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Bible Commentaries
Genèse 22

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-24

Genèse 22:1

Dieu commande à Abraham d’offrir Isaac. (1, 2)
La foi d’Abraham et son obéissance au divin commandement. (3-10)
Un autre sacrifice remplace celui d’Isaac. (11-14)
L’alliance avec Abraham est renouée. (15-19)
La famille de Nachor. (20-24)
(1, 2)

Nous ne sommes jamais à l’abri des épreuves. En hébreu, tenter, essayer, ou s’avérer, sont exprimés par le même mot. Chaque épreuve est en fait une tentation, et révèle les dispositions du cœur, bonne ou mauvaises. Mais Dieu a montré à Abraham, à ne pas se tourner vers le péché, et à ne pas succomber aux tentations de Satan. Une foi solide est souvent mise à l’épreuve par de sévères tribulations. Le fait que le commandement d’offrir son fils en sacrifice soit ici donné avec une telle autorité représente pour Abraham une épreuve vraiment pénible ; chaque mot de ces versets est une véritable épée. On peut remarquer :

1. La personne à offrir en sacrifice : Prends ton Fils ; il ne s’agit pas de taureaux ni d’agneaux. Abraham, en pleine connaissance de cause, s’est séparé de tous ses serviteurs pour sacrifier Isaac ! Ton fils, et non pas ton serviteur. Ton fils unique que t’a donné ton épouse, Sara. Prends Isaac, ce fils que tu aimes le mieux.

2. Le lieu : Trois jours de marche ; Abraham avait tout le temps pour considérer la tâche, et pouvoir délibérément obéir ou non.

3. La manière : L’offrir en sacrifice sur un bûcher ; Abraham devait non seulement tuer son fils, son Isaac, mais il fallait, de plus, l’offrir en sacrifice, c’est à dire le tuer avec le rituel et le cérémonial solennels requis.

Genèse 22:3

(3-10)

Jamais, dans la Parole, quelqu’un n’a approché de si près un feu aussi ardent. Qui ne s’est jamais, à l’inverse d’Abraham, regimbé contre Dieu ? La faiblesse du cœur prédispose à de telles pensées ; mais Abraham savait à quel Dieu il avait affaire, à Jéhovah en personne. La foi du patriarche lui dictait de ne pas discuter l’ordre divin, mais plutôt d’obéir.

Il est sûr que ce que Dieu nous commande de faire, concourt à notre bien ; ce qu’Il promet ne peut être rendu caduc. Celui qui marche vraiment avec Dieu, n’aura probablement pas l’occasion d’offrir un sacrifice aussi cruel.

Le patriarche se lève tôt, et commence son triste voyage. Il marche ensuite pendant trois jours, contemplant en permanence Isaac ! Plus le malheur se rapproche, plus l’atmosphère devient horrible. L’expression, « nous reviendrons vers vous » prouve qu’Abraham s’attendait à ce qu’Isaac, étant ressuscité des morts, retourne vers ses serviteurs, avec lui. La question posée par Isaac à son père, quand ils étaient en chemin, était pleine d’affection : « mon père », a dit Isaac ; cette parole a du fendre le cœur d’Abraham, qui devait trouver cela encore plus pénible que de frapper Isaac. Pourtant il prête attention à la question de son fils. Puis Abraham, sans le savoir, a pour ainsi dire prophétisé : « mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste ». Le Saint Esprit, par sa bouche, semble annoncer l’agneau de Dieu, descendu ici-bas pour ôter le péché du monde. Abraham arrange le bois pour le sacrifice d’Isaac, et lui tient maintenant ces propos étonnants : Isaac, tu es l’agneau que Dieu a fourni ! Abraham, sans aucun doute, a encouragé son fils avec les mêmes espoirs qui l’avaient lui-même soulagé. Il est nécessaire que la victime expiatoire soit liée. À la croix, notre Seigneur, qui, selon toutes les prophéties, devait être exécuté, à été attaché ; il devait en être ainsi pour Isaac. Ceci fait, Abraham prend le couteau, et étend sa main pour donner le coup mortel. Voici un acte de foi et d’obéissance, qui se doit d’être vu par Dieu, par les anges, et par les hommes. Dieu nous appelle parfois à être un véritable « Isaac », et nous devons obéir, avec soumission, à Sa Sainte Volonté, 1 Samuel 3:18.

Genèse 22:11

(11-14)

Il n’était pas dans l’intention divine qu’Isaac soit réellement sacrifié : un sang plus noble, aux temps marqués, devait être répandu pour le péché, le sang même du seul Fils de Dieu. En aucun cas dans la Parole, Dieu n’a exigé de sacrifices humains. Une autre victime expiatoire a été fournie par Dieu.

C’est un parallèle avec le Sacrifice de Référence, le Messie, la Semence promise. Christ a été sacrifié à notre place, tout comme ce bélier l’a été à la place d’Isaac ; la mort du Messie nous a disculpés. Il faut noter que le temple, l’endroit solennel des sacrifices, a été plus tard construit, sur le mont Morija ; le mont du Calvaire, où Christ fut crucifié, se trouve à proximité. Un nouveau nom a été donné à cet endroit, dans le but d’encourager les croyants des derniers temps à se confier fermement en Dieu, et à Lui obéir. Jéhovah-Jiré, le Seigneur pourvoira ; Dieu a effectivement pourvu au sacrifice d’Abraham, en lui donnant ce bélier. Le Seigneur a continuellement les yeux sur Son peuple, et lors de la détresse, Il sait alors envoyer le secours nécessaire.

Genèse 22:15

(15-19)

Nous voici en présence d’une déclaration divine d’une extrême importance, adressée à Abraham ; cette déclaration dépasse toutes les espérances de bénédictions que le patriarche pouvait avoir. Ceux qui confient toutes choses entre les mains de Dieu en tireront des avantages indescriptibles. La promesse du verset

18 concerne sans nul doute le Messie et la grâce qui découle de l’évangile. Par ce dernier, nous découvrons l’Amour du Dieu Sauveur vis-à-vis de l’homme pécheur, en ce qu’Il a envoyé Son Fils, Son Fils unique, pour nous. Par l’évangile, nous percevons l’Amour de Christ, en ce qu’il s’est Lui-même donné en sacrifice, pour nos péchés. Jésus-Christ est vivant et il appelle tous les pécheurs à venir à Lui, pour bénéficier du salut par Son sang. Il appelle ceux qu’Il a rachetés à se réjouir en Lui et à le glorifier. Que pourrons-nous Lui adresser en retour, pour toutes Ses bénédictions ? Que Son Amour nous incite à ne pas vivre pour nous-mêmes, mais pour Celui qui est mort pour nous et qui est ressuscité. Vénérons Sa grâce, et consacrons-nous à Son service, Lui qui a donné sa vie pour notre salut. Notre « Isaac », pour nous, représente ce que nous avons de plus cher sur terre.

La seule manière de trouver du réconfort ici-bas, est de remettre, par la foi, toutes choses entre les mains de Dieu. Il faut pourtant se rappeler qu’Abraham n’a pas été justifié pour sa promptitude à obéir, mais plutôt à cause de son obéissance directe à Dieu, infiniment plus noble ; sa foi, en recevant et en comptant sur cette promesse, avec le cœur joyeux, l’a prédisposé et l’a rendu capable d’accomplir volontairement un devoir aussi extraordinaire.

Genèse 22:20

(20-24)

Ce chapitre se termine avec une description de la famille de Nachor, qui s’était établi dans le pays d’Haran.

Ces indications semblent nous être données à cause du lien qu’il y aura plus tard avec l’église : c’est dans ce pays qu’Isaac et Jacob prirent leurs épouses ; cela prouve que bien qu’Abraham ait vu sa propre famille puissamment honorée et bénie par les promesses et les privilèges divins, il n’a pas pour autant regardé les siens avec dédain, mais était heureux d’entendre parler de leur croissance et de leur bien-être.

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur Genesis 22". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://www.studylight.org/commentaries/fre/mhn/genesis-22.html. 1706.
 
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