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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-samuel-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-39
Abner
Au commencement du chap. 2, nous avons vu lâheureuse dépendance de David, au moment dâêtre nommé roi sur Juda. Lâétablissement graduel de sa royauté a porté nos pensées vers les temps futurs, où le règne de Christ sera établi en puissance. Mais ce chap. 2 contient un fait non encore mentionné et bien digne de remarque. à peine la royauté est-elle instituée, que le récit change de ton et vient nous occuper de tristes et humiliantes circonstances.
Cela tient à ce que David nâest pas seulement un type de Christ, mais â nous le verrons maintes fois dans la suite de ce livre â le représentant de la royauté confiée aux mains dâun homme, responsable de la maintenir. Comme roi, David possède la puissance (non pas encore la toute-puissance) de la part de Dieu. Il est libre dâen faire ce quâil veut, en vue du bien; libre dâabaisser ou dâélever à son gré les hommes qui lâentourent, et de les employer à ses desseins; libre enfin de promulguer ordonnances et décrets pour le bien de son peuple et pour la gloire de son Dieu. Mais, hélas! câest à lâhomme que sont confiées cette responsabilité redoutable et cette puissance quasi illimitée. En effet, la royauté nâétait pas, à lâorigine, restreinte comme de nos jours par toutes sortes de lois et plus ou moins sous le contrôle de la volonté du peuple. Le roi selon la Parole nâétait responsable que vis-à -vis de Dieu. Il répondait de la conduite du peuple, et si ce dernier tombait en faute, le roi devait en porter le jugement. Nous allons voir ce que devient cette autorité entre les mains de David.
Le chap. 2 (v. 8-32) nous montre déjà le commencement de cette histoire. David est entouré de ses parents, hommes vaillants qui prétendent au premier rang parmi les chefs. Les fils de Tseruïa possèdent ce rang selon la chair, mais, selon Dieu, ils ne lâont pas à un plus haut degré que les autres; au contraire. Abishaï nâétait pas des «trois premiers»; Asçaël était «des trente» (chap. 23). Joab, nous lâavons vu, nâest pas même nommé parmi les hommes forts, mais, courageux et habile autant quâambitieux, fourbe, cruel et sanguinaire quand il trouve un obstacle à la réalisation de ses desseins, très avisé pour agir sur lâesprit du roi, en flattant ses faiblesses (chap. 14), cet homme arrive à conduire, en apparence du moins, les événements à son gré.
Dans toute la seconde partie du chap. 2, le roi disparaît devant ces hommes. Son entourage sâagite, décide, combat les adversaires appartenant à la maison de Saül, sans songer à consulter celui qui, seul, a le droit de prendre lâinitiative. Triste accompagnement du pouvoir! David, au temps de ses tribulations, insufflait, pour ainsi dire, son caractère à ses compagnons, ou bien, devant leurs révoltes, se réfugiait auprès de lâÃternel, pour lâinterroger (1 Sam. 30:6-8). Ici, possédant lâautorité dont il est responsable, elle lui échappe et ses compagnons, avec lâapparence dâen user pour sa cause, sâen servent en réalité pour compromettre le caractère de lâÃternel et de son oint. Les visées de ceux qui entourent le trône créent au roi, pendant tout son règne, des difficultés multiples, et il avoue être trop faible pour diriger leurs sentiments et réprimer leurs actes.
Le chap. 3 continue la même histoire. En présence de ces difficultés, la seule sauvegarde pour David était de vivre dans la dépendance du Seigneur. La discipline la lui fera retrouver, mais lâesprit de Dieu nous enseigne ici que le fidèle, ayant reçu de Dieu une place dâautorité, perd bientôt, à cause de la chair qui habite en lui, le sentiment de sa dépendance. Exerçant le pouvoir, il prend confiance en lui-même, sans éprouver le besoin du secours de lâÃternel, comme quand il errait, pareil à la perdrix chassée sur les montagnes. Avant que la couronne fût sur sa tête, sauf en de rares occasions, il interrogeait Dieu, ne faisait pas un seul pas sans Lui; dès quâil lâa reçue il oublie sa sauvegarde. Il la retrouvera un peu plus tard après avoir fait dâamères expériences, car il faut se souvenir que chez David, et câest un des traits principaux de son caractère, la discipline porte toujours des fruits admirables, et cela jusquâaux derniers moments de sa vie, jusque dans ses dernières paroles.
Nous aussi, nous avons besoin dâêtre disciplinés pour apprendre la dépendance. Si nous laissons agir notre volonté qui nâest pas autre chose, en somme, que lâindépendance, le Seigneur nous brise pour nous ramener sous son joug béni, si léger, si aisé à porter.
Les cinq premiers versets de notre chapitre offrent un exemple frappant de ce que nous venons de dire. David prend plusieurs femmes à Hébron, outre Akhinoam et Abigaïl, compagnes de sa vie errante. Sâil avait consulté lâÃternel avant de le faire, quâest-ce que ce dernier lui eût répondu? Lis ma Parole. La dépendance de Dieu et celle de sa Parole sont une seule et même chose. David avait entre ses mains les livres de la loi et nâavait quâà les méditer pour connaître son chemin. Nâétait-il pas dit au Deutéronome (17:17, 18), à propos du roi: «Il nâaura pas un grand nombre de femmes, afin que son cÅur ne se détourne pas ...»? Pour agir comme il le fait, il pouvait avoir toutes sortes de bonnes raisons selon lâhomme, postérité royale, etc., mais non pas selon Dieu. Pour nous en convaincre, nous nâavons quâà suivre la descendance de ses femmes. Si David nâavait eu que la pieuse Abigaïl pour compagne, aurait-il vu un Amnon couvrir sa maison de honte et de déshonneur, un Absalom se révolter contre son propre père, un Adonija essayer de sâemparer du royaume et demander la Sunamite pour femme?
Non content de ces alliances, cet homme de Dieu qui peut faire sa volonté â combien cette liberté est dangereuse! â réclame dâIsh-Bosheth (3:13-16) Mical sa femme, devenue adultère en prenant un autre mari, Mical, fille de Saül, qui après avoir autrefois aimé David dâun amour selon la nature charnelle, montrera plus tard son mépris pour la semence de Dieu, dont elle ne pouvait comprendre ni la piété, ni le dévouement aux intérêts de lâÃternel (6:20-23). Cette femme adultère, il lâarrache à son foyer, au lieu de la laisser à son nouveau mari, brisant ainsi le cÅur de cet homme, honnête après tout, profondément affectionné à sa compagne et qui la suit en pleurant, sans songer à se rebeller contre lâautorité établie.
Tel est, hélas! ce roi pieux, faisant usage de lâautorité limitée encore, bientôt illimitée, que Dieu a placée entre ses mains.
QuâAbner, le sachant et le voulant, sâoppose à lâÃternel en soutenant Ish-Bosheth, cela nâa pas lieu de nous étonner. Abner sait que David est lâoint de lâÃternel: «Que Dieu fasse ainsi à Abner, et ainsi y ajoute, si je ne fais pas à David comme lâÃternel lui a juré ...» (v. 9) et plus loin (v. 18); «LâÃternel a parlé touchant David, disant: Par la main de David, mon serviteur, je délivrerai mon peuple Israël de la main des Philistins et de la main de tous ses ennemis». Abner a conscience de nâêtre pas du côté de Dieu, mais nâayant pas lâÃternel pour objet de ses desseins et de son activité, il ne se met guère en peine dâune telle contradiction entre ses opinions et sa conduite. Abner nâa que la prétention de défendre un système politico-religieux de succession. Il est honorable de pouvoir se dire les descendants directs de ce que Dieu a établi, et si Dieu a remplacé la royauté de Saül et les formes dâune religion sans vie, par la royauté de David, avec les ressources religieuses quâil donne à son peuple au milieu de la ruine, quâimporte à Abner? Il soutiendra malgré tout la maison de Saül. Ish-Bosheth sâappuiera sur lui, mais quâil prenne garde de ne pas blesser le ferme soutien de son trône. Sâil veut sâélever contre la corruption dâAbner, celui-ci par orgueil blessé, abandonnera son maître pour se tourner vers David. «Suis-je une tête de chien, moi?» dit-il, et il lui annonce ouvertement ses desseins. Il les accomplit au grand jour, dans la franchise de sa nature, et le pauvre roi, sans force pour répliquer, ne peut que trembler devant ses menaces. Mais en tout cela, nous voyons la providence divine qui, sous les passions de lâhomme et même par elles, prépare la voie à son oint.
Nous assistons à ces événements sans attendre rien pour Dieu, de la part de ceux qui, comme Abner, ne lui appartiennent pas. Mais que penser de David? Pourquoi ne consulte-t-il pas lâÃternel quand cette alliance lui est proposée? Lui qui avait refusé la couronne de la main de lâAmalékite, qui va la refuser de celle des meurtriers dâIsh-Bosheth, lâaccepterait-il de la main dâAbner? Oui, parce quâil se sent libre, parce quâil a toute sorte de raisons dâagir ainsi pour le bien de son royaume. Cette alliance aplanira les difficultés; la guerre a assez duré... Tout cela est fort raisonnable selon lâhomme, mais nâest pas selon la pensée de Dieu.
Abner parle aux onze tribus, réussit à les convaincre, même celle de Benjamin, alliée à Saül, et vient ensuite rendre compte à David de ses démarches. «Et Abner dit à David: Je me lèverai, et jâirai et jâassemblerai vers mon seigneur, le roi, tout Israël: et ils feront alliance avec toi; et tu régneras sur tout ce que ton âme désire» (v. 21). Mais Dieu sây oppose; il ne veut pas que David reçoive le royaume dâune autre main que la sienne. Nul ne pourra se vanter dâavoir établi lâoint de lâÃternel sur le trône. Et de plus, comment permettrait-il à lâorgueil du cÅur de lâhomme de tailler les marches par lesquelles David monte au pouvoir? Abner est assassiné. Dieu sait faire tourner les pires iniquités des hommes à lâaccomplissement de ses desseins. Il se sert de lâacte infâme de Joab pour supprimer celui dans lequel David avait déjà mis sa confiance.
Joab commet un meurtre en pleine paix et se venge ainsi de la mort dâAsçaël, quoique Abner lâeût «tué dans la bataille» (v. 30), preuve quâil nây avait rien de répréhensible dans son acte (conf. 2:20-23). Tel est le motif personnel de cette affreuse action, mais celui qui connaît Joab et son ambition de devenir chef de lâarmée, en suppose un autre. Joab craint la valeur et lâautorité dâAbner, alors beaucoup plus éprouvée que la sienne. Si ce dernier venait à conclure lâalliance, nâobtiendrait-il pas la première place? Joab a tout à gagner à sa vengeance.
Donc Abner ne sera pas le restaurateur du royaume; Joab, bien moins encore que lui, car son meurtre devenait, sans lâintervention divine, le signal dâune guerre plus longue et plus impitoyable que celle qui tirait à sa fin.
Ce qui gagne le cÅur dâIsraël, câest lâindignation du roi contre le mal, son affliction au sujet dâun crime qui déshonorait le caractère de lâÃternel et celui de son oint; câest lâhumiliation, le jeûne, le deuil public de David, en présence de tout son peuple. «En ce jour-là tout le peuple et tout Israël reconnurent que ce nâétait point de par le roi quâon avait fait mourir Abner, fils de Ner» (v. 37).
Ah! comme, au milieu de ces circonstances difficiles, David retrouve les traits précieux de son caractère! Répudiant toute solidarité avec le mal, il prouve que, «de toute manière, il était pur dans cette affaire». Il invoque le jugement de Dieu sur Joab: Que le sang dâAbner, fils de Ner, «tombe sur la tête de Joab, et sur toute la maison de son père; et que la maison de Joab ne soit jamais sans un homme ayant un flux, ou la lèpre, ou qui sâappuie sur un bâton, ou qui tombe par lâépée, ou qui manque de pain» (v. 29). Et encore: «Que lâÃternel rende à celui qui fait le mal, selon son méfait!» (v. 39). Plus tard, ce jugement de Dieu, prononcé par David, sâest exécuté (1 Rois 2:31-34).
David roi, retrouve au sujet dâAbner les accents de grâce dont David rejeté se servait à lâégard de Saül. Il prononce une complainte sur Abner: «Abner devait-il mourir comme meurt un insensé? Tes mains nâétaient pas liées, et tes pieds nâavaient pas été mis dans des chaînes; tu es tombé comme on tombe devant les fils dâiniquité» (v. 33, 34). Il proclame «quâun prince, et un grand homme», était ce jour-là tombé en Israël (v. 38).
Hélas! la puissance étant entre ses mains, quâavait-il pu en faire contre les «fils dâiniquité»? Dieu seul pouvait faire le bien. Les fils de Tseruïa étaient trop durs pour David (v. 39). Lui-même reconnaît sa faiblesse, telle quâelle se montrait en ce jour. Combien David nous est sympathique pour cette parole: «Moi, je suis aujourdâhui faible, bien que jâaie reçu lâonction de roi» (v. 39). Ce qui arrive atteint son cÅur comme une sérieuse discipline. Faible, tu lâétais en effet, serviteur bien-aimé de lâÃternel, malgré ton onction, mais ne crains pas; Dieu sera ta force et ta sauvegarde dans la faiblesse, et tes pieds seront gardés de chute si tu cherches ta force dans la communion avec Lui. Il en est de même pour nous. Deux choses inséparables sont notre sauvegarde: le sentiment de notre faiblesse, joint à la dépendance de Dieu et de sa Parole. David avait commencé dans ce chapitre par lâusage de sa puissance et, agissant de son propre chef, il nâavait pas consulté lâÃternel. Les événements qui lâaccablent, lâamènent à la conscience de son incapacité et, comme tout de nouveau, il ne tardera pas à apprendre la dépendance si vite oubliée.
Au milieu de tous ces événements, Ish-Bosheth perd son royaume. Il dépendait entièrement dâAbner qui lui assurait la victoire et le maintien de son trône. Cet homme enlevé, il ne lui reste rien. Quand il a cherché à sâopposer au manque de respect envers la mémoire de son père, il est abandonné de celui qui le soutenait. Câest ce qui anéantit toute force dans la chrétienté professante qui cherche plus ou moins à se fonder sur la succession dâune religion selon lâhomme. Alliée pour se maintenir avec les gouvernements et les puissances dâun monde ennemi de Christ, elle devient leur esclave et nâa aucune force pour sâopposer à leur désordre ou pour le réprimer. Je parle moins ici du romanisme qui, comme la grande prostituée, a la prétention dâêtre «assis sur la Bête» et de la gouverner, que de la Réforme qui dégénéra bien vite en abandonnant le principe de la foi et en cherchant son appui auprès des grands de ce monde. La ruine en fut la conséquence nécessaire. Contentons-nous de nous tenir à part de toute intervention de lâhomme dans les choses religieuses, et disons comme David, dans le sentiment de notre incapacité pour remédier au mal: «Ces hommes-là , les fils de Tseruïa, sont trop durs pour moi».