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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Judges 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/judges-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur Judges 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-24
Debora et Barak
Jusquâici le jugement de Dieu avait livré les Israélites infidèles entre les mains des ennemis du dehors1; une nouvelle infidélité porte pour le peuple des conséquences plus graves encore. Un terrible adversaire, Jabin, roi de Canaan, qui régnait à Hatsor (v. 2), asservit Israël et lâopprime avec neuf cents chars de fer. Au chap. 11 de Josué, nous trouvons un ancêtre de ce Jabin avec des chars de guerre et la même capitale. En ce temps-là , Israël, sous lâaction puissante de lâEsprit de Dieu, comprit quâil ne pouvait y avoir aucun rapport quelconque entre lui et Jabin. Il lâanéantit, après avoir brûlé ses chars au feu et détruit sa capitale. En effet, quelle relation le peuple de Dieu pouvait-il avoir avec le monde politique et militaire, dont le domaine devait être rayé de la carte de Canaan? Hélas! tout est changé maintenant; Israël infidèle est tombé sous le gouvernement du monde. On voit lâennemi dâautrefois ressuscité de ses cendres, Hatsor réédifié dans les limites de Canaan, lâhéritage du peuple devenu le royaume de Jabin! Lâhistoire de lâÃglise nous offre un fait semblable: dâabord, une position dâentière séparation du monde et, par conséquent, nulle pensée de souffrir que ce dernier prît une part dans le gouvernement de lâAssemblée. Un jour, lâétat charnel de lâassemblée de Corinthe lâavait conduite sur cette pente. Quelquâun dâentre eux, lorsquâil avait une affaire avec un autre, était entré en procès devant les incrédules et non devant les saints (1 Cor. 6). «Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde?» dit lâapôtre; et, les reprenant, il ajoute: «Je parle pour vous faire honte!» Mais quel chemin lâÃglise a-t-elle suivi dès lors? Actuellement, câest le monde qui la gouverne. «Je sais», dit le Seigneur à Pergame, «où tu habites, là où est le trône de Satan» (Apoc. 2:13). Même aux jours du grand réveil de la Réformation, on vit les saints recourir aux gouvernements du monde et sâappuyer sur eux. Aujourdâhui, les chrétiens persécutés, au lieu de se réjouir dans les souffrances pour Christ, revendiquent la protection des chefs et des puissants dâici-bas. Le jugement sur le Hatsor de Josué, nâest plus quâun souvenir. Israël a servi les dieux des Cananéens, après avoir pris leurs filles pour femmes, et donné ses filles à leurs fils (3:5-6). Cette alliance a porté ses fruits: Jabin opprime le peuple, forcé, bon gré mal gré, de souffrir son gouvernement.
1 Jâen excepte les Philistins sous Shamgar, le court récit de la fin du chap. 3 nâétant quâun épisode, comme le prouve le verset 1 de notre chapitre, où lâhistoire générale est reprise, non pas à la mort de Shamgar, mais à celle dâÃhud.
Or ce nâest pas le seul caractère du pauvre état dâIsraël en ces jours néfastes. Si le gouvernement extérieur du peuple était tombé entre les mains de son ennemi, quâétait devenu le gouvernement intérieur? Confié aux mains dâune femme! La parole de Dieu nous enseigne quâau début, le gouvernement de lâÃglise fut remis à des anciens établis à cet effet par les apôtres ou leurs délégués, sous la conduite du Saint Esprit. Lâordre de lâassemblée et tout ce qui sây rapportait tombait à leur charge et à celle des serviteurs. Aujourdâhui, sans parler de la pauvre imitation que les hommes ont faite de cette institution divine, quand lâinfidélité de lâÃglise lâen avait privée, y aurait-il de lâexagération à dire quâune tendance à placer tout ou partie du gouvernement entre les mains des femmes, semble sâaccentuer de plus en plus parmi les sectes de la chrétienté? Et lâon sâen vante! Et des chrétiens osent écrire et chercher à prouver quâil en doit être ainsi, que la chose est selon Dieu et prouve un état florissant de lâÃglise! Ils citent Debora à lâappui de leur dire. Voyons ce quâétait Debora.
Debora était une femme remarquable, une femme de foi, ayant le sentiment profond de lâétat humiliant du peuple de Dieu. Elle voit une honte pour les conducteurs dâIsraël, dans le fait que Dieu confie une position dâactivité publique à une femme au milieu du peuple. Elle dit à Barak: Jâirai bien avec toi; seulement ce ne sera pas à ton honneur dans le chemin où tu vas, car lâÃternel vendra Sisera en la main dâune femme» (v. 9).
Mais tout en ayant et en exerçant une autorité de la part de Dieu, à la confusion de ce peuple efféminé par le péché, Debora conserve dans ces circonstances, qui pourraient devenir pour elle un grand piège, la position divinement assignée par la Parole à la femme. Elle ne serait pas une femme de foi sans cela. Ce chapitre nous relate lâhistoire de deux femmes de foi, Debora et Jaël. Or chacune garde le caractère donné de Dieu à la femme. Où est-ce que Debora exerce ses fonctions? La voit-on, comme dâautres juges, parcourir le territoire dâIsraël ou se mettre à la tête des armées? Rien de semblable et ce nâest pas sans raison, me paraît-il, que la Parole nous dit: «Elle habitait sous le palmier de Debora...» «et les fils dâIsraël montaient vers elle pour être jugés» (v. 5). Toute prophétesse et juge quâelle était en Israël, elle ne quitte pas le domaine que Dieu lui assigne. Câest là où elle habite quâelle fait appeler Barak, au lieu dâaller à lui.
Barak est un homme de Dieu et compté par la Parole parmi les juges dâIsraël. «Le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barak et de Samson et de Jephté» (Héb. 11:32). Mais Barak est un homme sans caractère, sans énergie morale, sans confiance en Dieu. Ne vous attendez pas à voir, en un temps de ruine, les instruments que Dieu emploie posséder en leurs mains lâensemble des ressources divines. Ce nâest pas seulement que le nombre des ouvriers est petit, mais combien les dons de lâEsprit sont peu accentués aujourdâhui, comme leur absence même est cruellement ressentie parmi les chrétiens! Son manque de caractère fait désirer à Barak dâêtre lâaide de la femme, alors que la femme, selon Gen. 2:18, était lâaide de lâhomme. Il rabaisse le ministère que Dieu lui a confié, et ce qui est pire, il cherche à faire sortir Debora de sa position de dépendance comme femme. «Si tu vas avec moi, jâirai; mais si tu ne vas pas avec moi, je nâirai pas» (v. 8). «Jâirai bien avec toi», répond-elle. Elle peut le faire, sans sortir de sa position scripturaire. En dâautres temps, les saintes femmes allaient avec le Seigneur Jésus, cheminaient avec lui, se faisant ses servantes pour pourvoir à ses besoins. Lâacte de Debora était bon, mais le motif de Barak était mauvais, et Debora le reprend sévèrement (v. 9). Quel était au fond le motif de Barak? Il voulait bien dépendre de Dieu, mais non pas sans appui humain et visible. Le monde chrétien est rempli de telles âmes. La réalisation de la présence de Dieu est si misérable, la connaissance de sa volonté si faible, la marche si peu assurée, que, pour marcher dans le chemin de Dieu, on préfère se confier en cet intermédiaire plutôt que de dépendre uniquement et directement de Dieu. On a des «directeurs de conscience», dont on suit les avis, au lieu dâavoir le Seigneur, son Esprit et sa Parole pour guides. Que devient-on si le conducteur se trompe? tandis que Dieu, le Seigneur, son Esprit, sa Parole, sont infaillibles! La fidèle Debora nâengage pas Barak dans ce faux chemin; Barak porte les conséquences de son manque de foi.
Il monte avec son armée, et Debora avec lui. Héber, un de ces Kéniens dont nous avons parlé au chap. 1, avait trouvé bon de se séparer de sa tribu en ces temps troublés et était allé dresser sa tente ailleurs (v. 11). Or «il y avait paix entre Jabin, roi de Hatsor et la maison de Héber, le Kénien» (v. 17).
Lâacte de Héber pouvait-il être un acte de foi? Je ne le pense pas. Il se séparait du peuple humilié, agissait comme sâil secouait de ses épaules la responsabilité du triste état dâIsraël1. Bien plus, il était en paix avec lâennemi avoué de son peuple, et il avait fait en sorte de ne pas être inquiété par Jabin. Mais une faible femme demeurait sous la tente de Héber. Celle-là ne voulait pas dâune sécurité achetée à ce prix et ne reconnaissait pas lâalliance avec lâennemi de sa nation. Son cÅur était sans partage avec Israël. Barak remporte la victoire, et Debora, la femme de foi, cette mère en Israël, nây joue aucun rôle. Lâarmée de Sisera est défaite; le chef lui-même, obligé de sâenfuir à pied, arrive à la tente de Jaël, croyant y trouver une demeure hospitalière. Jaël le cache; il demande à boire de lâeau, elle lui donne du lait, une meilleure boisson. Elle ne le traite pas, dès le début, comme un ennemi et use de grâce envers lui, mais en présence de lâennemi de son peuple, elle est impitoyable. Son instrument pour délivrer Israël ne vaut pas même celui de Shamgar, car elle nâa dâautres armes que les outils dâune femme qui garde la tente. Câest avec eux quâelle porte le coup fatal à la tête de lâennemi. Comme Debora, comme toute femme de foi, Jaël ne sâécarte en rien des limites de son domaine. Elle exerce son ministère vengeur dans lâintérieur de sa demeure avec les armes que la tente peut lui fournir et remporte la victoire dans cette étroite enceinte; car la femme aussi doit combattre lâennemi, mais à la place et avec les armes spéciales que Dieu lui désigne. La foi brille ici chez les femmes. Jaël ne cherche pas un aide comme le fit Barak, elle ne dépend que de lâÃternel. Le secret de son action est entre elle et Dieu. Elle se sert de ses propres armes aussi bien quâun homme saurait sâen servir; un seul tremblement de sa main aurait pu tout compromettre. Seule, car son mari, son protecteur naturel, est absent; seule, mais avec lâÃternel, elle combat sous sa tente, unie de cÅur aux troupes rangées dâIsraël. Aussi Debora, dans son cantique, dira dâelle: «Bénie soit, au-dessus des femmes, Jaël, femme de Héber, le Kénien! Quâelle soit bénie au-dessus des femmes qui se tiennent dans les tentes!» (v. 24). Barak arrive, entre et voit la victoire de Jaël. Quel sentiment dâhumiliation nâa pas dû éprouver ce capitaine, en voyant lâhonneur rendu par Dieu à une femme dans un chemin où lui, chef et juge, nâavait pas voulu marcher!
1 Câest plus ou moins lâhistoire de toutes les sectes de la chrétienté.
Oui, honneur à ces femmes! Dieu se servit dâelles pour réveiller les fils de son peuple au sentiment de leur responsabilité, car une fois réveillés, «ils retranchèrent Jabin, roi de Canaan». (v. 24).