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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 29". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-29.html.
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 29". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-29
Ce chapitre termine la seconde grande division de notre livre. Il contient lâappel le plus solennel à la conscience de la congrégation. Câest comme le résumé et lâapplication pratique de tout ce qui précède dans ce livre si profond, si pratique et si encourageant. «Ce sont là les paroles de lâalliance que lâÃternel commanda à Moïse de faire avec les fils dâIsraël dans le pays de Moab, outre lâalliance quâil avait faite avec eux à Horeb» (Chapitre 28:69). Nous avons déjà fait allusion à ce passage comme prouvant entre dâautres la grande différence qui existe entre le Deutéronome et le livre qui précède. Mais il appelle lâattention du lecteur sur un autre point. Il parle dâune alliance spéciale faite avec les enfants dâIsraël au pays de Moab, et en vertu de laquelle ils devaient être amenés dans le pays. Cette alliance était aussi distincte de lâalliance traitée à Sinaï, quâelle lâétait de lâalliance faite avec Abraham, Isaac et Jacob. En un mot, ce nâétait ni purement la loi, ni la pure grâce, mais le gouvernement exercé dans une miséricorde souveraine.
Il est parfaitement clair quâIsraël ne pouvait pas entrer dans le pays sur le principe de lâalliance de Sinaï ou dâHoreb, puisquâils y avaient complètement failli en faisant le veau dâor. Ils avaient perdu tout droit et tout titre à la possession du pays; seule la souveraine miséricorde de Dieu exercée envers eux, en suite de la médiation et de lâardente intercession de Moïse, les avait sauvés dâune destruction subite. Il est également clair quâIsraël ne pouvait pas entrer dans le pays sur le principe de lâalliance de grâce traitée avec Abraham, car sâil en avait été ainsi, ils nâauraient pu en être chassés. Ni lâétendue du pays quâils possédèrent, ni le temps dont ils en jouirent, ne répondent aux termes de lâalliance faite avec leurs pères. Ce fut suivant les conditions de lâalliance faite en Moab quâils entrèrent en possession temporaire et limitée du pays de Canaan. Mais ils ont failli sous lâalliance de Moab comme sous celle dâHoreb, câest-à -dire aussi complètement sous le gouvernement que sous la loi, et câest pour cela quâils ont été expulsés du pays et dispersés sur toute la terre, selon les dispensations du gouvernement de Dieu.
Mais ce nâest pas pour toujours. Béni soit le Dieu de toute grâce, la semence dâAbraham, son ami, possédera encore le pays de Canaan, selon les conditions magnifiques de lâalliance primitive. «Les dons de grâce et lâappel de Dieu sont sans repentir» (Rom. 11:29). Les dons et lâappel ne doivent pas être confondus avec la loi et le gouvernement. Le mont de Sion ne peut être mis sur la même ligne que Horeb et Moab. La nouvelle et éternelle alliance de grâce, ratifiée par le précieux sang de lâAgneau de Dieu, sera glorieusement accomplie; elle le sera à la lettre, en dépit de toutes les puissances réunies de la terre et de lâenfer. «Voici, des jours viennent, dit le Seigneur, et je conclurai, pour la maison dâIsraël et pour la maison de Juda, une nouvelle alliance, non selon lâalliance que jâai faite avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les tirer du pays dâÃgypte; car ils nâont pas persévéré dans mon alliance, et moi je les ai délaissés, dit le Seigneur. Car câest ici lâalliance que jâétablirai pour la maison dâIsraël après ces jours-là , dit le Seigneur: En mettant mes lois dans leur entendement, je les écrirai aussi sur leurs cÅurs, et je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple, et ils nâenseigneront point chacun son concitoyen et chacun son frère, disant: Connais le Seigneur; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit jusquâau plus grand dâentre eux; car je serai clément à lâégard de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités. En disant: «une nouvelle», il a rendu ancienne la première: or ce qui devient ancien et qui vieillit, est près de disparaître» (Héb. 8:8-13).
Le lecteur doit soigneusement se garder dâappliquer ce beau et précieux passage à lâÃglise. Il ferait tort à la fois à la vérité de Dieu, à lâÃglise et à Israël. Vu son immense importance nous avons, à plusieurs reprises, insisté sur ce point dans le cours de nos études sur le Pentateuque. Nous avons la profonde et intime conviction que nul, sâil confond Israël et lâÃglise, ne peut comprendre et encore moins expliquer la parole de Dieu. Les deux choses sont aussi distinctes que, le ciel et la terre. Si donc nous voulons appliquer à lâÃglise ce que Dieu dit dâIsraël, de Jérusalem et de Sion, il ne peut en résulter quâune complète confusion. Ce système dâinterprétation de la parole de Dieu détruit toute exactitude, il ôte à lâÃcriture cette sainte précision et cette assurance divine quâelle est destinée à produire. Ce système porte atteinte à lâintégrité de la vérité, nuit aux âmes des saints, et entrave leurs progrès dans la vie divine et lâintelligence spirituelle. En un mot, nous ne saurions trop engager le lecteur à être en garde contre une méthode aussi fausse dâinterpréter la Sainte Ãcriture.
Nous devons nous garder de toucher au dessein de la prophétie et à la vraie application des promesses de Dieu. Nous nâavons aucun droit dâintervenir dans la sphère divinement tracée des alliances; lâapôtre nous dit positivement, dans le chapitre 9 aux Romains, quâelles appartiennent à Israël, et si nous essayons de les ôter aux pères de lâAncien Testament pour les transférer à lâÃglise de Dieu, au corps de Christ, nous faisons ce que lâÃternel Dieu ne sanctionnera jamais. LâÃglise ne fait pas partie des voies de Dieu envers Israël et la terre. Sa place, ses privilèges, ses espérances, sont entièrement célestes. Elle est formée pendant le temps du rejet de Christ, pour être associée avec Lui, là ou il est maintenant, caché dans les cieux, et elle est appelée à partager sa gloire dans le jour qui vient. Si le lecteur a saisi cette grande et glorieuse vérité, elle lâaidera beaucoup à mettre chaque chose à sa vraie place. Reportons maintenant notre attention sur lâapplication pratique à la conscience de chaque membre de la congrégation, de tout ce qui vient de passer devant nous.
«Et Moïse appela tout Israël, et leur dit: Vous avez vu tout ce que lâÃternel a fait devant vos yeux dans le pays dâÃgypte, au Pharaon, et à tous ses serviteurs, et à tout son pays: les grandes épreuves que tes yeux ont vues, ces signes et ces grands prodiges. Mais lâÃternel ne vous a pas donné un cÅur pour connaître, ni des yeux pour voir, ni des oreilles pour entendre, jusquâà ce jour».
Cela est particulièrement solennel. Les miracles et les signes les plus étonnants peuvent sâopérer devant nos yeux et laisser le cÅur insensible. Ces choses peuvent produire un effet passager sur lâesprit et les sentiments naturels; mais, à moins que la conscience nâait été amenée dans la lumière de la présence divine, et que le cÅur nâait été placé sous lâaction immédiate de la vérité, par la puissance de lâEsprit de Dieu, il nây aura aucun résultat permanent. Nicodème concluait des miracles du Christ quâil était un docteur venu de Dieu; mais cela ne suffisait pas. Il avait à apprendre la profonde et merveilleuse signification de cette vérité: «Il vous faut être nés de nouveau». Une foi fondée sur des miracles peut laisser une âme sans la possession du salut, sans bénédiction, sans conversion: terriblement responsable, sans doute, mais absolument inconvertie. Nous lisons à la fin du second chapitre de lâévangile de Jean que plusieurs professèrent de croire en Christ, quand ils virent ses miracles; mais «il ne se fiait pas à eux». Il nây avait pas dâÅuvre divine, rien en quoi lâon pût se fier. Il doit y avoir une nouvelle vie, une nouvelle nature, et câest ce que les miracles et les signes ne peuvent pas communiquer. Il nous faut être nés de nouveau, nés de la parole et de lâEsprit de Dieu. La nouvelle vie est communiquée par la semence incorruptible de lâévangile de Dieu, plantée dans le cÅur par la puissance du Saint Esprit. Ce nâest pas une foi de lâintelligence fondée sur des miracles, mais la foi du cÅur au Fils de Dieu. Câest quelque chose qui ne pouvait être connu sous la loi ou sous le gouvernement. «Le don de grâce de Dieu, câest la vie éternelle dans le Christ Jésus, notre Seigneur» (Rom. 6:23). Précieux don! Glorieuse source! Canal béni! Louange universelle soit rendue à jamais à lâéternelle Trinité.
«Et je vous ai conduits quarante ans par le désert: vos vêtements ne se sont pas usés sur vous, et ta sandale ne sâest pas usée à ton pied. Vous nâavez pas mangé de pain, et vous nâavez bu ni vin ni boisson forte, afin que vous connussiez que moi, lâÃternel, je suis votre Dieu» (vers. 5-6). Soins merveilleux! La main même de Dieu les vêtait et les nourrissait. «Lâhomme mangea le pain des puissants» (Ps. 78:25). Ils nâavaient pas besoin de vin, ni de cervoise, ni de stimulants. «Ils buvaient dâun rocher spirituel qui les suivait: et le rocher était le Christ» (1 Cor. 10:4). Cette source pure les désaltérait dans le désert aride, et la manne céleste les soutenait jour après jour. La seule chose dont ils avaient besoin était la capacité de jouir de ces ressources divines.
Ici hélas! semblables à nous, ils faillirent. Ils se fatiguèrent de la nourriture céleste, et convoitèrent dâautres choses. Combien il est triste que nous fassions comme eux! Combien il est humiliant que nous sachions si peu apprécier Celui qui devrait nous être si précieux, ce Jésus que Dieu nous a donné pour être notre vie, notre portion, notre objet, notre tout en tous! Quâil est terrible de reconnaître que nos cÅurs recherchent les misérables vanités et les folies de ce pauvre monde qui passe, ses richesses, ses honneurs, ses distinctions, ses plaisirs, toutes ces choses qui périssent, et qui, même si elles duraient, ne sont pas à comparer avec les «richesses insondables de Christ!» Puisse Dieu, dans son infinie bonté, nous donner selon les richesses de sa gloire, «dâêtre fortifiés en puissance par son Esprit, quant à lâhomme intérieur; de sorte que le Christ habite, par la foi, dans nos cÅurs, et que nous soyons enracinés et fondés dans lâamour, afin que nous soyons capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, â et de connaître lâamour du Christ qui surpasse toute connaissance; afin que nous soyons remplis jusquâà toute la plénitude de Dieu» (voyez Ãph. 3:16-20). Oh! puisse cette prière trouver une réponse dans la profonde et constante expérience de chacun de nous!
«Et vous parvîntes en ce lieu-ci; et Sihon, roi de Hesbon, et Og, le roi de Basan», â ces formidables et terribles ennemis, â «sortirent à notre rencontre pour nous livrer bataille, et nous les battîmes; et nous prîmes leur pays, et nous le donnâmes en héritage aux Rubénites, et aux Gadites, et à la demi-tribu des Manassites» (vers. 7-8). Quelquâun oserait-il comparer cela avec ce que lâhistoire raconte touchant lâinvasion de lâAmérique du Sud par les Espagnols? On se tromperait grandement, car Israël avait lâautorité directe de Dieu pour agir comme il le fit à lâégard de Sihon et dâOg, tandis que les Espagnols nâétaient en rien autorisés à traiter, comme ils le firent, les pauvres sauvages ignorants de lâAmérique du Sud. Câest là lâimmense différence entre les deux cas. Dieu et son autorité répondent parfaitement à toute question, et résolvent toute difficulté. Puissions-nous avoir ce fait important gravé dans notre esprit comme antidote divin contre toutes les suggestions de lâincrédulité!
«Vous garderez donc les paroles de cette alliance» â celle de Moab, â «et vous les pratiquerez, afin que vous prospériez dans tout ce que vous ferez» (vers. 9). Lâobéissance simple à la parole de Dieu a été de tout temps, et sera toujours le profond et réel secret de toute vraie prospérité. Il va sans dire que, pour le chrétien, la prospérité nâest pas dans les choses terrestres ou matérielles, mais dans les choses célestes et spirituelles, et il ne faut jamais oublier que les progrès ou la prospérité dans la vie divine ne sont possibles que par une obéissance implicite à tous les commandements de notre adorable Seigneur et Sauveur Jésus Christ. «Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et il vous sera fait. En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit; et vous serez mes disciples. Comme le Père mâa aimé, moi aussi je vous ai aimés; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour; comme moi jâai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour» (Jean 15:7-10). Telle est la vraie prospérité chrétienne! Puissions-nous la désirer ardemment et poursuivre avec diligence le vrai moyen de lâatteindre!
«Vous vous tenez tous aujourdâhui devant lâÃternel, votre Dieu, vos chefs, vos tribus, vos anciens, et vos magistrats, tout homme dâIsraël, vos enfants», â fait touchant et intéressant, â «vos femmes, et ton étranger qui est au milieu de ton camp, ton coupeur de bois aussi bien que ton puiseur dâeau; afin que tu entres dans lâalliance de lâÃternel, ton Dieu, et dans son serment, que lâÃternel, ton Dieu, fait aujourdâhui avec toi; afin quâil tâétablisse aujourdâhui pour être son peuple, et pour quâil soit ton Dieu, ainsi quâil te lâa dit, et ainsi quâil a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob. Et ce nâest pas avec vous seulement que je fais cette alliance et ce serment; mais câest avec celui qui est ici, qui se tient avec nous aujourdâhui devant lâÃternel, notre Dieu, et avec celui qui nâest pas ici aujourdâhui avec nous; (car vous savez comment nous avons habité dans le pays dâÃgypte, et comment nous avons passé à travers les nations que vous avez traversées; et vous avez vu leurs abominations, et leurs idoles, du bois et de la pierre, de lâargent et de lâor, qui sont parmi eux)» (vers. 10-17).
Ce sérieux appel est non seulement général, mais aussi tout à fait individuel; cela est très important à remarquer. Nous sommes toujours enclins à généraliser, et de cette manière à laisser de côté lâapplication de la vérité à notre conscience individuelle. Câest une grave erreur et une perte sérieuse pour nos âmes. Chacun de nous est responsable dâobéir implicitement aux commandements de notre Seigneur. Câest ainsi que nous entrons dans la jouissance réelle de notre relation, comme Moïse le dit au peuple: «Afin quâil tâétablisse aujourdâhui pour être son peuple, et pour quâil soit ton Dieu». Rien de plus précieux, et pourtant rien de plus simple. Il nây a là quoi que ce soit de vague, dâobscur ou de mystique. Il sâagit simplement dâavoir ses commandements serrés dans nos cÅurs, agissant sur nos consciences, et manifestés dans notre vie. Tel est le vrai secret pour réaliser habituellement notre relation avec notre Père et avec notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
Quiconque sâimagine pouvoir jouir de lâheureux sentiment dâune relation intime avec Dieu, tout en vivant dans la négligence habituelle des commandements de notre Seigneur, est le jouet dâune dangereuse illusion. «Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour». Voilà le grand point. Pesons cela sérieusement. «Si vous mâaimez, gardez mes commandements». «Ce ne sont pas tous ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux» (Matt. 7:21). «Car quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sÅur, et ma mère» (Matt. 12:50). «La circoncision nâest rien, et lâincirconcision nâest rien, mais lâobservation des commandements de Dieu» (1 Cor. 7:19).
Quelles paroles appropriées à nos jours de profession relâchée, négligée et mondaine! Puissent-elles pénétrer profondément dans nos cÅurs, prendre possession de tout notre être moral, et porter du fruit en chacun de nous! Ce côté pratique des choses est de toute importance. En cherchant à mettre de côté tout ce qui ressemble au légalisme, nous courons grand risque de nous jeter dans un mal opposé, je veux dire le relâchement charnel. Les passages de la Sainte Ãcriture que nous venons de citer â et il y en a bien dâautres â nous présentent la sauvegarde divine contre ces deux erreurs pernicieuses et mortelles. Il est parfaitement vrai que nous sommes amenés dans la sainte relation dâenfants par la grâce souveraine de Dieu, par la puissance de sa Parole et de son Esprit. Ce seul fait coupe à sa racine toute semence nuisible de légalisme.
Mais cette relation a des affections qui lui sont propres; elle a ses devoirs et ses responsabilités; en les reconnaissant réellement, nous aurons le vrai remède contre ce terrible mal du relâchement charnel qui prévaut de tous côtés. Si nous sommes délivrés des Åuvres de loi, â comme, Dieu merci, nous le sommes en tant que vrais chrétiens, â ce nâest pas pour ne rien faire, ni pour nous complaire à nous-mêmes, mais câest afin que les Åuvres de vie se produisent en nous à la gloire de Celui dont nous portons le nom, à qui nous appartenons et qui, pour toutes les raisons possibles, a droit à notre amour, à notre obéissance et à notre service.
Puissions-nous, cher lecteur, appliquer sérieusement nos cÅurs à cet ordre de choses pratique. Nous sommes impérativement appelés à le faire, et nous pouvons pleinement compter sur la grâce abondante de notre Seigneur Jésus Christ, pour être rendus capables de répondre à cet appel, en dépit des mille obstacles et difficultés qui se trouvent sur notre chemin. Oh! quâil puisse y avoir une Åuvre plus profonde de la grâce dans nos âmes, une marche plus intime avec Dieu, un caractère plus prononcé de disciples.
Ãcoutons maintenant le solennel appel du législateur il exhorte le peuple à prendre garde «de peur quâil nây ait parmi vous homme, ou femme, ou famille, ou tribu, dont le cÅur se détourne aujourdâhui dâavec lâÃternel, notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations; de peur quâil nây ait parmi vous une racine qui produise du poison et de lâabsinthe» (vers. 18).
Lâapôtre rappelle ces sérieuses paroles dans lâépître aux Hébreux: «Veillant, dit-il, de peur que quelquâun ne manque de la grâce de Dieu; de peur que quelque racine dâamertume, bourgeonnant en haut, ne vous trouble, et que par elle plusieurs ne soient souillés» (Héb. 12:15). Combien cette exhortation est salutaire, et quâelle montre bien la solennelle responsabilité de tous les chrétiens les uns envers les autres, le soin jaloux, saint et pieux, que nous devons prendre lâun de lâautre. Hélas! câest une chose bien peu comprise ou reconnue. Nous ne sommes pas tous appelés à être pasteurs ou docteurs, et le passage cité ne sâadresse pas particulièrement à ceux qui sont tels. Il regarde tous les chrétiens, et nous devons y faire attention. On entend de tous côtés des plaintes sur le manque de soins pastoraux, et, en effet, il y a, dans lâÃglise de Dieu, manque de vrais pasteurs, comme aussi de tous les autres dons. Mais on pouvait le prévoir. Comment en serait-il autrement? Comment sâattendre à une abondance de dons spirituels dans lâétat misérable où nous nous trouvons actuellement. LâEsprit est contristé et éteint par nos lamentables divisions, notre mondanité, notre manque général de fidélité. Faut-il sâétonner de notre déplorable pauvreté?
Mais au milieu de notre ruine et de notre désolation spirituelles, notre précieux Seigneur et Sauveur déploie ses tendres et profondes compassions; et si seulement nous voulions nous humilier sous sa puissante main, il nous relèverait dans sa miséricorde, et nous rendrait capables de combler de diverses manières cette lacune de dons pastoraux au milieu de nous. Nous pourrions, avec le secours de sa grâce précieuse, veiller avec plus de diligence et dâamour les uns sur les autres, et chercher les progrès spirituels et la prospérité lâun de lâautre.
Que le lecteur ne sâimagine pas que nous ayons lâintention dâencourager le moins du monde des investigations indiscrètes, ou un espionnage inexcusable entre chrétiens. Loin de nous cette pensée! Nous considérons, au contraire, ces choses comme parfaitement intolérables dans lâÃglise de Dieu. Elles sont lâantipode des soins pastoraux, saints, tendres et dévoués, dont nous parlons, et que nous aimerions voir exercer au milieu de nous.
Le lecteur ne voit-il pas que, tout en nous tenant le plus possible à lâécart de ce mal, nous pouvons prendre un intérêt plein dâamour les uns pour les autres, et exercer avec prière cette sainte et soigneuse vigilance qui peut empêcher quelque racine dâamertume de bourgeonner au milieu de nous? Il est vrai que nous ne sommes pas tous appelés à être pasteurs; il est vrai aussi quâil y a, dans lâÃglise de Dieu, une affligeante disette de ces vrais pasteurs donnés par le Chef de lâÃglise â de ces hommes doués dâune puissance et dâun cÅur vraiment pastoraux. Câest incontestable, et, pour cette raison même, le cÅur des bien-aimés du Seigneur, en tous lieux, devrait être poussé à implorer de Lui la grâce dâêtre rendus capables dâexercer ces tendres soins et cette vigilance fraternelle les uns à lâégard des autres, ce qui suppléerait grandement au manque de pasteurs parmi nous. Une chose bien claire, câest que dans le passage dâHébreux 12, il nâest pas parlé de pasteurs. Câest simplement une sérieuse exhortation adressée à tous les chrétiens.
Combien cette vigilance est nécessaire, et quelles terribles racines que celles dont il est parlé! Combien elles sont amères, et combien sâen étendent souvent les rejetons! Quel irréparable dommage ils causent! Combien sont souillés par elles! Que de précieux liens dâamitié elles ont rompus, et combien de cÅurs elles ont brisés! Oui, lecteur, et que de fois quelques soins pastoraux et judicieux, quelque attention fraternelle, un conseil affectueux et pieux, aurait détruit le principe du mal dans sa racine, et empêché ainsi une somme incalculable de maux et de douleurs. Puissions-nous prendre plus à cÅur toutes ces choses, et demander avec plus dâinstance la grâce nécessaire pour faire ce qui est en notre pouvoir, afin dâempêcher ces racines dâamertume de bourgeonner et de répandre au loin leur influence délétère!
Mais écoutons maintenant dâautres paroles sérieuses et pénétrantes du vénérable législateur. Il place devant nous un tableau solennel de la fin de celui qui a donné lieu au bourgeonnement de la racine dâamertume.
«Et quâil nâarrive que quelquâun, en entendant les paroles de ce serment, ne se bénisse dans son cÅur, disant: Jâaurai la paix, lors même que je marcherai dans lâobstination de mon cÅur, afin de détruire ce qui est arrosé, et ce qui est altéré» (vers. 19). Fatale illusion que celle qui consiste à crier paix, paix, quand il nây a pas de paix, mais le jugement et la colère à venir. â «LâÃternel ne voudra pas lui pardonner, mais la colère de lâÃternel et sa jalousie fumeront alors contre cet homme» â au lieu de la paix quâil se promettait vainement; â «et toute la malédiction qui est écrite dans ce livre reposera sur lui; et lâÃternel effacera son nom de dessous les cieux» (vers. 20). Terrible avertissement adressé à ceux qui agissent comme racines dâamertume au milieu du peuple de Dieu, et à tous ceux qui les encouragent!
«Et lâÃternel le séparera de toutes les tribus dâIsraël pour le malheur, selon toutes les malédictions de lâalliance qui est écrite dans ce livre de la loi. Et la génération à venir, vos fils qui se lèveront après vous, et lâétranger qui viendra dâun pays éloigné, diront, lorsquâils verront les plaies de ce pays, et ses maladies, dont lâÃternel lâaura affligé; et que tout son sol nâest que soufre et sel, â un embrasement (quâil nâest pas semé, et quâil ne fait rien germer, et quâaucune herbe nây pousse), comme la subversion de Sodome et de Gomorrhe, dâAdma et de Tseboïm, que lâÃternel détruisit dans sa colère et dans sa fureur» (vers. 21-23). Quels exemples saisissants des voies gouvernementales du Dieu vivant, et comme ces paroles devraient retentir dâune voix de tonnerre aux oreilles de tous ceux qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul Maître et Seigneur Jésus Christ (Jude 4.) â «Toutes les nations diront: Pourquoi lâÃternel a-t-il fait ainsi à ce pays? dâoù vient lâardeur de cette grande colère? Et on dira: Câest parce quâils ont abandonné lâalliance de lâÃternel, le Dieu de leurs pères, quâil avait faite avec eux quand il les fit sortir du pays dâÃgypte; et ils sont allés, et ont servi dâautres dieux, et se sont prosternés devant eux, des dieux quâils nâavaient pas connus et quâil ne leur avait pas donnés en partage. Et la colère de lâÃternel sâest embrasée contre ce pays, pour faire venir sur lui toute la malédiction écrite dans ce livre. Et lâÃternel les a arrachés de dessus leur terre dans sa colère, et dans sa fureur, et dans sa grande indignation, et les a chassés dans un autre pays, comme il paraît aujourdâhui» (vers. 24-28). Lecteur, combien ces paroles sont solennelles, avec quelle puissance elles font ressortir ce que dit lâapôtre Paul: «Câest une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant», et encore: «Notre Dieu est un feu consumant». Combien lâéglise professante devrait faire attention à de tels avertissements, car assurément elle est appelée à retirer beaucoup dâinstruction de lâhistoire des voies de Dieu envers son peuple Israël; Romains 11 est parfaitement clair et concluant sur ce point. Lâapôtre, en parlant du jugement divin contre les branches incrédules de lâolivier, sâadresse de cette manière à la chrétienté: «Or, si quelques-unes des branches ont été arrachées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté au milieu dâelles, et es devenu co-participant de la racine et de la graisse de lâolivier, ne te glorifie pas contre les branches; mais si tu te glorifies, ce nâest pas toi qui portes la racine, mais câest la racine qui te porte. Tu diras donc: Les branches ont été arrachées, afin que moi je fusse enté. Bien! elles ont été arrachées pour cause dâincrédulité, et toi tu es debout par la foi. Ne tâenorgueillis pas mais crains (si en effet Dieu nâa pas épargné les branches qui sont telles selon la nature), quâil ne tâépargne pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu: la sévérité envers ceux qui sont tombés; la bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté; puisque autrement, toi aussi, tu seras coupé» (Rom. 11:17-22).
Hélas! lâéglise professante nâa pas persévéré dans la bonté de Dieu. Il est tout à fait impossible de lire son histoire, à la lumière de lâÃcriture, et de ne pas reconnaître ce fait. Elle nâa pas persévéré, et nâa plus devant elle que la colère du Dieu Tout-Puissant. Les bien-aimés membres du corps de Christ qui, chose triste à dire, se sont mêlés à la masse corrompue du corps professant, en seront tirés et seront rassemblés dans la place préparée pour eux dans la maison du Père. Ils devront alors, sâils ne lâont fait auparavant, reconnaître le tort quâils ont eu de rester en relation avec ce qui était opposé dâune manière si flagrante à la pensée de Christ, telle que les Saintes Ãcritures nous la révèlent en toute simplicité et divine clarté.
Mais quant à la grande chose connue sous le nom de chrétienté, elle sera «vomie» et «retranchée». Il leur sera envoyé une énergie dâerreur pour quâils, croient au mensonge, «afin que tous ceux-là soient jugés qui nâont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à lâinjustice» (2 Thess. 2:11-12).
Paroles, redoutables! puissent-elles résonner aux oreilles et atteindre les cÅurs de ces milliers dââmes qui vivent jour après jour, semaine après semaine, année après année, satisfaites du simple nom de vivre, avec la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance, «amis des voluptés plutôt quâamis de Dieu» (2 Tim. 3:4-5).
Combien est effrayant lâétat et le sort de ces milliers dââmes courant après les plaisirs et qui se précipitent aveuglément, étourdiment, avec leurs folles passions, sur la pente rapide dâune misère désespérée et éternelle! Dieu veuille, dans sa bonté infinie, par la puissance de son Esprit et lâaction puissante de sa Parole, éveiller les cÅurs des siens en tout lieu à un sentiment plus profond et plus réel de ces choses!
Avant de terminer ce chapitre, nous devons maintenant diriger brièvement lâattention du lecteur sur le dernier verset. Câest un de ces passages de lâÃcriture mal compris et mal appliqué. «Les choses cachées sont à lâÃternel, notre Dieu; et les choses révélées sont à nous et à nos fils, à toujours, afin que nous pratiquions toutes les paroles de cette loi» (vers. 29). On se sert constamment de ce verset pour entraver les progrès des âmes dans la connaissance des «choses profondes de Dieu», mais sa signification toute simple est celle-ci: les choses «révélées» sont celles que nous avons eu devant nous dans le chapitre précédent de ce livre; les choses «cachées», dâun autre côté, sont ces ressources de grâce que Dieu avait en réserve pour les déployer quand le peuple aurait totalement manqué de «pratiquer tout ce qui est écrit dans le livre de la loi». Les choses révélées sont celles quâIsraël aurait dû faire et nâa pas faites; les choses cachées sont celles que Dieu veut faire, malgré les tristes et honteux manquements dâIsraël, choses qui nous sont présentées dans les chapitres suivants; ces conseils dâune grâce divine et dâune souveraine miséricorde qui se déploieront quand Israël aura appris à fond la leçon résultant de son manquement complet aux deux alliances de Moab et dâHoreb.
Ce passage donc, bien compris, loin dâautoriser lâinterprétation quâon lui donne habituellement, encourage plutôt le cÅur à sonder ces choses qui, quoique cachées pour Israël, dans les plaines de Moab, nous sont pleinement et clairement révélées, pour notre profit, notre consolation et notre édification1. Le Saint Esprit est descendu au jour de la Pentecôte, pour conduire les disciples dans toute la vérité. Le canon des Ãcritures est complet; tous les desseins et les conseils de Dieu sont pleinement révélés. Le mystère de lâÃglise complète le cercle entier de la vérité divine. Lâapôtre Jean pouvait dire à tous les enfants de Dieu: «Et vous, vous avez lâonction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses» (1 Jean 2:20).
1 1 Cor. 2:9, est encore un de ces passages mal compris et mal appliqués: «Mais selon quâil est écrit: Ce que lâÅil nâa pas vu, et que lâoreille nâa pas entendu, et qui nâest pas monté au cÅur de lâhomme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui lâaiment». Câest ici que bien des personnes sâarrêtent et tirent la conclusion quâil nous est impossible de savoir rien des choses précieuses que Dieu a en réserve pour nous. Mais le verset qui suit prouve quâune telle conclusion est erronée, car il dit: «Mais Dieu nous lâa révélée par son Esprit; car lâEsprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. Car qui des hommes connaît les choses de lâhomme, si ce nâest lâesprit de lâhomme qui est en Lui? Ainsi personne ne connaît les choses de Dieu non plus, si ce nâest lâEsprit de Dieu. Mais nous», â câest-à -dire tous les enfants de Dieu, â «nous avons reçu, non lâesprit du monde, mais lâEsprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été librement données par Dieu». Ainsi ce passage, comme celui de Deut. 29:29, enseigne lâopposé même de ce qui en est si constamment déduit. Combien il est important dâexaminer et de peser le contexte des passages que lâon cite.
Le Nouveau Testament tout entier fournit donc des preuves, évidentes de lâinterprétation erronée quâon donne si souvent de Deut. 29:29. â Nous avons insisté sur ce point, sachant combien sa fausse interprétation arrête les progrès de plusieurs chers enfants de Dieu dans la connaissance des choses de Dieu. Lâennemi cherche toujours à garder les âmes dans lâobscurité, alors quâelles devraient marcher à la lumière brillante de la révélation divine; il sâefforce de les retenir à lâétat de petits enfants se nourrissant de lait, tandis que nous devrions, comme «des hommes faits», nous nourrir de cette viande solide dont lâÃglise de Dieu est si amplement pourvue. Nous ne voyons que faiblement combien lâEsprit de Dieu est contristé et Christ déshonoré, par le bas niveau qui existe au milieu de nous quant aux choses de Dieu. Combien peu connaissent réellement «les choses qui nous ont été librement données par Dieu!» Où est-ce que les privilèges propres au chrétien sont compris, crus et réalisés? Combien notre intelligence des choses divines est bornée, et combien est lente notre croissance à cet égard! Combien est faible chez nous en pratique la manifestation de la vérité de Dieu! Quelle lettre de Christ peu distincte nous présentons!
Cher lecteur chrétien, pesons sérieusement ces choses en présence de Dieu. Recherchons en toute intégrité la racine de tous ces manquements, jugeons-la et ôtons-la afin que nous puissions plus fidèlement témoigner à qui nous appartenons et qui nous servons! Quâil soit plus évident que Christ est notre unique objet!