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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Judges 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/judges-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Judges 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-23
Chapitres 2 et 3:1-4
Lâorigine du déclin et sa conséquence (v. 1-5)
Un fait caractérisait le déclin: Israël nâétait pas resté séparé du monde. Or ce fait même dénotait quâil nâavait plus de force pour se débarrasser de lâennemi. Pourquoi donc une telle absence de force? Les versets que nous venons de lire, répondent à cette question. «Et lâAnge de lâÃternel monta de Guilgal à Bokim» (v. 1). Le livre de Josué, ce registre des victoires dâIsraël, est caractérisé par Guilgal, endroit merveilleusement béni, où le peuple trouvait le secret de sa force. Câétait le lieu de la circoncision, câest-à -dire, en type, du dépouillement de la chair. Il nous est dit: «En qui aussi vous avez été circoncis dâune circoncision qui nâa pas été faite de main, dans le dépouillement du corps de la chair, par la circoncision du Christ». à la croix de Christ, dans sa mort, le croyant a trouvé la condamnation absolue et la fin de la chair. à Guilgal, lâÃternel avait roulé lâopprobre dâÃgypte de dessus son peuple. Délivré (en figure) de la domination de la chair qui le rattachait au monde, à lâÃgypte, il pouvait enfin appartenir à Dieu seul. Ce grand fait de la circoncision est un privilège du chrétien. Mais il fallait constamment revenir à Guilgal; la mortification de la chair, opérée en Christ, doit être réalisée par le croyant. Il nous faut appliquer cette mort de Christ à nos membres dans notre marche journalière, et nâépargner aucun des fruits qui croissent sur lâarbre de la chair. (Col. 3:5). Le secret de notre force spirituelle se trouve dans le jugement ininterrompu de ce que nous sommes et de ce que nous produisons par nature. Câest ce qui explique les victoires du livre de Josué; les Israélites retournent toujours à Guilgal, sauf en un seul cas (Jos. 7:2), où ils subissent une défaite.
Or Guilgal avait été négligé, oublié même depuis les jours de Josué. Câest ainsi que, par le manque de jugement journalier dâeux-mêmes, les cÅurs se mondanisent. Lâange de lâÃternel, représentant la puissance divine au milieu du peuple, y était resté seul et, pour ainsi dire, sans emploi, attendant quâIsraël revînt à lui; il avait attendu longtemps; Israël nâétait point revenu. Il ne restait à lâange quâà quitter ce lieu béni pour monter à Bokim, le lieu des pleurs. Quâétaient-ils devenus ces jours de force et de joie, où Jéricho tombait au son des trompettes de Dieu? Et les jours de Gabaon et ceux de Hatsor? Ãvanouis à jamais! Les bénédictions fondées sur Guilgal, ne pouvaient renaître pour Israël; la puissance de lâÃternel nâétait plus à la disposition du peuple, envisagé comme un tout. Ils étaient loin, ces temps heureux où Israël montait volontairement à Guilgal, en type jugeant la chair, afin de ne pas pécher et de vaincre; loin même, le jour humiliant, mais béni, dâHacor, où le peuple jugea son péché pour y mettre fin, et fut restauré. à Bokim, Israël pleure, obligé de porter le châtiment et son irrémédiable conséquence; la restauration actuelle nâest plus possible; Dieu ne rétablit pas ce que lâhomme a ruiné. LâÃglise a suivi le même chemin. Sa ruine durera jusquâau bout de son histoire, comme corps responsable, comme Ãglise visible ici-bas. Elle aussi, devenue infidèle, a fini par sâétablir au milieu du monde et nâest plus quâun mélange corrompu de toute sorte dâiniquités qui durera jusquâà la fin. Dieu la compare à une grande maison contenant des vases à honneur et dâautres à déshonneur. Et toutefois le moment viendra où, lâhistoire de la responsabilité de lâhomme étant close, le Seigneur se présentera son Ãglise, glorieuse, nâayant ni tache, ni ride, parée dâune éternelle jeunesse. En ce temps, il sera dit dâelle comme de Jacob, non pas: Quâest-ce que lâhomme a fait, mais: «Quâest-ce que Dieu a fait?» (Nomb. 23:23).
Ce nâest pas un sentiment dâhumiliation qui remplit, à Bokim, le cÅur de ce pauvre peuple; il est là , versant des larmes à lâannonce du jugement et ne trouvant pas dâissue, car il nây en a pas. Nous rencontrons dans le courant du livre des temps de délivrances partielles et même un commencement dâhumiliation véritable (10:15-16). Mais la restauration dâIsraël est réservée à un jour futur. On en a comme un avant-goût sous Samuel juge et prophète, type du Christ, vrai prophète et vrai juge. Câest comme lâaurore dâun temps nouveau, image dâune aurore future où Israël retrouvera par lâhumiliation sa place de bénédiction comme peuple de Dieu. Samuel convoque le peuple à Mitspa (1 Sam. 7). Mitspa est le lieu de lâhumiliation et non pas seulement le lieu des pleurs. Là , «ils puisèrent de lâeau et la répandirent devant lâÃternel, et jeûnèrent ce jour-là , et dirent: Nous avons péché contre lâÃternel». Là , ils abandonnèrent leurs faux dieux, et ce fut le premier début dâune ère de bénédictions qui brilla de tout son éclat sous les règnes de David et de Salomon.
Bokim caractérise le livre des Juges, comme Guilgal le livre de Josué. Le lieu des pleurs caractérise aussi la période actuelle de lâhistoire de lâÃglise. Il nâest plus question pour elle de retourner en arrière; lâédifice est ruiné; le recrépir ne fait quâorner sa ruine, chose plus fatale que la ruine elle-même.
Il nâest plus question de retrouver la force perdue; lâange de lâÃternel est monté de Guilgal à Bokim. Le Seigneur hait les prétentions à la force en un jour tel que le nôtre; lâactivité de lâhomme et de la chair que lâon voit sâétaler de tous côtés, nâa rien à faire avec la puissance de lâEsprit. Ceux qui crient bien haut: La puissance de Dieu avec nous, me font penser aux foules qui entouraient Simon, le magicien, disant: «Celui-ci est la puissance de Dieu, appelée la grande» (Actes 8:10), et à Laodicée qui dit: «Je suis riche», et qui ne connaît pas quâelle est malheureuse, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nue. Cependant, ne lâoublions pas, si lâÃglise, comme témoin collectif, a manqué, le Seigneur conserve un témoignage à Christ au milieu de la ruine. Ce témoignage reconnaît la déchéance et pleure sur elle en la présence de Dieu. Nous trouvons quelque chose de semblable en Ãzéch. 9:4. Les hommes de Jérusalem qui gémissent et soupirent, sont marqués au front par lâange de lâÃternel; ils sont un peuple humilié, comme en Malachie 3 (v. 13-18). On trouve deux partis dans ce chapitre de Malachie: ceux qui disent (v. 14): «Quel profit y a-t-il à ce... que nous marchions dans le deuil devant lâÃternel des armées?» et les fidèles, un résidu faible et abaissé, qui vont se parlant lâun à lâautre, reconnaissant la ruine, mais attendant le Messie qui seul peut leur apporter la délivrance. Ceux-là ne disent pas: «Quel profit y a-t-il?» Leur abaissement est profitable, car il les fait regarder vers Celui qui «de la poussière fait lever le misérable, de dessus le fumier élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles». (1 Sam. 2:8). Croyants, prenons cette place, nous aussi; ne soyons point indifférents à lâétat de lâÃglise de Dieu dans ce monde; pleurons, car nous y avons tous contribué. Contentons-nous, comme Philadelphie, dâavoir peu de force, et nous entendrons le Seigneur nous dire de sa voix consolante: Moi, jâai la clef de David, la puissance est à moi, ne crains pas; je la mets tout entière à ton service!
Aux v. 1-3, lâange de lâÃternel parle au peuple. Dieu avait-il manqué à son alliance? Nâavait-il pas accompli tout ce dont sa bouche avait parlé? Câétait Israël qui avait rompu lâalliance. «Pourquoi avez-vous fait cela?» Comme cette question cherche la conscience et la sonde! Pourquoi? Parce que jâai préféré le monde et ses convoitises à la puissance de lâEsprit de Dieu, les idoles, au regard ineffable de la face de lâÃternel! Quâétait-ce donc que le cÅur naturel de ce peuple, quâest-ce que le nôtre? Israël pleure, et il sacrifie (v. 5). Combien touchante est la grâce qui pourvoit au culte au milieu de la ruine! Le lieu des pleurs est un endroit de sacrifice, et Dieu accepte les oblations faites à Bokim.
La ruine dans les rapports dâIsraël avec Dieu (ch. 2:6 à 3:4)
Les v. 6 à 9 du chap. 2 sont la répétition de Josué 24:26-31, et rattachent immédiatement lâhistoire du déclin à celle du peuple avant sa chute. Il y eut encore des anciens après Josué pour aider et encourager le peuple, comme il y eut des apôtres pour lâÃglise. Mais, du temps des apôtres comme aux jours des anciens, les principes destructeurs de lâassemblée étaient déjà à lâÅuvre. Le judaïsme, la mondanité, la corruption, autant de choses auxquelles Paul sâopposait par la puissance de lâEsprit de Dieu, mais avec la certitude quâaprès son départ entreraient des loups dévorants qui nâépargneraient pas le troupeau. La fin du chap. 1° nous a montré le déclin dâIsraël dans ses rapports avec le monde, les versets que nous venons de lire nous présentent sa ruine dans ses rapports avec Dieu. Ce passage nous donne un résumé de tout le livre des Juges. La mondanité et lâidolâtrie se suivent. Dans la mesure où nos cÅurs se portent vers le monde, ils se détournent de Dieu; de là , à abandonner lâÃternel et à le remplacer par des idoles, il nây a quâun pas. Cela se rencontre aussi dans la vie individuelle des chrétiens. Ce nâest pas sans dessein que lâEsprit nous adresse lâexhortation solennelle: «Enfants, gardez-vous des idoles» (1 Jean 5:21). Quand nous nous associons au monde, les objets quâil adore viennent sâétablir en maîtres dans nos cÅurs et y prendre la place de Christ.
Deux choses dénotent lâabaissement de la génération qui suivit Josué. Elle «ne connaissait pas lâÃternel, ni lâÅuvre quâil avait faite pour Israël» (v. 10). La connaissance personnelle de Christ, et celle de la valeur de son Åuvre faisant défaut, lâécluse est ouverte au débordement du mal. Câest ce qui arriva à Israël: «Ils abandonnèrent lâÃternel, et servirent Baal et Ashtaroth» (v. 13). Alors la colère de lâÃternel sâembrasa contre le peuple; il les livra aux ennemis du dehors qui les pillèrent (2:14), et laissa lâennemi du dedans à leurs côtés (3:3). Lâennemi dans la maison de Dieu, câest le symptôme caractéristique des derniers temps. Les nations, dont le chap. 1er de lâépître aux Romains décrit le terrible état moral, sont de nos jours établies avec tous leurs principes de corruption (2 Tim. 3:1-5), au milieu de cet édifice, si beau jadis, quand il sortait des mains du divin architecte, mais confié par lui aux mains humaines, et qui contint dès lors au milieu de matériaux propres à être brûlés, le triste mélange des vases à honneur et à déshonneur.
En cela consiste le jugement de Dieu sur sa maison, quâil y laisse subsister ces choses. Combien les chrétiens sâen rendent peu compte! Mais le Dieu qui juge est aussi le Dieu qui a pitié (v. 18). Israël gémit sous lâoppresseur; alors lâÃternel arrête ses yeux sur ce peuple, en faveur duquel il avait fait de si grandes choses, et lui suscite des libérateurs. Telle est lâhistoire que nous allons voir se dérouler dans le livre des Juges. Le résumé nous en est ici donné dâavance. Il y a des réveils, puis un moment de repos et de bénédiction. Les chaînes rompues pour un temps, lâennemi réduit au silence, Dieu laisse le peuple à lui-même; alors il retombe dans lâidolâtrie comme auparavant. «Ils nâabandonnaient rien de leurs actions et de leur voie obstinée» (v. 19).
Que restait-il à faire encore? Une chose digne de Dieu! Dans sa grâce, il se sert de lâinfidélité et de ses conséquences pour bénir son peuple. En laissant subsister les nations, Dieu nâa pas seulement en vue le châtiment; il veut aussi «éprouver par elles Israël, sâils garderont la voie de lâÃternel pour y marcher, comme leurs pères lâont gardée» (2:22); en un mot, sâils se sépareront du mal. De même, dans la 2° épître à Timothée, Dieu se sert du mélange des vases à honneur et à déshonneur pour éprouver les cÅurs des fidèles et les bénir. «Si donc quelquâun se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne Åuvre». (2 Tim. 2:21). Quelle heureuse description des caractères dâun fidèle en des temps fâcheux! Câest que, même au plus fort de la ruine, Dieu nous montre un chemin qui le glorifie autant quâaux plus beaux jours de lâÃglise.
En laissant subsister ces nations pour éprouver Israël, lâÃternel avait encore un autre but (3:4): «Pour savoir», dit-il, «sâils écouteraient les commandements de lâÃternel, quâil avait commandés à leurs pères par Moïse». La bénédiction que Dieu avait en vue était de ramener le cÅur dâIsraël à cette Parole quâil avait donnée au commencement et qui était leur seule sauvegarde. Il en est de même aujourdâhui. «Mais toi», dit lâapôtre à Timothée, dans lâépître du déclin, «demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, et que, dès lâenfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus» (2 Tim. 3:14-15). Lâétat de la chrétienté nous a-t-il poussés à prendre ici-bas une position de séparation pour Dieu et à nous tenir collés à sa Parole? à moins que nous ne possédions ces caractères, nous ne pouvons être le témoignage de Dieu pour un temps de ruine. Les fidèles de Philadelphie étaient marqués de ce sceau, car Celui qui leur parle est lui-même le saint et le véritable, et eux, marchant dans sa communion, avaient gardé sa Parole et nâavaient pas renié son nom. Ce sont aussi les caractères des futurs enfants du royaume. Au Ps. 1er, ils se séparent des voies des méchants et ont leur plaisir en la loi de lâÃternel, méditant dans sa loi jour et nuit.
Il était un troisième but, que la grâce avait en vue en laissant subsister les ennemis au milieu dâIsraël: «Afin que les générations des fils dâIsraël connussent, en lâapprenant, ce que câest que la guerre» (v. 2). Quand on se laisse abattre par lâétat de lâÃglise et le mal qui y domine, il semble parfois que le combat nâait plus de raison dâêtre, et que notre rôle soit exclusivement celui des 7000 hommes cachés, qui nâavaient pas fléchi le genou devant Baal. Câest une grave erreur. En un temps de ruine, il y a des Ãlie; la lutte est plus que jamais nécessaire. Le combat chrétien nâest pas, il est vrai, contre le sang et la chair, comme celui dâIsraël, mais contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. Ce pouvoir satanique est toujours à lâÅuvre pour nous empêcher de prendre possession des choses célestes, et pour réduire le peuple de Dieu en esclavage. Notre lutte sera donc soit une guerre de conquête, soit une guerre de délivrance. Le livre de Josué, comme lâépître aux Ãphésiens, nous présente le combat qui doit nous mettre en possession de nos privilèges; le livre des Juges, comme la 2° épître à Timothée, a plus spécialement en vue le combat pour la délivrance du peuple de Dieu. «Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ», dit lâapôtre à son fidèle disciple (2 Tim. 2:3). «Endure les souffrances, fais lâÅuvre dâun évangéliste», dit-il plus loin, et il ajoute: «Jâai combattu le bon combat» (2 Tim. 4:5, 7).
Quelle bonté de Dieu, dans ce temps dâaffaissement général, dâavoir laissé subsister lâennemi, afin que nous apprenions ce que câest que la guerre. Le combat chrétien ne cessera jamais ici-bas, mais le Seigneur dit: Aie confiance en moi, jâai mis devant toi une porte ouverte et jâai des récompenses pour celui qui vaincra. Que Dieu nous donne dâavoir à cÅur la délivrance de son peuple, soit pour atteindre des âmes par lâÃvangile, soit pour les affranchir en les délivrant de leurs liens au moyen de lâépée à deux tranchants de lâÃternel.