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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 21". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/john-21.html.
bibliography-text="Commentaire sur John 21". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-25
Troisième manifestation de Jésus
(v. 1-14) â Lâenseignement que nous trouvons dans ces versets diffère de celui qui a caractérisé lâévangile. Il ressemble à celui de Matthieu, parce quâil nous présente symboliquement les rapports de Christ avec la terre. En Jean, comme nous lâavons vu, le Seigneur présente Dieu son Père à lâhomme en dehors de toute question dâéconomie.
Comme en Matthieu, le Seigneur se retrouve avec quelques-uns de ses disciples en Galilée, près de la mer de Tibérias (lac de Génésareth). Ces disciples avaient repris leur occupation antérieure, puisque le royaume de Christ ne sâétablissait pas sur la terre selon leur attente. On ne se sent plus sur le terrain des révélations faites aux disciples dans le chapitre 20, quant à leur nouvelle relation avec le Seigneur et avec son Père. Pour les disciples présents, la vie de Jésus ici-bas est comme une parenthèse dans leur existence, et ils vont reprendre leur train de vie au point où ils lâavaient quitté (voir Matt. 4:18-22 et Marc 1:16-20). Ces disciples étaient au nombre de sept: Pierre, Thomas, Nathanaël de Galilée, qui est très probablement le Barthélémy des autres évangiles, les fils de Zébédée, et deux autres qui ne sont pas nommés. «Simon Pierre leur dit: Je mâen vais pêcher. Ils lui disent: «Nous allons aussi avec toi». Ils sortirent, et montèrent dans la nacelle: et cette nuit-là , ils ne prirent rien» (v. 1-3). LâEsprit de Dieu se sert de cette circonstance, où le Seigneur se manifeste aux disciples, pour nous donner lâenseignement quâil a en vue. Jésus les retrouve au bord de la mer, de même quâaux débuts de son ministère. Comme en Luc 5, ils avaient travaillé toute la nuit en vain. «Et le matin venant déjà , Jésus se tint sur le rivage; les disciples toutefois ne savaient pas que ce fût Jésus. Jésus donc leur dit: Enfants, avez-vous quelque chose à manger? Ils lui répondirent: Non. Et il leur dit: Jetez le filet au côté droit de la nacelle, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le tirer à cause de la multitude des poissons» (v. 4-6). Le Seigneur arrive au matin, en figure celui du beau jour de son règne millénaire; le résidu, en Thomas, lâavait déjà rencontré. Mais Israël ne sera pas seul à jouir de ce règne; les nations doivent aussi être admises aux bénédictions de ce jour-là , selon les promesses faites aux pères et les nombreuses prophéties. Pour quâelles sâaccomplissent, il faudra jeter le filet de lâévangile du royaume dans la mer des peuples. Câest ce qui est présenté symboliquement, lorsque le Seigneur dit aux disciples de jeter leur filet au côté droit de la nacelle. Bien quâil se remplît de cent cinquante trois gros poissons, il ne se déchira pas, contraste frappant avec la pêche de Luc 5, où les filets se rompaient, la nacelle enfonçait; tout allait se perdre. Rien de semblable ici. Pourquoi? Avec la première pêche on avait bien à faire à la puissance du Seigneur, mais en rapport avec lâhomme dans la chair, incapable comme tel dâen profiter. Pour quâil le pût, il fallait que le Seigneur accomplît lâÅuvre de la rédemption dans laquelle lâhomme responsable a trouvé sa fin. Dès lors la bénédiction pour le ciel et la terre repose sur cette Åuvre; tout est de Dieu; tout est sûr. Point de filet qui se rompt, point de nacelle qui enfonce, mais des résultats acquis pour la gloire du Seigneur et pour la bénédiction du monde. «Toutes les nations de la terre se béniront en ta semence», avait-il été dit à Abraham lorsquâil eut offert Isaac en sacrifice, figure du sacrifice de Christ (Gen. 22). On lit aussi en Ãsaïe 60:5: «Lâabondance de la mer se tournera vers toi».
Le Seigneur avait dit aux disciples: «Enfants, avez-vous quelque chose à manger? » Mais ils nâavaient rien à lui offrir. Jésus voulait jouir avec eux de cette communion, si souvent figurée par le fait dâêtre ensemble à table. Pour la réaliser, câest lui qui pourvoit à tout; comment avoir une part avec lui sans quâil en ait fait les frais? En lâentendant et en voyant les effets de sa parole, le disciple que Jésus aimait le reconnaît et dit à Pierre: «Câest le Seigneur». Pierre se revêt de sa robe quâil avait quittée pour le travail et sâélance dans la mer. En Luc, lorsque Pierre reconnaît le Seigneur au chapitre 5, il se jette à ses pieds comme un pauvre pécheur, en lui disant: «Retire-toi de moi», et il entend cette parole de grâce: «Ne crains point». Ici, câest Pierre repentant, après avoir renié son Seigneur, qui sâélance au-devant de lui. Quâil sâagisse dâun pécheur ou dâun croyant en chute, le Seigneur est la ressource pour chacun. Câest lui seul qui sauve et qui pardonne: câest lui seul qui restaure, ainsi que nous allons le voir avec Pierre.
Descendus de la nacelle, les disciples «voient là de la braise, et du poisson mis dessus, et du pain. Jésus leur dit: Apportez quelques-uns des poissons que vous venez de prendre». Et après que Pierre eut tiré le filet, Jésus leur dit: «Venez, dînez. Et aucun des disciples nâosait lui demander: Qui es-tu? sachant que câétait le Seigneur. Jésus vient et prend le pain, et le leur donne, et de même le poisson» (v. 9, 10, 12, 13). Ces poissons sur la braise représentent le résidu juif qui a traversé le feu de lâépreuve dans la grande tribulation, avant que la masse des peuples ait été évangélisée de lâévangile du royaume. Câest lâÅuvre du Seigneur lui-même; il les trouve là pour sa propre joie. Le fait que Jésus invite les disciples à venir dîner montre la jouissance quâil aura avec les siens dans la bénédiction établie sur la terre pour le millénium. Les disciples, gênés, nâosent pas le questionner, bien quâils sachent qui il était. On voit que ce nâest pas la même joie que lorsque sa manifestation porte le caractère de lâéconomie actuelle (chap. 20:20). Là , les disciples, conscients de leur relation avec lui, jouissent de sa présence dans la connaissance de la grâce. Câest infiniment plus élevé que les bénédictions du royaume. Il sâagit toujours de scènes symboliques.
«Ce fut là la troisième fois déjà que Jésus fut manifesté aux disciples, après quâil fut ressuscité dâentre les morts» (v. 14). Nous savons que le Seigneur sâest manifesté souvent aux siens depuis sa résurrection. Lâapôtre Paul parle de cinq fois dans le chapitre 15 de la première épître aux Corinthiens. Nous trouvons ici le troisième tableau symbolique que lâEsprit de Dieu voulait donner dans cet évangile. Nous avons déjà dit que le premier (chap. 20:19-23), est en rapport avec lâéconomie actuelle, où les croyants jouissent de leur relation avec le Seigneur et sont réunis autour de lui, rejetés du monde comme lui. Le second tableau (v. 24-29) présente, en Thomas, le résidu juif qui reconnaît le Seigneur en le voyant, lorsque lâéconomie actuelle aura pris fin. Le troisième nous montre le Seigneur avec le résidu déjà rassemblé, déployant sa puissance pour amener les nations à jouir de son règne glorieux.
Cet évangile avait commencé avec trois jours symboliques; il se termine de même.
Relèvement de Pierre
(v. 15-19) â La scène décrite dans ces versets ne se rapporte pas aux temps millénaires, comme la précédente, mais bien à lâÅuvre que le Seigneur voulait accomplir durant la période actuelle au moyen de ses serviteurs Pierre et Jean. Il fallait donc, outre lâintérêt que le Seigneur portait à Pierre personnellement, sa restauration pour le rendre capable dâaccomplir le service quâil lui confiait. Jean pouvait effectuer le sien sans une Åuvre préalable. Il sâétait toujours tenu dans cette intime proximité du Seigneur, où lâon apprend à le servir sans être entravé par lâaction de la chair, parce que là elle est jugée. Mais quelle grâce et quelle miséricorde nous trouvons chez le Seigneur! Si nous nâavons pas voulu nous tenir dans sa présence pour apprendre de lui et nous juger, et si nous lâavons déshonoré, câest lui qui nous relève et nous restaure.
«Lors donc quâils eurent dîné, Jésus dit à Simon Pierre: Simon, fils de Jonas, mâaimes-tu plus que ne font ceux-ci? » (v. 15). Pierre avait dit au Seigneur en Marc 14:29: «Si même tous étaient scandalisés, je ne le serai pourtant pas, moi». Il pensait aimer le Seigneur plus que les autres disciples. Jésus veut lui faire juger une prétention pareille pour le délivrer de sa confiance en lui-même et dans son amour pour le Seigneur. Cet amour, très réel, provenait de la vie divine que Pierre possédait. Mais il devait apprendre, comme nous aujourdâhui, que la présence de la vie divine en nous ne nous donne aucune force, sans le jugement constant de notre mauvaise nature. Une fois jugée, elle ne se manifeste pas et lâEsprit de Dieu, puissance de la nouvelle vie, déploie ses effets bénis et nous rend capables de manifester les caractères de Christ qui est notre vie.
Pierre répondit: «Oui, Seigneur, tu sais que je tâaime. Il lui dit: Pais mes agneaux». Sachant que le Seigneur le connaissait parfaitement, il peut lui dire «Tu sais que je tâaime». Câétait lâéquivalent de: «Je ne lâai pas fait voir, puisque je tâai renié, mais toi tu le sais». Jésus lui confie le soin de paître ses agneaux, en leur donnant la nourriture quâil savait convenir à leur âge tendre. Pierre pouvait être heureux dâune telle marque de confiance. Mais le Seigneur voulait préserver son serviteur dâun retour fâcheux de sa nature prompte, en approfondissant lâÅuvre commencée. Il lui dit une seconde fois: «Simon, fils de Jonas, mâaimes-tu? Il lui dit: Oui, Seigneur, tu sais que je tâaime. Il lui dit: Sois berger de mes brebis» (v. 16). La première fois, la parole du Seigneur a sondé Pierre et lui a fait juger que son amour ne dépassait pas celui des autres disciples. Aussi Jésus ne répète pas: «Mâaimes-tu plus que ne font ceux-ci? «Mais il dit simplement: «Mâaimes-tu? » Pierre sâen remet encore à la connaissance que le Seigneur avait de son amour. Maintenant que, sondé plus à fond, il saura mieux se défier plus entièrement de lui-même, le Seigneur lui confie la conduite de ses brebis et les soins quâelles réclament. «Sois berger de mes brebis», lui dit-il. Mais le Seigneur ne sâarrête pas là . Il veut rendre son disciple absolument propre à prendre soin du troupeau quâil va laisser à ses soins. Il lui dit pour la troisième fois: «Simon, fils de Jonas, mâaimes-tu?...» Et il lui dit: «Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que je tâaime. Jésus lui dit: Pais mes brebis» (v. 17). Le Seigneur connaît nos cÅurs superficiels quant au bien, vite satisfaits dâun peu de progrès, et profonds en malice. Il arrive après une chute, et tout péché en est une, que lâon en est instantanément affligé, à moins que la conscience ne soit endurcie, et lâon en reste là , en se basant, pour son relèvement, sur la peine causée par la faute commise. Satisfait, on estime que les autres doivent lâêtre, et par conséquent le Seigneur. Ainsi une restauration réelle nâa pas lieu, et lâon est exposé au renouvellement de la faute dès que lâon se retrouvera dans les circonstances qui la favorisent. Pierre avait énormément souffert de son péché. Il était sorti en pleurant amèrement (Luc 22:62). Le Seigneur lâavait vu, mais savait que cela ne suffisait pas. Il veut le conduire à la source du mal, non en lui reprochant sa faute, mais en lui en faisant juger la cause dans les profondeurs de son cÅur. Pierre avait renié trois fois le Seigneur. Si le premier reniement, ni même le second, nâavaient pas suffi pour faire sortir Pierre en pleurant, la première question du Seigneur, ni la seconde, ne suffisaient pas non plus pour le restaurer pleinement. Pierre est attristé de ce que le Seigneur lui pose la même question une troisième fois. Il pensait que les deux premières suffisaient. Mais lâamour du Seigneur sondait la plaie, afin dâen enlever tout principe infectieux. En lui adressant cette troisième question le Seigneur se sert de lâexpression par laquelle Pierre lui avait répondu les deux premières fois: «Tu sais que je tâaime», câest-à -dire: «tendrement». «Mâaimes-tu comme tu le dis? » ou: «Te suis-je cher comme tu lâaffirmes? » demande le Seigneur. Câétait vrai, et le Seigneur le savait, lui qui lisait au fond de son cÅur. Il peut alors lui dire: «Pais mes brebis». Entièrement délivré de toute confiance en lui-même et ayant acquis une connaissance plus grande de lâamour du Seigneur, Pierre saura maintenant donner tous les soins que réclame le troupeau du bon Berger, conduire les brebis, veiller sur elles, leur donner, comme aux agneaux, la nourriture appropriée.
Câétaient les brebis juives que le Seigneur confiait à Pierre, objets de sa part dâune sollicitude toute particulière. Il était entré dans la bergerie dâIsraël; elles avaient écouté sa voix et il les avait conduites dehors. Après avoir mis sa vie pour elles, il allait les quitter. Câest pourquoi il forme Pierre pour quâil en prenne soin en son absence, et aussi pour continuer à délivrer du judaïsme tous ceux qui devaient être sauvés du jugement qui allait tomber sur les Juifs. Il aurait à prêcher Christ à ce peuple qui lâavait rejeté, lui parler de la grâce dont il était lâobjet, puisquâil sâétait trouvé dans le même cas. Il leur dit: «Vous, vous avez renié le saint et le juste» (Actes 3:14), mais aussi: «Repentez-vous». Il peut les inviter à venir à celui quâils ont renié, comme des objets de miséricorde, tels que lui. Le Seigneur ne lui avait-il pas dit: «Quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères» (Luc 22:32). Pour parler efficacement de la grâce à dâautres, il faut lâapprécier, en sachant combien nous en avons eu besoin, combien elle est grande à notre égard. Celui à qui il est beaucoup pardonné, aime beaucoup et il peut parler du grand amour dont son cÅur est rempli.
Animé dâune affection ardente pour le Seigneur, Pierre avait dit: «Je laisserai ma vie pour toi». Le Seigneur lui en tient compte. Après lui avoir confié ses brebis, il lui indique comment il le fera: «En vérité, en vérité, je te dis: Quand tu étais jeune, tu te ceignais, et tu allais où tu voulais; mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et te conduira où tu ne veux pas. Or il dit cela pour indiquer de quelle mort il glorifierait Dieu» (v. 18, 19). Pierre aurait pu éprouver du regret en pensant quâil avait peut-être manqué lâoccasion de manifester son amour pour son Maître en mourant pour lui. Câest pourquoi le Seigneur lui dit quâil pourra le faire en glorifiant Dieu, après sâêtre acquitté fidèlement du service quâil lui a confié, avec une volonté entièrement brisée. Dans sa deuxième épître nous le voyons arrivé au terme de sa course. Au chapitre 1:13, 14, il dit: «Mais jâestime quâil est juste, tant que je suis dans cette tente, de vous réveiller en rappelant ces choses à votre mémoire, sachant que le moment de déposer ma tente sâapproche rapidement, comme aussi notre Seigneur Jésus Christ me lâa montré». Ses épîtres, adressées à des chrétiens autrefois juifs, nous montrent les soins pastoraux quâil prenait des brebis que le Seigneur lui avait confiées.
Lorsque Jésus eut tout accompli pour le relèvement de son serviteur, il lui dit: «Suis-moi» (v. 19). Il lui avait dit au chapitre 13:36: «Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard». Il fallait, pour cela, que Jésus passât le premier par la mort, afin quâelle perdît le pouvoir quâelle exerçait sur Pierre et les disciples, lorsque Jésus sâengageait dans ce chemin ténébreux, où seul il pouvait entrer et dont seul il pouvait sortir à cause de ses propres perfections; il devait rendre impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort; et il fallait que Pierre perdît sa confiance en lui-même pour devenir lâhomme dépendant, confiant, non point dans son amour pour le Seigneur, mais dans lâamour du Seigneur pour lui. Alors, comme il lâavait désiré, il pourrait suivre Jésus et laisser sa vie pour lui, après que Jésus aurait laissé sa vie pour son disciple.
Pierre et Jean
(v. 20-25) â Après avoir entendu lâappel de Jésus, «Pierre, se retournant, voit suivre le disciple que Jésus aimait, qui aussi, durant le souper, sâétait penché sur sa poitrine, et avait dit: Seigneur, lequel est celui qui te livrera? Pierre, le voyant, dit à Jésus: Seigneur, et celui-ci, â que lui arrivera-t-il? Jésus lui dit: Si je veux quâil demeure jusquâà ce que je vienne, que tâimporte? Toi, suis-moi» (v. 20-22). Au lieu de fixer ses regards sur Jésus, pour le suivre, Pierre se retourne. Lorsque Jésus appelle, il nâest pas bon de se retourner, car on peut être distrait par mille choses qui empêchent de le voir et de le suivre. Il faut aller en avant et ne pas sâoccuper du chemin dâautrui. Jean suivait le Seigneur tout naturellement; il nâavait pas eu besoin dâune préparation comme Pierre; rien nâavait interrompu la jouissance de sa communion.
LâEsprit de Dieu se plaît à rappeler lâattitude du disciple que Jésus aimait, lorsquâil était au souper de la Pâque, comment la proximité où il était de Jésus lui permettait de recevoir ses communications. Lâattachement de cÅur au Seigneur a un grand prix pour Dieu. On le voit aussi par la mention faite de lâacte de Marie de Béthanie, au chapitre 11, où lâEsprit de Dieu interrompt le récit des circonstances de cette famille pour dire (v. 2): «Et câétait la Marie qui oignit le Seigneur dâun parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux». Lâattachement à Christ détermine, pour Dieu, la valeur de nos actes.
Le Seigneur ne dit pas à Pierre ce qui arrivera à Jean. Cela ne devait pas le préoccuper. La chose importante pour lui, câétait de suivre Jésus, les yeux fixés sur lui, dans la souffrance, dans lâopprobre de la part des Juifs auxquels il allait adresser un dernier appel à recevoir celui quâils avaient mis à mort; le suivre dans le chemin de la mort telle quâelle lui avait été indiquée, mais pour arriver dans la gloire où le Seigneur est entré le premier. Câest ce que cet apôtre a réalisé dans toute la puissance que lui donnait la connaissance de Jésus et la gloire en perspective. «Moi qui suis... témoin des souffrances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui va être révélée» (1 Pierre 5:1). Câest pourquoi Pierre mentionne souvent les souffrances et la gloire. Lâapôtre Paul, qui nâavait pas vu Christ dans la souffrance et qui le vit pour la première fois dans la gloire, dit à lâinverse de Pierre, quâil désire «connaître... la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances» (Phil. 3:10). Mais pour lâun comme pour lâautre de ces apôtres, câest le chemin de la souffrance qui aboutit dans la gloire, comme celui du Seigneur.
Dans sa réponse, le Seigneur dit à Pierre: «Si je veux quâil demeure jusquâà ce que je vienne, que tâimporte?... Cette parole donc se répandit parmi les frères, que ce disciple-là ne mourrait pas. Et Jésus ne lui avait pas dit quâil ne mourrait pas, mais: Si je veux quâil demeure jusquâà ce que je vienne, que tâimporte? » (v. 23). Il y a une grande différence entre une parole prononcée et les déductions que lâon peut en tirer, comme cela se fait pour nombre de passages des Ãcritures et dans ce que nous entendons les uns des autres. Il faut recevoir la Parole de Dieu telle quâil nous la communique et ne pas lui attribuer le sens que nous suggère notre faible et imparfaite conception. Il sâagit ici du ministère des deux apôtres, non de la durée de leur carrière; quoique le Seigneur eût été libre de prolonger lâexistence de Jean jusquâà son retour, Pierre savait quâil mourrait, mais son ministère, devant sâexercer au milieu des Juifs, sâest terminé avec lâhistoire de ce peuple qui périt pour nâavoir pas reçu Jésus et le témoignage du Saint Esprit par les apôtres. Pierre fut remplacé par Paul qui, après la mort dâÃtienne, fut suscité pour révéler le mystère de lâÃglise, la réunion des Juifs et des Gentils croyants, cohéritiers et coparticipants de la promesse qui est dans le Christ Jésus, toute distinction étant abolie. Le ministère de Jean dure jusquâà la venue du Seigneur pour établir son règne. Il sâoccupe de la manifestation de la vie de Jésus sur la terre. Il demeure après tous les apôtres, lorsque la ruine de lâÃglise établie par Paul était déjà bien accentuée, afin de présenter, dans son évangile, la vie éternelle manifestée dans la personne de Christ ici-bas, et dans ses épîtres, la même vie reproduite par les croyants. Puis, dans lâApocalypse, il montre, par les épîtres aux sept églises dâAsie, non la vocation céleste de lâÃglise mais la faillite de sa responsabilité sur la terre et les jugements qui en sont la conséquence, ensuite le jugement du monde, lâétablissement du règne de Christ, le jugement dernier et lâintroduction de lâétat éternel. Câest ainsi que le ministère de Jean demeure jusquâà la venue du Seigneur en gloire. Il dépasse lâhistoire de lâÃglise sur la terre alors que celui de Pierre ne se poursuit guère au-delà de sa mort, sinon par ses épîtres, écrites pour nous aussi, puisquâelles font partie de la Parole inspirée de Dieu.
Le ministère de ces deux apôtres, dans leur durée respective a pour objet le témoignage de Dieu sur la terre: la manifestation de la vie éternelle et les jugements par la venue de Christ. Dans le premier acte de cette venue les saints endormis et vivants sont enlevés au ciel, et ensuite sâaccomplit ici-bas ce qui nous est présenté symboliquement dans la première partie de notre chapitre et la rencontre avec Thomas.
Lâévangile se termine par une attestation de son auteur. «Câest ce disciple-là qui rend témoignage de ces choses, et qui a écrit ces choses, et nous savons que son témoignage est vrai. Et il y a aussi plusieurs autres choses que Jésus a faites, lesquelles, si elles étaient écrites une à une, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qui seraient écrits» (v. 24, 25). Au verset 31 du chapitre précédent, Jean révèle le but de Dieu en consignant dans cet évangile les faits qui y sont rapportés: câest afin «que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et quâen croyant vous ayez la vie par son nom». Comme nous lâavons remarqué, cet évangile ne parle que de sept miracles; sept est le nombre complet, parfait, nécessaire pour présenter toute la grâce et la vérité venues par Dieu manifesté en chair dans la personne de son Fils. Chacun de ces miracles donne lieu à une exposé doctrinal qui fait partie de cet ensemble merveilleux. Mais trois présentent tout particulièrement lâaction du Fils de Dieu dans une dépendance absolue de son Père, en présence de lâabsolue incapacité de lâhomme en Adam. Au chapitre 5, câest lâinfirme incapable de tirer parti des moyens que Dieu a mis à sa disposition pour être guéri. Au chapitre 9, la lumière est venue dans le monde; mais lâhomme est aveugle, il ne peut en profiter. Au chapitre 11, la vie est dans la personne de Jésus, mais lâhomme est mort. Dans tous ces cas, câest le Fils de Dieu qui opère en puissance, il donne la force, la vue et la vie à ceux qui en sont privés, ce qui est le cas de tout homme inconverti.
Le Seigneur a fait beaucoup dâautres choses qui ne sont pas écrites, et qui ne pourraient lâêtre; le monde ne saurait les contenir. Toutes les paroles, tous les actes de Jésus ont une portée infinie, accomplie par un être infini, et ne peuvent par conséquent pas être contenus dans ce qui est fini. Par la manifestation de lui-même en son Fils, Dieu met le croyant en rapport avec ce qui est infini et éternel; mais il nous faudra être dans le lieu dâoù vint cette manifestation pour nâêtre plus limités dans notre connaissance par ce qui est fini. Câest là notre espérance glorieuse. En attendant, étudions beaucoup cet évangile pour apprendre déjà maintenant tout ce qui peut se connaître de notre adorable Seigneur et Sauveur et pour le suivre toujours de plus près, en attendant de le voir face à face, rendus capables de sonder lâinfini de ses gloires, alors que:
Nos yeux contempleront, sur ta face adorable,
Du Sauveur, de lâÃpoux, la suprême beauté;
Et nous pourrons sonder le mystère insondable
De ta grâce sans borne et de ta charité.