Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-14.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-24
Nous avons vu, dans ce chapitre, lâhistoire de la révolte de cinq rois contre Kedor-Laomer et de la bataille qui en fut la suite. Le Saint Esprit peut sâoccuper des mouvements des «rois et de leurs armées», quand ces mouvements touchent en quelque manière au peuple de Dieu. Abram nâétait pas personnellement impliqué dans cette révolte et dans ses conséquences: sa tente et son autel ne risquaient pas de donner lieu à une déclaration de guerre, ni dâavoir à souffrir de lâexplosion ou de lâissue de cette guerre. La part de lâhomme céleste ne peut jamais exciter la convoitise ou lâambition des rois ou des conquérants de ce monde.
Mais si Abram nâétait pas intéressé dans la bataille de «quatre rois contre cinq», il nâen était pas de même de Lot, car celui-ci se trouvait, par sa position, enveloppé dans toute cette affaire. Aussi longtemps que, par la grâce, nous marcherons dans le sentier de la foi, nous serons placés en dehors des circonstances qui affectent ce monde; mais si nous abandonnons notre position sainte et céleste de «bourgeois des cieux» (Phil. 3:20), et que nous recherchions un nom, une place et une part sur la terre, nous devons nous attendre à participer aux convulsions et aux vicissitudes de ce monde. Lot sâétait établi dans les plaines de Sodome, et fut par conséquent profondément affecté par les guerres de Sodome. Quel témoignage Lot pouvait-il rendre dans Sodome? Un témoignage bien faible tout au plus! Le fait même quâil sâétait établi dans ce lieu avait donné le coup de mort à son témoignage. Sâil eût seulement prononcé une parole contre Sodome et son train, il se fût condamné lui-même, car pourquoi y était-il entré? Mais il ne paraît pas, dâaprès ce que nous lisons dans lâÃcriture, quâen dressant ses tentes «jusquâà Sodome», Lot ait eu, en aucune manière, pour but de rendre témoignage à Dieu. Des intérêts personnels et de famille semblent avoir été le mobile déterminant de sa conduite; et, bien que lâapôtre Pierre nous dise que «Lot tourmentait de jour en jour son âme juste à cause de leurs actions iniques», toujours est-il dit que Lot nâa pu avoir que peu de force pour combattre cette méchanceté, alors même quâil eût été disposé à le faire.
à un point de vue pratique, il est important de remarquer que nous ne pouvons être gouvernés par deux objets à la fois. Je ne peux pas avoir pour but, en même temps, mes intérêts temporels, et ceux de lâÃvangile de Christ. Rien nâempêche, sans doute, que je me propose de vaquer à mes affaires, et de prêcher aussi lâÃvangile; mais il est clair que lâune ou lâautre de ces choses sera mon objet. Paul prêchait lâÃvangile tout en faisant des tentes; mais câétait lâÃvangile, non la fabrication des tentes, qui était son but. Si jâai mes affaires en vue, ma prédication ne sera quâune Åuvre de formalisme sans fruits; si même elle nâest pas un prétexte pour sanctifier ma cupidité. Notre cÅur est perfide et nous trompe souvent dâune manière étonnante, quand nous désirons atteindre un but particulier. Il nous fournit les raisons les plus plausibles pour faire ce que nous désirons, tandis que les yeux de notre entendement, obscurcis par des intérêts personnels, ou par une volonté non jugée, sont incapables de discerner la nature de ces prétextes. Combien ne rencontre-t-on pas de personnes qui, pour se maintenir dans une position quâelles reconnaissent être fausse, sâappuient sur ce que cette position leur procure un cercle dâactivité plus étendu! «Ãcouter est meilleur que sacrifice, prêter lâoreille meilleur que la graisse des béliers» (1 Sam. 15:22), telle est la seule réponse de Dieu à tous ces raisonnements. Lâhistoire dâAbram et de Lot ne prouve-t-elle pas suffisamment que le moyen le plus sûr et le plus efficace de servir le monde, câest dâêtre fidèle envers lui, en se séparant de lui et en témoignant contre lui?
Cependant, souvenons-nous-en, la vraie séparation du monde ne peut résulter que de la communion avec Dieu. Nous pourrions nous séparer du monde et faire de notre personne le centre de notre existence, comme un moine ou un philosophe cynique; mais la séparation pour Dieu est tout autre chose. Lâune glace et dessèche, lâautre réchauffe et épanouit; lâune nous renferme en nous-mêmes, lâautre nous fait sortir de nous-mêmes et nous rend actifs dans lâamour pour les autres. Lâune fait du «moi» et de ses intérêts notre centre, lâautre donne à Dieu la place qui lui appartient. Ainsi, pour Abram, nous voyons que le fait même de sa séparation le rendit capable de rendre un service efficace à celui qui, par sa marche mondaine, sâétait trouvé impliqué dans la calamité: «Et Abram apprit que son frère avait été emmené captif, et il mit en campagne ses hommes exercés, trois cent dix-huit hommes, nés dans sa maison, et poursuivit les rois jusquâà Dan⦠Et il ramena tout le bien, et ramena aussi Lot, son frère, et son bien, et aussi les femmes et le peuple» (versets 14-16). Après tout, Lot était le frère dâAbram, et lâamour fraternel doit agir. «Un frère est né pour la détresse» (Prov. 17:17 pv 17.17); et il arrive souvent que lâadversité amollit le cÅur et le rend insensible à la bonté de ceux-mêmes dont nous avons dû nous séparer. Il est digne de remarque également que, tandis que nous lisons au verset 12: «Ils prirent aussi Lot, fils du frère dâAbram», le verset 14 dit: «Et Abram apprit que son frère avait été emmené captif». Lâaffection dâun cÅur de frère répond aux besoins dâun frère dans lâadversité. Ceci est divin. Bien que la vraie foi nous rende toujours indépendants, elle ne nous rend jamais indifférents; elle ne sâenveloppe jamais tranquillement de chauds vêtements, pendant quâun frère souffre du froid. La foi fait trois choses: elle «purifie le cÅur» (Actes 15:9 ac 15.6-12); elle «opère par lâamour» (Gal. 5:6 gl 5.5-6); elle «est victorieuse du monde» (1 Jean 5:4 1j 5.2-5); et ces trois résultats de la foi apparaissent dans toute leur beauté, en Abram. Son cÅur était purifié des souillures de Sodome; il montra une vraie affection pour Lot, son frère; et, finalement, il remporta une victoire complète sur les rois. Tels sont les fruits de la foi, ce principe céleste qui glorifie Christ.
Toutefois, celui qui marche par la foi nâest pas à lâabri des assauts de lâennemi; souvent, de nouvelles tentations viennent lâassaillir immédiatement après une victoire. Câest ce qui arrive à Abram. «Et comme il sâen revenait après avoir frappé Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre» (v. 17). Cette démarche cachait évidemment un perfide dessein. «Le roi de Sodome» représente une pensée et une phase de la puissance de lâennemi bien différentes de celles que nous voyons en «Kedor-Laomer et les rois qui étaient avec lui» Le premier nous fait entendre comme le sifflement du serpent, ceux-ci comme le mugissement du lion; mais, soit quâAbram ait affaire au serpent, ou soit quâil ait affaire au lion, la grâce du Seigneur lui suffit; et cette grâce agit en faveur du serviteur de Dieu au moment même du besoin. «Et Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, (or il était sacrificateur du Dieu Très-Haut); et il le bénit, et dit: Béni soit Abram de par le Dieu Très-Haut, possesseur des cieux et de la terre! et béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains!» (v. 18-20). Nous avons à remarquer ici, en premier lieu, le moment auquel Melchisédec entre en scène et, en second lieu, le double effet de son ministère. Ce nâest pas pendant quâAbram est à la poursuite de Kedor-Laomer que Melchisédec vient à sa rencontre; mais bien quand le roi de Sodome est à la poursuite dâAbram; ce qui fait, moralement, une très grande différence. Pour entrer dans une lutte dâun caractère plus sérieux que celle dont il venait de sortir, Abram avait besoin dâune communion avec Dieu plus profonde aussi dans son caractère.
Le «pain et le vin» de Melchisédec restaurèrent lââme dâAbram, après sa lutte avec Kedor-Laomer; tandis que la bénédiction fortifia son cÅur pour la lutte quâil allait avoir à soutenir contre le roi de Sodome. Bien que victorieux, Abram était à la veille dâavoir à combattre; câest pourquoi le sacrificateur royal restaure lââme du vainqueur et fortifie le cÅur du combattant. On éprouve une douce joie à considérer avec attention la manière dont Melchisédec présente Dieu à lâesprit dâAbram. Il lâappelle «le Dieu Très-Haut, possesseur des cieux et de la terre»; puis il déclare quâAbram est «béni» de la part de ce même Dieu. Câest une puissante préparation pour la rencontre avec le roi de Sodome. Un homme «béni» de Dieu nâavait pas besoin de ce que lâennemi pouvait lui offrir; et si «le possesseur du ciel et de la terre» occupait ses pensées, «les biens» de Sodome ne pouvaient avoir que peu dâattrait pour lui. Aussi, comme on peut sây attendre, quand le roi de Sodome lui fait cette proposition: «Donne-moi les personnes, et prends les biens pour toi», Abram lui répond: «Jâai levé ma main vers lâÃternel, le Dieu Très-Haut, possesseur des cieux et de la terre: si, depuis un fil jusquâà une courroie de sandale, oui, si, de tout ce qui est à toi, je prends quoi que ce soit, afin que tu ne dises pas: Moi, jâai enrichi Abram!» Abram refuse dâêtre enrichi par le roi de Sodome. Comment aurait-il pu songer à délivrer Lot de la puissance du monde, si lui-même avait été gouverné par ce monde? Je ne puis délivrer mon prochain quâautant que je suis libre moi-même; aussi longtemps que je suis moi-même dans le feu, il est impossible que jâen retire un autre. Le chemin de la séparation pour Dieu est le chemin de la puissance, comme il est aussi le chemin de la paix et du bonheur.
Le monde, sous toutes ses formes diverses, est le grand instrument dont Satan se sert pour affaiblir les mains et aliéner les affections des serviteurs de Christ; mais, que Dieu en soit béni, quand le cÅur est droit envers lui, il vient toujours réjouir, encourager et fortifier au moment convenable. «Les yeux de lâÃternel parcourent toute la terre, afin quâil se montre fort, en faveur de ceux qui sont dâun cÅur parfait envers lui» (2 Chr. 16:9). Il y a là une vérité encourageante pour nos pauvres cÅurs tremblants et craintifs, si nous désirons résister «au monde, à la chair et à Satan». Christ sera notre force et notre bouclier; il «enseigne mes mains pour le combat, mes doigts pour la bataille» (Ps. 144:1). Il «a couvert ma tête, au jour des armes» (Ps. 140:8), et finalement «Il brisera bientôt Satan sous nos pieds» (Rom. 16:20). Puisse donc le Seigneur garder nos cÅurs dans lâintégrité envers lui, au milieu de la scène qui nous environne