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Bible Commentaries
Juges 3

Bible annotéeBible annotée

versets 1-31

12 à 31 Ehud et Samgar

L’Éternel fortifia Eglon. Voulant punir son peuple, le Dieu d’Israël, qui d’après l’auteur est en même temps le maître des païens, donna à Eglon la force nécessaire pour exécuter ce châtiment.

L’oppression précédente venait du nord-est; celle-ci vient du sud-est (Moab) de l’est (Ammon) et du sud (Amalékites). Moab n’était pas reconnaissant d’avoir été épargné par Israël (Deutéronome 2:9).

La ville des Palmiers : Jéricho. C’est peut-être alors que les Kéniens quittèrent cette contrée pour aller s’établir dans le désert de Juda, au sud (Juges 1:16). Jéricho n’avait pas été relevée comme ville forte avec murailles et portes (Josué 6:26), mais comme lieu d’habitation; elle put facilement être prise.

Asservis. Ils furent épargnés, à la condition de payer un tribut annuel (verset 15).

Fils de Guéra : soit descendant de Guéra, petit-fils de Benjamin (1 Chroniques 8:3), soit fils d’un Guéra postérieur. La tribu de Benjamin, sur le sol de laquelle les Moabites s’étaient établis, était par là même celle qui avait le plus à souffrir de leur oppression.

Gaucher. La suite montrera l’intention de ce détail.

Sur sa hanche droite, contre l’usage ordinaire; de manière à pouvoir facilement la tirer de la main gauche.

Très gras. Ce détail prépare ceux du verset 22. La scène se passa un peu à l’est de Jéricho, entre le Jourdain et Guilgal qui était, à 8 km à l’ouest du fleuve. Eglon n’était pas à Jéricho même.

Achevé d’offir le présent. C’était une longue cérémonie, car il s’agissait sans doute d’un tribut en nature, comme bestiaux et produits divers (Genèse 43:25); cela donnait lieu à une procession.

Ehud accompagne quelque temps à leur retour les porteurs du tribut, mais depuis les pierres taillées, c’est-à-dire les idoles (Deutéronome 7:25; Ésaïe 21:9; Jérémie 8:19), il revient sur ses pas, sous l’impulsion d’une inspiration d’en-haut. Est-ce la vue de ces idoles moabites sur le sol israélite qui l’indigne tout à coup et qui lui inspire le projet qu’il va exécuter ?

Guilgal : Josué 4:19; Josué 5:9-10.

Personne ne soupçonnait cet homme, qui venait de payer le tribut, et qui paraissait désarmé.

Retirez-vous ! : Silence ! C’est le sens propre du mot hébreu, mais on peut aussi le traduire comme nous l’avons fait.

S’approcha : comme pour lui parler tout bas.

Chambre haute : construite sur le toit plat de la maison.

Une parole de Dieu. Il y a de l’ironie dans ce terme.

Se leva : sans doute en signe de respect pour un message divin; Ehud lui a annoncé une communication de Dieu (Elohim). Ce mot désigne la divinité en général, et non pas le Dieu national des Hébreux (Jéhova). Comparez Nombres 23:18, où Balaam invite Balak à se lever, pour recevoir l’oracle qui lui est destiné.

Le sujet que nous donnons au verbe sortit (la lame), n’est pas dans le texte. Il est peu probable que ce soit Ehud, puisqu’il est expressément nommé au commencement du verset suivant. Ce pourrait être Elglon, mais la suite ne s’expliquerait que difficilement.

Par derrière. Le mot hébreu ne se retrouve nulle part. Il indique une séparation et peut désigner soit le point de séparation entre les deux jambes, soit un endroit retiré, comme un lieu d’aisances, soit les excréments, comme ce que l’on jette à l’écart. Le premier sens est admissible si la lame est sous-entendue comme sujet; mais la forme hébraique (le local) ne convient guère à ce sens. Le second supposerait Eglon comme sujet de sortit et signifierait que, déjà transpercé, il fit effort pour se retirer dans le lieu d’aisances, tandis qu’Ehud courait à la porte extérieure pour s’enfuir. Dans le troisième sens, ce serait Ehud qui serait sujet du verbe, ce qui n’est point naturel au point de vue grammatical.

Et Ehud sortit au portique. Le mot hébreu traduit par portique ne se présente également nulle part ailleurs. Il semble indiquer une rangée de colonnes, d’arbres, de degrés; c’est donc ou un corridor ou un escalier, celui par lequel on pouvait descendre directement de la chambre haute au vestibule de la maison. Ehud s’éloigne par là au lieu de sortir par la porte par laquelle on entrait ordinairement et qui donnait sur la terrasse.

Il ferma. Il faut sous-entendre ici les mots : Et avant de sortir. Il ferme intérieurement la porte s’ouvrant sur la terrasse.

Sur lui : sur Eglon (Genèse 7:16); et lui-même sortit par l’escalier de derrière.

Les serviteurs, à leur retour, trouvant la porte de devant fermée, pensent que c’est le roi lui-même qui a mis le verrou.

Il se couvre les pieds : satisfait la nature (1 Samuel 24:4).

Après une longue attente, qui leur semble ridicule, ils se décident à entrer au moyen de la clef qui du dehors pouvait repousser le verrou.

Mais grâce à cette attente. Ehud a eu le temps de s’enfuir.

Dans la Séira. Ce mot signifie : pays hérissé, il désigne peut-être la partie méridionale de la montagne d’Éphraïm, couverte de bois, et où nous pouvons penser qu’habitaient des gens de la tribu de Benjamin, à laquelle appartenait Ehud.

Tous robustes…, littéralement : tous gras; l’élite de l’armée.

Quatre-vingts ans : non qu’Ehud ait pu juger le peuple aussi longtemps; mais les heureux effets de sa victoire se firent sentir durant tout ce temps, au moins dans cette portion du pays.

Samgar. C’est ici un épisode de l’histoire d’Israël qui s’est passé au sud-ouest de la Terre Sainte, du côté des Philistins, pendant le cours des quatre-vingts ans de repos procurés par la victoire d’Ehud. Un conflit quelconque avec les Philistins fut l’occasion de cet exploit de Samgar : car il n’est pas question encore d’une oppression exercée par ce peuple.

Un aiguillon à bœufs. Les agriculteurs en Palestine et en Syrie se servent de cet instrument, surtout pendant les labours. Il a en général 2 à 2,5 m de longueur et, à l’extrémité la plus large, 15 cm de circonférence. Il est muni à l’un des bouts d’une pointe de fer très aiguë, l’aiguillon proprement dit, et à l’autre bout d’une étroite lame de fer pour nettoyer le soc de la charrue de la terre qui s’y attache.

Nous devons nous représenter Samgar à la tête de ses gens qu’il entraînait par son courage.

Lui aussi délivra Israël : la contrée d’Israël la plus voisine des Philistins.

Samgar est le premier des six juges appelés petits.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Judges 3". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/judges-3.html.
 
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