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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Judges 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/judges-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Judges 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-31
Chapitres 2 et 3:1-4
Lâorigine du déclin et sa conséquence (v. 1-5)
Un fait caractérisait le déclin: Israël nâétait pas resté séparé du monde. Or ce fait même dénotait quâil nâavait plus de force pour se débarrasser de lâennemi. Pourquoi donc une telle absence de force? Les versets que nous venons de lire, répondent à cette question. «Et lâAnge de lâÃternel monta de Guilgal à Bokim» (v. 1). Le livre de Josué, ce registre des victoires dâIsraël, est caractérisé par Guilgal, endroit merveilleusement béni, où le peuple trouvait le secret de sa force. Câétait le lieu de la circoncision, câest-à -dire, en type, du dépouillement de la chair. Il nous est dit: «En qui aussi vous avez été circoncis dâune circoncision qui nâa pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair, par la circoncision du Christ». à la croix de Christ, dans sa mort, le croyant a trouvé la condamnation absolue et la fin de la chair. à Guilgal, lâÃternel avait roulé lâopprobre dâÃgypte de dessus son peuple. Délivré (en figure) de la domination de la chair qui le rattachait au monde, à lâÃgypte, il pouvait enfin appartenir à Dieu seul. Ce grand fait de la circoncision est un privilège du chrétien. Mais il fallait constamment revenir à Guilgal; la mortification de la chair, opérée en Christ, doit être réalisée par le croyant. Il nous faut appliquer cette mort de Christ à nos membres dans notre marche journalière, et nâépargner aucun des fruits qui croissent sur lâarbre de la chair. (Col. 3:5). Le secret de notre force spirituelle se trouve dans le jugement ininterrompu de ce que nous sommes et de ce que nous produisons par nature. Câest ce qui explique les victoires du livre de Josué; les Israélites retournent toujours à Guilgal, sauf en un seul cas (Jos. 7:2), où ils subissent une défaite.
Or Guilgal avait été négligé, oublié même depuis les jours de Josué. Câest ainsi que, par le manque de jugement journalier dâeux-mêmes, les cÅurs se mondanisent. Lâange de lâÃternel, représentant la puissance divine au milieu du peuple, y était resté seul et, pour ainsi dire, sans emploi, attendant quâIsraël revînt à lui; il avait attendu longtemps; Israël nâétait point revenu. Il ne restait à lâange quâà quitter ce lieu béni pour monter à Bokim, le lieu des pleurs. Quâétaient-ils devenus ces jours de force et de joie, où Jéricho tombait au son des trompettes de Dieu? Et les jours de Gabaon et ceux de Hatsor? Ãvanouis à jamais! Les bénédictions fondées sur Guilgal, ne pouvaient renaître pour Israël; la puissance de lâÃternel nâétait plus à la disposition du peuple, envisagé comme un tout. Ils étaient loin, ces temps heureux où Israël montait volontairement à Guilgal, en type jugeant la chair, afin de ne pas pécher et de vaincre; loin même, le jour humiliant, mais béni, dâHacor, où le peuple jugea son péché pour y mettre fin, et fut restauré. à Bokim, Israël pleure, obligé de porter le châtiment et son irrémédiable conséquence; la restauration actuelle nâest plus possible; Dieu ne rétablit pas ce que lâhomme a ruiné. LâÃglise a suivi le même chemin. Sa ruine durera jusquâau bout de son histoire, comme corps responsable, comme Ãglise visible ici-bas. Elle aussi, devenue infidèle, a fini par sâétablir au milieu du monde et nâest plus quâun mélange corrompu de toute sorte dâiniquités qui durera jusquâà la fin. Dieu la compare à une grande maison contenant des vases à honneur et dâautres à déshonneur. Et toutefois le moment viendra où, lâhistoire de la responsabilité de lâhomme étant close, le Seigneur se présentera son Ãglise, glorieuse, nâayant ni tache, ni ride, parée dâune éternelle jeunesse. En ce temps, il sera dit dâelle comme de Jacob, non pas: Quâest-ce que lâhomme a fait, mais: «Quâest-ce que Dieu a fait?» (Nomb. 23:23).
Ce nâest pas un sentiment dâhumiliation qui remplit, à Bokim, le cÅur de ce pauvre peuple; il est là , versant des larmes à lâannonce du jugement et ne trouvant pas dâissue, car il nây en a pas. Nous rencontrons dans le courant du livre des temps de délivrances partielles et même un commencement dâhumiliation véritable (10:15-16). Mais la restauration dâIsraël est réservée à un jour futur. On en a comme un avant-goût sous Samuel juge et prophète, type du Christ, vrai prophète et vrai juge. Câest comme lâaurore dâun temps nouveau, image dâune aurore future où Israël retrouvera par lâhumiliation sa place de bénédiction comme peuple de Dieu. Samuel convoque le peuple à Mitspa (1 Sam. 7). Mitspa est le lieu de lâhumiliation et non pas seulement le lieu des pleurs. Là , «ils puisèrent de lâeau et la répandirent devant lâÃternel, et jeûnèrent ce jour-là , et dirent: Nous avons péché contre lâÃternel». Là , ils abandonnèrent leurs faux dieux, et ce fut le premier début dâune ère de bénédictions qui brilla de tout son éclat sous les règnes de David et de Salomon.
Bokim caractérise le livre des Juges, comme Guilgal le livre de Josué. Le lieu des pleurs caractérise aussi la période actuelle de lâhistoire de lâÃglise. Il nâest plus question pour elle de retourner en arrière; lâédifice est ruiné; le recrépir ne fait quâorner sa ruine, chose plus fatale que la ruine elle-même.
Il nâest plus question de retrouver la force perdue; lâange de lâÃternel est monté de Guilgal à Bokim. Le Seigneur hait les prétentions à la force en un jour tel que le nôtre; lâactivité de lâhomme et de la chair que lâon voit sâétaler de tous côtés, nâa rien à faire avec la puissance de lâEsprit. Ceux qui crient bien haut: La puissance de Dieu avec nous, me font penser aux foules qui entouraient Simon, le magicien, disant: «Celui-ci est la puissance de Dieu, appelée la grande» (Actes 8:10), et à Laodicée qui dit: «Je suis riche», et qui ne connaît pas quâelle est malheureuse, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nue. Cependant, ne lâoublions pas, si lâÃglise, comme témoin collectif, a manqué, le Seigneur conserve un témoignage à Christ au milieu de la ruine. Ce témoignage reconnaît la déchéance et pleure sur elle en la présence de Dieu. Nous trouvons quelque chose de semblable en Ãzéch. 9:4. Les hommes de Jérusalem qui gémissent et soupirent, sont marqués au front par lâange de lâÃternel; ils sont un peuple humilié, comme en Malachie 3 (v. 13-18). On trouve deux partis dans ce chapitre de Malachie: ceux qui disent (v. 14): «Quel profit y a-t-il à ce... que nous marchions dans le deuil devant lâÃternel des armées?» et les fidèles, un résidu faible et abaissé, qui vont se parlant lâun à lâautre, reconnaissant la ruine, mais attendant le Messie qui seul peut leur apporter la délivrance. Ceux-là ne disent pas: «Quel profit y a-t-il?» Leur abaissement est profitable, car il les fait regarder vers Celui qui «de la poussière fait lever le misérable, de dessus le fumier élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles». (1 Sam. 2:8). Croyants, prenons cette place, nous aussi; ne soyons point indifférents à lâétat de lâÃglise de Dieu dans ce monde; pleurons, car nous y avons tous contribué. Contentons-nous, comme Philadelphie, dâavoir peu de force, et nous entendrons le Seigneur nous dire de sa voix consolante: Moi, jâai la clef de David, la puissance est à moi, ne crains pas; je la mets tout entière à ton service!
Aux v. 1-3, lâange de lâÃternel parle au peuple. Dieu avait-il manqué à son alliance? Nâavait-il pas accompli tout ce dont sa bouche avait parlé? Câétait Israël qui avait rompu lâalliance. «Pourquoi avez-vous fait cela?» Comme cette question cherche la conscience et la sonde! Pourquoi? Parce que jâai préféré le monde et ses convoitises à la puissance de lâEsprit de Dieu, les idoles, au regard ineffable de la face de lâÃternel! Quâétait-ce donc que le cÅur naturel de ce peuple, quâest-ce que le nôtre? Israël pleure, et il sacrifie (v. 5). Combien touchante est la grâce qui pourvoit au culte au milieu de la ruine! Le lieu des pleurs est un endroit de sacrifice, et Dieu accepte les oblations faites à Bokim.
La ruine dans les rapports dâIsraël avec Dieu (ch. 2:6 à 3:4)
Les v. 6 à 9 du chap. 2 sont la répétition de Josué 24:26-31, et rattachent immédiatement lâhistoire du déclin à celle du peuple avant sa chute. Il y eut encore des anciens après Josué pour aider et encourager le peuple, comme il y eut des apôtres pour lâÃglise. Mais, du temps des apôtres comme aux jours des anciens, les principes destructeurs de lâassemblée étaient déjà à lâÅuvre. Le judaïsme, la mondanité, la corruption, autant de choses auxquelles Paul sâopposait par la puissance de lâEsprit de Dieu, mais avec la certitude quâaprès son départ entreraient des loups dévorants qui nâépargneraient pas le troupeau. La fin du chap. 1° nous a montré le déclin dâIsraël dans ses rapports avec le monde, les versets que nous venons de lire nous présentent sa ruine dans ses rapports avec Dieu. Ce passage nous donne un résumé de tout le livre des Juges. La mondanité et lâidolâtrie se suivent. Dans la mesure où nos cÅurs se portent vers le monde, ils se détournent de Dieu; de là , à abandonner lâÃternel et à le remplacer par des idoles, il nây a quâun pas. Cela se rencontre aussi dans la vie individuelle des chrétiens. Ce nâest pas sans dessein que lâEsprit nous adresse lâexhortation solennelle: «Enfants, gardez-vous des idoles» (1 Jean 5:21). Quand nous nous associons au monde, les objets quâil adore viennent sâétablir en maîtres dans nos cÅurs et y prendre la place de Christ.
Deux choses dénotent lâabaissement de la génération qui suivit Josué. Elle «ne connaissait pas lâÃternel, ni lâÅuvre quâil avait faite pour Israël» (v. 10). La connaissance personnelle de Christ, et celle de la valeur de son Åuvre faisant défaut, lâécluse est ouverte au débordement du mal. Câest ce qui arriva à Israël: «Ils abandonnèrent lâÃternel, et servirent Baal et Ashtaroth» (v. 13). Alors la colère de lâÃternel sâembrasa contre le peuple; il les livra aux ennemis du dehors qui les pillèrent (2:14), et laissa lâennemi du dedans à leurs côtés (3:3). Lâennemi dans la maison de Dieu, câest le symptôme caractéristique des derniers temps. Les nations, dont le chap. 1er de lâépître aux Romains décrit le terrible état moral, sont de nos jours établies avec tous leurs principes de corruption (2 Tim. 3:1-5), au milieu de cet édifice, si beau jadis, quand il sortait des mains du divin architecte, mais confié par lui aux mains humaines, et qui contint dès lors au milieu de matériaux propres à être brûlés, le triste mélange des vases à honneur et à déshonneur.
En cela consiste le jugement de Dieu sur sa maison, quâil y laisse subsister ces choses. Combien les chrétiens sâen rendent peu compte! Mais le Dieu qui juge est aussi le Dieu qui a pitié (v. 18). Israël gémit sous lâoppresseur; alors lâÃternel arrête ses yeux sur ce peuple, en faveur duquel il avait fait de si grandes choses, et lui suscite des libérateurs. Telle est lâhistoire que nous allons voir se dérouler dans le livre des Juges. Le résumé nous en est ici donné dâavance. Il y a des réveils, puis un moment de repos et de bénédiction. Les chaînes rompues pour un temps, lâennemi réduit au silence, Dieu laisse le peuple à lui-même; alors il retombe dans lâidolâtrie comme auparavant. «Ils nâabandonnaient rien de leurs actions et de leur voie obstinée» (v. 19).
Que restait-il à faire encore? Une chose digne de Dieu! Dans sa grâce, il se sert de lâinfidélité et de ses conséquences pour bénir son peuple. En laissant subsister les nations, Dieu nâa pas seulement en vue le châtiment; il veut aussi «éprouver par elles Israël, sâils garderont la voie de lâÃternel pour y marcher, comme leurs pères lâont gardée» (2:22); en un mot, sâils se sépareront du mal. De même, dans la 2° épître à Timothée, Dieu se sert du mélange des vases à honneur et à déshonneur pour éprouver les cÅurs des fidèles et les bénir. «Si donc quelquâun se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne Åuvre». (2 Tim. 2:21). Quelle heureuse description des caractères dâun fidèle en des temps fâcheux! Câest que, même au plus fort de la ruine, Dieu nous montre un chemin qui le glorifie autant quâaux plus beaux jours de lâÃglise.
En laissant subsister ces nations pour éprouver Israël, lâÃternel avait encore un autre but (3:4): «Pour savoir», dit-il, «sâils écouteraient les commandements de lâÃternel, quâil avait commandés à leurs pères par Moïse». La bénédiction que Dieu avait en vue était de ramener le cÅur dâIsraël à cette Parole quâil avait donnée au commencement et qui était leur seule sauvegarde. Il en est de même aujourdâhui. «Mais toi», dit lâapôtre à Timothée, dans lâépître du déclin, «demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, et que, dès lâenfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus» (2 Tim. 3:14-15). Lâétat de la chrétienté nous a-t-il poussés à prendre ici-bas une position de séparation pour Dieu et à nous tenir collés à sa Parole? à moins que nous ne possédions ces caractères, nous ne pouvons être le témoignage de Dieu pour un temps de ruine. Les fidèles de Philadelphie étaient marqués de ce sceau, car Celui qui leur parle est lui-même le saint et le véritable, et eux, marchant dans sa communion, avaient gardé sa Parole et nâavaient pas renié son nom. Ce sont aussi les caractères des futurs enfants du royaume. Au Ps. 1er, ils se séparent des voies des méchants et ont leur plaisir en la loi de lâÃternel, méditant dans sa loi jour et nuit.
Il était un troisième but, que la grâce avait en vue en laissant subsister les ennemis au milieu dâIsraël: «Afin que les générations des fils dâIsraël connussent, en lâapprenant, ce que câest que la guerre» (v. 2). Quand on se laisse abattre par lâétat de lâÃglise et le mal qui y domine, il semble parfois que le combat nâait plus de raison dâêtre, et que notre rôle soit exclusivement celui des 7000 hommes cachés, qui nâavaient pas fléchi le genou devant Baal. Câest une grave erreur. En un temps de ruine, il y a des Ãlie; la lutte est plus que jamais nécessaire. Le combat chrétien nâest pas, il est vrai, contre le sang et la chair, comme celui dâIsraël, mais contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. Ce pouvoir satanique est toujours à lâÅuvre pour nous empêcher de prendre possession des choses célestes, et pour réduire le peuple de Dieu en esclavage. Notre lutte sera donc soit une guerre de conquête, soit une guerre de délivrance. Le livre de Josué, comme lâépître aux Ãphésiens, nous présente le combat qui doit nous mettre en possession de nos privilèges; le livre des Juges, comme la 2° épître à Timothée, a plus spécialement en vue le combat pour la délivrance du peuple de Dieu. «Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ», dit lâapôtre à son fidèle disciple (2 Tim. 2:3). «Endure les souffrances, fais lâÅuvre dâun évangéliste», dit-il plus loin, et il ajoute: «Jâai combattu le bon combat» (2 Tim. 4:5, 7).
Quelle bonté de Dieu, dans ce temps dâaffaissement général, dâavoir laissé subsister lâennemi, afin que nous apprenions ce que câest que la guerre. Le combat chrétien ne cessera jamais ici-bas, mais le Seigneur dit: Aie confiance en moi, jâai mis devant toi une porte ouverte et jâai des récompenses pour celui qui vaincra. Que Dieu nous donne dâavoir à cÅur la délivrance de son peuple, soit pour atteindre des âmes par lâÃvangile, soit pour les affranchir en les délivrant de leurs liens au moyen de lâépée à deux tranchants de lâÃternel.
Chapitre 3:5-31
Chapitres 3:5 à 12 - Les réveils
Othniel (v. 5-11)
Nous lâavons vu, il est très important de comprendre que, lâÃglise ayant été infidèle à lâappel de Dieu, la possibilité dâune restauration dâensemble nâexiste pas pour elle ici-bas. Les réveils mêmes que Dieu produit, faussent parfois, à cet égard, les pensées des chrétiens, surtout quand ils appartiennent à lâune de ces restaurations partielles créées par lâEsprit de Dieu. Des regards bornés, un cÅur souvent étroit, habitués à nâembrasser et à nâaimer de lâÃglise que ce qui nous concerne immédiatement â un esprit sectaire qui nous fait appeler Ãglise les misérables systèmes que les hommes ont substitués à lâédifice de Dieu, sont autant de raisons qui nous empêchent de nous rendre compte de lâétat réel de lâAssemblée dans ce monde. Or pour tout chrétien habitué à dépendre de la parole de Dieu, câest un fait indiscutable que nos jours sont des jours mauvais, dans lesquels le mystère dâiniquité agit déjà , car il y a déjà plusieurs antichrists, et lâapostasie finale se prépare. Mais un autre fait tout aussi absolu, câest que Dieu est fidèle et quâil ne se laissera jamais sans témoignage. Il se sert même du mal, comme nous lâavons vu au chap. 2, pour apporter aux siens des bénédictions nouvelles. Nâest-il pas toujours le Dieu qui employa Satan comme un instrument, pour amener Job dans la lumière de sa présence?
De même, dans ce livre des Juges, Dieu emploie lâoppression méritée de lâennemi pour produire des réveils en Israël. Un mot les introduit tous: «Ils crièrent à lâÃternel». La chrétienté de nos jours discute sur les «moyens à employer pour produire des réveils». Il nâen existe quâun seul: â le sentiment de la misère du monde, du pécheur ou de lâÃglise, qui porte lââme travaillée à sâadresser à Dieu. «Et ils crièrent à lâÃternel». Alors lâÃternel leur envoie des libérateurs. Du chap. 3° au 16°, le livre des Juges va nous présenter ces réveils et leurs divers caractères.
Commençons par une remarque générale. En des temps dâabaissement moral, Dieu agit par des instruments qui, tous, ont quelque chose dâincomplet et portent le cachet de la faiblesse: Othniel descend dâun cadet de famille; il est «fils de Kenaz, frère puîné de Caleb»; Ãhud est faible par son infirmité, Shamgar par lâinstrument quâil emploie, Debora par son sexe, Barak par son caractère naturel, Gédéon par ses relations, Jephthé par sa naissance. Dâautres juges, cités en passant, sont riches, influents ou prospères (10:1-4; 12:8-15). Ceux-là , Dieu les emploie, sans doute, mais moins en délivrance que pour maintenir les résultats obtenus. â Nous ne sommes plus au temps de Josué ni des apôtres, au temps dâune force développée dans lâhomme, qui empêchait lâinfirmité de la chair de se produire, et cependant lâinfirmité même des témoins actuels, marque de la période que nous traversons, glorifie encore la puissance de Celui qui les emploie.
Nous avons déjà parlé dâOthniel; le chap. 1er contenait lâhistoire de sa vie privée et domestique. Câétait ainsi que Dieu lâavait formé pour devenir le premier juge dâIsraël. Après avoir combattu en vue dâacquérir une épouse, il était entré en possession dâun héritage individuel et des sources qui le fructifient. Ici, Dieu lâemploie à combattre pour les autres. Il en est toujours ainsi. Le chrétien, pour devenir un instrument public, doit avoir fait des progrès individuels dans la connaissance du Seigneur et dans la puissance de ses privilèges. Au peu dâampleur et dâétendue de notre service, il nây a généralement pas dâautre raison; nos cÅurs ne sont pas assez occupés des choses célestes. Les richesses morales quâOthniel a acquises en son particulier, se manifestent bientôt dans sa marche. Ce court verset (v. 10) mentionne de lui six choses: l° LâEsprit de lâÃternel, la puissance de Dieu pour délivrer Israël, fut sur lui. 2° Il jugea Israël: le gouvernement lui fut confié. 3° Il sortit pour la guerre: voilà le combat. 4° LâÃternel livra en sa main Cushan-Rishhathaïm, roi dâAram: câest la victoire. 5° Sa main fut forte contre Cushan-Rishhathaïm: lâennemi est définitivement subjugué. 6° Le pays fut en repos quarante ans: Israël jouit en paix des fruits de la victoire dâOthniel. â Le but de Dieu est atteint; cet homme qui nâétait que de la liguée indirecte du noble Caleb, fut un instrument complet, préparé dâavance pour ce service et qui, mis à lâessai, se montra dâun métal éprouvé dans la main du divin ouvrier.
Demandons à Dieu des Othniel pour le temps où nous vivons, mais plutôt soyons nous-mêmes des Othniel, par une consécration véritable au Seigneur dans notre vie privée, par un désir croissant de nous approprier les choses célestes, par la réalisation de ces choses, et nous serons des instruments bien utiles au Maître et préparés pour toute bonne Åuvre.
Ãhud (v. 12-30)
Othniel meurt; Israël retourne au mal et oublie lâÃternel. Le Dieu qui avait fortifié Othniel contre lâennemi, fortifie maintenant Ãglon, roi de Moab, en jugement contre Israël. Ãglon et ses alliés sâemparent de la ville des palmiers (cf. 1:16; Deut. 34:3), de Jéricho, non pas sous les traits de la ville maudite, mais dans son caractère de bénédiction pour Israël. De son côté, Israël déchu se sert de lâinstrument libérateur que Dieu allait employer, pour envoyer par lui un présent à Ãglon, scellant ainsi son asservissement au monde, quâil cherche à se rendre propice. Combien de dons qui, de nos jours, sont des instruments dociles pour garder les enfants de Dieu sous la domination du monde! Mais Ãhud est fidèle; il se fait faire une épée à deux tranchants. Câest son premier acte et sa seule ressource. Il en est de même du chrétien en un temps de ruine; son épée à deux tranchants, sa première, sa seule arme offensive, est la parole de Dieu (Héb. 4:12; Apoc. 1:16; 19:15; Ãph. 6:17). Cette épée était longue dâune petite coudée; oui, lâarme dâÃhud était courte, mais proportionnée à son office. Câétait une épée éprouvée pour pénétrer dans les entrailles de lâennemi de Dieu et lui donner la mort.
Avant dâemployer son arme, Ãhud la ceint «par-dessous ses vêtements sur la hanche droite». Il la porte sur lui jusquâau moment de sâen servir, et, tout en la sentant avec lui, ne la met pas en vue. On porte souvent la Parole au-dehors et on la cite beaucoup, sans sâen servir. Or la Parole a un but. Ãhud infirme commence par adapter son épée à son infirmité: il la porte du côté droit. Sâil la portait comme tout le monde, elle ne lui servirait de rien. Son arme doit répondre tout dâabord à son état personnel. On ne peut sâen servir en imitant les autres, pas plus que David ne pouvait se servir de lâépée de Saül. Ce quâil fallait à David, câétait la fronde et le caillou, instruments familiers au berger.
Après avoir offert le présent à Ãglon, Ãhud sâen revient des images taillées près de Guilgal. Il avait, comme il le dit, «une parole secrète» pour le roi. Il ne remporte pas une victoire publique, comme tant dâautres; ici, câest un combat secret entre le libérateur et lâennemi, un combat solitaire, mais dont les effets publics ne tardent pas à paraître. Ce fut le cas de celui de Christ avec Satan dans le désert. Ici, tout se passe dans le silence, sans lutte apparente et sans cri; lâennemi est trouvé mort par ses serviteurs qui le croyaient en repos. La puissance qui asservissait Israël est anéantie par une victoire sans bruit et sans gloire due à la courte épée dâun homme gaucher. Câétait une parole secrète, mais câétait «une parole de Dieu» pour Ãglon (v. 20). Notre arme est divine, et voilà ce qui fait toute sa force. Comme pour Gédéon, lâépée dâÃhud était lâépée de lâÃternel. Le roi est mort, mais lâarme nâest pas retirée de son ventre. Ãhud parti, les serviteurs ont sous les yeux lâinstrument de la victoire; Dieu prouve, à leur confusion, que câétait cette courte épée qui avait abattu par terre lâhomme orgueilleux, dont les yeux sortaient à force de graisse.
Il sâagit ensuite pour Ãhud de récolter les fruits de la victoire. Il sonne de la trompette dans la montagne dâÃphraïm et rassemble le peuple de Dieu. Ils enlèvent à Moab les gués du Jourdain et ne laissent passer personne. Le peuple revendique son territoire usurpé. Toute communication de lâennemi avec lui est résolument interrompue, grâce à la vigilance des fils dâIsraël. Lâusurpateur est chassé et détruit, Moab ne peut plus se rejoindre des deux côtés du Jourdain. Tel doit être le résultat du combat pour le temps actuel. Sâil nâa pas pour effet de nous faire rompre ouvertement avec le monde, il reste stérile et ne répond pas à lâintention de Dieu. Plus la séparation est complète, plus la paix est durable. Le pays, nous est-il dit, fut en repos quatre-vingts ans.
Shamgar (v. 31)
Après Ãhud, il y eut Shamgar, fils dâAnath, qui remporta une victoire signalée sur les Philistins. Et lui aussi sauva Israël. Lâépée dâÃhud était puissante, mais courte; Shamgar délivre au moyen dâune arme qui ne semble nullement appropriée à cet office, instrument méprisable qui ne peut servir, en apparence, quâà aiguillonner des êtres sans intelligence! Sans prétendre découvrir ici des types ou des allégories, tendance qui offre plus dâun danger dans lâenseignement, jâaime à rapprocher lâaiguillon de Shamgar de lâépée dâÃhud. Nous avons une arme, la Parole; elle est la seule, sous des aspects divers, dont lâhomme de foi se serve pour le combat. Pour le monde intelligent et incrédule elle est comme un aiguillon à bÅufs, bonne, tout au plus, pour les femmes et les enfants, et les gens sans éducation, car elle est remplie de contes et de contradictions. Eh bien! sous cette forme quâon méprise, Dieu lâemploie à gagner la bataille. Quand la foi sâen sert, elle trouve une arme où le monde ne voit que folie, car la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. Oui, sans doute, elle est faite pour les inintelligents et sâapplique à leurs besoins et à leur marche, mais ce même aiguillon peut tuer six cents Philistins.
Usons donc de la Parole telle que Dieu nous la confie, mais souvenons-nous quâelle nâa dâeffet quâentre les mains de la foi, et quand lââme y a trouvé pour elle-même la communion avec Dieu, la connaissance de Christ, et, avec elle, la bénédiction, la joie et la force.