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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 28". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-28.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 28". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-22
Nous allons maintenant suivre Jacob loin du toit paternel, lorsquâil erre solitairement et sans asile sur la terre. Dieu commence ici à sâoccuper de lui dâune manière spéciale, et Jacob commence à recueillir, en quelque mesure, les fruits amers de sa conduite à lâégard dâÃsaü; tandis que nous voyons en même temps Dieu passer par-dessus toute la faiblesse et la folie de son serviteur et déployer sa grâce souveraine et sa sagesse infinie dans ses voies envers lui. Dieu accomplira ses desseins, quels que soient dâailleurs les moyens quâil emploiera; mais si, dans son impatience et son incrédulité, lâenfant de Dieu veut se soustraire au gouvernement de son Dieu, il doit sâattendre à faire de tristes expériences et à passer par une douloureuse discipline. Câest ce qui arriva à Jacob: il nâaurait pas eu besoin de sâenfuir à Charan, sâil eût laissé à Dieu le soin dâagir pour lui. Dieu se serait certainement occupé dâÃsaü pour lui faire trouver la place et la portion qui lui étaient destinées; et Jacob aurait pu jouir de cette douce paix qui ne se trouve que dans une entière soumission à Dieu et à ses conseils, en toutes choses. Mais câest ici que se manifeste constamment lâexcessive faiblesse de nos cÅurs. Au lieu de nous tenir passivement sous la main de Dieu, nous voulons agir; et en agissant, nous empêchons que Dieu ne déploie sa grâce et sa puissance en notre faveur. «Tenez-vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu» (Ps. 46:11), est un précepte auquel nul ne saurait obéir que par la puissance de la grâce. «Que votre douceur soit connue de tous les hommes; le Seigneur est proche (eggus); ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces». Et quel en sera le résultat? â «Et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera (phrourêsei) vos cÅurs et vos pensées dans le Christ Jésus» (Phil. 4:5-7).
Toutefois, tandis que nous recueillons les fruits de nos voies, de notre impatience et de notre incrédulité, Dieu, dans sa grâce, se sert de notre faiblesse et de notre folie pour nous faire mieux connaître sa tendre grâce et sa parfaite sagesse. Ceci, sans autoriser en aucune manière lâincrédulité et lâimpatience, fait ressortir dâune manière admirable la bonté de notre Dieu, tout en réjouissant notre cÅur, alors même que nous passons peut-être par les circonstances pénibles quâont amenées nos égarements. Dieu est au-dessus de tout, et de plus, câest la prérogative exclusive de Dieu de faire sortir le bien du mal; «de celui qui mange est sorti le manger, et du fort est sortie la douceur» (Jug. 14:14); et ainsi, sâil est parfaitement vrai que Jacob fut obligé de vivre dans lâexil, en conséquence de son impatience et de sa supercherie, dâun autre côté il est également vrai que si Jacob fût paisiblement resté sous le toit paternel, il nâeût jamais appris ce que signifiait «Béthel». Les deux côtés du tableau sont ainsi fortement dessinés dans chacune des scènes de lâhistoire de Jacob. Ce fut quand sa propre folie lâeut chassé de la maison de son père, quâil fut amené à goûter, en quelque mesure, la félicité et la solennité de la «maison de Dieu».
«Et Jacob sortit de Beër-Shéba, et sâen alla à Charan; et il se rencontra en un lieu où il passa la nuit, car le soleil était couché; et il prit des pierres du lieu, et sâen fit un chevet, et se coucha en ce lieu-là » (v. 10-11). Ici, Jacob, errant et fugitif, se trouve précisément dans la position dans laquelle Dieu peut se rencontrer avec lui et déployer envers lui ses conseils de grâce et de gloire. Rien nâexprime mieux le néant et lâimpuissance de lâhomme que la condition à laquelle Jacob se trouve ici réduit: dans la faiblesse du sommeil, sous la voûte des cieux, nâayant quâune pierre pour oreiller. «Et il songea: et voici une échelle dressée sur la terre, et son sommet touchait aux cieux; et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient sur elle. Et voici, lâÃternel se tenait sur elle, et il dit: Je suis lâÃternel, le Dieu dâAbraham, ton père, et le Dieu dâIsaac; la terre, sur laquelle tu es couché, je te la donnerai, et à ta semence et ta semence sera comme la poussière de la terre et tu tâétendras à lâoccident, et à lâorient, et au nord, et au midi; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence. Et voici, je suis avec toi; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne tâabandonnerai pas jusquâà ce que jâaie fait ce que je tâai dit».
Voilà comment le Dieu de Béthel révèle à Jacob ses desseins envers lui et envers sa postérité. Câest bien réellement «la grâce et la gloire». Cette échelle «dressée sur la terre» porte naturellement le cÅur à méditer sur la manifestation de la grâce de Dieu, dans la personne et lâÅuvre du Fils. Câest sur la terre que fut accomplie lâÅuvre merveilleuse qui forme la base, le solide et éternel fondement de tous les conseils de Dieu à lâégard dâIsraël, de lâÃglise et du monde. Ce fut sur la terre que Jésus vécut, travailla et mourut, afin que, par sa mort, il ôtât tout ce qui mettait obstacle à lâaccomplissement des desseins de Dieu pour la bénédiction de lâhomme.
Mais «le sommet de lâéchelle touchait aux cieux». Elle formait le moyen de communication entre le ciel et la terre; et «voici, les anges de Dieu montaient et descendaient sur elle», belle et frappante image de Celui par lequel Dieu descendit dans toute la profondeur de la misère de lâhomme, et par lequel aussi il a élevé lâhomme et lâa établi en sa présence pour jamais, dans la puissance de la justice divine! Dieu a pourvu à tout ce qui était nécessaire pour lâaccomplissement de ses plans, en dépit de la folie et du péché de lâhomme, et câest pour la joie éternelle de toute âme, quand, par lâenseignement du Saint Esprit, elle peut se voir ainsi enserrée dans les limites des desseins de la grâce de Dieu.
Le prophète Osée nous transporte au temps où les choses, représentées par lâéchelle de Jacob, auront leur accomplissement. «Et je ferai pour eux, en ce Jour-là , une alliance avec les bêtes des champs, et avec les oiseaux des cieux, et avec les reptiles du sol; et jâôterai du pays, en les brisant, lâarc et lâépée et la guerre; et je les ferai reposer en sécurité. Et je te fiancerai à moi pour toujours; et je te fiancerai à moi en justice, et en jugement, et en bonté, et en miséricorde; et je te fiancerai à moi en vérité; et tu connaîtras lâÃternel. Et il arrivera, en ce jour-là , que jâexaucerai, dit lâÃternel, jâexaucerai les cieux, et eux exauceront la terre, et la terre exaucera le froment et le moût et lâhuile, et eux exauceront Jizreël. Et je la sèmerai pour moi dans le pays, et je ferai miséricorde à Lo-Rukhama, et je dirai à Lo-Ammi: tu es mon peuple, et il me dira: Mon Dieu!» (Os. 2:18-23). Les paroles du Seigneur lui-même (Jean 1:52) renferment une allusion à la vision de Jacob: «En vérité, en vérité, je vous dis: Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le Fils de lâhomme».
Or cette vision de Jacob est une merveilleuse révélation de la grâce de Dieu envers Israël. Nous avons vu quels étaient le vrai caractère et lâétat réel de Jacob, et lâun et lâautre prouvent jusquâà lâévidence que tout devait être grâce envers lui, sâil devait être béni. Ni son caractère, ni sa naissance ne lui donnaient droit à quoi que ce soit. Ãsaü aurait pu, en vertu de sa naissance et de son caractère, prétendre à quelque chose, à la condition, toutefois, que le droit souverain de Dieu serait mis de côté; mais Jacob nâavait droit à rien. Ainsi, si Ãsaü ne pouvait revendiquer ses droits quâaux dépens de la souveraineté de Dieu, Jacob ne pouvait en avoir dâautres que ceux quâil pouvait tenir de cette souveraineté même; et, pécheur comme il lâétait, il ne pouvait se reposer sur autre chose que sur la seule souveraine et pure grâce de Dieu. La révélation du Seigneur au serviteur quâil sâest choisi, rappelle ou annonce simplement à Jacob ce que lui-même, lâÃternel, accomplirait encore: «Je suis lâÃternelâ¦; je te donnerai la terreâ¦; je te garderaiâ¦; je te ramèneraiâ¦; je ne tâabandonnerai pas jusquâà ce que jâaie fait ce que je tâai dit» (v. 13-15). Tout est de Dieu lui-même, sans condition quelconque. Quand câest la grâce qui agit, il nây a, il ne peut y avoir ni «si», ni «mais»! La grâce ne règne pas où il y a un «si»; non pas que Dieu ne puisse placer lâhomme dans une position de responsabilité, dans laquelle il faut nécessairement quâil sâadresse à lui avec un «si»; mais Jacob, dormant sur un oreiller de pierre, loin dâêtre dans une position de responsabilité, se trouve au contraire dans le dénuement et la faiblesse la plus complète; et câest pourquoi Jacob se trouvait précisément dans une position où il pouvait recevoir une révélation de la grâce la plus entière, la plus riche et la plus inconditionnelle.
Nous ne pouvons quâapprécier le bonheur infini quâil y a pour nous à être dans une position telle que nous nâavons rien sur quoi nous puissions nous appuyer que Dieu lui-même, et que, de plus, toute vraie bénédiction et toute joie véritable reposent pour nous sur les droits souverains de Dieu et sa fidélité à son propre caractère. Dâaprès ce principe, ce serait donc pour nous une perte irréparable que dâavoir quelque chose par devers nous sur quoi nous puissions nous reposer, attendu que nous aurions alors affaire avec Dieu sur le pied de la responsabilité et tout serait inévitablement perdu pour nous. Jacob était si mauvais, que Dieu seul pouvait suffire à ce que son état réclamait. Et, prenons-y garde, ce fut faute de reconnaître habituellement cette vérité que Jacob se plongea dans tant de chagrins et de calamités.
La révélation que lâÃternel fait de lui-même est une chose; et sâen tenir à cette révélation en est une autre. LâÃternel se révèle à Jacob, dans sa grâce infinie; mais Jacob nâest pas plutôt réveillé de son sommeil que nous le voyons mettre en évidence son vrai caractère, montrant combien peu il connaissait, en pratique, le Dieu béni qui venait de se révéler à lui dâune manière aussi merveilleuse. «Et il eut peur, et dit: Que ce lieu-ci est terrible! Ce nâest autre chose que la maison de Dieu, et câest ici la porte des cieux!» (v. 17.) Jacob nâavait pas le cÅur à lâaise dans la présence de Dieu; car ce nâest que quand le cÅur est entièrement brisé et lâhomme dépouillé de lui-même, quâon peut être à lâaise avec Dieu. Dieu se plaît auprès dâun cÅur brisé, son nom en soit béni; et le cÅur brisé est heureux près de Dieu. Mais le cÅur de Jacob nâétait pas encore dans cette position; et Jacob nâavait pas encore appris à se reposer comme un petit enfant sur lâamour parfait de Celui qui a pu dire: «Jâai aimé Jacob!» (voyez Mal. 1:2 ml 1.1-3; Rom. 9:13 rm 9.9-13). «Lâamour parfait chasse la crainte.» Là où cet amour nâest pas pleinement connu et réalisé, il y a toujours du trouble et du malaise, et il ne peut en être autrement. La maison et la présence de Dieu nâinspirent aucune frayeur à lââme qui connaît lâamour de Dieu tel quâil sâest montré dans le parfait sacrifice de Christ. Cette âme est plutôt portée à dire: «Ãternel! jâai aimé lâhabitation de ta maison, et le lieu de la demeure de ta gloire» (Ps. 26:8). Et encore: «Combien sont aimables tes demeures, ô Ãternel des armées! Mon âme désire, et même elle languit après les parvis de lâÃternel» (Ps. 84:2). Quand le cÅur est affermi dans la connaissance de Dieu, on aime la maison de Dieu, quel quâen soit dâailleurs le caractère, que ce soit Béthel, ou le temple de Jérusalem, ou lâÃglise, qui est formée maintenant de tous les vrais croyants, «édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par lâEsprit» (Ãph. 2:22). Quoi quâil en soit, la connaissance que Jacob avait de Dieu et de sa maison était bien bornée, à cette époque de son histoire; et nous en avons une nouvelle preuve dans le marché quâil veut faire avec Dieu, aux derniers versets de ce chapitre 28.
«Et Jacob fit un vÅu, en disant: Si Dieu est avec moi et me garde dans ce chemin où je marche, et quâil me donne du pain à manger et un vêtement pour me vêtir, et que je retourne en paix à la maison de mon père, lâÃternel sera mon Dieu. Et cette pierre que jâai dressée en stèle sera la maison de Dieu; et de tout ce que tu me donneras, je tâen donnerai la dîme.» Jacob dit: «Si Dieu est avec moi», quand le Seigneur venait de lui dire expressément: Je suis avec toi, et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai en ce pays, etc. En dépit de ce témoignage, le pauvre cÅur de Jacob est incapable de sâélever au-delà dâun «si», ou dâavoir, de la bonté de Dieu, des pensées plus élevées que celles qui se rapportent à «du pain à manger» et à «des habits pour se vêtir». Telles étaient les pensées dâun homme qui venait de voir la vision magnifique de lâéchelle touchant à la terre et au ciel, et au-dessus de laquelle lâÃternel se tenait, lui promettant une innombrable postérité et un éternel héritage. Jacob était évidemment incapable dâentrer dans la réalité et la plénitude des pensées de Dieu; il mesurait Dieu à sa mesure, et se trompait ainsi complètement dans lâidée quâil se faisait de Dieu. En un mot, Jacob nâen avait pas encore fini avec lui-même, et nâavait, par conséquent, pas encore commencé avec Dieu.