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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 27". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-27.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 27". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-46
Les chapitres 27 à 35 nous font connaître lâhistoire de Jacob, ou tout au moins les principaux événements de sa vie; lâEsprit de Dieu nous y donne un enseignement profond sur les conseils de la grâce de Dieu, ainsi que sur lâentière incapacité et la corruption absolue de la nature humaine.
Au chapitre 25, jâai, avec intention, laissé de côté un passage qui se rapporte à Jacob, et qui sera mieux à sa place ici où nous allons nous occuper de lui: «Et Isaac pria instamment lâÃternel au sujet de sa femme, car elle était stérile; et lâÃternel se rendit à ses prières, et Rebecca sa femme conçut. Et les enfants sâentrepoussaient dans son sein; et elle dit: Sâil en est ainsi, pourquoi suis-je là ? Et elle alla consulter lâÃternel. Et lâÃternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront en sortant de tes entrailles; et un peuple sera plus fort que lâautre peuple, et le plus grand sera asservi au plus petit» (voyez les vers. 19 et suiv.). Malachie fait allusion à ce passage: «Je vous ai aimés, dit lâÃternel; et vous dites: En quoi nous as-tu aimés? Ãsaü nâétait-il pas frère de Jacob? dit lâÃternel; et jâai aimé Jacob; et jâai haï Ãsaü» (Mal. 1:2, 3) et ces paroles du prophète sont citées par lâapôtre Paul (Rom. 9:11-12): «Car avant que les enfants fussent nés et quâils eussent rien fait de bon ou de mauvais, afin que le propos de Dieu selon lâélection demeurât, non point sur le principe des Åuvres, mais de celui qui appelle, il lui fut dit: Le plus grand sera asservi au plus petit, ainsi quâil est écrit: Jâai aimé Jacob, et jâai haï Ãsaü».
Le conseil éternel de Dieu, selon lâélection de la grâce, nous est ainsi clairement présenté. Cette expression: lâélection de la grâce a une immense portée. Elle anéantit toutes les prétentions de lâhomme et proclame le droit de Dieu à agir comme il lui plaît. Ceci est de la plus haute importance. Lâhomme ne peut jouir dâaucun bonheur réel aussi longtemps quâil nâa pas été amené à courber sa tête devant la grâce souveraine. Il lui convient de faire ainsi, attendu quâil est pécheur et que, comme tel, il est absolument sans titre pour agir, ou pour prescrire à Dieu quelque chose. Le grand avantage qui résulte pour nous de cette position, câest que quand nous sommes sur ce terrain, il ne sâagit plus pour nous de ce que nous méritons, mais de ce quâil plaît à Dieu de nous donner. Le fils prodigue petit vouloir, comme par humilité, se faire serviteur; mais du moment quâil est question de mérite, il nâest, de fait, pas digne dâoccuper une place de serviteur, et il ne lui reste quâà accepter ce que le père trouve bon de lui donner, savoir la position la plus élevée, celle de la communion avec lui-même. Il ne peut pas en être autrement, car la grâce couronnera toute lâÅuvre dans tous les siècles des siècles. Heureux sommes-nous quâil en soit ainsi! à mesure que nous avançons, faisant jour après jour de nouvelles découvertes au sujet de ce que nous sommes, nous avons besoin, pour être soutenus, de lâinébranlable fondement de la grâce. La ruine de lâhomme est sans espoir; il faut, par conséquent, que la grâce soit infinie; or elle est infinie; Dieu lui-même en est la source, Christ le canal et le Saint Esprit la puissance qui lâapplique à lââme et en communique la jouissance. La Trinité est manifestée dans la grâce et par la grâce qui sauve un pauvre pécheur. «La grâce règne par la justice pour la vie éternelle, par Jésus Christ, notre Seigneur» (Rom. 5:21). La grâce ne pouvait régner quâen rédemption. Dans la création, nous pouvons contempler la sagesse et la puissance; dans la providence, la bonté et la longanimité; mais ce nâest que dans la rédemption que nous voyons le règne de la grâce, et ce règne fondé sur le règne de la justice.
Or, nous voyons en Jacob la puissance de la grâce divine, parce que nous trouvons en lui un exemple remarquable de la puissance de la nature humaine. La nature apparaît en Jacob dans toute lâobliquité de ses voies, et ainsi la grâce se montre dans toute sa puissance et sa beauté morales. Il semble, dâaprès les faits qui nous sont rapportés que, déjà avant sa naissance, au moment de sa naissance et après sa naissance, lâénergie extraordinaire de sa nature se soit montrée. Avant sa naissance, nous lisons que «les enfants sâentrepoussaient dans son ventre»; â à sa naissance: «et sa main tenait le talon dâÃsaü»; â et après sa naissance, nous ne voyons dâun bout à lâautre de sa carrière, sans en excepter la phase du chapitre 32, que des manifestations de la nature la moins aimable; mais tout cela, comme un fond noir, ne sert quâà faire ressortir la grâce de celui qui condescend à sâappeler du nom de «Dieu de Jacob», de ce nom qui est la touchante expression de la grâce.
Nous avons à nous occuper maintenant de lâexamen des chapitres 27 à 35.
Au chapitre 27, nous trouvons le plus humiliant tableau de sensualité, de perfidie et de ruse: et combien ces choses apparaissent sous un jour plus triste et plus affreux quand on les trouve, comme ici, chez un enfant de Dieu. Cependant, le Saint Esprit est toujours vrai et fidèle! Il faut quâil dévoile tout: quand il raconte lâhistoire dâun homme, il ne peut pas nous en faire un tableau incomplet; il le peint tel quâil est, et non pas tel quâil nâest pas. Pareillement, quand il révèle le caractère et les voies de Dieu, il nous montre Dieu tel quâil est, et câest précisément ce dont nous avons besoin. Il nous faut cette révélation dâun Dieu parfait en sainteté, et en même temps parfait en grâce et en miséricorde, qui a pu descendre dans toute la profondeur de la misère et de la dégradation de lâhomme, et là même entrer en relation avec lui, et le faire sortir de sa triste condition pour lâélever jusquâà la libre et pleine communion avec lui-même, dans toute la réalité de ce quâil est. Voilà ce que lâÃcriture nous révèle. Dieu savait de quoi nous avions besoin, et il nous lâa donné; que son nom en soit béni!
Souvenons-nous que, en mettant sous nos yeux, dans la fidélité de son amour, tous les traits du caractère de lâhomme, le Saint Esprit a simplement en vue de magnifier les richesses de la grâce de Dieu, et de nous instruire en nous avertissant. Son but nâest pas de perpétuer le souvenir du péché, à jamais effacé aux yeux de Dieu. Les souillures, les fautes, les erreurs dâAbraham, dâIsaac et de Jacob ont été parfaitement lavées et effacées, et ces hommes ont pris place au milieu «des esprits des justes consommés» (Héb. 12:23); mais leur histoire reste dans les pages du livre inspiré pour manifester la grâce de Dieu et pour servir dâavertissement à ses enfants dans tous les âges, comme aussi pour nous faire voir clairement que ce nâest pas avec des hommes parfaits que Dieu a eu affaire dans les temps qui ont précédé; mais avec des hommes «ayant les mêmes passions que nous», et chez lesquels il a eu à supporter les mêmes fautes, les mêmes infirmités, les mêmes erreurs dont nous gémissons chaque jour.
Tout cela est bien propre à fortifier le cÅur. Les biographies écrites par le Saint Esprit forment un contraste frappant avec celles quâécrivent la majorité des biographes humains, qui racontent non lâhistoire dâhommes tels que nous, mais celle dâêtres exempts dâerreurs et dâinfirmités. Les biographies de ce genre sont plus nuisibles quâelles ne sont utiles; plus propres à décourager quâà édifier ceux qui les lisent; elles racontent plutôt ce que lâhomme devrait être que ce quâil est en réalité. Rien ne peut édifier que la manifestation des voies de Dieu envers lâhomme tel quâil est réellement, et câest ce que lâÃcriture nous donne.
Nous trouvons ici le vieux patriarche Isaac sur le seuil de lâéternité: la terre et tout ce qui appartient à la nature sâévanouissait rapidement de devant lui, et cependant il était occupé de «mets savoureux» et était sur le point dâagir en opposition directe avec le conseil de Dieu en bénissant lâaîné au lieu du plus jeune. Voilà bien la nature, et la nature avec les yeux déjà affaiblis. Si Ãsaü a vendu son droit dâaînesse pour un potage aux lentilles, nous voyons Isaac prêt à donner la bénédiction pour une pièce de venaison. Combien cela est humiliant! Toutefois, il faut que le dessein de Dieu demeure et Dieu accomplira toute sa volonté. La foi le sait et, dans lâénergie de cette connaissance, elle peut attendre le temps arrêté de Dieu; tandis que la nature, incapable dâattendre, en est réduite à chercher à arriver à ses fins par les moyens de sa propre invention.
Les deux grands points que fait ressortir lâhistoire de Jacob sont: dâun côté, le dessein de Dieu en grâce, et, dâun autre, la nature faisant des plans et des projets pour amener ce que, sans plans ni projets, le conseil de Dieu aurait infailliblement fait arriver. Cette observation vient simplifier singulièrement toute lâhistoire de ce patriarche et en augmenter lâintérêt. Aucune grâce ne nous manque peut-être autant que celle de lâattente patiente et de la dépendance entière de Dieu. La nature agit toujours dâune manière ou dâune autre, empêchant ainsi, autant quâil est en elle, la manifestation de la grâce et de la puissance divines. Dieu, pour accomplir ses desseins, nâavait pas besoin dâéléments tels que la ruse de Rebecca et la grossière fourberie de Jacob. Il avait dit: «Le plus grand sera asservi au plus petit», et cela était suffisant, suffisant pour la foi, non pas pour la nature qui, ne sachant ce que câest que de dépendre de Dieu, en est toujours réduite à ses propres moyens.
Or, il nây a pas de position plus bénie que celle dâune âme qui, avec la simplicité dâun petit enfant, vit dans une dépendance entière de Dieu, parfaitement satisfaite dâattendre son temps. Cette position apporte des épreuves avec elle, cela est vrai; mais lââme renouvelée apprend les leçons les plus profondes, et fait les expériences les plus douces, pendant quâelle sâattend ainsi au Seigneur; et plus la tentation de nous soustraire au gouvernement de Dieu sera puissante, plus sera abondante aussi la bénédiction si nous savons demeurer dans cette position bienheureuse. Câest quelque chose dâinfiniment doux que de dépendre de quelquâun pour qui bénir est une joie. Ceux qui, en quelque mesure, ont goûté la réalité de cette merveilleuse position, peuvent seuls lâapprécier, et le seul qui lâait jamais occupée parfaitement et sans interruption, câest le Seigneur Jésus. Il fut toujours dépendant de Dieu et rejeta absolument toute proposition de lâennemi à sortir de cette dépendance. Son langage était «Je me confie en toi; â Câest à toi que je fus remis dès la matrice» (Ps. 16:1 Psaumes 16:1-3; 22:10 Psaumes 22:9-12). Et quand le diable le tenta et voulut lâamener à user dâun moyen extraordinaire pour satisfaire sa faim, il répondit: «Il est écrit: lâhomme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu». Quand Satan le tenta, voulant quâil se précipitât du faîte du temple, sa réponse fut: «Il est encore écrit: tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu.» Quand Satan voulut lui faire, recevoir les royaumes du monde de la main dâun autre que de Dieu et rendre hommage à un autre quâà Dieu il répond encore: «Il est écrit: tu rendras hommage au Seigneur ton Dieu et tu le serviras lui seul.» En un mot, rien ne peut le séduire, lui, lâHomme parfait, ni le porter à se soustraire à la dépendance absolue de Dieu. Assurément, il était dans les desseins de Dieu de nourrir et de soutenir son Fils! il était dans ses desseins quâil vînt «soudain à son temple» (Mal. 3:1 ml 3.1-3); comme aussi il lui destinait les royaumes du monde; mais câétait là précisément la raison pour laquelle le Seigneur Jésus voulut, simplement et avec persévérance, se confier en Dieu, pour lâaccomplissement de ses desseins, au temps et en la manière voulus par lui. Il ne cherche pas à accomplir sa propre volonté; il sâabandonne entièrement à Dieu. Il ne mangera que lorsque Dieu lui donnera du pain; il nâentrera dans le temple que quand Dieu lây enverra, et il ne montera sur le trône que lorsque Dieu le voudra. «Assieds-toi à ma droite, jusquâà ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds» (Ps. 110:1).
Ce complet assujettissement du Fils au Père est admirable au-delà de toute expression. Bien que parfaitement égal à Dieu, il prit, comme homme, la position de la dépendance; il trouvait toujours son plaisir dans la volonté du Père; rendant grâces, alors même que les choses semblaient tourner contre lui; faisant toujours ce qui était agréable au Père; ayant toujours pour grand et invariable but de glorifier le Père. Et quand, finalement, tout fut accompli, quand il eut parfaitement achevé lâÅuvre que le Père lui avait donnée à faire, il remit son esprit entre les mains du Père, tandis que sa chair reposait dans lâespérance de la gloire et de lâexaltation promises. Câest donc à bon endroit que lâapôtre nous dit: «Quâil y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, nâa pas regardé comme un objet à ravir dâêtre égal à Dieu, mais sâest anéanti lui-même, prenant la forme dâesclave, étant fait à la ressemblance des hommes; et, étant trouvé en figure comme un homme, il sâest abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusquâà la mort, et à la mort de la croix. Câest pourquoi aussi Dieu lâa haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin quâau nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père» (Phil. 2:5-11).
Combien peu, au début de sa carrière, Jacob connaissait ce sentiment béni! Combien peu il était disposé à sâen remettre à Dieu pour le temps et le choix des moyens. Il aimait mieux parvenir à la bénédiction et à lâhéritage par toutes sortes de ruses et de fraudes, que par la simple dépendance de Dieu et la soumission à ce Dieu qui, par sa grâce lâavait élu, pour le faire héritier des promesses, et qui, par sa sagesse et sa force toute-puissante, accomplirait infailliblement en sa faveur toutes les choses quâil lui avait promises.
Mais, hélas! nous ne savons que trop combien le cÅur est opposé à cette dépendance et à cette soumission! Il préfère tout à cette position de lâattente patiente. Lâhomme naturel, qui nâaurait que Dieu pour ressource, tomberait infailliblement dans le désespoir. Ce fait suffit pour nous apprendre le vrai caractère de la nature humaine; et il nâest pas nécessaire pour connaître cette nature, de pénétrer dans ces lieux où règnent librement le vice et le crime. Non, il nâest besoin que de lâéprouver en la plaçant pour un temps dans une position de dépendance: on verra bien vite comment elle sây comporte! Ne connaissant pas Dieu, elle ne peut pas se confier en lui; câest en cela que gît le secret de sa misère et de sa dégradation morale. Elle ignore totalement le vrai Dieu, et ne peut être, par conséquent, quâune chose misérable et inutile. La connaissance de Dieu est la source de la vie; bien plus, câest la vie elle-même; et quâest-ce que lâhomme est ou quâest-ce quâil peut être, jusquâà ce quâil ait la vie?
Nous voyons, dans Rebecca et dans Jacob, la nature prendre avantage de la nature en Isaac et en Ãsaü. La conduite de Rebecca et de Jacob nâest pas autre chose: il nây a chez eux aucune dépendance de Dieu, ni confiance en Dieu. Il était facile de tromper Isaac, car ses veux étaient ternis: et Rebecca et Jacob se proposent de faire ainsi, au lieu de regarder à Dieu qui aurait rendu complètement vain le dessein quâIsaac avait formé de bénir celui que Dieu ne voulait pas bénir, ce dessein dâIsaac qui avait sa source dans la nature et dans la nature la moins aimable, car «Isaac aimait Ãsaü», non parce quâil était lâaîné, mais «car le gibier était sa viande». Combien tout cela est humiliant!
Mais quand nous voulons soustraire à Dieu nos personnes, nos circonstances ou notre destinée, nous nâattirons jamais sur nous que le tourment1. Câest ce qui arriva à Jacob, comme nous le verrons par la suite. Quelquâun a fait la remarque que «si lâon considère la vie de Jacob, depuis quâil eut frauduleusement obtenu la bénédiction de son père, on verra quâil nâeut dès lors que très peu de bonheur dans ce monde». Son frère forma le dessein de le tuer et lâobligea ainsi à fuir la maison de son père; Laban, son oncle, le trompa, comme il avait lui-même trompé son père, et le traita avec rigueur; après vingt et un ans de servitude, il fut obligé de quitter clandestinement son oncle, non sans courir le risque dâêtre ramené au lieu quâil avait quitté, ou dâêtre tué par son frère irrité; il ne fut pas plutôt délivré de ces craintes, quâil fut rempli dâamertume par la conduite honteuse et criminelle de son fils Ruben; après cela, il eut à déplorer la trahison et la cruauté de Siméon et de Lévi envers les habitants de Sichem, et eut le chagrin de perdre sa femme bien-aimée; puis ses propres fils lui mentent, et il se voit réduit à mener deuil sur la prétendue mort de Joseph; et enfin, pour mettre le comble à toutes ces misères, la famine lâoblige à descendre en Ãgypte, où il meurt dans la terre étrangère. Telles sont les voies de la providence, toujours justes, merveilleuses et pleines dâinstruction.
1 Quand nous sommes dans lâépreuve, nâoublions jamais que ce dont nous avons besoin, câest non pas de voir changer nos circonstances, mais de remporter la victoire sur nous-mêmes.
Tel est Jacob! Mais ce nâest ici quâun côté de sa vie, et le côté sombre; il y en a un autre, que Dieu en soit béni, car Dieu avait affaire avec Jacob; et, comme nous le verrons, dans chacun des événements de la vie du patriarche, dans lesquels il eut à recueillir les fruits de ses propres machinations et de sa fausseté, le Dieu de Jacob tira le bien du mal et fit abonder sa grâce par-dessus le péché et la folie de son pauvre serviteur.
Il est très intéressant de voir, au commencement de ce chapitre, comment, malgré lâexcessive faiblesse de sa chair, Isaac conserve, par la foi, la dignité dont Dieu lâa revêtu. Il prononce la bénédiction dans tout le sentiment du pouvoir qui lui a été conféré pour bénir, et il dit: «Je lâai béni: aussi il sera béni⦠voici, je lâai établi ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, et je lâai sustenté avec du froment et du moût; que ferai-je donc pour toi, mon fils?» Il parle comme un homme qui, par la foi, a tous les trésors de la terre à sa disposition. Il nây a point chez lui de fausse humilité; il ne descend pas de la place élevée quâil occupe, à cause des manifestations de la nature. Il est sur le point de commettre une fâcheuse erreur et dâagir en opposition directe avec le conseil de Dieu, cela est vrai; toutefois, il connaît Dieu et prend la place qui lui appartient en conséquence, dispensant des bénédictions dans toute la dignité et lâénergie de la foi. «Je lâai béni: aussi il sera béni⦠Je lâai sustenté avec du froment et du moût.» Câest le propre de la foi de nous élever au-dessus de toutes nos fautes et de leurs conséquences, pour nous faire prendre la place que la grâce de Dieu nous a faite.
Quand à Rebecca, elle eut à endurer les tristes résultats de ses artifices. Elle sâimaginait, sans doute, conduire toutes choses fort adroitement; mais, hélas! elle ne revit plus Jacob! Combien le résultat eût été différent, si elle eût tout laissé dans les mains de Dieu! «Qui dâentre vous, par le souci quâil se donne, peut ajouter une coudée à sa taille?» (Luc 12:25). Nous ne gagnons rien à nous inquiéter et à former des projets; nous ne faisons quâexclure Dieu, ce qui, certes, nâest pas un gain. Et lorsque nous recueillons les fruits de nos propres conseils, rien de plus triste à voir quâun enfant de Dieu, oubliant sa position et ses privilèges, au point de vouloir prendre dans ses propres mains la direction de ses affaires. Les «oiseaux des cieux et les lis des champs» peuvent nous instruire, quand nous oublions à ce point notre position de dépendance entière de Dieu.
Enfin, pour ce qui touche Ãsaü, lâapôtre appelle celui-ci: «un profane⦠qui pour un seul mets vendit son droit de premier-né» (Héb. 12:15-17 hb12.15-17), et qui «plus tard, désirant hériter de la bénédiction, fut rejeté (car il ne trouva pas lieu à la repentance), quoiquâil lâeût recherchée avec larmes». Nous apprenons par là quâun «profane» est lâhomme qui voudrait posséder à la fois la terre et le ciel, jouir du présent sans perdre son droit à lâavenir: tout professant mondain, dont la conscience nâa jamais ressenti les effets de la vérité et dont le cÅur est toujours resté étranger à lâinfluence de la grâce, est dans ce cas, et le nombre en est grand.