Là , il leur exposa aussi les trois dernières, dans lesquelles il montre ce quâil y a pour son cÅur au milieu des diverses formes de mal que revêt le royaume.
Explication de la parabole de lâivraie
(v. 36-43). â «Celui qui sème la bonne semence, câest le Fils de lâhomme; et le champ, câest le monde; et la bonne semence, ce sont les fils du royaume; et lâivraie, ce sont les fils du méchant; et lâennemi qui lâa semée, câest le diable; et la moisson, câest la consommation du siècle; et les moissonneurs sont des anges». Cette explication ne demande guère dâautres éclaircissements. On voit en contraste lâÅuvre du Fils de lâhomme et celle du diable, ainsi que les résultats: les enfants du royaume et les enfants du méchant, qui forment le mélange dans le champ. La consommation du siècle est toujours la fin du siècle de la loi, qui précède, non lâétablissement de lâÃglise sur la terre, mais celui du royaume en gloire. Câest dans ce temps-là que les anges sont actifs pour lier lâivraie en bottes et que les croyants sont ravis auprès du Seigneur. Alors commenceront les jugements.
Jusque-là lâexplication de la parabole ne dépasse pas ce que le Seigneur a dit en la prononçant. Mais, dans les versets 40 à 43, Jésus donne des développements nouveaux qui concernent le temps des jugements. «Comme donc lâivraie est cueillie et brûlée au feu, il en sera de même à la consommation du siècle. Le Fils de lâhomme enverra ses anges, et ils cueilleront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent lâiniquité, et ils les jetteront dans la fournaise de feu: là seront les pleurs et les grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Qui a des oreilles pour entendre, quâil entende». On voit ici que Celui qui a été le semeur, après un long temps de patience, enverra ses anges pour extirper de son royaume tous ceux qui ont été un sujet de scandale et qui ont marché selon leur propre volonté, au lieu de reconnaître lâautorité du roi, quoique rejeté et caché dans le ciel, ils sont jetés dans la fournaise de feu. Puis les justes sont vus, non sur la terre dans le royaume établi en gloire, mais dans le royaume de leur Père, la partie céleste du royaume, jouissant, avec le Père, de la même relation que le Fils. Là ils resplendissent comme le soleil, objets de cette grâce qui nous a rendus capables, déjà maintenant, par la foi, de «participer au lot des saints dans la lumière; qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour» (Colossiens 1:12, 13). Alors les saints réaliseront en gloire ce quâils possèdent déjà aujourdâhui.
Parabole du trésor
(v. 44). â «Encore, le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, quâun homme, après lâavoir trouvé, a caché; et de la joie quâil en a, il sâen va, et vend tout ce quâil a, et achète ce champ-là ».
Après les diverses économies (ou périodes, ou dispensations) qui se sont succédées sur cette terre, dans lesquelles le Seigneur nâa rien trouvé pour lui, il découvre dans ce monde un trésor, quelque chose quâil apprécie, non que ce soit ce monde qui le fournisse, mais il en voit la valeur selon les conseils de Dieu. Il quitte la gloire, il abandonne ses droits comme Messie, il vit dans la pauvreté, renonce à tout, et donne sa vie pour acheter le champ, afin de posséder le trésor quâil renferme. Le champ, câest le monde, dans lequel le Seigneur a trouvé ses rachetés. En vertu de son obéissance et de lâÅuvre de la croix, le Seigneur possède le monde, il a acheté le champ, et un jour il fera valoir ses droits; mais ce qui est lâobjet de son cÅur, ce qui le remplit de joie, ce en vue de quoi il descend dans lâhumiliation, câest le trésor quâil a trouvé, il veut lâobtenir, quoi quâil lui en coûte. Quel amour!
Parabole de la perle de grand prix
(v. 45, 46). â «Encore, le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de belles perles; et ayant trouvé une perle de très grand prix, il sâen alla, et vendit tout ce quâil avait, et lâacheta».
Ici, il nâest question que de lâachat de la perle dâun grand prix pour le cÅur du Seigneur, son Ãglise quâil voit dans toute sa beauté, telle quâil se la présentera un jour. Comme pour acquérir le champ, il vend tout ce quâil a, il sâanéantit, se dépouille de toute sa gloire pour donner le prix nécessaire afin de lâobtenir. «Il a aimé lâassemblée et sâest livré lui-même pour elle», afin de la posséder éternellement. Quel prix elle a pour son cÅur, ainsi que tous ceux qui seront au bénéfice de son dévouement jusquâà la mort, la mort de la croix! Au travers de la triste histoire du royaume, présentée dans les trois premières paraboles, le Seigneur y voit ce trésor, cette perle, toujours lâobjet de sa joie et de son amour.
On entend dire quelquefois, que cette perle câest Christ que le pécheur veut obtenir à tout prix; mais, quoique Christ soit désiré par lââme travaillée au sujet de ses péchés, et quâil lui devienne précieux lorsquâelle est rachetée, la parabole ne saurait sâappliquer à elle. Personne ne peut acheter le champ, pas plus que la perle; tout est offert gratuitement au pécheur, tandis que Christ ne possède pas gratuitement ses rachetés. Il a vendu tout ce quâil avait; il est descendu dans la mort pour les en délivrer.
Parabole du filet
(v. 47, 48). â «Encore, le royaume des cieux est semblable à une seine jetée dans la mer et rassemblant des poissons de toute sorte; et quand elle fut pleine, ils la tirèrent sur le rivage, et sâasseyant, ils mirent ensemble les bons dans des vaisseaux, et jetèrent dehors les mauvais».
Cette seine, ou filet, représente lâÃvangile proclamé dans le monde, la mer des peuples. Le christianisme, résultat de cette prédication, a été embrassé comme religion par les masses qui portent le nom de chrétiens, qui sont les poissons renfermés dans le filet, masses composées de ceux qui ont la vie et de ceux qui ne lâont pas. Dans les trois dernières paraboles, il nâest question que de ce qui est bon. Ici, les pêcheurs, ayant constaté les résultats de la pêche, sâoccupent des bons poissons seulement. Dans la parabole de lâivraie, il fallait laisser croître le tout jusquâà la moisson, quoique les esclaves voulussent sâoccuper des mauvaises plantes pour les détruire, mais ce nâétait ni le moment ni leur affaire. Ici, les serviteurs de Dieu nâont à sâoccuper que des bons pour les mettre dans des vaisseaux, les rassembler à part du monde, autour de Christ. Câest le travail actuel des ouvriers du Seigneur. Ils laissent dehors les mauvais, ne sâen occupent pas, si ce nâest pour leur annoncer le salut, ce qui nâest pas en vue ici.
Puis le Seigneur explique ce qui se fera ensuite, à la consommation du siècle. Il y aura aussi un triage, confié, non aux serviteurs de Dieu, mais aux anges, qui sont les exécuteurs de la volonté de Dieu dans son gouvernement. «Il en sera de même», dit Jésus, «à la consommation du siècle: les anges sortiront, et sépareront les méchants du milieu des justes, et les jetteront dans la fournaise de feu: là seront les pleurs et les grincements de dents» (v. 49, 50).
Les anges, au temps des jugements, sâoccupent seulement des mauvais, afin de les ôter de la terre, en vue de lâétablissement du royaume en gloire, comme nous lâavons vu à la fin de la parabole de lâivraie.
Puisque tous les poissons rassemblés dans la seine nâétaient pas bons, comment un pêcheur juif pouvait-il reconnaître les bons dâavec les mauvais? Par la parole de Dieu qui enseignait quels étaient les animaux purs et impurs. Si le Juif était dans lâembarras pour décider de lâespèce dâun poisson, il nâavait quâà consulter le rouleau de la loi au livre du Lévitique, et il trouvait (chap. 11:9, 10) que les bons poissons avaient des nageoires et des écailles; tous ceux qui ne présentaient pas ces signes caractéristiques étaient impurs, si bons quâils puissent paraître au jugement du pêcheur.
De même aujourdâhui, si un serviteur de Dieu veut reconnaître, parmi ceux qui portent le nom de chrétiens, lesquels doivent être mis à part, comme ayant la vie divine, il nâen est pas remis à son propre jugement; il a recours à la Parole qui indique les caractères des vrais croyants, figurés par ceux des bons poissons. Le croyant doit avoir ce qui correspond aux nageoires, savoir la capacité de remonter le courant entraînant de ce monde, grâce à lâénergie que donne la vie de Dieu pour ne pas se laisser détourner du chemin du Seigneur. Les écailles représentent la capacité de résister à lâinfluence du monde au milieu duquel nous devons vivre, tout en nâen étant pas. Il est dit que «ce qui est né de Dieu est victorieux du monde» (1 Jean 5:4). Ainsi tous ceux qui portent dans leur marche ces preuves de la vie de Dieu doivent être mis à part de ce qui nâa que la profession chrétienne sans la vie.
Est-ce que tous nos lecteurs portent les caractères du bon poisson? Si oui, vous savez où est votre place. Si non, devenez par la foi une nouvelle créature, avant le moment terrible où Dieu fera son Åuvre étrange, son travail inaccoutumé (Ãs. 28:21), en jetant les méchants dans la fournaise de feu, là où il y a des pleurs et des grincements de dents.
Les disciples disent avoir compris toutes ces choses, et le Seigneur ajoute: «Câest pour cela que tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles» (v. 51, 52). Les «choses vieilles» sont le royaume tel quâil était annoncé dans lâAncien Testament, le royaume en gloire, et les «choses nouvelles» le royaume dans la forme quâil a prise après le rejet du roi, sujet des paraboles de ce chapitre. Nous voyons par ces paroles du Seigneur la grande grâce accordée à ceux qui sont faits disciples dans ce nouvel état de choses en recevant le Seigneur; ils ont lâintelligence des pensées de Dieu à lâégard du présent et de lâavenir. Câest ce qui est particulièrement vrai pour lâÃglise.
Jésus dans son pays
Lorsque Jésus eut prononcé ces paraboles, il vint dans son pays, probablement Nazareth. Et «il les enseignait dans leur synagogue, en sorte quâils étaient étonnés». Quel amour! quelle patience! Malgré tout ce que Jésus sait des pensées de son peuple à son égard et des résultats de sa venue, il les enseigne toujours. Ils sont étonnés, car ils ne voient en lui que le fils du charpentier; sa mère, ses frères, ses sÅurs, étaient au milieu dâeux; câétait pour eux la preuve quâil ne différait pas dâun autre homme. «Dâoù donc viennent à celui-ci toutes ces choses?» demandent-ils. Combien il est vrai quâils ont fermé leurs yeux pour ne pas le voir et leurs oreilles pour ne pas entendre! Le Seigneur pouvait bien dire: «Si je nâétais pas venu, et que je ne leur aie pas parlé, ils nâauraient pas eu de péché... Si je nâavais pas fait parmi eux les Åuvres quâaucun autre nâa faites, ils nâauraient pas eu de péché; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père» (Jean 15:22-24).
Au lieu de voir en lui Emmanuel, Dieu avec nous, comme il est présenté dans cet évangile, ils sont scandalisés en lui. Jésus accepte cela disant: «Un prophète nâest pas sans honneur, si ce nâest dans son pays et dans sa maison». Leur incrédulité lâempêcha de faire là beaucoup de miracles. Quelle responsabilité pour ce pauvre peuple! La puissance de Dieu et sa grâce sont toujours à la disposition de tous, moyennant la foi, aujourdâhui comme alors. Qui pourra se plaindre sâil nâen a pas profité?