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Bible Commentaries
Amos 5

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

versets 1-27

Chapitre 5:1-17

Le premier avertissement: «Écoutez cette parole» — était adressé à «la famille entière» d’Israël, à qui le Seigneur avait envoyé ses prophètes; mais ils ne les avaient pas écoutés. Alors ces derniers avaient été appelés à assembler contre eux, et tout d’abord contre Samarie, la Philistie et l’Égypte, puis à rendre témoignage contre leur mondanité et leur idolâtrie (3:13-15).

Le second avertissement: «Écoutez cette parole» ne s’adressait plus qu’à la montagne de Samarie, à sa recherche insatiable de prospérité matérielle et au mélange odieux du culte de l’Éternel avec celui des faux dieux. Tous les appels avaient été vains; le jour allait venir où ils rencontreraient Dieu face à face.

Mais Dieu ne se lasse pas; Il dit une troisième fois: «Écoutez cette parole» (v. 1). Trois est le nombre divin; ici la perfection dans l’avertissement. Qu’il récompense, juge ou avertisse, Dieu le fait selon la perfection de son caractère.

Cette parole est une complainte sur la maison d’Israël qui n’est pas revenue, après tant d’avertissements divers. Il ne reste pour elle que la guerre et ses défaites (v. 1-3); et combien cette parole est appropriée aux jours que nous traversons! La vierge d’Israël «est tombée, elle ne se relèvera pas... elle est étendue sur sa terre, il n’y a personne qui la relève» (v. 2). Elle a perdu presque tous ses guerriers et ne peut plus se défendre contre ses ennemis: «La ville qui allait en campagne avec mille, en aura cent de reste; et celle qui allait en campagne avec cent, en aura dix de reste, pour la maison d’Israël» (v. 3). «Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel»: son sort est fixé désormais.

Au v. 4, cette parole de l’Éternel: «Ainsi dit l’Éternel» (comp. chap. 1 et 2), vient à Israël une dernière fois. Comme tout cela est à la fois solennel et touchant! C’est une dernière porte ouverte sur la vie et sur le salut: «Ainsi dit l’Éternel à la maison d’Israël: Cherchez-moi, et vous vivrez». «Cherchez l’Éternel, et vous vivrez!» (v. 4, 6). La sentence de mort est déjà prononcée, mais il suffit que vous me cherchiez, après avoir si obstinément refusé de revenir à moi, pour que l’exécution de la sentence soit ajournée. Ne cherchez pas Béthel, ni Guilgal, ni Beër-Sheba, car toute cette fausse religion sera réduite à rien: Béthel deviendra Beth-Aven. Ce n’est pas d’une religion que vous avez besoin, mais de Dieu: «L’Éternel est son nom» (v. 8). Le sort d’Israël est arrêté pour sa ruine, mais le sort de celui qui cherche l’Éternel au milieu de la ruine est aussi arrêté pour la vie éternelle. Donc, il n’est pas trop tard, mais c’est la dernière heure; prenez-y garde! L’ombre de la mort peut être changée en matin sur un seul signe de l’Éternel; mais aussi un seul signe de Lui peut transformer le jour en ténèbres de la nuit. En un instant aussi il peut produire un bouleversement tel que la mer se déverse sur la face de la terre (v. 8). Ces choses auront lieu subitement, comme, deux ans après, eut lieu le tremblement de terre.

Ont-ils écouté? Ont-ils cherché Dieu? (v. 10-12.) Hélas! tous leurs caractères sont énumérés dans les quelques versets qui suivent: leur haine pour celui qui les reprend à la porte, lieu où la justice est rendue et proclamée publiquement devant les anciens; leur abomination de celui qui dit la vérité avec une bonne conscience et un cœur pur; leur oppression du pauvre et les tributs qu’ils lui réclament; leur promptitude à se laisser corrompre pour faire fléchir, devant les juges, le droit du pauvre: tout cela en vue de nourrir leur luxe et de satisfaire leurs convoitises. Quelle parole que celle-ci: «Ils oppriment le juste!» Le monde n’a-t-il pas inventé cette affreuse maxime: La force prime le droit? «Ils oppriment le juste!» N’ont-ils pas agi de même envers Jésus?

«C’est pourquoi, en ce temps-ci, le sage gardera le silence, car c’est un temps mauvais» (v. 13). Cette vérité est importante pour le jour actuel. Il ne s’agit pas pour le sage, pour celui qui connaît les pensées de Dieu, de s’opposer au mal: il est si grand dans le monde que le jugement seul peut y répondre. Le courant est trop fort pour le rompre, ou l’endiguer. Le sage garde le silence, et se réfugie dans le sanctuaire, loin de toute l’agitation qui l’entoure; il ne proteste pas, n’élève pas la voix, garde ses lèvres closes, se fiant à Dieu pour qu’il intervienne, ne sachant souvent ce qu’il faut demander comme il convient, et se bornant aux soupirs inexprimables de l’Esprit au-dedans de lui. Il attend le moment où il pourra de nouveau ouvrir la bouche pour célébrer le triomphe, en justice, du seul Seigneur auquel appartienne la victoire.

Si l’invitation à écouter s’est répétée trois fois (3:1; 4:1; 5:1), celle à «chercher l’Éternel» pour vivre se répète trois fois aussi (v. 4, 6, 14). Quelle sollicitude de la part de Dieu! Ce chiffre divin exprime bien son ardent désir de voir l’homme échapper à la mort. L’Éternel lui rend le chemin facile! Un seul désir du cœur vers Lui et le pécheur trouve la vie: «Cherchez-moi», «Cherchez l’Éternel». «Recherchez le bien, et non le mal, afin que vous viviez.» Vous me trouverez en le cherchant; vous le rechercherez en me trouvant! La connaissance de Dieu fait toujours désirer le bien et nous rend capables de le faire, car, en cherchant le Seigneur nous trouvons la vie, une vie capable de haïr le mal et d’aimer le bien (v. 15). Le silence du juste n’est nullement l’indifférence au mal, qu’il doit haïr, mais il lui faut avant tout rechercher une sphère d’amour qui élève sa tête par-dessus les ennemis qui l’entourent (Ps. 27:5, 6).

Ah! si le monde pouvait écouter! «Peut-être», est-il dit, «l’Éternel, le Dieu des armées, usera-t-il de grâce envers le reste de Joseph» (v. 15). Hélas! hélas! son état est sans remède! Cependant il y a un reste de Joseph: les opprimés que le Seigneur chérit et dont il prend la cause; un petit Résidu, car l’ensemble de la nation est irrémédiablement perdu.

Remarquez encore trois: «Ainsi dit l’Éternel» dans ce chapitre (v. 3, 4, 16); de nouveau le nombre de la perfection divine. Ce même mot se répétait huit fois (2 X 4) dans les deux premiers chapitres, en rapport avec le gouvernement de la terre; ici trois fois, en rapport avec le peuple de Dieu. À la troisième fois le jugement est prononcé définitivement et sans appel: «Je passerai au milieu de toi, dit l’Éternel». Nous verrons aux chap. 7:8 et 8:2 qu’il n’y a plus pour ce peuple de délivrance par l’agneau pascal, nous voyons ici qu’il ne reste plus pour Israël que le jugement mémorable exécuté contre l’Égypte, la nuit où l’agneau pascal fut égorgé: «Je sortirai au milieu de l’Égypte», avait dit l’Éternel; et encore: «Je passerai par le pays d’Égypte cette nuit-là» (Ex. 11:4; 12:12).

Chapitre 5:18-27

Chapitre 5 (v. 18) à 6 — Les deux «Malheur»

Chapitre 5 (v. 18-27)

«Malheur à vous qui désirez le jour de l’Éternel! À quoi vous servira le jour de l’Éternel? Il sera ténèbres, et non lumière» (v. 18). Dans ces chapitres l’Éternel prononce deux «malheur» sur Israël; au chap. 23 de Matthieu il en prononce sept, chiffre de la plénitude, parce que le peuple et ses conducteurs avaient mis le comble à leur iniquité en rejetant définitivement leur Messie, venu en grâce au milieu d’eux. Pauvre peuple! il compte ici sur une ère de prospérité, accompagnant ou plutôt suivant le jour où la vengeance de Dieu se serait exercée sur les nations qui les opprimaient! N’est-ce pas ce que l’on entend de toutes parts dans les jours que nous traversons?

Le jour de l’Éternel qu’ils espéraient était celui où la vengeance de Dieu s’abattrait sur eux. Ici le «malheur» s’adresse de nouveau à tout Israël, à la «famille entière» (voyez 3:1). Ils comptaient avoir Dieu pour eux, et il était contre eux, à la manière d’Égypte. Ils s’appuyaient sur leur religion, mais qu’était-elle pour Dieu? «Je hais, je méprise vos fêtes, et je ne flairerai pas de bonne odeur dans vos assemblées solennelles; si vous m’offrez des holocaustes et vos offrandes de gâteau, je ne les agréerai pas, et je ne regarderai pas le sacrifice de prospérités de vos bêtes grasses. Ôte de devant moi le bruit de tes cantiques; et la musique de tes luths, je ne l’écouterai pas» (v. 21-23). N’est-ce pas ce que dit Ésaïe? (1:10-15). Le Seigneur hait la religion de l’homme; c’est le cœur qu’Il recherche, et la conscience, non pas les formes. Il en est de même aujourd’hui. On peut se vanter d’avoir des formes de culte correctes et scripturaires, penser qu’elles attirent sur les peuples l’approbation de Dieu et le privilège d’avoir Dieu pour eux; on crie: «Dieu est avec nous», et l’on oublie ses jugements. Le jour de lumière attendu sera un jour de ténèbres, celui de l’Éternel, le contraire d’un jour de délivrance (v. 18, 20; 5:8). On s’enfuit de devant le lion dévorant, mais un autre jugement vous rencontre pour vous étouffer; on croit avoir trouvé un refuge, une maison, une muraille, sur laquelle on s’appuie et l’on met la main sur le serpent qui vous mord, au lieu de trouver Dieu qui vous protège. Dieu hait toutes les formes extérieures de culte; les sacrifices et les cantiques ne trompent pas Dieu. Le jugement est là; rien ne l’arrête. «Que le jugement roule comme des eaux, et la justice comme un fleuve qui ne tarit pas!» (v. 24). C’est là ce qui attend les hommes. Ils veulent la paix et la lumière sans rechercher le bien au lieu du mal — la protection de Dieu, sans la vie qui met à l’abri du jugement. N’est-ce pas toute leur histoire? En avait-il été autrement dès leur sortie d’Égypte, d’où ils avaient apporté leurs faux dieux? Était-ce à Dieu qu’ils avaient offert pendant quarante ans des sacrifices et des offrandes dans le désert? Jadis Dieu les avait supportés, car on ne voit pas trace de cette idolâtrie-là dans le récit de l’Exode où Dieu est occupé à leur montrer en figure, dans les sacrifices de la loi, l’expiation de leurs péchés par Christ, seul chemin pour qu’ils fussent réconciliés avec Lui. Mais Dieu avait pris note de toutes ces abominations depuis le Kiun de leurs images et l’étoile de leur Dieu, jusqu’au veau d’or, couronnement de leurs transgressions; et quand Lui les avait jugés, avaient-ils ensuite, pendant quarante ans, abandonné leur idolâtrie? Telle est la cause première de son jugement final. Il était décrété, dans les voies de Dieu, qu’ils seraient transportés au-delà de Damas (v. 27). Depuis les jours d’autrefois leur révolte contre Dieu n’avait fait que s’accroître, jusqu’au rejet définitif du Fils de Dieu. C’est ce que dit Étienne, en leur annonçant que Juda serait transporté au-delà de Babylone (Actes 7:43). Telle est encore aujourd’hui la condition de ce peuple. Le Dieu des armées (v. 27) n’était plus avec les armées d’Israël, ni, ajoutons-le, avec aucune armée, sauf pour s’en servir comme instrument de ses jugements.

Tout cela s’adresse à l’ensemble du peuple, bien que, dans Amos, les dix tribus soient toujours au premier plan.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Amos 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/amos-5.html.
 
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