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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 22". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-22.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 22". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-24
Abraham se présente maintenant à nous dans un état moral qui permet que son cÅur soit mis à une épreuve des plus douloureuses. Il a, au chapitre 20, confessé et jugé la réserve quâil avait longtemps nourrie dans son cÅur; au chapitre 21, il a mis hors de la maison la servante et son fils; et maintenant il se présente à nous dans la position la plus favorisée dans laquelle une âme puisse être placée: nous le voyons dans lâépreuve sous la main de Dieu lui-même. Il y a divers genres dâépreuves: lâépreuve dont le diable est lâauteur; lâépreuve qui vient des circonstances extérieures; mais la plus grande de toutes, dans son caractère, câest lâépreuve qui vient directement de Dieu, lorsquâil place son enfant bien-aimé dans la fournaise pour éprouver la réalité de sa foi. Dieu le fait, parce quâil veut de la réalité. Il ne suffit pas de dire: «Seigneur, Seigneur», ou: «Jây vais, Seigneur»; il faut que le cÅur soit éprouvé jusquâau fond, afin quâaucun élément dâhypocrisie ou de fausse protection ne sây abrite. Dieu dit: «Mon fils, donne-moi ton cÅur» (Prov. 23:26); non pas: «donne-moi ta tête, ou ton intelligence, ou tes talents, ou ta langue, ou ton argent»; mais: «donne-moi ton cÅur»; et afin dâéprouver la sincérité de notre réponse aux ordres de sa grâce, il met la main sur ce qui touche le plus directement notre cÅur. Il dit à Abraham: «Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-tâen au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai» (v. 2). Câétait visiter de bien près le cÅur dâAbraham; câétait le faire passer au creuset jusquâau fond. Dieu «aime la vérité dans lâhomme intérieur» (Ps. 51:8). Il peut y avoir beaucoup de vérité sur les lèvres et dans lâintelligence; mais Dieu la cherche dans le cÅur. Des preuves ordinaires dâamour ne le satisfont pas; lui-même ne sâest pas contenté de nous donner une preuve ordinaire de son amour envers nous; il a donné son Fils! Et nous, ne devrions-nous pas aspirer à donner des preuves marquantes de notre amour pour Celui qui nous a ainsi aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes et dans nos péchés?
Il est bon, toutefois, que nous nous rendions compte quâen nous éprouvant ainsi, Dieu nous honore hautement. Nous ne lisons pas que «Dieu éprouva Lot»; â non, mais Sodome éprouva Lot. Il ne parvint jamais assez haut pour pouvoir être éprouvé par la main de lâÃternel: lâétat de son âme était trop évident, pour que la fournaise fût nécessaire pour le mettre au jour. Sodome nâeût présenté aucune tentation à Abraham; son entrevue avec le roi de Sodome, au chapitre 14, en est une preuve manifeste. Dieu savait bien quâAbraham lâaimait infiniment plus que Sodome, mais il voulut mettre en évidence que son serviteur lâaimait par-dessus tout, en portant la main sur lâobjet qui lui était le plus cher. «Prends ton fils, ton unique, Isaac.» Oui, Isaac, lâenfant de la promesse; Isaac, lâobjet de lâespérance longtemps différée, lâobjet de lâamour du père, et celui en qui toutes les familles de la terre devaient être bénies. Il faut que cet Isaac soit offert en holocauste! Câétait là , assurément, mettre la foi à lâépreuve, afin que cette épreuve, « bien plus précieuse que celle de lâor qui périt et qui, toutefois, est éprouvé par le feu, soit trouvée tourner à louange, à honneur et à gloire » (1 Pierre 1:7). Si Abraham ne se fût pas appuyé, simplement et de tout son cÅur, sur lâÃternel, il nâeût pas pu obéir, sans hésiter, à un commandement qui le mettait à lâépreuve si profondément. Mais Dieu lui-même était le soutien vivant et permanent de son cÅur; câest pourquoi Abraham était prêt à tout abandonner pour Lui.
Lââme, qui a trouvé en Dieu «toutes ses sources» (Ps. 87:7), peut, sans hésiter, abandonner toutes les citernes humaines. Nous pouvons renoncer à la créature en proportion de la connaissance que nous acquérons du Créateur, et nous ne pouvons pas au delà : et vouloir abandonner les choses visibles, autrement que dans lâénergie de la foi qui saisit les choses invisibles, est le travail le plus stérile qui se puisse imaginer. Lââme retiendra son Isaac jusquâà ce quâelle ait trouvé son tout en Dieu; mais quand nous pouvons dire par la foi: «Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses», nous pouvons ajouter aussi: «Câest pourquoi nous ne craindrons point, quand la terre serait transportée de sa place, et que les montagnes seraient remuées et jetées au cÅur des mers» (Ps. 46:2, 3).
«Et Abraham se leva de bon matin, etc.» Abraham ne tarde pas; il obéit promptement. «Je me suis hâté, et je nâai point différé de garder tes commandements» (Ps. 119:60). La foi ne sâarrête jamais pour considérer les circonstances, ou pour réfléchir au résultat; elle ne regarde quâà Dieu et dit: «Mais quand il plut à Dieu, qui mâa mis à part dès le ventre de ma mère et qui mâa appelé par sa grâce, de révéler son Fils en moi, afin que je lâannonçasse parmi les nations, aussitôt, je ne pris pas conseil de la chair ni du sang» (Gal. 1:15, 16). Dès que nous prenons conseil de la chair et du sang, nous portons préjudice à notre témoignage et à notre service, car la chair et le sang ne peuvent pas obéir. Pour être heureux et pour que Dieu soit glorifié, il faut nous lever matin et, par la grâce, accomplir le commandement de Dieu. Si la parole de Dieu est la source de notre activité, elle nous donnera de la force et de la fermeté pour agir; tandis que, si nous agissons seulement par impulsion, dès que lâimpulsion tombe, lâaction tombe avec elle.
Deux choses sont nécessaires à une vie active, conséquente et ferme, savoir le Saint Esprit comme puissance, et lâÃcriture comme guide. Or Abraham possédait ces deux choses; il avait reçu de Dieu la puissance pour agir; et de Dieu aussi le commandement dâagir. Son obéissance avait un caractère très explicite, et ceci est très important. On rencontre souvent ce qui ressemble à du dévouement, mais nâest, en réalité, que lâactivité inconstante dâune volonté non soumise à la puissante action de la parole de Dieu. Tout dévouement de ce genre nâa que lâapparence et point de valeur; et lâesprit qui le produit se dissipe promptement. On peut établir en principe, que toutes les fois que le dévouement dépasse les limites tracées par Dieu, il est suspect; sâil nâatteint pas ces limites, il est imparfait; et sâil va au delà , il erre. Il y a, sans doute, des opérations et des voies extraordinaires de lâEsprit de Dieu, dans lesquelles il proclame sa propre souveraineté et sâélève au-dessus des limites ordinaires; mais, en pareil cas, lâévidence de lâaction divine est assez puissante pour convaincre tout homme spirituel. Ces cas exceptionnels ne contredisent non plus, en aucune manière, cette vérité, que la fidélité et le vrai dévouement sont toujours fondés sur un principe divin et gouvernés par un principe divin. On peut trouver que sacrifier un fils est un acte de dévouement extraordinaire: mais il faut se souvenir que ce qui donna à cet acte toute sa valeur aux yeux de Dieu, câest le simple fait quâil était fondé sur le commandement de Dieu.
Il y a encore une autre chose qui sâunit au vrai dévouement: câest lâesprit dâadoration. «Moi et lâenfant nous irons jusque-là , et nous adorerons» (v. 5). Un serviteur vraiment dévoué tient ses yeux, non sur son service, quelque considérable quâil puisse être, mais sur le Maître; et câest ce qui produit lâesprit dâadoration. Si jâaime mon maître selon la chair, il mâimportera peu dâêtre appelé à nettoyer ses souliers ou à conduire sa voiture; mais si je pense à moi-même plus quâà lui, je préférerai être cocher que décrotteur. Il en est exactement de même dans le service de notre divin Maître: si je ne pense quâà lui, il nây aura pas de différence pour moi entre fonder des assemblées ou faire des tentes. Nous pouvons faire la même observation quant au ministère des anges. Il importe peu à un ange dâêtre envoyé pour détruire une armée, ou pour protéger la personne de quelquâun des héritiers du salut; câest le Maître qui occupe ses pensées. Si, comme lâa très bien dit quelquâun, deux anges étaient envoyés du ciel, lâun pour gouverner un empire, lâautre pour balayer les rues, ils ne se querelleraient pas au sujet de leurs emplois respectifs. Et si cela est vrai des anges, ne devrait-il pas en être de même pour nous? Le caractère de serviteur et celui dâadorateur devraient toujours être unis, comme aussi lâÅuvre de nos mains devrait respirer toujours la bonne odeur des fervents soupirs de nos esprits. En dâautres termes, nous devrions mettre la main à lâÅuvre dans lâesprit de ces paroles: «Moi et lâenfant nous irons jusque-là et nous adorerons». Nous serions ainsi gardés de ce service purement machinal dans lequel nous sommes si enclins à tomber, travaillant pour lâamour du travail et étant plus occupés de notre Åuvre que de notre Maître. Il faut que tout découle dâune foi simple en Dieu et de lâobéissance à sa parole.
«Par la foi, Abraham, étant éprouvé, a offert Isaac; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique» (Héb. 11:17). Ce nâest quâautant que nous marchons par la foi que nous pouvons commencer, poursuivre et achever nos Åuvres selon Dieu. Abraham ne se mit pas seulement en route, pour offrir son fils, mais il poursuivit sa route jusquâà lâendroit que Dieu lui avait désigné. «Et Abraham prit le bois de lâholocauste, et le mit sur Isaac, son fils; et il prit dans sa main le feu et le couteau; et ils allaient les deux ensemble»; et plus loin, nous lisons: «Et Abraham bâtit là lâautel, et arrangea le bois, et lia Isaac, son fils, et le mit sur lâautel, sur le bois. Et Abraham étendit sa main et prit le couteau pour égorger son fils» (v. 6-10). Il y avait là une Åuvre réelle, une «Åuvre de foi» et un «travail dâamour», dans le sens le plus élevé, non pas une fausse apparence seulement. Abraham ne sâapprochait pas de Dieu avec ses lèvres, tandis que son cÅur était bien éloigné de lui; il ne disait pas: «Jây vais, Seigneur», et nây allait point. Tout était profonde réalité, une de ces réalités que la foi se plaît toujours à produire et que Dieu se plaît à accepter. Il est facile de faire parade de dévouement, quand on nâest pas appelé à en montrer; il est facile de dire: «Si tous étaient scandalisés en toi, moi, je ne serai jamais scandalisé en toiâ¦; quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point» (Matt. 26:33, 35 mt 26.31-35); mais la question dont il sâagit, câest de demeurer ferme et de surmonter la tentation. Quand Pierre fut mis à lâépreuve, il fut terrassé. La foi ne parle jamais de ce quâelle veut faire; mais elle fait ce quâelle peut par la force du Seigneur. Rien nâest plus misérable que lâorgueil et les prétentions; ils sont aussi vils que la base sur laquelle ils reposent; mais la foi agit quand elle est éprouvée; et jusquâalors, elle est heureuse de demeurer dans le silence et lâobscurité.
Or Dieu est glorifié par cette sainte activité de la foi; câest lui qui en est lâobjet, comme lui aussi est la source dont elle émane. De tous les actes de la vie dâAbraham, il nâen est aucun par lequel Dieu soit glorifié davantage que par la scène du mont Morija. Là , Abraham put rendre le témoignage que «toutes ses sources» étaient en Dieu, â quâil les y avait trouvées, non seulement avant, mais après la naissance dâIsaac. Se reposer sur les bénédictions de Dieu est autre chose que de se reposer sur Dieu lui-même; se confier en Dieu, quand on a sous les yeux les canaux par lesquels la bénédiction doit couler, est tout autre chose que de se confier en lui alors que ces canaux sont arrêtés. Abraham démontra lâexcellence de sa foi en faisant voir quâil savait compter sur Dieu et la promesse dâune innombrable postérité, non seulement pendant quâIsaac était devant lui plein de santé et de force, mais encore tout autant, quand il voyait Isaac, comme victime sur lâautel. Glorieuse confiance! â confiance sans mélange, non pas appuyée en partie sur le Créateur et en partie sur la créature, mais fondée sur un fondement solide, sur Dieu lui-même. Il estima que Dieu pouvait; et ne pensa jamais quâIsaac pût. Isaac, sans Dieu, nâétait rien; Dieu, sans Isaac, était tout. Il y a là un principe de la plus haute importance et une pierre de touche pour éprouver le cÅur jusquâau fond. Ma confiance diminue-t-elle quand je vois le canal apparent de mes bénédictions se dessécher? Ou demeure-je assez près de la source, â là où elle jaillit, pour quâil me soit possible de voir, dans un esprit dâadoration, tous les ruisseaux humains tarir? Est-ce que je crois, avec assez de simplicité, que Dieu suffit à tout, pour pouvoir, en quelque sorte, «étendre ma main et prendre le couteau pour égorger mon fils?» Abraham en fut rendu capable, parce quâil regardait au Dieu de résurrection: «Ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même dâentre les morts» (Héb. 11:17-19 hb 11.17-19).
En un mot, câest à Dieu quâil avait affaire, et cela suffisait. Dieu ne permit pas quâil portât le coup de mort. Il était allé jusquâaux dernières limites le Dieu de grâce ne pouvait le laisser aller au delà il épargna au cÅur du père lâangoisse quâil ne sâest point épargnée à lui-même, la douleur de frapper son fils. Lui, il est allé jusquâau bout, que son nom en soit béni! «Celui même qui nâa pas épargné son propre Fils, mais qui lâa livré pour nous tous.» «Mais il plut à lâÃternel de le meurtrir; il lâa soumis à la souffrance» (Rom. 8:32; Ãsa. 53:10). Aucune voix ne se fit entendre du ciel, alors que, sur le Calvaire, le Père offrait son Fils unique. Non, le sacrifice fut parfaitement accompli, et dans son accomplissement notre éternelle paix a été scellée.
Néanmoins, le dévouement dâAbraham fut entièrement démontré et pleinement accepté. «Car maintenant je sais que tu crains Dieu, et que tu ne mâas pas refusé ton fils, ton unique» (v. 12). Prêtez attention à ces paroles: «Maintenant je sais». Jusquâalors la preuve nâavait pas été donnée; la foi existait, et Dieu le savait; mais le point important ici, câest que Dieu fait dépendre la connaissance quâil a de cette foi, de la preuve palpable quâAbraham en a donnée lui-même devant lâautel sur le mont Morija. La foi se montre toujours par ses Åuvres, et la crainte de Dieu par les fruits qui en découlent. «Abraham, notre père, nâa-t-il pas été justifié par des Åuvres, ayant offert son fils Isaac sur lâautel?» (Jacques 2:21). Qui songerait à mettre sa foi en question? Dépouillez Abraham de sa foi, et il nâapparaît sur le mont Morija que comme un meurtrier et un insensé. Tenez compte de sa foi, et il apparaît comme un adorateur fidèle et dévoué, comme un homme craignant Dieu et justifié par des Åuvres, ayant son fils. «Mes frères, quel profit y a-t-il si quelquâun dit quâil a la foi, et quâil nâait pas dâÅuvres?» (Jacques 2:14). Une profession sans puissance et sans fruits ne satisfait ni Dieu, ni les hommes. Dieu cherche de la réalité et lâhonore partout où il la trouve; et quant aux hommes, ils ne comprennent que lâexpression vivante et intelligible dâune foi qui se montre par des Åuvres. Nous vivons dans une atmosphère de piété de nom; le langage de la foi est sur toutes les lèvres; mais la foi elle-même est une perle aussi rare que possible; cette foi qui rend capable de quitter le rivage des circonstances présentes et dâaller affronter les vagues et les vents, et non seulement de les affronter, mais de leur tenir tête, alors même que le Maître semblerait dormir.
Il ne sera pas superflu de dire ici un mot de lâharmonie admirable qui existe entre lâenseignement de Jacques et celui de Paul sur la justification. Le lecteur intelligent et spirituel, qui sâincline devant lâinspiration plénière des Saintes Ãcritures, sait fort bien que ce nâest pas à Jacques ou à Paul, mais à lâEsprit Saint, que nous avons affaire dans cette importante question. Le Saint Esprit sâest miséricordieusement servi de chacun de ces hommes honorés de Dieu, comme dâune plume pour écrire ses pensées; tout comme nous pourrions nous-mêmes nous servir dâune plume dâoie ou dâune plume dâacier pour écrire nos pensées, sans que pour cela on pût, à moins de tomber dans lâabsurde, parler de contradiction entre ces deux plumes, puisque lâécrivain serait un. Il est aussi impossible que deux hommes divinement inspirés se contredisent, quâil est impossible que deux corps célestes, se mouvant chacun dans lâorbite que Dieu leur a tracé, se rencontrent et se heurtent. Il y a en réalité, et on pouvait sây attendre, la plus complète et la plus parfaite harmonie entre ces deux apôtres; pour ce qui regarde la question de la justification, lâun est la contrepartie, lâinterprète de lâautre. Lâapôtre Paul nous donne le principe intérieur; Jacques, le développement extérieur du principe. Le premier nous occupe de la vie cachée; le dernier, de la vie manifestée; le premier envisage lâhomme en connexion avec Dieu; le dernier le considère dans ses rapports avec ses semblables. Nous avons besoin de lâun aussi bien que de lâautre, car le principe intérieur ne va pas sans la vie extérieure; tout comme celle-ci nâaurait ni valeur, ni puissance, sans le principe intérieur. «Abraham fut justifié» alors «quâil crut Dieu», et «Abraham fut justifié» alors «quâil offrit son fils Isaac». Le premier de ces deux cas nous dit le secret de la position dâAbraham; le second nous montre Abraham publiquement reconnu du ciel et de la terre. Il est bon de comprendre cette différence. Il nây eut point de voix du ciel alors quâ«Abraham crut Dieu», quoique Dieu lâait vu là , alors, et lâait tenu ainsi pour juste; mais «quand il eut offert son fils Isaac sur lâautel», Dieu put lui dire: «Maintenant jâai connu», et le monde entier eut la puissante et irrécusable preuve du fait quâAbraham était un homme justifié. Il en sera toujours de même. Là où le principe intérieur existe, là aussi il y aura lâaction extérieure, et toute la valeur de celle-ci découle de son rapport avec le premier. Séparez, pour un moment, lâÅuvre dâAbraham, telle que Jacques nous la présente, de la foi dâAbraham, telle que Paul lâexpose, et demandez-vous quelle vertu justifiante elle posséderait? Aucune quelconque! Toute sa valeur, toute son efficacité découlent du fait quâelle est la manifestation extérieure de cette foi, en vertu de laquelle Abraham a déjà été tenu pour juste devant Dieu.
Telle est lâharmonie parfaite qui existe entre Jacques et Paul; ou telle est, plutôt, lâunité de la voix du Saint Esprit, soit quâil se fasse entendre par lâinstrumentalité de Paul ou par celle de Jacques.
Nous en revenons maintenant au sujet du chapitre qui nous occupe. Il est fort intéressant de voir comment, par lâépreuve de sa foi, Abraham est conduit à une connaissance plus profonde du caractère de Dieu. Quand il nous est donné de supporter lâépreuve que Dieu lui-même nous dispense, nous sommes sûrs de faire de nouvelles expériences relativement au caractère de Dieu, et dâapprendre ainsi à apprécier la valeur de lâépreuve. Si Abraham nâeût pas étendu sa main pour égorger son fils, jamais il nâeût connu toute lâexcellente grandeur des richesses exquises du nom quâil donne ici à Dieu: «Jéhovah-Jiré» ou «lâÃternel y pourvoira». Ce nâest que quand nous sommes véritablement mis à lâépreuve, que nous découvrons ce que Dieu est. Sans épreuves nous ne pouvons jamais être que des théoriciens; mais Dieu ne veut pas que nous ne soyons que cela; il veut que nous pénétrions dans les profondeurs de la vie qui est en lui-même, dans les réalités dâune communion personnelle avec lui. Avec quelles convictions et quels sentiments différents Abraham ne dut-il pas retourner sur ses pas, de Morija à Beër-Shéba! Combien ses pensées à lâégard de Dieu, à lâégard dâIsaac, à lâégard de toutes choses, devaient être différentes!
Nous pouvons dire, en vérité: «Bienheureux est lâhomme qui endure la tentation» (Jacques 1:12). Lâépreuve est un honneur conféré par lâÃternel lui-même, et il serait difficile dâapprécier tout le bonheur qui résulte de lâexpérience quâelle produit. Câest quand les hommes sont amenés à parler le langage du Psaume 107 (voyez v. 27): «Toute leur sagesse est venue à néant», quâils font la découverte de ce que Dieu est.
Que Dieu nous donne dâendurer lâépreuve, afin que son Åuvre paraisse et que son nom soit glorifié en nous!
Avant de terminer ce chapitre, arrêtons encore un moment notre attention sur la bienveillance avec laquelle lâÃternel rend témoignage à Abraham dâavoir accompli lâacte quâil sâétait montré si bien préparé à accomplir. «Jâai juré par moi-même, dit lâÃternel: parce que tu as fait cette chose-là , et que tu nâas pas refusé ton fils, ton unique, certainement je te bénirai, et je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer; et ta semence possédera la porte de ses ennemis. Et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, parce que tu as écouté ma voix» (v. 16-18). Ceci correspond dâune manière admirable avec la manière dont le Saint Esprit rapporte lâÅuvre dâAbraham, au chapitre 11 de lâépître aux Hébreux, et dans lâépître de Jacques au chapitre 2. Dans lâune et lâautre de ces portions de lâÃcriture, Abraham est considéré comme ayant offert son fils sur lâautel. Le grand principe qui ressort de tous ces témoignages, câest quâAbraham démontra quâil était prêt à tout abandonner, excepté Dieu; et câest ce même principe qui, à la fois, le constitua homme juste et prouva quâil était juste. La foi peut se passer de tout, excepté de Dieu; elle a la pleine conscience que Dieu suffit à tout. Câest pourquoi Abraham pouvait apprécier à leur juste valeur ces paroles: «Jâai juré par moi-même». Oui, cette merveilleuse parole: «moi-même», était tout pour lâhomme de foi. «Car lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, puisquâil nâavait personne de plus grand par qui jurer, il jura par lui-même⦠Car les hommes jurent par quelquâun qui est plus grand quâeux, et le serment est pour eux un terme à toute dispute, pour rendre ferme ce qui est convenu. Et Dieu, voulant en cela montrer plus abondamment aux héritiers de la promesse lâimmutabilité de son conseil, est intervenu par un serment» (Héb. 6:13, 16, 17). La parole et le serment du Dieu vivant devraient mettre fin à toutes les contestations et à toutes les opérations de la volonté de lâhomme, et être lâancre immuable de lââme au milieu de la houle et du tumulte de ce monde orageux.
Nous avons à nous juger sans cesse, à cause du peu de puissance que la promesse de Dieu exerce sur nos cÅurs. La promesse est là , et nous faisons profession dây croire, mais, hélas! elle nâest pas pour nous cette immuable et puissante réalité quâelle devrait être toujours! aussi, nâen retirons-nous pas cette «ferme consolation» quâelle a pour but de communiquer. Combien peu nous sommes prêts à sacrifier, dans la puissance de la foi, notre Isaac! Demandons à Dieu quâil daigne nous accorder une connaissance plus profonde de la bienheureuse réalité dâune voie de foi en lui, afin que nous comprenions ainsi mieux la portée de ces paroles de Jean: «Câest ici la victoire qui a vaincu le monde, savoir notre foi». Ce nâest que par la foi que nous pouvons surmonter le monde. Lâincrédulité nous place sous la puissance des choses présentes, ou, en dâautres termes, donne au monde la victoire sur nous; tandis que lââme qui, par lâenseignement du Saint Esprit, a appris à connaître que Dieu suffit parfaitement, est entièrement indépendante des choses dâici-bas.
Puissions-nous, cher lecteur, en faire lâexpérience pour notre paix et notre joie en Dieu, et pour quâil soit glorifié en nous!