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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 4". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 4". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-37
Plan du commentaire biblique de Actes 4
Pierre et Jean mis en prison
Les autorités sacerdotales et spécialement les sadducéens, irrités de ce que les apôtres enseignaient la résurrection au peuple en lui prêchant Jésus, se saisissent dâeux et les mettent en prison jusquâau jour suivant. Beaucoup de gens parviennent à la foi ; le nombre des croyants sâélève à près de cinq mille (1-4).
Ils comparaissent devant le sanhédrin
Verset 1
Emprisonnement de Pierre et de Jean (1-22)
Le grand succès des deux discours de Pierre et le nombre croissant des chrétiens (verset 4) devaient nécessairement attirer lâattention et provoquer lâopposition des adversaires. à leur tête étaient les sacrificateurs.
Tischendorf, Nestle, Wendt conservent le texte reçuâ¯: les sacrificateurs, leçon fortement documentée.
Westcott et Hort ont admis la varianteâ¯: les principaux sacrificateurs, qui se lit dans B, C.
Ce terme très usité dans les évangiles a probablement été substitué à lâautre par un correcteur.
Avec eux se trouvaient les sadducéens qui avaient entendu le discours de Pierre (verset 2, note. Voir, sur ce parti politico-religieux, Matthieu 3.7, 1re note).
Déjà ils avaient fait avertir le commandant du temple, chef de la garde du temple, qui était lui-même sacrificateur, quâun grand rassemblement de peuple se trouvait sous un des portiques (Actes 3.11) la fonction de ce chef était de maintenir lâordre dans le temple et aux abords.
Tous survinrent pendant que les disciples parlaient au peuple.
Verset 2
Deux choses leur causaient cette peine, ce profond dépit, cette vexation dâespritâ¯: câest dâabord que les disciples enseignaient le peuple et obtenaient sur lui une influence qui menaçait celle de ses chefsâ¯; ensuite quâils annonçaient la résurrection.
Ceci contrariait surtout les sadducéens, qui niaient la vie à venir (Matthieu 22.23) et qui avaient entendu Pierre parler de la résurrection de Jésus (Actes 3.15). Ils estimaient avec raison que câétait là prêcher la doctrine de la résurrection en général (1 Corinthiens 15.12, suivants).
Câest ce que signifient les termesâ¯: En Jésus la résurrection dâentre les mortsâ¯: elle nâest quâen lui et par lui.
Verset 3
Pierre et Jean étaient montés au temple a trois heures de lâaprès-midi et avaient assisté à la prière (Actes 3.1).
Après la guérison de lâimpotent (Actes 3.2 et suivants) et le discours prolongé de Pierre, la nuit devait approcherâ¯; on ne pouvait donc plus assembler le sanhédrin et faire comparaître les apôtres devant lui. Câest pourquoi ils furent mis en prison jusquâau lendemain.
Verset 4
Mais, malgré la persécution qui commençait, un grand nombre crurent, par la parole quâils venaient dâentendre.
Le nombre des croyants sâéleva à environ cinq mille. Il faut comprendre probablement dans ce nombre les trois mille qui furent convertis par le premier discours de Pierre (Actes 2.41) et ceux que le Seigneur ajoutait chaque jour à LâÃglise (Actes 2.47).
Lâarticle manque, il est vrai, devant nombreâ¯: plusieurs en concluent que les cinq mille furent amenés à la conversion par le second discours seul.
Cinq mille hommes, dit le texte, ce qui prouve que les femmes converties nây étaient pas comprises. Quelques interprètes (de Wette Ebrard, Wendt) pensent quâon peut entendre par hommes des personnes des deux sexes (Matthieu 14.35â¯; Luc 11.31â¯; comparez Actes 2.41)â¯; mais le mot grec ne désigne que des personnes de sexe masculin et en outre, comme lâobserve Meyer, ce sens est confirmé par Actes 5.14 où les hommes sont distingués des femmes.
Verset 5
Grecâ¯: Leurs chefs, câest-à -dire les chefs des Juifs, câétait le titre général de tous les membres du sanhédrin (voir sur ce corps Matthieu 5.22 note), tandis que les anciens et les scribes en étaient des classes spéciales.
Les mots à Jérusalem, avec la préposition qui implique le mouvement vers la ville, dâaprès la leçon du texte reçu et du Codex Sinaiticus adoptée par Tischendorf, supposent que les membres du conseil, en villégiature, nâhabitaient pas alors la ville et quâils durent sây rendre à cette occasion.
La leçon de B, A, D, dans Jérusalem (sans mouvement), admise par la plupart des critiques, semble une adjonction assez inutile, puisquâil va sans dire que le siège du sanhédrin est à Jérusalem.
On a proposé de rattacher ce complément au mot scribes exclusivement. Lâauteur voudrait distinguer les scribes de Jérusalem de ceux de la Galilée.
Verset 6
Luc ne pouvait pas ignorer quâAnne nâavait plus que le titre honorifique de souverain sacrificateur, tandis que Caïphe, son gendre, en avait la charge (comparer Luc 3.2â¯; Jean 11.49â¯; Jean 18.13, notes).
Jean (D porteâ¯: Jonathas) et Alexandre sont des noms sans doute alors marquants dans la race des souverains sacrificateurs, mais aujourdâhui inconnus et sur lesquels on nâa que des conjectures.
Verset 7
Par quel pouvoir ou en quelle autoritéâ¯? Et ils ajoutent en quel nom (invoqué par vous)â¯? Ils savaient bien que ce nom était celui de Jésus (Actes 3.6-16)â¯; mais ils voulaient précisément leur arracher cet aveu (verset 10), afin de les accuser comme des blasphémateurs qui substituaient le nom de Jésus au nom de Jéhovah, ou comme des rebelles, agissant au nom dâun homme qui avait été crucifié pour avoir aspiré à la royauté.
Nâosant pas et ne voulant pas articuler comme grief une guérison miraculeuse, ils se contentent de désigner le fait par ce motâ¯: cela. Câétait bien là le seul chef dâaccusation auquel ils pussent sâarrêter, mais, sans aucun doute, ce qui les irritait le plus, câétait lâinfluence acquise sur le peuple par la prédication des disciples (verset 2).
Verset 8
Rempli dâEsprit Saint (comparer Actes 13.9).
Câétait là , au reste, lâaccomplissement littéral de la promesse de Jésus-Christ (Matthieu 10.19-20).
Que lâon compare Pierre, devant cette imposante assemblée des personnages les plus savants et les plus puissants, avec le disciple reniant son Maître (Matthieu 26.70) et lâon comprendra ce que furent les langues de feu de la Pentecôte.
Verset 9
Lâapôtre sâadresse dâabord aux chefs de son peuple et aux anciens (le texte reçu ajouteâ¯: dâIsraël, mots qui manquent dans Codex Sinaiticus, B, A) en termes respectueux qui montrent quâil les reconnaissait comme tels.
Mais, quâil lâait voulu ou non, quelle fine et mordante ironie dans ce contrasteâ¯! Ãtre recherchés (être lâobjet dâune enquête) pour (grec) un acte de bienfaisance à un homme maladeâ¯!
Pierre rappelle en cela son Maître (Jean 10.32). Ce quâil y a dâextraordinaire dans cette situation est relevé, en grec, par lâemploi de la conjonction si au lieu de puisqueâ¯: si vraiment nous sommes recherchés, si une telle contradiction est possibleâ¯!
Par quel moyen il a été, non pas guéri, selon nos versions, mais sauvéâ¯; ici, comme toujours, la guérison nâavait pas seulement en vue le corps, mais lââme et son salut (Matthieu 9.22, note).
Verset 10
Quelle sainte hardiesse dans ces parolesâ¯! Non seulement il attribue le miracle à ce nom, odieux à ses juges, Jésus-Christ le Nazaréen, mais lâaccusé se faisant accusateur ajouteâ¯: que vous avez crucifié, que Dieu a ressuscité (grec réveillé) des morts.
Il faut remarquer le vif contraste que forment ces deux que, qui ne sont liés par aucune particule.
Puis le courageux confesseur répète avec solennitéâ¯: Câest par lui que (grec) celui-ci paraît en votre présence plein de santéâ¯!
Par lui, ce pronom peut être au neutre, se rapportant au nom de Jésus (Wendt) ou au masculin désignant Jésus-Christ lui-même (Meyer, Holtzmann).
On sâest demandé comment il se fait que le malade guéri pût assister à cette audience. Il nây a pas de doute que les juges ne lâaient assigné comme témoin, espérant tirer de lui quelque sujet dâaccusation, sans réfléchir que sa présence devait leur fermer la bouche (verset 14).
Verset 11
Psaumes 118.22 Admirable et hardie application de cette parole célèbreâ¯!
Lui est cette pierre rejetée par vous, mais devenue la principale de lâangle (comparer 1 Pierre 2.4-7)â¯!
Ce nâétait pas la première fois que cette prophétie était appliquée à ces mémés architectes de la théocratie (Matthieu 21.42â¯; Luc 20.17), ils pouvaient sâen souvenir.
Verset 12
Par la belle image du verset 11, lâapôtre avait déjà dit que lâunique fondement du salut était cette pierre rejetée par les hommes et devenue la principale de lâangle.
Mais il tient à le déclarer encore sans figure et il le fait sous deux formes différentes, afin dâaccentuer aussi fortement que possible cette vérité absolue.
Plusieurs lâont trouvée trop absolue, trop exclusiveâ¯; mais ceux qui, par leur expérience, ont acquis une notion exacte du péché et de la justice divine, savent que nul ne peut être sauvé sans un Sauveur.
Seulement on se représente difficilement la hardiesse dont Pierre fit preuve en présentant au sanhédrin ce nom de Jésus de Nazareth (v 10) comme le seul que Dieu ait donné parmi les hommes, câest-à -dire au sein de notre humanité déchue, par lequel il nous (Bâ¯: vous) faut être sauvé.
Il le fautâ¯: cette nécessité est fondé dans la nature des choses et dans la volonté souveraine de Dieu.
Verset 13
Le sujet de lâétonnement des membres du sanhédrin, câest que des hommes sans instruction (grec), non lettrés, qui nâavaient pas passé par les études rabbiniques, et, en outre, de simples laïques, du commun peuple, pussent parler devant le conseil suprême de la nation avec cette assurance, ou plutôt cette liberté cette hardiesse.
Tel est le sens du terme original. La simple éloquence des disciples, inspirée par lâEsprit de Dieu, était dâautant plus étonnante, en effet, que leur liberté et leur vie dépendaient de leurs auditeurs.
Que signifie la dernière remarque de ce verset.â¯? Est-ce simplement une confirmation de lâidée que les disciples étaient des hommes sans culture, de simples Galiléens, puisquâils avaient été vus dans lâentourage de Jésusâ¯? Ces paroles ne veulent-elles pas dire que les adversaires reconnaissaient dans la sainte assurance de ces hommes sans lettres quelque chose de lâautorité et de la puissance de leur Maîtreâ¯?
Verset 14
Grecâ¯: rien à contredire.
En présence de ce témoin vivant du miracle, ils ne pouvaient pas songer à le nier (verset 16)â¯; et comme tout le peuple en était dans lâadmiration (verset 2), cette considération leur imposait une certaine prudence.
Verset 18
Ce que le sanhédrin veut empêcher de se répandre, câest à la fois le bruit du miracle (verset 16) et lâenseignement apostolique, auquel ce miracle accompli au nom de Jésus donnait une autorité particulière.
Câest pourquoi il défend avec menaces aux apôtres de parler ou dâenseigner en ce nom-là .
Leur silence, dans ces circonstances, importait aux chefs de la théocratie, menacés dans leur influence sur le peuple.
Verset 19
Le grand principe ici posé par lâapôtre et qui se fondait sur une parole du Maître (Matthieu 22.21), suppose deux choses sans lesquelles il pourrait devenir dangereuxâ¯:
Câest ce que firent toujours les apôtres. Leur principe nâa donc rien de révolutionnaire.
Aussi peuvent-ils en appeler directement au jugement de Dieu et même au jugement du tribunal où ils comparaissentâ¯: Jugez devant Dieu.
Bien plus, ils répéteront ce principe, sous la forme dâune affirmation catégorique, après avoir fait lâexpérience des dures conséquences qui devaient en découler pour eux (Actes 5.29).
Verset 20
Pourquoi ne peuvent-ils pas�
Parce que les choses quâils ont vues et entendues sont la vérité divine qui leur a été confiée pour le salut du mondeâ¯; or cette vérité ne leur appartient pas ils seraient des prévaricateurs sâils la taisaientâ¯; cela leur est moralement impossible.
Câest là lâorigine de ce mot fameux dont une hiérarchie mondaine a tant abuséâ¯: Non possumus.
Verset 22
Les apôtres sâen vont absous pour le momentâ¯; mais ce nâest ni la vérité quâils ont entendue ni un sentiment de justice qui impose à leurs juges cette modérationâ¯; câest la crainte du peuple, câest-à -dire leur politique égoïste.
Car quant à eux, ils prononcent de nouvelles menaces, ignorant le pouvoir de la conscience en ces hommes qui ne pourront leur obéir.
La dernière remarque de Luc, sur lââge de lâimpotent guéri, est destinée à faire ressortir la grandeur du miracle dont tout le peuple glorifiait Dieu.
Verset 23
Le retour de Pierre et de Jean
Relâchés, ils vont vers les disciples et leur communiquent la défense que leur a faite le sanhédrin (23).
LâÃglise en appelle à Dieu
Réponse divine
Après leur prière, la maison tremble, ils sont remplis du Saint-Esprit et prêchent avec assurance (31).
Les apôtres rendus à lâÃglise, prière de lâÃglise (23-31)
Vers les leursâ¯; qui est-ce que Luc entend par là â¯?
Selon quelques exégètes (de Wette, Meyer), ce seraient les autres apôtres qui, probablement, demeuraient ensemble et qui (verset 31) annonçaient la parole de Dieu.
Il est beaucoup plus naturel de penser, avec Ebrard, Lechler et Wendt, quâil sâagit dâune manière plus générale de ceux qui partageaient leur foi.
Une assemblée de disciples était en prières, tandis que Pierre et Jean comparaissaient devant le sanhédrin et ceux-ci, délivrés, se rendirent au lieu où les frères avaient coutume de se réunir (comparer Actes 12.5-12).
Verset 24
Faut-il avec quelques interprètes, entendre ces mots dans ce sens que tous ensemble se mirent à prier à haute voixâ¯? Ou bien que lâun dâentre eux priait et que le commun accord était dans les cÅurs qui sâélevaient à Dieu dâun même élanâ¯? Nous pensons que ce dernier sens est le vrai.
Mais ce qui est beaucoup plus important, câest de se pénétrer de la beauté et de la force de cette prière.
Ces motsâ¯: Le ciel et la terre et la mer désignent tout lâunivers.
Or, dire à Dieu quâil a fait toutes choses câest croire en lui, se confier en lui de la manière la plus absolue. Jamais en effet le Dieu vivant et vrai nâa manifesté sa puissance infinie dâune manière aussi éclatante que par la création du monde. Et ce monde quâil a tiré du néant, il le conserve, il le gouverne.
De là vient que cette affirmation se retrouve sans cesse dans lâÃcriture surtout dans les prières des serviteurs de Dieu, car elle est le fondement de leur confiance en lui (Psaumes 124.8â¯; Ãsaïe 37.15 et souvent ailleurs). LâÃglise chrétienne a trop oublié que le Dieu de la création qui se montre à nous dans ses Åuvres (Romains 1.20), est le même Dieu que le Dieu de la Rédemption et de la grâce.
Le mot que nos versions ordinaires rendent par Seigneur nâest pas le même qui reparaît sans cesse dans le Nouveau Testament et qui, dans la version grecque des Septante, est la traduction constante du nom de Jéhovahâ¯; nous avons ici un autre titre qui signifie maître, celui qui commandeâ¯: il est attribué à Dieu (Luc 2.29) et à Christ (2 Pierre 2.1)
Le texte reçu, avec D, version syriaque, etc., porteâ¯: «â¯Toi le Dieu quiâ¦â¯Â» Ce mot Dieu manque dans Codex Sinaiticus B, A, la vulgateâ¯; les critiques lâomettent.
Verset 25
Nous conservons le texte reçu qui avec la plupart des minuscules et dâautres témoins, omet les motsâ¯: notre père et par lâEsprit Saint.
Ces mots se lisent dans la plupart des majuscules, des versions (D versions syriaques et copte omettentâ¯: notre père) et des Pèresâ¯; mais ils ont tout lâair dâavoir été ajoutés par des copistes désireux de compléter la pensée.
Dans les meilleurs manuscrits (Codex Sinaiticus, B, A, E) on litâ¯: par lâEsprit Saint de la bouche de David (le second par manque), ce qui est évidemment une faute de copie. Et dâailleurs, lâexpressionâ¯: Dieu a parlé par lâEsprit Saint, est étrangère au Nouveau Testament et constitue un pléonasme.
Le passage cité est le commencement du Psaume 2 emprunté à la version des Septante et conforme à lâhébreu. Ce Psaume, nâayant point de titre, est attribué à David, selon lâusage des Juifs qui faisaient remonter à ce roi tous les Psaumes dont lâorigine nâétait pas connue. Ce Psaume a été considéré comme messianique, soit par les docteurs juifs, soit par les écrivains du Nouveau Testament (voir Actes 13.33â¯; Hébreux 1.5â¯; Hébreux 5.5â¯; Apocalypse 2.26-27â¯; Apocalypse 12.5â¯; Apocalypse 19.15).
Verset 26
Christ est la traduction grecque de Messie, Oint, oint de lâEsprit de Dieu (Actes 4.27â¯; Actes 10.38).
Il est probable que dans la signification historique du Psaume cet oint de lâÃternel, contre lequel se révoltaient des ennemis, était le roi dâIsraël lui-même. Mais en même temps, le psalmiste considère ce roi comme type du Messie. En effet, ce chant renferme des expressions qui ne sont applicables à aucun monarque terrestre, mais uniquement au vrai Roi dâIsraël.
Verset 28
Les paroles du Psaume sont appliquées directement aux diverses classes dâhommes qui, dans leur aveuglement, avaient pris une part quelconque au crucifiement du Sauveur et qui maintenant le persécutent dans ses disciples.
Les disciples ne pensent point à eux-mêmes, mais uniquement au saint serviteur de Dieu (voir sur ce mot, qui revient au verset 30 et qui signifie proprement enfant, Actes 3.13, note), que ses ennemis ont mis à mort. Mais en le faisant, ces rebelles nâont pu que «â¯projeter des choses vainesâ¯Â» (verset 25), car sans le savoir et sans le vouloir ils ont accompli ce que la main (la puissance) et le conseil (la sagesse) de Dieu avaient dâavance déterminé (Actes 2.23 note, Actes 3.18).
Il faut remarquer, verset 27, le motâ¯: dans cette ville (Sin, B, A, D, versions.), omis à tort par le texte reçu.
Verset 30
Maintenant regarde, Seigneur, leurs menacesâ¯!
Leurs se rapporte grammaticalement aux personnages énumérés au verset 27, logiquement aux chefs actuels dâIsraël, animés du même esprit et qui venaient de proférer de nouvelles menaces (verset 21).
Quelle confiance exprime la requête des disciplesâ¯!
Ils demandent à leur Seigneur deux chosesâ¯: une pleine assurance, une sainte hardiesse pour annoncer sa Parole, précisément ce que les chefs du peuple leur ont défendu (verset 17)â¯; puis le pouvoir de faire des guérisons et dâautres miracles, qui réveilleront lâattention du peuple pour la prédication de lâÃvangile (grec)â¯; que tu étendes la main pour guérison et pour quâil se fasse signes et prodiges⦠(comparer 1 Rois 8.42â¯; Ãzéchiel 20.33)
Verset 31
Dieu donne immédiatement aux disciples le signe certain que leur prière est exaucée.
Il les remplit de son Saint-Esprit (comparez verset 8, note)â¯; et les apôtres (tel est probablement le sujet sous-entendu) annonçaient la parole de Dieu avec une pleine assurance, malgré la défense du sanhédrin (verset 29).
Cette effusion nouvelle de lâEsprit fut accompagnée dâun tremblement de la maison où ils étaient, comme au jour de la Pentecôte (Actes 2.2). Par ce phénomène, quâil ne faut pas confondre avec un tremblement de terre ordinaire, puisquâil fut limité à cette maison, Dieu leur donna un signe extérieur de sa présence et de sa puissance.
Verset 32
Charité et union des croyants
Fraude et châtiment dâAnanias et de Saphira
Vie intérieure de lâÃglise, lumière et ombres (4.32 à 5.11)
Grecâ¯: Un seul cÅur et âme, câest-à -dire que la plus intime union de pensée, de volonté et de sentiment existait entre ces croyantsâ¯; la même foi et le même amour pour le même Sauveur, tel était le lien qui les unissait.
Câest là essentiellement ce qui constitue lâÃglise (Philippiens 1.27â¯; Philippiens 2.2â¯; comparez 1 Chroniques 12.38). Or lâEsprit seul crée cette précieuse unité des âmes, naturellement séparées par lâégoïsme.
Pour la seconde fois (Actes 2.42-47), Luc trace ici un tableau de la vie intérieure de lâÃglise, après avoir raconté ses succès au dehors.
Précisément cette ardente charité que Luc vient de décrire avait pour ainsi dire effacé entre les fidèles la distinction du tien et du mien, que lâégoïsme des hommes rend dâordinaire si acerbe. Et ce nâétait pas là seulement une belle théorieâ¯; câétait la pratique de la primitive Ãglise à Jérusalem.
Il ne faut pas cependant trop presser les termes du texte, qui ne sont pas exempts dâune certaine emphase.
Les biens nâétaient pas tous mis en commun, comme le montre le fait rapporté aux versets 36 et 37 et la parole de Pierre à Ananias, Actes 5.4. Les propriétés particulières étaient virtuellement à la disposition de tous, en raison de la charité qui animait les membres de lâÃglise.
Certains critiques, méconnaissant cette nuance, ont statué une contradiction entre lâaffirmation du verset 32 et les données de Actes 4.36-37â¯; Actes 5.4 et en ont conclu que ces passages provenaient de sources diverses et avaient été amalgamés maladroitement par lâauteur des Actes.
Voir dâailleurs sur la communauté des biens Actes 2.45 note.
Verset 33
Au premier abord ce verset paraît être étranger au contexte car il interrompt la description du communisme qui régnait dans lâÃglise.
Aussi maint critique estime-t-il que lâauteur introduit ici dans le document quâil transcrit un renseignement puisé à une autre source.
Mais câest méconnaître la relation étroite quâil y avait entre les manifestations de la charité énumérées aux versets 32 et 34 et la puissance avec laquelle les apôtres rendaient témoignage de la résurrection de Jésus-Christ, le Seigneur.
Cette grande puissance résultait, sans doute, de la vérité quâils proclamaient, elle était due aussi à lâaction du Saint-Esprit en eux et par eux, comme le montrent les motsâ¯: Il y avait une grande grâce sur eux tous.
Mais cette action nâaurait pu sâexercer aussi efficacement et la prédication des apôtres nâaurait pas trouvé autant de crédit, si la vie nouvelle et en particulier la charité, dont lâÃglise se montrait animée, nâavait parlé en faveur de leur doctrine.
Jésus déjà avait annoncé que sa mission divine serait reconnue du monde dans la mesure où ses disciples seraient unis dans lâamour (Jean 17). Cette relation est indiquée dans notre passage par le car qui introduit verset 34.
Sâil nous est dit ici et ailleurs (Actes 4.2â¯; Actes 1.22â¯; Actes 3.15â¯; Actes 17.18, etc.), que la résurrection du Christ était le sujet principal du témoignage rendu par les apôtres, câest que cette résurrection démontrait la divinité de Jésus de Nazareth, annonçait le triomphe de sa cause et ouvrait aux âmes croyantes la source de toute vie.
La grande grâce qui reposait sur tous ne doit pas sâentendre ici de la faveur dont ils jouissaient auprès du peuple (comparez Actes 2.47), mais de la grâce divine, qui produisait ces beaux fruits en eux tous.
B porteâ¯: Et les apôtres du Seigneur Jésus rendaient témoignage, avec une grande puissance, de la résurrection. Westcott et Hort, Nestle, Wendt, Weiss adoptent cette leçon.
Verset 35
Comparer Actes 4.32â¯; Actes 2.45, note. Cette remarque quâil nây avait parmi eux aucun indigent montre que le motif de cette mise en commun des biens était le désir de subvenir abondamment aux nécessités de tous les pauvres. Tel est le vrai communisme, celui dâune charité spontanée.
Un trait nouveau est ajouté iciâ¯: câest que le produit de ces ventes de biens était déposé aux pieds des apôtres, câest-à -dire mis à leur disposition pour quâils le distribuassent selon les besoins de chacun.
Ils ne purent suffire à cette tâcheâ¯; aussi fallut-il bientôt leur donner des aides (Actes 6.1-6).
Verset 37
Ce fait est cité par Luc comme un exemple individuel de ce qui se passait alors et parce que Barnabas devint bientôt célèbre dans lâÃglise par ses dons et son activité missionnaire, comme compagnon dâÅuvre de lâapôtre Paul.
Il était Lévite, ce qui constituait chez les Juifs une distinction.
Comme Lévite, il nâétait point inapte à posséder un champ, ainsi quâon lâa conclu à tort des passages Nombres 18.20-24â¯; Deutéronome 18.1. Il ressort de Nombres 35.2 (comparez Jérémie 32.6-16â¯; Josué 21.18), que, dans la banlieue des villes qui leur étaient assignées, les Lévites Pouvaient posséder des propriétés individuelles.
Lâinterdiction de Lévitique 25.34, doit probablement sâentendre en ce sens que ces propriétés ne pouvaient être cédées définitivement à dâautres quâà des Lévites (Lévitique 25.32-33).
La patrie de Barnabas était lâîle de Chypre et il fut le premier qui, avec Paul, y annonça lâÃvangile (Actes 13.4).
Ce furent les apôtres qui, plus tard et afin de lâhonorer, changèrent son nom de Joseph, selon Sin, B, A, D, versions (les autres manuscrits portent Joses ou José), en celui de Barnabas que Luc traduit par fils dâexhortation ou de consolation (le mot grec a les deux sens).
Ce nom hébreu de Barnabas (Bar Nebouah) signifie proprement fils de prophétie. En effet, ce disciple était prophète (Actes 13.1)â¯; et ce fut, sans doute, parce quâil déployait ce don avec puissance, que son nouveau nom lui fut donné (comparer Actes 11.22-26).