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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/acts-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-37
Intervention des chefs religieux
(v. 1-4). â La guérison de lâinfirme et le discours de Pierre au peuple ne devaient pas tarder à attirer lâattention des autorités religieuses. Câest la première fois que nous les voyons en contact avec les apôtres, ou plutôt avec la puissance de lâEsprit Saint. «Mais comme ils parlaient au peuple, les sacrificateurs et le commandant du temple et les sadducéens survinrent, étant en peine de ce quâils enseignaient le peuple et annonçaient par Jésus la résurrection dâentre les morts» (v. 1, 2). Deux choses mettaient en émoi ces hommes opposés à Dieu: le fait que les apôtres enseignaient le peuple, et quâils annonçaient par Jésus la résurrection dâentre les morts. Les chefs religieux, le clergé dâalors, revendiquaient pour eux lâenseignement. Il est probable que le miracle les aurait moins émus sâil nâavait été lâoccasion de placer devant le peuple la vérité concernant la personne de Jésus, dont la puissance avait opéré cette guérison. Plus loin ils ne défendent pas aux apôtres de faire des miracles, mais bien de «ne plus parler ni enseigner, en aucune manière, au nom de Jésus» (v. 18). Puis, nous voyons apparaître les sadducéens qui niaient la résurrection (voir Matthieu 22:23 et les passages correspondants en Marc et Luc) et dont faisait partie un certain nombre de chefs religieux (chap. 5:17). Non seulement la résurrection de Jésus était contraire à leur doctrine, mais elle manifestait la victoire que le Seigneur a remportée sur le monde et son prince, qui est Satan, elle est aussi le fondement du christianisme, ce nouvel ordre de choses qui annulait lâancien auquel les Juifs demeuraient attachés en même temps quâelle établissait leur terrible culpabilité. On comprend facilement lâirritation de tout ce monde religieux en entendant Pierre et Jean annoncer ces vérités: la résurrection de Jésus et la résurrection dâentre les morts par Jésus. Câest sa propre résurrection qui a inauguré celle dâentre les morts et lâa rendue possible; à sa voix elle aura lieu pour tous les croyants. Sa résurrection a été la manifestation spéciale de la faveur de Dieu qui reposait sur lui, parce quâil lâavait pleinement glorifié; à cause de lâexcellence de son Åuvre tous les croyants, délogés jusquâau retour de Christ, sortiront de leurs tombeaux, comme objets de la même faveur, et laisseront dans leurs sépulcres ceux qui nâauront pas cru, jusquâau moment où les morts, petits et grands, paraîtront devant le grand trône blanc pour le jugement dernier (Apoc. 20).
Comme il était déjà tard, les chefs religieux arrêtèrent les apôtres et les firent garder jusquâau lendemain. «Mais plusieurs de ceux qui avaient ouï la parole crurent; et le nombre des hommes se monta à environ cinq mille» (v. 4). Nul ne saurait empêcher lâaction de la parole de Dieu; on peut emprisonner ceux qui la portent, mais non la parole, ni circonscrire ses effets. Trois mille hommes furent convertis à la première prédication de Pierre; peu après le nombre sâaccrut de deux mille environ. Et à travers les dix-neuf siècles qui se sont écoulés depuis ces premières prédications, un nombre incalculable sâest ajouté à ces cinq mille, malgré lâopposition constante de Satan. Il faut entendre premièrement et croire pour être sauvé. Le Seigneur a dit: «Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui mâa envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement; mais il est passé de la mort à la vie» (Jean 5:24). «Ayant entendu la parole de la vérité, lâévangile de votre salut; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit...» (Ãph. 1:13). «La foi est de ce quâon entend, et ce quâon entend par la parole de Dieu» (Romains 10:17). Tous ceux qui ont entendu la Parole de Dieu, ne serait-ce quâune fois, sont responsables dâavoir la foi.
Tous nos lecteurs qui entendent la Parole de Dieu depuis longtemps, ont-ils la foi? Quelle chose terrible ce serait, dans le malheur éternel, de se souvenir quâon lâa entendue sans avoir cru au message de grâce quâelle apportait! Celui qui se trouvera dans ce cas pourra dire éternellement: «Je suis là par ma propre faute, je nâai pas voulu croire». Dieu veuille que ce ne soit le partage dâaucun de ceux qui lisent ces lignes!
Comparution de Pierre et de Jean
(v. 5-12). â Le lendemain, une imposante assemblée des dignitaires du peuple juif, où figuraient les chefs, les anciens et leurs scribes, sâassembla à Jérusalem. On y voyait Anne, le souverain sacrificateur, son gendre Caïphe, qui occupait ces fonctions à la mort de Jésus, Jean et Alexandre, probablement fils dâAnne, et tous ceux de la race souveraine sacerdotale. Ayant fait comparaître Pierre et Jean, ils leur demandèrent: «Par quelle puissance ou par quel nom avez-vous fait ceci?» à cette occasion, Pierre répondit en exposant la vérité concernant Jésus, de manière à agir sur la conscience de tous, en leur présentant aussi lâunique moyen dâêtre sauvés, sâils lâacceptaient. «Alors Pierre, étant rempli de lâEsprit Saint, leur dit: Chefs du peuple et anciens dâIsraël, si aujourdâhui nous sommes interrogés au sujet de la bonne Åuvre qui a été faite à un homme impotent, et quâon veuille apprendre comment il a été guéri, sachez, vous tous, et tout le peuple dâIsraël, que çâa été par le nom de Jésus Christ le Nazaréen, que vous, vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité dâentre les morts; câest, dis-je, par ce nom que cet homme est ici devant vous plein de santé» (v. 8-10). Le Saint Esprit donna à Pierre une force et une assurance propres à confondre son auditoire. Il fait lâexpérience de ce que le Seigneur avait dit à ses disciples lorsquâil leur prédisait quâils seraient traduits devant les gouverneurs et les rois, à cause de son nom; «Moi, je vous donnerai une bouche et une sagesse, à laquelle tous vos adversaires ne pourront répondre ou résister» (Luc 21:12-15). Les apôtres étaient du côté de Dieu; toute cette assemblée était contre lui. Pierre et Jean avaient la force du Saint Esprit; celle des Juifs résidait dans leur haine pour le Seigneur et Dieu les avait mis de côté. Aussi Pierre peut leur dire en face comment ils manifestaient leur opposition à Dieu, en mettant à mort Jésus Christ le Nazaréen, tandis que Dieu avait montré toute la valeur de son Fils bien-aimé pour lui, en le ressuscitant dâentre les morts. Ce nom de Jésus avait une telle puissance que, malgré le mépris des hommes, il suffisait pour accomplir ce si grand miracle, comme Pierre lâavait dit aux foules au chapitre précédent.
Lâapôtre va plus loin en faisant ressortir la culpabilité des chefs du peuple: il dit: «Celui-ci est la pierre méprisée par vous qui bâtissez, qui est devenue la pierre angulaire; et il nây a de salut en aucun autre; car aussi il nây a point dâautre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés» (v. 11, 12). Pierre fait allusion au Psaumes 118:22: «La pierre que ceux qui bâtissaient avaient rejetée, est devenue la tête de lâangle». Cela veut dire que tout lâédifice de la bénédiction pour Israël reposait sur la personne du Seigneur Jésus. Les bâtisseurs, ceux qui avaient une responsabilité au milieu du peuple, et qui savaient que leur bénédiction devait provenir du Christ, au lieu de conduire le peuple à le recevoir, le poussèrent à le mettre à mort. Ils méprisèrent cette pierre angulaire qui devait soutenir tout lâédifice. Mais, malgré leur mépris, elle demeure la maîtresse pierre de lâangle, sur laquelle repose lâaccomplissement des promesses de Dieu pour le peuple terrestre dans lâavenir et, par la foi, le salut de tout homme jusque-là . Nous lisons en Ãsaïe 28:16: «Voici, je pose comme fondement, en Sion, une pierre, une pierre éprouvée, une précieuse pierre de coin, un sûr fondement: celui qui se fie à elle ne se hâtera pas» (en note: «avec frayeur»). Le résidu juif futur pourra compter sur elle, malgré toutes les apparences contraires, lorsquâil traversera la grande tribulation, une détresse sans pareille. En attendant les temps à venir, il dira: «Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur», le nom de Jésus est le seul qui soit donné aux hommes par lequel il leur faille être sauvés. Pierre dit: «nous»; il se met au nombre de ceux qui pouvaient profiter de ce salut en croyant en Jésus, dans ce temps-là , où il y avait encore espoir pour la nation, si Jésus était reçu, comme il leur dit au chapitre précédent. Dans le chapitre 2 de sa première épître, le même apôtre dit, après avoir cité le passage dâÃsaïe 28: «Câest pour vous qui croyez quâelle a ce prix; mais pour les désobéissants, la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin, et une pierre dâachoppement et un rocher de chute, lesquels heurtent contre la Parole, étant désobéissants» (v. 7, 8). En Matthieu 21:44, le Seigneur cite aussi le passage du Psaume 118 pour montrer aux Juifs combien ils sont coupables de ne pas le recevoir; puis il en annonce les conséquences: «Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé». Câest ce qui est arrivé au peuple. Dieu lâa rejeté pour un temps, et le Seigneur ajoute: «Mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera». Le Seigneur rejeté est monté au ciel, où il demeure jusquâà son retour en gloire, mais lorsquâil viendra, ce sera en jugement, comme une pierre qui tombera sur Israël incrédule et le broiera, tandis que le résidu sera sauvé parce quâil aura cru en lui.
En attendant que le peuple reçoive les bénédictions que le Seigneur lui apportera à son retour glorieux, il est le fondement sur lequel repose lâÃglise; par son nom quiconque croit est sauvé.
Embarras du Sanhédrin
(v. 13-22). â «Et, voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et sâétant aperçus quâils étaient des hommes illettrés et du commun, ils sâen étonnaient, et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus» (v. 13). Ces chefs religieux, frappés par ce quâils appellent la hardiesse de Pierre et de Jean, et qui nâétait autre que la puissance de leurs paroles sous lâaction de lâEsprit Saint, constatent le fait sans en savoir la cause. Sâils avaient été des hommes instruits, on aurait attribué ce fait à leur érudition; mais câétaient des illettrés, câest-à -dire quâils nâavaient pas lâinstruction des rabbins. Lâauraient-ils eue que leur parole nâaurait pas possédé plus de puissance. On fit la même remarque à propos du Seigneur. «Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu quâil ne les a point apprises?» (Jean 7:15). «Les foules sâétonnaient de sa doctrine; car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes» (Matthieu 7:28, 29). La divine puissance de la parole du Seigneur et des apôtres demeurait en dehors de toute question dâinstruction et de sagesse humaine. Le Saint Esprit se sert dâhommes érudits lorsquâil en a besoin, aussi bien que dâhommes simples; mais les uns et les autres ne doivent être que des canaux, alimentés à une source divine, communiquant ce qui porte le caractère divin. Chez le Seigneur câétait parfait; chez lui jamais rien nâentravait lâaction de lâEsprit, ni chez les apôtres dans leur merveilleux début, car ils étaient «remplis de lâEsprit Saint», lit-on à mainte reprise. Aujourdâhui encore, au milieu de la ruine de cette Assemblée qui avait commencé sous la puissante action de lâEsprit de Dieu, la Parole de Dieu peut être présentée sous lâaction du Saint Esprit de manière à opérer son Åuvre chez les auditeurs, lorsque ceux qui la présentent demeurent sous lâaction de lâEsprit dans la conscience de leur grande faiblesse. Car lâEsprit Saint demeurera dans lâÃglise et dans le croyant, sur la terre, jusquâà la venue du Seigneur.
Ceux qui entendaient Pierre et Jean les reconnurent pour avoir été avec Jésus. Il y avait dans leur langage et leur attitude quelque chose qui rappelait le Seigneur, lorsquâil était ici-bas; ils le reproduisaient en quelque sorte; Jésus était en eux. Non seulement ceux que le Seigneur emploie pour annoncer sa Parole, mais tous les croyants, petits et grands, devraient toujours et partout porter ce caractère. Pour cela, ils doivent sâoccuper de lui, de sa Parole, vivre avec lui, par la foi; immanquablement leur attitude, leur langage et toute leur manière de se comporter les ferait reconnaître pour avoir vécu avec Jésus, et ils se manifesteraient ainsi pratiquement comme la «lettre de Christ», lisible pour tous (voir 2 Corinthiens 3:2, 3).
La présence de lâinfirme guéri fournissait une autre preuve irrécusable de la puissance du nom de Jésus. «Et, voyant là présent avec eux lâhomme qui avait été guéri, ils nâavaient rien à opposer» (v. 14). Cependant, que ne devaient-ils pas penser en ayant entendu Pierre les accuser si fortement dâavoir fait mourir le Seigneur? Leur conscience devait être quelque peu atteinte, car ils ne trouvèrent rien à opposer à ce quâils entendaient et voyaient. Aussi ordonnent-ils aux apôtres de sortir du sanhédrin pour discuter entre eux sur les mesures à prendre en vue dâannuler lâeffet produit sur le peuple par la guérison de lâinfirme. «Que ferons-nous à ces hommes?» disent-ils, «car il est apparent pour tous les habitants de Jérusalem, quâun miracle notoire a été fait par eux, et nous ne pouvons le nier; mais afin que cela ne soit pas répandu davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces, de parler davantage en ce nom à qui que ce soit».
(v. 14-17). Avec leurs prétentions et leur autorité illusoire, ils se doutaient peu du ridicule de leur décision. Si coupables, nâayant plus Dieu avec eux puisquâils lâont rejeté dans la personne de son Fils, aveuglés par leur haine contre lui, pourront-ils arrêter en quelque manière que ce soit lâexercice de la puissance du Saint Esprit, troisième personne de la Trinité, envoyée du ciel par Jésus glorifié, pour accomplir les desseins de Dieu dans ce monde? Ils appelèrent donc Pierre et Jean et «leur enjoignirent de ne plus parler ni enseigner, en aucune manière, au nom de Jésus» (v. 18). Voilà lâordre donné des hommes. Au chapitre 1:8, le Seigneur dit aux disciples: «Vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous; et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusquâau bout de la terre». Voilà lâordre divin. Les apôtres en ont pleinement conscience et répondent: «Jugez sâil est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu. Car, pour nous, nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues» (v. 19, 20).
Cette réponse fait constater la déchéance du système juif que ces hommes représentaient et que Dieu mettait de côté. Jusquâà Christ, les sacrificateurs, lien entre Dieu et le peuple, devaient être écoutés; ils usèrent de leur autorité sur le peuple pour que Jésus fût crucifié. Les bâtisseurs nâont plus rien en mains de la part de Dieu. Ils sâopposeront à la prédication de la grâce dans la mesure où Dieu les laissera faire, mais en vain. La puissance appartiendra aux disciples de Jésus de Nazareth. Comme tous les hommes, les sacrificateurs doivent reconnaître que Dieu parle au moyen des apôtres. Câest pourquoi Pierre et Jean leur disent: «Jugez sâil est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu», ce qui signifiait clairement: «nous ne vous écouterons pas; Dieu ne parle plus par votre moyen». Câétait fort autant que vrai; il y avait de quoi les irriter, mais ils continrent leur colère et se bornèrent à menacer les apôtres en les relâchant, non parce quâils étaient convaincus, mais afin de ne pas indisposer le peuple contre eux, voulant garder sur lui le prestige et lâautorité quâils avaient perdus sur les apôtres. «Après les avoir menacés, ils les relâchèrent, ne trouvant pas comment ils pourraient les punir, à cause du peuple; parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui avait été fait. Car lâhomme en qui avait été faite cette miraculeuse guérison, avait plus de quarante ans» (v. 21, 22).
De tout temps le clergé a prétendu bien servir Dieu, mais il veut retenir pour lui la gloire qui revient à Dieu, et, sâil nâa pas lâapprobation divine, il veut au moins avoir la faveur du peuple.
Prière des disciples
(v. 23-31). â «Et ayant été relâchés, ils vinrent vers les leurs et leur rapportèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit» (v. 23). Câest une grande faveur que Dieu nous accorde encore aujourdâhui, dâavoir «les nôtres», ceux avec lesquels nous avons les mêmes pensées, parce que nous possédons la même vie, le même objet, la même espérance, et que la même Parole nous enseigne. Nous nous trouvons en dehors du monde et de tout ce qui le caractérise. Les croyants ont à marcher ensemble, à se rechercher pour se fortifier dans la foi et sâencourager à sentir leur isolement au milieu du monde qui ne connaît pas leur Sauveur et Seigneur. Ensemble ils peuvent faire monter à Dieu leurs prières, placer devant lui leurs sujets dâinquiétude, lui parler, comme les disciples, de lâopposition de lâadversaire, afin de recevoir la force et la sagesse pour rendre témoignage au milieu du monde où le Seigneur les laisse comme témoins, étrangers et forains.
Ayant entendu le récit de Pierre et de Jean, «ils élevèrent dâun commun accord leur voix à Dieu, et dirent: à Souverain! toi, tu es le Dieu qui as fait le ciel et la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont». Ils reconnaissent sa souveraineté et sa puissance, sachant quâils peuvent se confier en lui. Mais ils lui rappellent non seulement ce quâil a fait, mais aussi ce quâil a dit par la bouche de David son serviteur: «Pourquoi se sont déchaînées les nations, et les peuples ont-ils projeté des choses vaines? Les rois de la terre se sont trouvés là , et les chefs se sont réunis ensemble, contre le Seigneur et contre son Christ» (v. 25, 26), citation du Psaumes 2:1, 2, dont lâaccomplissement littéral aura lieu lorsque les nations se rassembleront autour de Jérusalem, contre le Seigneur, venu pour établir son royaume en gloire. Mais ces paroles se réalisèrent partiellement le jour où Satan réunit les représentants du monde entier, pour faire mourir Jésus. Câest lâapplication que les disciples font de ces paroles dans leur prière. «Car en effet, dans cette ville, contre ton saint serviteur Jésus que tu as oint, se sont assemblés et Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples dâIsraël, pour faire toutes les choses que ta main et ton conseil avaient à lâavance déterminé devoir être faites» (v. 27, 28).
Lorsque le Seigneur viendra en gloire, il anéantira les nations et les rois qui se seront élevés contre lui. Mais il nâa pas agi de la sorte vis-à -vis de ceux qui le crucifièrent, et qui, à leur insu, comme nous lâavons vu au chapitre précédent, accomplirent ce que Dieu avait décidé dans ses conseils, savoir lâÅuvre de la rédemption. Les nations subsistent, le monde sâoppose toujours au Seigneur et à ses témoins. Jusquâà sa venue, son opprobre est la part de lâÃglise, haie du monde que Dieu laisse subsister pour lâheure de son jugement. Pour accomplir fidèlement leur service pendant ce temps, les croyants peuvent compter sur la puissance du Souverain, créateur du ciel et de la terre, et sur le secours de lâEsprit Saint envoyé pour eux. Les apôtres lâavaient compris; aussi, ayant saisi la pensée de Dieu, ils ne lui demandent pas quâil détruise leurs ennemis, mais: «Et maintenant, Seigneur, regarde à leurs menaces et donne à tes esclaves dâannoncer ta parole avec toute hardiesse, en étendant ta main pour guérir, et pour quâil se fasse des miracles et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus» (v. 29, 30). Les disciples connaissent la vanité de ce que les hommes projettent contre Dieu. Comment lâempêcheraient-ils dâaccomplir ses desseins? Semblables au vent qui soulève les vagues de la mer, ils peuvent effrayer les faibles serviteurs du Seigneur, sâopposer à eux, mais jamais vaincre la puissance qui les soutient. Le Créateur, et plus encore, Celui qui les a aimés, qui les a sauvés dâun péril bien plus grand, celui de la mort éternelle, et qui les a envoyés dans le monde porter le message du salut, les accompagnera et les protégera par la puissance de son Saint Esprit. Toutes nos difficultés, petites ou grandes, créent une occasion pour faire intervenir Dieu dans le sentiment de notre faiblesse, mais dans une pleine confiance en sa force et en son amour. Les disciples ne demandent que de pouvoir annoncer la parole en toute hardiesse et Dieu leur répond par une manifestation immédiate de sa puissance: «Et comme ils faisaient leur supplication, le lieu où ils étaient assemblés fut ébranlé, et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse» (v. 31).
Lorsque nos prières ont pour but la gloire de Dieu, nous avons lâassurance de leur exaucement, pas immédiat peut-être, car Dieu doit souvent opérer en nous une Åuvre avant de pouvoir nous accorder ce que nous lui demandons. Dans le cas des disciples, rien nâempêchait Dieu de leur répondre; ils étaient de son côté en dehors du monde qui sâopposait à lui. Aussi, il leur donna une preuve visible que sa puissance serait avec eux pour accomplir leurs désirs: «Ils furent tous remplis du Saint Esprit». Nous aurons lâoccasion de voir de quelle manière merveilleuse cette puissance, qui avait ébranlé le lieu où les apôtres étaient assemblés, les accompagna dans la suite.
Effets de la Parole
(v. 32-37). â «La multitude de ceux qui avaient cru était un cÅur et une âme; et nul ne disait dâaucune des choses quâil possédait, quâelle fût à lui; mais toutes choses étaient communes entre eux» (v. 32). Ces chrétiens réalisaient ce que le Seigneur demandait à son Père dans sa merveilleuse prière du chapitre 17 de Jean, en parlant de ceux qui croiraient par la parole de ses envoyés: «Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi; afin quâeux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu mâas envoyé» (v. 21). Du moment que les croyants possèdent tous la même vie divine, ils sont un cÅur et une âme, et cette vie manifestant chez tous les mêmes effets, il en résulte ce que lâon a appelé lâunité de communion. Le Saint Esprit agissait non seulement chez ceux qui prêchaient la parole, mais aussi en ceux qui lâavaient reçue par la foi; car il est la puissance de la vie divine. à ce moment il nâétait attristé en rien et pouvait manifester les caractères de cette vie dans leur pureté. Un cÅur et une âme, provenant dâune même vie, caractérisaient cette foule qui avait cru.
Cette manifestation de la vie de Christ nâa plus lieu dans la même mesure aujourdâhui; mais la vie étant toujours la même, si elle est libre de se manifester, elle le fait avec les mêmes caractères. Pour cela, il ne faut pas attrister le Saint Esprit par des fruits de la vieille nature, le péché, afin quâil puisse agir en chaque croyant, ainsi cette unité de pensée, de sentiment, dans une pleine communion et dans lâamour, caractérise leur vie tout entière en témoignage devant le monde, qui devrait pouvoir reconnaître en cela que le Père avait envoyé son Fils. Chez ces premiers chrétiens, lâamour bannissait tellement lâégoïsme de la nature humaine, que ce qui était à soi appartenait à tous. Ce nâétait pas le communisme qui dit: «Ce qui est à toi est à moi», mais lâamour qui dit: «Ce qui est à moi est à toi». Les biens matériels nâavaient de valeur que mis au service de lâamour. Câest aussi ce que lâon voit aujourdâhui, dans une mesure, là où la vie divine est active sous lâaction de lâEsprit de Dieu, en obéissance à la Parole.
«Les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus; et une grande grâce était sur eux tous» (v. 33). Sur cette grande vérité de la résurrection du Seigneur, base de toute la prédication de lâÃvangile et de tout le christianisme, il importe dâinsister aujourdâhui encore, car beaucoup la nient. Paul dit: «Si Christ nâa pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés» (1 Corinthiens 15:17). Si le Seigneur Jésus nâavait pas été ressuscité, la mort dominerait sur lui, comme sur tous les hommes, et, comment saurait-on quâil a porté nos péchés sur la croix et quâils sont expiés? Câest le Saint Esprit, venu dans ce monde à la suite de la glorification de Christ, qui nous lâapprend. Il fallait, en effet, une grande puissance pour annoncer la résurrection de Jésus au milieu des Juifs, car aucun homme ne le vit ressuscité, sinon les disciples. Le mensonge des principaux sacrificateurs, disant que ceux-ci, venus de nuit, avaient dérobé son corps, trouva facilement créance (voir Matthieu 28:11-15). Il fallait la foi en un Christ mort et ressuscité pour être sauvé, alors comme aujourdâhui. La foi saisit les choses invisibles: câest pourquoi le Seigneur nâest apparu ressuscité quâà ceux qui avaient cru en lui avant sa mort.
LâEsprit de Dieu aime à rappeler dans les v. 34 à 35 ce quâil a déjà dit dans les versets 44 à 46 du chap. 2, à savoir que tous ceux qui possédaient des biens les vendaient. Ces biens faisaient partie des choses terrestres. Les croyants réalisaient dans une si grande mesure quâils étaient du ciel et que là étaient leurs vrais biens, quâils nâattribuaient dâautre valeur à ce quâils possédaient que celle de leur utilité pour manifester lâamour entre eux. Aussi il nây avait parmi eux aucune personne nécessiteuse, tout le produit de la vente de leurs propriétés, ils le déposaient aux pieds des apôtres qui administraient sagement cette abondance selon les besoins. Un Cypriote, nommé Joseph, mais que les apôtres nommèrent Barnabas (fils de consolation), avait remis, lui aussi, le produit de la vente dâune terre. LâEsprit de Dieu nomme ce disciple parce quâil sera un instrument béni dans lâÅuvre, où nous le verrons agir selon la signification de son nom. Il est même nommé apôtre au chap. 14:14.
Il est bon de se souvenir que, dans la manière dont les disciples agissaient avec leurs biens au commencement, nous voyons la manifestation de la vie divine et les principes dâaprès lesquels elle agissait. Nous pouvons en faire autant, sans vendre et distribuer ce que nous possédons. Si nous avons des biens terrestres, nous nâavons quâà les considérer comme la possession du Seigneur, et nous comme les administrateurs de choses qui ne nous appartiennent pas. Le Seigneur lâenseigne en Luc 16: comme lâéconome, nous pouvons utiliser les biens de notre Maître pour dâautres en vue de lâavenir. Paul ne dit pas à ceux qui sont riches dans le présent siècle de vendre leurs biens; mais dâêtre «prompts à donner, libéraux, sâamassant comme trésor un bon fondement pour lâavenir, afin quâils saisissent ce qui est vraiment la vie» (1 Timothée 6:17-19). Le même apôtre enseigne aussi que ce ne sont pas seulement les riches qui doivent donner: «Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt quâil travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin quâil ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin» (Ãphésiens 4:28). Câest une grande faveur, de la part de Dieu, de posséder une vie telle que celle dont nous voyons la manifestation si merveilleuse chez les premiers chrétiens; elle nous aide à agir selon les mêmes principes dâamour, de dévouement, dâabnégation; ils contrastent avec lâégoïsme du cÅur naturel qui sâétale au grand jour au milieu du monde devant lequel nous sommes appelés à luire comme des luminaires. Pour que cette vie se développe et se manifeste, nous devons non seulement considérer ces premiers chrétiens, mais contempler le Seigneur ici-bas, la manifestation parfaite de la vie que nous possédons, notre modèle sans tache et sans faiblesse. Que Dieu nous donne à tous, grands et petits, de le faire sans nous laisser distraire par les intérêts de ce monde!