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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-samuel-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (5)
versets 1-12
Ish-Bosheth
Ce chapitre est le dernier de ceux qui racontent les préludes de la royauté de David. Satan, le séducteur, ne se décourage pas dans son Åuvre malfaisante contre lâoint de lâÃternel et, repoussé une première fois, ne craint pas de revenir à la charge. Au chap. 1, il avait offert la couronne à David par le moyen dâun Amalékite. Selon lâhomme, il eût été fort naturel de la recevoir, mais David ne peut accepter un don quelconque de la main dâun ennemi. Sa foi triomphe. Il punit «celui qui était, à ses propres yeux, un messager de bonnes nouvelles». «Je le saisis», dit-il «et le tuai à Tsiklag, lui donnant ainsi le salaire de sa bonne nouvelle» (4:10). Refoulé ainsi, lâennemi ne craint pas de reprendre lâoffensive. Dans lâintervalle David avait reçu, de la main de Dieu, la royauté sur Juda (chap. 2). Mais, quant à la royauté sur Israël (chap. 3), il est tenté par les propositions dâAbner qui se présentent dâune manière insidieuse, en sorte que le roi est moins préparé à y résister. Nous avons vu que Dieu intervient et le délivre, en se servant de lâiniquité de Joab. Ainsi lâalliance avec les onze tribus, fruit des plans de lâhomme, est réduite à néant. Ce nâest pas de ce côté que David peut attendre la couronne.
Cependant le danger nâest pas écarté, car le grand séducteur ne se lasse point. Deux hommes méchants et criminels assassinent le fils de Saül que David lui-même appelle «un homme juste1» (v. 11). Baana et Récab apportent au roi la tête dâIsh-Bosheth et lui ouvrent, par leur crime, le chemin du règne sur tout Israël: «Voici la tête dâIsh-Bosheth, fils de Saül, ton ennemi, qui cherchait ta vie; et lâÃternel a donné en ce jour au roi, mon seigneur, dâêtre vengé de Saül et de sa race» (v. 8). Au lieu dâaccepter leur offre, David, saint dans ses voies, juge le mal, le hait et sâen sépare.
1 Ish-Bosheth était un homme juste en contraste avec ces méchants. David ne veut pas dire quâil fût juste devant Dieu, mais nous voyons ici, encore une fois, la grâce de David qui reconnaît toujours le bien chez ses ennemis. Grande leçon pour nous.
Le bras de la chair était indispensable à Ish-Bosheth. Lors du meurtre dâAbner, «ses mains furent affaiblies, et tout Israël fut troublé» (v. 1) car le fils de Saül avait «un grand homme» pour soutien de son trône, et tout sâécroule quand cet appui lui manque. Il nâen était pas ainsi de David. Lâexpérience lui avait fait connaître ce que valait lâhomme et ce que Dieu valait. Cette expérience, il est vrai, se renouvelle souvent dans la vie du croyant. Quand tous les appuis naturels, ceux même que Dieu nous avait donnés, nous manquent, nous restons dans la faiblesse la plus absolue. Câest une leçon que nous devons apprendre, parce que, comme chrétiens, nous mettons souvent notre confiance en des fondements qui peuvent être ébranlés. Alors notre foi est mise à lâépreuve, et il sâagit de savoir si Dieu nous suffit comme ressource.
Nous faisons ainsi lâexpérience mentionnée au Ps. 30:7. «Moi, jâai dit dans ma prospérité: Je ne serai jamais ébranlé». David était un homme de foi qui avait appris beaucoup de choses pendant les épreuves du premier livre de Samuel. Mais lorsquâil écrit ce psaume 30, «pour la dédicace de la maison», toutes les expériences du premier livre étaient déjà passées. «Ãternel! par ta faveur tu as donné la stabilité et la force à ma montagne» (v. 8). Ce nâest pas la montagne de Sion, la montagne de Dieu, qui «ne peut être ébranlée», mais il parle ici de lui-même et des ressources humaines qui lui appartenaient de la part de Dieu. Or si ces ressources nous font défaut, quel sera lâétat de notre âme! Nos mains seront-elles affaiblies comme celles dâIsh-Bosheth, ou bien jouirons-nous dâune paix stable, dâune ferme assurance? Combien souvent, hélas! nous devons répondre: «Tu as caché ta face, jâai été épouvanté» (v. 7).
Quelles que soient nos difficultés, nous avons à veiller à ce quâelles nâinfluencent pas lâétat de nos âmes. Si la foi est en activité, on refuse de chercher du secours dans les circonstances extérieures. Câest ainsi que David dit au Ps. 11:1: «Je me suis confié en lâÃternel; â pourquoi dites-vous à mon âme: Oiseau, envole-toi vers votre montagne?» Quand nous traversons des épreuves, le monde nous dit: Va chercher ton secours dans ta montagne; sers-toi des ressources que tu as en réserve dans ce monde. La foi répond avec David: Non, car il nây a pas de fondement ici-bas qui ne soit détruit, mais «lâÃternel est dans le palais de sa sainteté; lâÃternel a son trône dans les cieux;» câest là que je me réfugie.
à Tsiklag, David dans lâangoisse «se fortifie en lâÃternel, son Dieu» (1 Sam. 30:6). Ish-Bosheth ne connaissait pas cette ressource. Dans les jours heureux où la faveur de Dieu a donné de la stabilité et de la force à notre montagne, il nous faut chercher soigneusement et journellement la vraie source de la force, afin de nâêtre pas, si les difficultés surgissent, comme des oiseaux craintifs emportés, on ne sait où, par le vent dâorage, mais afin de savoir nous réfugier, dans le mauvais jour, auprès de Celui qui rassemble ses poussins sous ses ailes, à lâombre desquelles nous chanterons de joie! (Ps. 63:8).
Par le meurtre dâIsh-Bosheth, Récab et Baana fraient à David le chemin de la royauté. La question se posait sâil lui était loisible dâen profiter. Un sens spirituel plus exercé lui aurait fait refuser, dans le chapitre précédent, lâalliance que lui proposait Abner. Il comprend ici que non seulement il ne peut employer lâaide humaine qui sâoffre à lui, mais encore quâil doit la refuser comme offerte par Satan. Câest ce que nous devons faire, quand le monde sâoffre à nous secourir.
Cette histoire nous montre que Dieu se sert de tout pour accomplir ses desseins de grâce envers David: dâAbner, de Joab, de Récab et de Baana. Certes il les désapprouve, mais sa providence fait concourir à ses voies le mal lui-même. Le mal sera jugé, mais aura servi aux conseils de Dieu. La croix nâest-elle pas, par excellence, la preuve de sa manière dâagir?
Et maintenant, si Dieu emploie ces moyens, ai-je, moi, le droit de mâen servir! Nullement, car Dieu est souverain, et moi, je ne le suis pas. Lui, peut se servir du mal, de Satan lui-même, comme il lâentend; moi, je suis un être placé sous Sa dépendance, et je dois obéir. Lâobéissance me fait marcher dans le chemin que la parole de Dieu me révèle, chemin de sainteté qui me sépare du mal et du monde. Quand le monde vient mâoffrir ses services, je les refuse, car jâai affaire à Dieu. «LâÃternel est vivant, qui a racheté mon âme de toute détresse...» (v. 9). Tel est Celui dans lequel je me confie. Je ne veux rien recevoir du monde, parce que je dépends de lâÃternel.
En un temps de réveil qui nâest pas loin du nôtre, réveil gâté, dès son origine, par des doctrines antiscripturaires qui portent encore aujourdâhui leurs tristes fruits, mais où Dieu agissait cependant pour la conversion des âmes, quelquâun disait à un serviteur de Dieu: Pourquoi ne vous associez-vous pas à cette activité? Nâest-il pas évident que Dieu agit ici par son Esprit? Lâautre répondit ces mots, qui, sans doute, ne furent pas compris: «Lâesprit souffle où il veut, mais, moi, je dois obéir». Cette réponse illustre ce que nous venons de dire. Dieu est souverain; Lui seul peut se servir du mal, mais moi, je nâai pas dâautre fonction que de mâen retirer.
Ce mélange du bien et du mal est comme un ruisseau qui charrie des eaux malsaines. Boirai-je de cette eau qui mâempoisonnera? Je ne le puis, mais ce ruisseau est conduit jusquâau fleuve qui lâemploie. Le fleuve est une large voie qui reçoit lâeau des ruisseaux les plus bourbeux pour la conduire à la mer. Il en est ainsi des voies de Dieu; elles se servent des éléments les plus disparates pour alimenter la vaste mer de ses conseils. La mer se charge dâengloutir, de déposer dans ses profondeurs, de juger, en un mot, tout élément impur, en sorte quâil ne monte dâelle quâune eau pure vers le ciel où le soleil lâattire. Câest le travail de la mer et du soleil, et non pas le nôtre.
Mais David aurait pu raisonner ainsi: en permettant ce meurtre, la providence de Dieu agit pour me donner le trône, je suis donc libre de lâaccepter de la main des meurtriers. Il se serait trompé, car même la providence de Dieu nous place au milieu de circonstances où notre foi est mise à lâépreuve, afin que nous nâacceptions pas les choses en présence desquelles nous sommes amenés. Nous avons lâexemple de Moïse à la cour du Pharaon. La Providence ne lây avait pas amené pour accepter cette position et jouir «des délices du péché», mais afin que, le moment venu, il eût à sâen retirer par la foi. Sa foi fut ainsi mise en exercice et, placé entre lâadoption de la fille du Pharaon et lâaffliction avec le peuple de Dieu, il nâhésita pas à choisir la seconde.
De même ici, les circonstances semblent ouvrir à David lâaccès au trône que Dieu veut lui donner. Il repousse avec indignation toute complicité avec le mal et ordonne lâexécution des coupables. Ces leçons ont une grande importance pour nous, car nous sommes continuellement aux prises avec les mêmes principes. Si Dieu nous place ici-bas dans une position facile, il nâa pas pour but de nous y établir, mais que notre foi apprenne à briser ces liens et, libre dâentraves, les quitte avec joie pour aller au-devant du Seigneur. Sachons donc, quand le mal se présente à nous sous une forme quelconque, le juger comme David, le rejeter ouvertement, et nâavoir aucune communion avec lui.
Lâacte de David, à la fin de ce chapitre, était donc selon les pensées de Dieu. «David commanda à ses jeunes hommes, et ils les tuèrent et leur coupèrent les mains et les pieds, et les pendirent au réservoir de Hébron» (v. 12). David, possédant lâautorité, devait lâexercer en sainteté et en justice, en sorte que ce châtiment terrible servît dâexemple.
Ce chapitre nous offre encore un enseignement, quâil est utile de ne pas omettre, parce que, malgré ses expériences personnelles, David reste, jusquâau chap. 11, un type de Christ. Le fait dont je parle, câest quâavant dâobtenir la royauté sur toutes les tribus, David est méconnu de tous, que personne nâapprécie son cÅur.
Beéroth était une ville des Gabaonites, reçus autrefois (Jos. 9) dans lâalliance du peuple dâIsraël. Beéroth était comptée comme appartenant à Benjamin (v. 2), tribu de Saül, lâardent ennemi de David. «Les Beérothiens sâenfuirent à Guitthaïm, et ils y ont séjourné jusquâà aujourdâhui» (v. 3). La cause de leur fuite nâest pas positivement mentionnée, mais ce fait est mis en rapport avec Baana et Récab, fils dâun Beérothien. Nous pouvons en conclure que le récit de la fuite est anticipé, et quâelle nâeut lieu quâaprès le jugement prononcé par David sur les meurtriers. Alors tous les Beérothiens prennent peur et sâenfuient à Guitthaïm.
Câest que ces hommes méconnaissaient David. Ils supposaient que le roi nourrissait des désirs de vengeance et chercherait à la satisfaire en les rendant solidaires du meurtre commis par des citoyens de Beéroth. Sâils avaient connu David, ils se seraient plutôt réfugiés auprès de lui en se confiant à sa grâce. Câest lâattitude du monde envers le Seigneur Jésus. Ne pouvant avoir confiance en un cÅur quâil ne connaît pas et redoutant son jugement, il préfère le fuir, que dâentrer en contact avec Lui. Dans la parabole des talents, lâesclave qui avait enfoui son talent dans la terre méconnaissait de même ce Maître plein de grâce, quand, appelé à lui rendre compte de sa gestion, il lui dit: «Maître, je te connaissais, que tu es un homme dur» (Matt. 25:24).
Au v. 4, un fait qui suivit la mort de Saül, nous reporte encore plus en arrière. La nourrice de Mephibosheth sâenfuit, portant dans ses bras cet enfant de cinq ans; lâhistoire est la même que celle des Beérothiens: toujours cette méconnaissance du fils dâIsaï, toujours ce sentiment si naturel au cÅur de lâhomme. David, apprenant la mort de Saül et de Jonathan, avait mené deuil et prononcé sur eux une complainte, mais il ne vient pas à la pensée de cette pauvre femme quâil puisse ne pas exercer de vengeance sur le fils de son ami. Elle fuit au lieu de courir à celui qui avait juré à Jonathan et même à Saül, quâil nâéteindrait point leur race. Elle ne se fie pas plus à lâamour et à la parole certaine de David, que les pécheurs ne se fient à la grâce et à la parole de Christ. La conséquence fut que Mephibosheth «tomba et devint boiteux». David le retrouve plus tard, affligé et infirme par suite du manque de foi de cette femme, qui nâavait pas profité du moment favorable pour confier son fardeau aux mains de lâami de Jonathan.
Récab et Baana ignorent aussi celui dont le cÅur repousse le mal. Ils se précipitent dans la ruine pour avoir méconnu la sainteté de lâoint de lâÃternel. Ils pensent pouvoir sâapprocher de lui avec leur péché, sans que David lâabhorre et repousse ces mains souillées du sang dâun juste.
De fait, il nây a que les siens qui puissent le connaître et sâapprocher de Lui en toute confiance, sachant que sa bonté demeure à toujours et que ses promesses sont certaines.
Tes paroles, toujours fidèles,
Seigneur, ne passeront jamais,
Et mon âme qui croit en elles
Nâa rien à craindre désormais!