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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 28". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-28.html.
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 28". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-68
En commençant lâétude de cette partie si remarquable de notre Livre, le lecteur doit bien se rappeler quâelle ne doit nullement être prise comme une suite du chapitre 27. Pour expliquer lâabsence de bénédictions dans ce dernier, quelques commentateurs ont voulu les voir ici. Mais câest une grande erreur, â erreur tout à fait fatale à lâintelligence de chacun de ces chapitres. Le fait est quâils sont entièrement distincts dans leur base, leur but et leur application pratique. Pour dire la chose en deux mots, le chapitre 27 est moral et personnel; le chapitre 28 est dispensationnel et national. Celui-là traite du grand principe fondamental de la condition morale de lâhomme comme pécheur entièrement ruiné et incapable de rencontrer Dieu sur le terrain de la loi; celui-ci sâoccupe dâIsraël comme nation, sous le gouvernement de Dieu. En un mot, une soigneuse comparaison des deux chapitres fera saisir au lecteur leur complète différence. Quel rapport, par exemple, pourrait-on trouver entre les six bénédictions de notre chapitre et les douze malédictions du chapitre 27? Il nây en a aucun; tandis quâun enfant peut voir le lien moral qui existe entre les bénédictions et les malédictions du chapitre 28.
Citons un ou deux passages à lâappui de ce que nous avançons. «Et il arrivera que si tu écoutes attentivement la voix de lâÃternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements que je te commande aujourdâhui, lâÃternel, ton Dieu, te mettra très haut au-dessus de toutes les nations de la terre; et toutes ces bénédictions viendront sur toi et tâatteindront, si tu écoutes la voix de lâÃternel, ton Dieu. Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. Le fruit de ton ventre sera béni, et le fruit de ta terre, et le fruit de tes bêtes, les portées de ton gros bétail, et lâaccroissement de ton menu bétail; ta corbeille sera bénie, et ta huche. Tu seras béni en entrant, et tu seras béni en sortant» (vers. 1-6). Nâest-il pas parfaitement clair que ce ne sont pas là les bénédictions prononcées par les six tribus sur le mont de Garizim? Ce qui nous est présenté ici, câest la dignité nationale dâIsraël, sa prospérité et sa gloire fondées sur lâobservation diligente de tous les commandements placés devant lui dans ce livre. Le dessein éternel de Dieu était quâIsraël fût au-dessus de toutes les nations. Ce dessein sâaccomplira certainement, bien quâIsraël, dans le passé, ait manqué honteusement à cette parfaite obéissance qui devait former la base de sa gloire et de sa prééminence comme nation.
Il ne faut jamais oublier ni abandonner cette grande vérité. Quelques commentateurs ont adopté un système dâinterprétation par lequel les bénédictions accordées à Israël sont spiritualisées et appliquées à lâÃglise de Dieu. Câest une très fatale erreur, et il est difficile dâexprimer les pernicieux effets dâune semblable manière de traiter la précieuse parole de Dieu. Cette interprétation est diamétralement opposée à la pensée et à la volonté de Dieu. Il ne saurait la sanctionner, ni approuver que lâon détourne ainsi de leur vraie signification les bénédictions et les privilèges de son peuple dâIsraël.
Il est vrai que nous lisons, dans le chapitre 3 de lâépître aux Galates: «⦠Afin que la bénédiction dâAbraham parvînt aux nations dans le Christ Jésus, afin que nous reçussions» â quoi? Des bénédictions dans la ville et aux champs? Des bénédictions dans notre corbeille ou dans notre huche? Non, mais â «afin que nous reçussions par la foi lâEsprit promis». Nous apprenons aussi par la même épître, au chapitre 4, quâil sera permis à lâIsraël restauré de compter parmi ses enfants tous ceux qui sont nés de lâEsprit pendant la période chrétienne. «Mais la Jérusalem dâen haut est la femme libre qui est notre mère. Car il est écrit: Réjouis-toi, stérile qui nâenfantes point; éclate de joie et pousse des cris, toi qui nâes point en travail dâenfant; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que les enfants de celle qui a un mari».
Tout cela est très vrai, mais ne présente aucune raison pour transférer aux croyants du Nouveau Testament, les promesses faites à Israël. Dieu sâest engagé par serment à bénir la semence dâAbraham â son ami â à la bénir de toutes les bénédictions terrestres, au pays de Canaan. Cette promesse se maintient et est absolument inaliénable. Malheur à tous ceux qui tenteraient de mettre en doute son accomplissement littéral, au temps voulu de Dieu. â Ayant examiné ce sujet dans nos études de la première partie de ce livre, nous nous bornerons à avertir sérieusement le lecteur de se tenir en garde contre tout système dâinterprétation qui entraîne dâaussi sérieuses conséquences quant à la parole, et aux voies de Dieu. Il ne faut jamais perdre de vue que les bénédictions dâIsraël sont terrestres, et celles de lâÃglise, célestes. «Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ» (Ãph. 1:3).
Ainsi la nature aussi bien que la sphère des bénédictions de lâÃglise, sont entièrement différentes de celles promises à Israël, et ne doivent jamais être confondues. Mais le système dâinterprétation ci-dessus mentionné les confond au détriment de lâintégrité des Saintes Ãcritures, et porte ainsi un sérieux dommage aux âmes. Essayer dâappliquer à lâÃglise de Dieu, soit maintenant ou à lâavenir, sur la terre, ou dans le ciel, les promesses faites à Israël, câest renverser complètement les choses, et jeter la confusion la plus désespérée dans lâexposition et lâapplication des Ãcritures. Nous sentons le besoin, par fidélité à la parole de Dieu et pour le bien de lââme du lecteur, de le solliciter à apporter une sérieuse attention à ce sujet; quâil soit persuadé que cette question est des plus importantes. Pour nous, nous avons la conviction que quiconque confond Israël et lâÃglise, ce qui est terrestre avec ce qui est céleste, ne peut être un sain ou exact interprète de la parole de Dieu.
Nous ne poursuivrons pas ici lâétude de ce sujet. Nous avons la confiance que lâEsprit de Dieu éveillera dans le cÅur du lecteur le sentiment de lâintérêt et de lâimportance quâil mérite, et lui accordera de voir combien il est nécessaire que la parole de vérité soit exposée justement (voyez 2 Tim. 2:15). Sâil en est ainsi, notre but sera pleinement atteint.
Pour ce qui concerne ce chapitre 28 du Deutéronome, si le lecteur a bien saisi le fait quâil diffère entièrement du précédent, il sera capable de le lire avec une intelligence spirituelle et un profit réel. Il nâexige pas une longue étude; il se divise clairement et naturellement en deux parties. Dans la première, nous avons un exposé complet des résultats de lâobéissance (voyez vers. 1-15); dans la seconde partie, se trouve lâexposé solennel et frappant des terribles conséquences de la désobéissance (voyez vers. 16-68); et ce qui est bien digne de remarque, câest que la division contenant les malédictions a plus de trois fois la longueur de celle qui renferme les bénédictions. Le chapitre entier développe avec puissance ce quâest le gouvernement de Dieu et le fait que «notre Dieu est un feu consumant» (Héb. 12:29).
Toutes les nations de la terre peuvent apprendre par lâhistoire merveilleuse dâIsraël que Dieu doit punir la désobéissance, et tout premièrement chez les siens. Et sâil nâa pas épargné son peuple, quelle sera la fin de ceux qui ne le connaissent pas? «Les méchants seront repoussés jusque dans le shéol, toutes les nations qui oublient Dieu» (Ps. 9:18). «Câest une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant» (Héb. 10:31). Câest le comble de la folie de chercher à éluder la portée de passages semblables, ou dâen détruire la force. On ne le peut pas. Quâon lise ce chapitre en le comparant avec lâhistoire actuelle dâIsraël, et lâon verra que, aussi sûrement quâil y a un Dieu sur le trône de la majesté dans les cieux, il punira ceux qui font le mal, maintenant déjà comme plus tard. Il ne peut en être autrement. Un gouvernement qui pourrait ou voudrait tolérer le mal sans le juger, le condamner et le punir, ne serait pas un gouvernement parfait, ne serait pas celui de Dieu. Câest en vain quâon avancerait des arguments qui ne se fonderaient que sur la bonté, la longanimité et les compassions de Dieu. Béni soit son nom, il est tendre, bon, miséricordieux, plein de grâce, de support et de compassion. Mais il est saint et juste, droit et vrai; et «il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée par lâhomme quâil a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, lâayant ressuscité dâentre les morts» (Actes 17:31).
Il nous faut cependant terminer cette section; mais auparavant, nous sentons quâil est de notre devoir dâappeler lâattention du lecteur sur un point très intéressant en rapport avec le verset 13 de notre chapitre. «Et lâÃternel te mettra à la tête, et non à la queue; et tu ne seras quâen haut, et tu ne seras pas en bas, si tu écoutes les commandements de lâÃternel, ton Dieu, que je te commande aujourdâhui, pour les garder et les pratiquer».
Ceci, sans nul doute, se rapporte à Israël comme nation, car il est destiné à être à la tête de toutes les nations de la terre. Tel est le propos et le dessein arrêté de Dieu concernant ce peuple. Quelque bas quâil soit tombé, dispersé et perdu parmi les nations, souffrant des terribles conséquences de sa désobéissance persistante, dormant, comme nous le lisons au chapitre 12 de Daniel, dans la poussière de la terre; toutefois, comme nation, il sâélèvera et brillera dâune gloire beaucoup plus grande que celle de Salomon.
Tout cela est vrai, et démontré dâune manière incontestable dans plusieurs passages de Moïse, des Psaumes, des Prophètes et du Nouveau Testament. Mais, en parcourant lâhistoire dâIsraël, nous trouvons quelques exemples très frappants dâindividus qui, par la grâce de Dieu, se sont approprié les précieuses promesses contenues dans le verset 13, et cela même dans des périodes très sombres et très humiliantes de lâhistoire nationale dâIsraël, lorsque, comme nation, il était à la queue et non à la tête. Nous ne citerons quâun exemple ou deux, non seulement pour rendre le sujet plus clair, mais aussi pour présenter au lecteur un principe dâune immense importance pratique et dâune application universelle.
Prenons, par exemple, le livre dâEsther â livre si peu compris ou apprécié, mais qui, certainement, a une place à lui et enseigne une leçon que ne donne aucun autre livre. Il appartient assurément à une période où Israël nâétait pas à la tête, mais à la queue, et néanmoins nous y lisons lâhistoire dâun fils dâAbraham se conduisant de manière à atteindre une position des plus élevées, et remportant une glorieuse victoire sur lâennemi le plus acharné dâIsraël.
Quant à la condition du peuple dâIsraël aux jours dâEsther, elle était telle que Dieu ne pouvait le reconnaître publiquement. De là vient que, du commencement à la fin, son nom nâest pas mentionné dans ce livre. Le gentil était à la tête et Israël à la queue. La relation entre Dieu et Israël ne pouvait plus être ouvertement reconnue, mais le cÅur de lâÃternel ne pouvait jamais oublier son peuple, et nous pouvons ajouter que le cÅur dâun Israélite fidèle nâaurait jamais pu oublier lâÃternel ou sa sainte loi, et ce sont justement ces deux faits qui caractérisent cette partie si intéressante de la Parole. Dieu agissait pour Israël derrière la scène, et Mardochée agissait pour Dieu sur la scène. Il est digne de remarquer que ni le meilleur ami dâIsraël, ni son plus grand ennemi, ne sont nommés une seule fois dans tout le livre dâEsther, quoique les actes de tous deux le remplissent dâun bout à lâautre. Le doigt de Dieu est imprimé sur chaque anneau de la merveilleuse chaîne providentielle qui se déroule en faveur des Juifs; tandis que dâun autre côté lâamère inimitié dâAmalek (Satan) se manifeste dans le cruel complot de lâorgueilleux Agaguite.
Tout cela offre le plus grand intérêt. Après avoir terminé lâétude de ce livre, on peut bien sâécrier: «Quel récit dâhomme égalerait en intérêt cette simple histoire!» Mais nous ne pouvons maintenant nous étendre sur ce sujet autant que nous lâaimerions. Nous y avons fait allusion simplement pour faire ressortir lâindicible valeur et lâimportance de la fidélité individuelle dans un moment où la gloire nationale sâétait évanouie. Mardochée restait ferme comme un roc pour la vérité de Dieu. Il refuse inflexiblement de reconnaître Amalek. Il sauve la vie dâAssuérus et se soumet à son autorité comme expression de la puissance de Dieu, mais il ne veut pas sâincliner devant Haman. Sa conduite dans cette affaire était gouvernée simplement par la parole de Dieu. Lâautorité par laquelle il agissait se trouve dans le livre du Deutéronome: «Souviens-toi de ce que tâa fait Amalek, en chemin, quand vous sortiez dâÃgypte: comment il te rencontra dans le chemin, et tomba en queue sur toi, sur tous les faibles qui se traînaient après toi, lorsque tu étais las et harassé, et ne craignit pas Dieu. Et quand lâÃternel, ton Dieu, tâaura donné du repos de tous tes ennemis à lâentour, dans le pays que lâÃternel, ton Dieu, te donne en héritage pour le posséder, il arrivera que tu effaceras la mémoire dâAmalek de dessous les cieux: tu ne lâoublieras pas» (Chap. 25:17-19).
Cela était assez clair pour toute oreille circoncise, pour tout cÅur obéissant, pour toute conscience droite. Le langage dâExode 17 est tout aussi net: «Et lâÃternel dit à Moïse: Ãcris ceci pour mémorial dans le livre, et fais-le entendre à Josué, que jâeffacerai entièrement la mémoire dâAmalek de dessous les cieux. Et Moïse bâtit un autel, et appela son nom: Jéhovah-Nissi (lâÃternel mon enseigne); et il dit: Parce que Jah a juré, lâÃternel aura la guerre contre Amalek de génération en génération» (vers. 14-16).
Câest sur cette autorité que Mardochée se fondait pour refuser de donner à Haman le moindre signe de déférence. Comment un membre fidèle de la maison dâIsraël aurait-il pu sâincliner devant un homme de la maison contre laquelle lâÃternel était en guerre? Câétait impossible. Mardochée pouvait se revêtir dâun sac, jeûner et pleurer pour son peuple, mais il ne pouvait, il ne voulait, il nâaurait osé sâincliner devant un Amalékite. Peu lui importait quâon lâaccusât de présomption, dâune aveugle obstination, de stupide bigoterie, ou encore dâune méprisable étroitesse dâesprit. Refuser de rendre au plus grand seigneur du royaume les marques ordinaires de respect, pouvait paraître une folie inouïe de sa part; mais ce seigneur était un Amalékite, et câen était assez pour Mardochée. Sa folie apparente était simplement de lâobéissance.
Câest là ce qui rend le cas si intéressant et si important pour nous. Rien ne peut détruire notre responsabilité dâobéir à la parole de Dieu. On aurait pu dire à Mardochée que le commandement relatif à Amalek était une chose passée, qui ne se rapportait quâaux jours glorieux dâIsraël. Câétait bien de la part de Josué de combattre contre Amalek; Saül, aussi, aurait dû obéir à la parole de lâÃternel, au lieu dâépargner Agag; mais au temps dâEsther tout était changé; la gloire avait quitté Israël, il était donc tout à fait inutile dâessayer dâagir dâaprès Exode 17, ou Deutéronome 25.
De semblables arguments, nous en sommes persuadés, nâauraient eu aucune valeur pour Mardochée. Il lui suffisait de savoir que lâÃternel avait dit: «Souviens-toi de ce que tâa fait Amalek⦠Tu ne lâoublieras pas». Jusquâà quand ces paroles étaient-elles valables? «De génération en génération». La guerre de lâÃternel avec Amalek ne devait pas cesser jusquâà ce que le nom même de celui-ci et sa mémoire fussent effacés de dessous les cieux. Et pourquoi? à cause de la manière lâche et cruelle dont il avait agi envers Israël. Telle était la bonté de Dieu envers son peuple. Comment, après cela, un Israélite fidèle aurait-il pu jamais se prosterner devant un Amalékite? Non. Samuel le fit-il? Non, «il mit Agag en pièces devant lâÃternel, à Guilgal» (1 Sam. 15:33). Comment donc Mardochée aurait-il pu sâincliner devant lui? Il ne le pouvait pas, quoi quâil pût lui en coûter. Peu lui importait que le gibet fût préparé pour lui; il pouvait y être pendu, mais non pas rendre hommage à Amalek.
Et quel fut le résultat de cette fidélité? Un triomphe magnifique. â Dâun côté, nous voyons le fier Amalékite près du trône, se réjouissant aux rayons de la faveur royale, se glorifiant dans ses richesses, sa grandeur, sa gloire, prêt à écraser sous ses pieds la semence dâAbraham. Dâun autre côté, le pauvre Mardochée couvert du sac et de la cendre, dans les larmes, était à la porte du palais. Que pouvait-il faire? Obéir. Il nâavait ni glaive, ni épée, mais il avait la parole de Dieu, et en obéissant simplement à cette Parole, il remporta une victoire sur Amalek, aussi décisive et aussi éclatante dans son genre, que celle que remporta Josué, en Exode 17, â victoire que Saül ne put remporter, bien quâil fût entouré dâune armée de guerriers choisis dâentre les douze tribus dâIsraël. Amalek cherchait à faire pendre Mardochée; mais au lieu de cela, il fut obligé dâêtre comme son serviteur, et de le conduire avec une pompe et une splendeur royales à travers les rues de la ville. «Et Haman dit au roi: Quant à lâhomme que le roi se plaît à honorer, quâon apporte le vêtement royal dont le roi se revêt, et le cheval que le roi monte, et sur la tête duquel on met la couronne royale; et que le vêtement et le cheval soient remis aux mains dâun des princes du roi les plus illustres; et quâon revête lâhomme que le roi se plaît à honorer, et quâon le promène par les rues de la ville, monté sur le cheval, et quâon crie devant lui: Câest ainsi quâon fait à lâhomme que le roi se plaît à honorer. Et le roi dit à Haman: Hâte-toi, prends le vêtement et le cheval, comme tu lâas dit; et fais ainsi à Mardochée, le Juif, qui est assis à la porte du roi. Nâomets rien de tout ce que tu as dit. Et Haman prit le vêtement et le cheval, et revêtit Mardochée et le promena à cheval par les rues de la ville, et il criait devant lui: Câest ainsi quâon fait à lâhomme que le roi se plaît à honorer! Et Mardochée revint à la porte du roi. Et Haman se rendit en hâte à sa maison, triste et la tête couverte» (Esther 6:7-12).
Ici, assurément, Israël était à la tête et Amalek à la queue â Israël, non pas comme nation, mais individuellement. Mais ce nâétait que le commencement de la défaite dâAmalek et de la gloire dâIsraël. Haman fut pendu au gibet même qui avait été préparé pour Mardochée. «Et Mardochée sortit de devant le roi, avec un vêtement royal bleu et blanc, une grande couronne dâor, et un manteau de byssus et de pourpre; et la ville de Suse poussait des cris de joie et se réjouissait» (Chap. 8:15).
Ce ne fut pas tout lâeffet de cette merveilleuse victoire se fit sentir au loin et au près, dans les cent vingt-sept provinces de lâempire. «Et, dans chaque province et dans chaque ville, partout où parvenait la parole du roi et son édit, il y eut de la joie et de lâallégresse pour les Juifs, un festin et un jour de fête; et beaucoup de gens parmi les peuples du pays se firent Juifs, car la frayeur des Juifs tomba sur eux» (Chap. 8:17). Et, pour couronner le tout, nous lisons que «Mardochée, le Juif, fut le second après le roi Assuérus, et il fut grand parmi les Juifs et agréable à la multitude de ses frères, cherchant le bien de son peuple et parlant pour la paix de toute sa race» (Chap. 10:3).
Tout cela ne nous prouve-t-il pas de la manière la plus frappante lâimmense importance de la fidélité individuelle? Ce récit nâest-il pas propre à nous encourager à tenir ferme pour la vérité de Dieu, quoi quâil puisse nous en coûter? Considérez seulement les merveilleux résultats de la conduite dâun seul homme! Plusieurs auraient condamné Mardochée, et taxé dâobstination inconcevable le refus de donner une simple marque de respect au plus grand seigneur de lâempire. Mais ce nâétait pas cela câétait simplement de lâobéissance; provenant dâun cÅur décidé pour Dieu, et les conséquences en furent une magnifique victoire, dont les fruits furent recueillis par ses frères jusquâaux extrémités de la terre.
Pour éclaircir davantage le sujet suggéré par Deut. 28:13, rappelons encore Dan. 3 et 6. Là nous verrons quels résultats moralement glorieux peuvent être obtenus par la fidélité individuelle au vrai Dieu, au moment où câen était fait de la gloire nationale dâIsraël, où la ville sainte et le temple étaient en ruines. Les trois hommes fidèles refusent de se prosterner devant la statue dâor. Ils osent affronter le courroux du roi, résister à la voix universelle de lâempire, sâexposer même à la fournaise ardente plutôt que de désobéir. Ils pouvaient donner leur vie, mais non pas abandonner la vérité de Dieu. Et quel fut le résultat de leur fidélité? Une glorieuse victoire! Ils marchèrent au milieu de la fournaise avec le Fils de Dieu, et furent appelés hors de la fournaise pour être les témoins et les serviteurs du Dieu Très-Haut. Glorieux privilège! Merveilleuse dignité! Et tout cela est le simple résultat de lâobéissance. Sâils avaient suivi la foule et courbé leur tête devant le dieu national, afin dâéchapper à la terrible fournaise, combien nâauraient-ils pas perdu! Mais, béni soit Dieu, ils furent rendus capables de tenir ferme la confession de cette grande vérité fondamentale dâun Dieu unique â vérité qui avait été foulée aux pieds au milieu des splendeurs du règne de Salomon, et le récit de leur fidélité nous a été transmis par le Saint Esprit, afin de nous encourager à marcher dâun pas ferme dans le sentier du dévouement individuel, en face dâun monde qui hait Dieu et qui rejette Christ, et en face dâune chrétienté qui néglige la vérité. Il est impossible de lire ce récit, sans que le nouvel homme en nous nâen soit saisi et animé dâun désir sincère de se dévouer plus entièrement à Christ et à sa cause précieuse.
Lâétude de Daniel 6 doit produire le même effet. Nous ne pouvons ni citer, ni développer ce sujet. Nous voulons seulement recommander à lâattention du lecteur ce récit bien propre à stimuler nos âmes, et qui présente une leçon tout à fait appropriée à nos jours de profession relâchée, de recherche de ses aises, et où il ne coûte rien de donner un assentiment de bouche aux vérités du christianisme, tandis quâil y a en réalité si peu de désir ou de promptitude à suivre, avec un cÅur entier et décidé, un Seigneur rejeté, ou à se soumettre à ses commandements avec une obéissance implicite.
En face de tant de froide indifférence, combien il est rafraîchissant de lire le récit de la fidélité de Daniel! Avec une décision inflexible, il persistait dans sa sainte habitude de prier trois fois par jour, ayant sa fenêtre ouverte du côté de Jérusalem, bien quâil sût que la fosse aux lions lâattendait. Il aurait pu fermer sa fenêtre et tirer ses rideaux, et se retirer dans le secret de son cabinet pour prier, ou bien attendre lâheure de minuit, lorsquâaucun Åil humain ne pouvait le voir ou aucune oreille lâentendre. Mais non; ce fidèle serviteur de Dieu ne voulait pas cacher sa lumière sous un boisseau. Un grand principe était en jeu. Ce nâétait pas simplement quâil voulait prier le seul Dieu vivant et vrai, mais il voulait le faire avec «ses fenêtres ouvertes du côté de Jérusalem». Et pourquoi du côté de Jérusalem? Parce que là était le centre établi de Dieu. Mais la ville était en ruines. Câest vrai, pour le moment, à un point de vue humain. Mais pour la foi, et au point de vue de Dieu, Jérusalem était le centre établi de Dieu pour son peuple terrestre. Elle lâétait et le sera. Et non seulement cela, mais sa poussière même est précieuse à lâÃternel, et câest pourquoi Daniel était en pleine communion avec la pensée de Dieu quand il ouvrait ses fenêtres du côté de Jérusalem pour prier. En le faisant, il avait pour lui les Ãcritures, comme le lecteur peut le voir dans 2 Chr. 6:38: «Et sâils reviennent à toi de tout leur cÅur et de toute leur âme, dans le pays de leur captivité, où on les aura emmenés captifs, et te prient en se tournant vers leur pays que tu as donné à leurs pères, et vers la ville que tu as choisie, et vers la maison que jâai bâtie pour ton nom».
Câest sur ce fondement que Daniel agissait; et cela sans égard aucun pour les opinions humaines, et sans regarder non plus aux peines et au châtiment. Il préférait être jeté dans la fosse aux lions plutôt que dâabandonner la vérité de Dieu. Il aimait mieux le ciel avec une bonne conscience, que de rester sur la terre avec une mauvaise.
Et quel fut le résultat? Un autre splendide triomphe! «Daniel fut tiré de la fosse, et aucun mal, ne fut trouvé sur lui, parce quâIL SâÃTAIT CONFIà EN SON DIEU».
Serviteur béni! Noble témoin! Assurément il était à la tête, dans cette occasion, et ses ennemis à la queue. Et par quel moyen? En obéissant simplement à la parole de Dieu. Câest là ce que nous jugeons être dâune si grande importance morale de nos jours; et câest avec le désir de mettre en lumière et dâappuyer cette vérité, que nous mentionnons ces brillants exemples de fidélité individuelle dans un temps où la gloire nationale dâIsraël était dans la poussière, son unité perdue et où, comme peuple, il nâavait plus de gouvernement. Câest un fait des plus intéressants, plein dâencouragements et propre à fortifier, que de voir dans ces jours les plus sombres de lâhistoire dâIsraël comme nation, ces exemples si remarquables de foi et de dévouement personnels. Nous appelons lâattention sérieuse du lecteur chrétien sur ce point éminemment propre à fortifier et à relever nos cÅurs, et à tenir ferme pour la vérité de Dieu au temps actuel, où il y a tant de sujets de découragement dans lâétat général de lâéglise professante. Ce nâest pas que nous devions nous attendre à des résultats aussi prompts, aussi frappants et aussi magnifiques, que dans les cas que nous avons mentionnés. Là nâest pas la question. Ce que nous avons à retenir dans nos cÅurs, câest le fait que, quel que soit lâétat de ce qui porte le nom de peuple de Dieu à une époque donnée, le privilège de tout homme de Dieu individuellement est de suivre le sentier étroit, et de recueillir les précieux fruits dâune simple obéissance à la parole de Dieu et aux commandements de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. Câest là , nous en sommes persuadés, une vérité essentielle pour nos jours. Puissions-nous tous en éprouver la sainte puissance! Nous sommes dans un danger imminent, vu lâétat général des choses, dâabaisser le niveau du dévouement personnel. Ce serait une erreur fatale, une suggestion positive de lâennemi de Christ et de sa cause. Si Mardochée, Shadrac, Méshac, Abed-Nego et Daniel avaient agi de cette manière, quel en aurait été le résultat?
Prenons-y garde, cher lecteur. Ayons toujours présent à lâesprit que notre grande affaire est dâobéir et de laisser les résultats à Dieu. Il se peut quâil trouve bon dâaccorder à ses serviteurs de voir de grands résultats, comme aussi de les laisser attendre le grand jour à venir, où il nây aura aucun danger que nous soyons enflés dâorgueil en voyant les quelques fruits de notre témoignage. Quoiquâil en soit, notre devoir clair et simple est de suivre le sentier lumineux et rempli de bénédictions, qui nous est tracé par les commandements de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. Que Dieu nous en rende capables par la grâce de son Saint Esprit! Puissions-nous demeurer attachés de tout notre cÅur à la vérité de Dieu, sans nous soucier de lâopinion des hommes qui nous accuseront peut-être dâétroitesse, de bigoterie ou dâintolérance. Nous nâavons quâà suivre le Seigneur!