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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-samuel-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Samuel 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-25
Chapitres 5 à 24 â Royauté sur Israël
V. 1-10 â La forteresse de Sion
Par esprit de vengeance contre Ish-Bosheth, Abner avait recommandé David aux onze tribus: «LâÃternel a parlé touchant David, disant: Par la main de David, mon serviteur, je délivrerai mon peuple Israël de la main des Philistins et de la main de tous ses ennemis» (3:18). Abner était, en un sens, le messager de lâÃternel pour ramener à son oint le cÅur du peuple; mais il y avait un abîme entre ses fonctions et son état moral. Nous devons en tirer une instruction pour nous-mêmes. Dieu peut agir par un homme qui annonce des vérités selon Dieu alors que son cÅur nâa aucun rapport avec Lui. Il convenait quâIsraël prêtât lâoreille aux paroles dâAbner, mais non quâil sâattachât à sa personne. Lorsque nous écoutons ceux qui présentent la parole de Dieu, il nous faut prendre garde de distinguer la personne de ce quâelle annonce, et de ne pas lui attribuer une importance qui nâappartient quâaux Ãcritures; heureux si nous pouvons constater que la conduite de celui qui parle est conséquente avec sa doctrine et ne sâen sépare pas. Il en était ainsi de Timothée vis-à -vis de lâapôtre Paul; il avait pu comprendre et suivre sa doctrine, sa conduite (2 Tim. 3:10), tant ces deux choses étaient dâaccord chez le grand apôtre des gentils. Il est bon dâinsister sur ce point: le don est distinct de lâétat moral. Lorsquâun homme a un don, il est nécessaire quâil se juge continuellement devant Dieu, afin de mettre son état moral en rapport avec ce qui lui est confié. Sâil y a un grand danger pour les auditeurs à suivre lâhomme à cause de son don, il y a un égal danger pour celui qui parle à agir sans que son cÅur et sa marche soient en rapport avec les vérités quâil présente.
De fait, les paroles dâAbner nâeurent aucun résultat réel pour le peuple, parce que lâEsprit de Dieu nâagissait pas dans les cÅurs. Ils ne changèrent en rien leur conduite jusquâà ce quâIsh-Bosheth eût été supprimé et seulement, quand leur appui leur fut ôté, «toutes les tribus dâIsraël vinrent vers David à Hébron» (v. 1).
Lâétat des tribus a ceci de remarquable quâelles connaissaient et avaient toujours connu ce que Dieu pensait de David. Le peuple dit: «Autrefois, quand Saül était roi sur nous, câétait toi qui faisais sortir et faisais entrer Israël; et lâÃternel tâa dit: Tu paîtras mon peuple Israël, et tu seras prince sur Israël» (v. 2). Ils savaient cela parfaitement, mais cette connaissance nâexerçait aucune action sur leurs consciences. Le même phénomène se produit aujourdâhui parmi les chrétiens. La parole de Dieu leur est familière; ils connaissent les pensées de Dieu au sujet de son Fils et de son Ãglise, mais ces vérités restent pour eux sans résultat pratique. Elles ne sont pas descendues dans leurs consciences. Câest là quâil faut chercher la principale raison des divisions entre les enfants de Dieu. Lâun suit une secte, lâautre une autre; lâun accepte telle doctrine, lâautre telle doctrine opposée; lâun se réclame dâun homme, lâautre dâun autre homme. Ces divergences proviennent moins de lâétat de leur connaissance que de celui de leur conscience, et ils ne sentent pas la nécessité de marcher selon la vérité quâils connaissent.
Les trois premiers versets de notre chapitre nous montrent quâune autre chose encore manquait à Israël. Ils nâavaient pas dâaffection pour David; leur affection était pour Ish-Bosheth. Quand le cÅur est du côté du monde, il ne peut être du côté de lâhomme selon Dieu. Comment réunirait-on les chrétiens autour de Christ, quand leurs pensées sont aux choses de la terre et que la grâce et la beauté du Seigneur nâont pas atteint leurs cÅurs? Sa personne a peu de valeur pour un cÅur partagé; il ne la recherche pas. Mais si les consciences sont atteintes, les cÅurs le seront bientôt: «Voici, nous sommes ton os et ta chair» (v. 1). Maintenant ces Israélites proclament leur relation avec David; ils la connaissaient bien, mais ne la reconnaissaient pas comme un fait qui dominait tout le reste. Alors ils se ressouviennent tout à coup de ce que Dieu avait dit au sujet de son bien aimé. Quand lâEsprit commence à agir dans les âmes, la conscience parle, le cÅur se porte vers Christ, et lâon est amené à reconnaître sa souveraineté et ses droits. «Ils oignirent David pour roi sur Israël» (v. 3). «David fait alliance avec eux à Hébron, devant lâÃternel», et par ce pacte il reconnaît Israël comme étant désormais son peuple.
Ce chapitre inaugure la seconde période du règne de David. Désormais il sera roi sur tout Israël à Jérusalem. Le Saint Esprit accentue cette distinction au vers. 5: «David régna à Hébron, sur Juda, sept ans et six mois; et à Jérusalem, il régna trente-trois ans sur tout Israël et Juda».
Il en sera de même du Christ: comme histoire typique de lâétablissement de son règne, ce livre, commenté par la prophétie, est dâun intérêt particulier. Il ne sâagit pas, dans le second livre de Samuel, répétons-le, de la royauté établie; elle ne le sera quâen Salomon; mais de lâétablissement de la royauté en David, ce qui est autre chose. Nous trouvons donc ici les voies de Dieu pour fonder le trône de David, rassembler autour de lui les douze tribus, et lui soumettre les nations, en subjuguant ses ennemis.
David ayant été reconnu roi sur tout Israël, on voit se dérouler une série dâévénements en rapport avec cette proclamation.
Le premier de ces événements est dâune importance capitale (v. 6-9). Souvent des faits dâune immense portée sont traités par la Parole en quelques versets. Nous ne pouvons mesurer à la longueur du récit la valeur que Dieu met à tel événement. Une courte parenthèse contient parfois une somme de vérités infinies, celle par exemple du premier chapitre aux Ãphésiens qui déroule les conseils de Dieu à lâégard de Christ et de lâÃglise (Ãph. 1:20-23). De même, les trois premiers versets dâApoc. 21, nous font entrer dans toutes les gloires de lâéternité. De même encore, le Ps. 23 nous donne en six versets toute la vie, toute la conduite, toutes les expériences du croyant ici-bas, depuis la croix jusquâà lâintroduction dans la maison de lâÃternel. On multiplierait à lâinfini ces exemples. Nous en trouvons un dans le passage qui nous occupe. Il traite de la prise de Jérusalem. Câest le début dâune manière dâagir toute nouvelle de la part de Dieu: câest lâétablissement de sa grâce dans la personne du roi, la puissance unie à la grâce pour accomplir les intentions de Dieu, lorsque, du côté de lâhomme, tout a manqué.
Le livre des Juges et le premier livre de Samuel (sans parler des livres de Moïse) nous ont présenté cette dernière vérité, la ruine complète, entre les mains de lâhomme, de tout ce que Dieu avait confié à sa responsabilité. Israël, placé sous la loi, était ruiné comme peuple, ruinés les juges, ruinée la sacrificature, ruinée la royauté selon la chair; tout cela terminé sans retour. En présence de toutes ces ruines, «quâest-ce que Dieu a fait?» (Nombres 23:23). Sa grâce se manifeste quand la fin de lâhistoire du peuple sous la loi est déjà manifestée; elle ne serait pas la grâce si elle ne sâoccupait pas dâêtres déchus. Sa plénitude éclate, lorsque lâhistoire du peuple responsable a abouti à une ruine irrémédiable. Dieu choisit le moment où la royauté selon son cÅur est proclamée, pour occuper Jérusalem et la donner à David.
Quelle raison Dieu avait-il de sâintéresser à cet endroit plus quâà un autre? Aucune, sinon dâavoir aimé cette ville qui était au pouvoir des Jébusiens, des ennemis de lâÃternel et de son Oint. Mais son cÅur était attaché à ce lieu, car il voulait y établir définitivement le trône de sa grâce ici-bas. «LâÃternel a choisi Sion; il lâa désirée pour être son habitation: Câest ici mon repos à perpétuité; ici jâhabiterai, car je lâai désirée» (Ps. 132:13, 14). «La fondation quâil a posée est dans les montagnes de sainteté. LâÃternel aime les portes de Sion plus que toutes les demeures de Jacob» (Ps. 87:1, 2).
Voilà ce que Dieu dit de Sion: il lâaimait. Quand ses yeux parcouraient la terre, ils se sont arrêtés sur cette place spéciale pour en faire son habitation. «Pourquoi, montagnes à plusieurs sommets, regardez-vous avec jalousie la montagne que Dieu a désirée pour y habiter? Oui, lâÃternel y demeurera pour toujours» (Ps. 68:17). Câest donc lâendroit choisi de Dieu, le lieu de son bon plaisir, parce quâil y introduit et établit son roi en grâce. Nâest-ce pas là aussi que le Fils de David devait poser le fondement du salut éternel? Jésus, la racine de David, est le roi de grâce quand tout est ruiné, comme Jésus, la postérité de David, vrai Salomon, sera le roi de gloire.
La montagne de Sion offre le contraste le plus absolu avec celle de Sinaï. En Héb. 12:22, lâapôtre dit aux Juifs, affranchis de la loi et devenus chrétiens: «Vous êtes venus à la montagne de Sion, et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste». Câest un changement absolu dans les voies de Dieu envers Israël. Les versets 6 à 9 de notre chapitre 5, nous indiquent le moment historique où ce changement a eu lieu, où Dieu choisit une nouvelle montagne, en contraste avec Sinaï, pour y établir à jamais la forteresse de David. De fait, la chose nâa pu être réalisée alors pour Israël, à cause de lâinfidélité du roi responsable, et il faudra que le peuple attende lâétablissement du règne de Christ pour être introduit dans les bénédictions de cette nouvelle alliance. Pour nous, chrétiens, la chose a eu lieu. «Vous êtes venus à la montagne de Sion», dit lâapôtre. Aucune des exigences, ni des terreurs de Sinaï, nâexiste plus pour ceux qui croient. Nous avons trouvé ici-bas la montagne de la grâce au lieu où fut érigée la croix de Christ, et notre pied sâest posé sur ce sûr fondement, premier échelon pour monter dans toutes les bénédictions célestes, depuis la «cité du Dieu vivant» jusquâà «lâassemblée des premiers-nés, écrits dans les cieux». Toutes ces choses nous appartiennent maintenant; bientôt nous les posséderons dans la gloire.
Les divers passages de ce chapitre correspondent à dâautres passages du premier livre des Chroniques, qui nous donnent parfois des détails supplémentaires sur ces événements. La prise de Jérusalem y est relatée au chap. 11:4-9. Dans notre chapitre, les Jébusiens disent à David: «Tu nâentreras point ici mais les aveugles et les boiteux te repousseront» (v. 6). Ils comptaient si bien sur leurs murailles et sur leur forteresse imprenable, quâils ne jugeaient pas nécessaire dâemployer des hommes valides pour repousser lâattaque du roi; les infirmes même, pensaient-ils, suffiraient amplement à cette tâche. «Mais David prit la forteresse de Sion» (v. 7). Pas un mot de plus; la chose a lieu, aussi simple que si elle nâavait rien coûté. En effet, cette victoire ne coûte rien à Dieu. Câest ainsi quâil combattra toute lâinimitié de lâhomme contre Lui et contre son Oint. Quelle divine ironie! «Rompons leurs liens, disaient-ils, et jetons loin de nous leurs cordes!» Dieu répond: «Celui qui habite dans les cieux se rira dâeux, le Seigneur sâen moquera» (Ps. 2:4).
David se montre indigné de ces paroles outrageantes des Jébusiens, et son indignation est selon Dieu. Quand nous voyons le monde occuper le domaine de Dieu, tout en étant ennemi de Christ, nos cÅurs, animés par le Saint Esprit, peuvent bien être remplis dâindignation. Nous pouvons désirer ardemment que le Seigneur ait finalement la place qui lui revient de droit, quâil ne soit plus bafoué par un monde qui lâa rejeté et que son règne sâétablisse sur la terre, après le jugement des vivants. Ce sentiment est légitime.
Mais nous trouvons un autre sentiment, moins avouable, dans le cÅur de David. Il est, à côté du personnage typique, lâhomme énergique auquel Dieu a confié la puissance. Son autorité est contestée; il est saisi dâune indignation humaine et ses paroles le prouvent (1 Chr. 11:6): «Quiconque frappera le premier les Jébusiens, sera chef et capitaine». Quâarrive-t-il? «Joab, fils de Tseruïa, monta le premier, et fut chef». Joab, lâhomme dont nous avons vu les ruses dès le commencement , Joab, dont David a reconnu la méchanceté, quâil a stigmatisé devant tout le peuple du nom de «fils dâiniquité», sur la tête duquel il a invoqué le jugement de Dieu (3:28-30), quâil a déclaré être «trop dur pour lui», Joab est lâhomme auquel la parole de David fournit lâoccasion dâêtre général en chef.
Le fait que Joab se trouve porté à la tête de lâarmée, est un des plus fâcheux du règne de David, et nous constatons ici la faiblesse du roi. Une seule parole qui nâétait pas dictée par le Saint Esprit et tendait à lâémulation de la chair, suffit pour porter de telles conséquences. Combien facilement lâhomme abuse de la puissance que Dieu lui a confiée, pour sâen servir dâune manière indépendante! Ce fait devrait nous donner à réfléchir. Une parole selon la chair porte souvent des fruits plus pernicieux quâune mauvaise action.
à la fin du vers. 8, nous lisons: «Les boiteux et les aveugles qui sont haïs de lââme de David! ... Câest pourquoi on dit: Lâaveugle et le boiteux nâentreront pas dans la maison». Qui parle ainsi? Câest David lui-même. Comme il diffère en cela de Christ! Le Seigneur Jésus, entrant dans ce monde, fait exactement le contraire: «Les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent» (Matt. 11:5); il ne peut rencontrer un seul de ces déshérités sans que son amour et sa puissance sâaccordent pour le guérir. Même dans le cas où sa colère, une colère divine, se donne cours, nâest-il pas merveilleux de la voir, ouvrant les écluses à sa grâce? «Jésus entra dans le temple de Dieu, et chassa dehors tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes; et il leur dit: Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. Et des aveugles et des boiteux vinrent à lui dans le temple, et il les guérit» (Matt. 21:12-14). Sa colère et son indignation se montrent dans le zèle de la maison de Dieu qui le dévore (Ps. 69:10), mais il purifie sa maison, non pas pour empêcher, comme David, les aveugles et les boiteux dây entrer, mais pour les y introduire en les guérissant. Nous en trouvons un second exemple dans la parabole du souper. Tous les invités se sont excusés de nây pas venir. «Alors le maître de la maison, en colère, dit à son esclave: Va-tâen promptement dans les rues et dans les ruelles de la ville, et amène ici les pauvres, et les estropiés, et les aveugles, et les boiteux» (Luc 14:21). La colère du maître contre les invités a pour résultat de faire asseoir les aveugles et les boiteux à la table de son grand festin.
Il nous en est arrivé de même. Lâindignation du maître envers ce peuple qui nâa pas voulu son appel de grâce, a ouvert la porte du souper des noces à de pauvres gentils, étrangers à ses promesses, incapables de le voir ou dâaller à Lui.
Tous ces faits nous prouvent combien il importe, pour une vraie intelligence de cette partie des Ãcritures, de maintenir la différence entre David homme et David type de Christ.
V. 10-25 â Victoires
Lâétablissement du trône sur la montagne de Sion a pour premier résultat de faire reconnaître David par les nations. «Hiram, roi de Tyr, envoya des messagers à David, et des bois de cèdre, et des charpentiers, et des tailleurs de pierre pour les murailles; et ils bâtirent une maison à David» (v. 11), car Hiram voulait contribuer, dans sa mesure, à lâéclat du règne qui commençait. Plus tard, sous Salomon, ce même Hiram travaille à lâédification du temple. Il joue, dans cette histoire, un rôle important comme représentant des nations amies qui viendront, de bonne volonté, se soumettre au règne du Messie.
Lâhistoire de David, type de Christ, continue à se dérouler dans ce chapitre. Parmi les nations, il y en aura qui ne reconnaîtront point sa suprématie et chercheront à secouer son joug. Les Philistins montent contre David; la révolte commence par lâennemi du dedans qui occupe lâhéritage du peuple. Nous verrons plus loin les nations situées sur les confins dâIsraël, Moab et les fils dâAmmon, puis la Syrie et lâAssyrie, se révolter à leur tour. La victoire sur les nations, comme la soumission des tribus, a lieu dâune manière graduelle. La Philistie est subjuguée, et le Seigneur dira dâelle, par la bouche de David: «Sur la Philistie je pousserai des cris de triomphe» (Ps. 108:10), car il ne faut pas oublier â la prophétie est très explicite à ce sujet â que les anciens ennemis dâIsraël, maintenant disparus en partie, renaîtront au temps de la fin, soit pour subir leur jugement définitif, soit pour avoir part, avec le peuple de Dieu, aux bénédictions millénaires. Les Philistins sont subjugués, leurs idoles anéanties.
En même temps que lâhistoire de David, type du Messie, celle de David, roi responsable, continue aussi à se dérouler. Elle nous présente mainte faiblesse, nécessitant une discipline qui amène David à se juger lui-même, afin que, restauré, il retrouve la communion avec Dieu. Il nous est infiniment profitable dâapprendre à nous reconnaître dans cette histoire, et de comprendre les exigences de la sainteté de Dieu et ses voies envers nous.
La fin de ce chapitre nous donne une instruction particulière. Lorsque Hiram vient se soumettre au roi, il se passe un fait touchant et caractéristique. Un trait particulier du caractère de David est lâabsence complète de confiance en lui-même; il était humble et avait gardé ce caractère depuis que Dieu lâavait «pris dâauprès des parcs des brebis». Tout en appréciant la faveur que Dieu lui faisait en lui donnant un trône glorieux, il nâavait pas une haute opinion de lui-même. «David connut que lâÃternel lâavait établi roi sur Israël, et quâil avait élevé son royaume à cause de son peuple Israël» (v. 12); à cause, non pas de lui-même â il disparaît à ses propres yeux â mais à cause de son peuple Israël. Sachant que ce royaume, dont il est le chef, est élevé, parce que Dieu pensait à son peuple dont il avait en vue la bénédiction, il ne se place pas au-dessus du peuple pour le dominer, par la revendication de ses droits, mais au-dessous de lui, nâayant en vue que son bonheur. Il voit la place quâIsraël possède dans le cÅur de Dieu et reconnaît que Dieu a conduit toutes choses en vue de son peuple. Notre modèle parfait, le Seigneur Jésus, a acquis par ses souffrances une place dans la gloire, mais il lâa prise pour nous, son peuple, son Ãglise bien-aimée. Ainsi le caractère de David, comme homme, répond à celui de Christ, ce qui devrait toujours être notre cas.
Mais voici que ce qui sâétait produit à Hébron (3:2-5), se reproduit à Jérusalem (v. 13-16). Nous avons dit plus haut que les marques dâindépendance chez David, résultaient du fait quâil était investi de lâautorité souveraine. Il emploie sa puissance pour lui-même et agit ainsi en opposition avec les pensées de Dieu (Deut. 17:17-19). David, outre ses raisons politiques et autres pour prendre un grand nombre de femmes, pouvait avoir oublié la défense de Dieu. Il nâaurait pas dû lâoublier: «Il arrivera», avait dit lâÃternel, «lorsquâil sera assis sur le trône de son royaume, quâil écrira pour lui, dans un livre, une copie de cette loi, faite dâaprès le livre qui est devant les sacrificateurs et les lévites. Et il lâaura auprès de lui; et il y lira tous les jours de sa vie». La plus grande partie de nos désobéissances provient de ce que nous ne restons pas en contact vivant et journalier avec la parole de Dieu. Suivre nos propres pensées en négligeant cette direction positive et absolue, câest la désobéissance.
Deux choses doivent caractériser la marche de tout enfant de Dieu. La carrière de David, au premier livre de Samuel, illustre la première qui est la dépendance. Mais il est un second caractère auquel nous ne sommes pas habitués à donner lâimportance du premier, câest lâobéissance. La dépendance et lâobéissance ne devraient jamais être séparées chez lâenfant de Dieu.
Nous venons de voir David désobéissant, nous allons le voir dépendant, sans que, pour le moment, ce désaccord influe sur sa vie spirituelle. Mais si David est à lâécole de Dieu, il apprendra à ne jamais dissocier à lâavenir ces deux caractères. à la fin de notre chapitre, Dieu lâoblige, pour ainsi dire, à les joindre lâun à lâautre et lorsque, plus tard, dans le chapitre suivant, manquant à cette obligation, il ne suit pas la volonté de Dieu, exprimée dans sa Parole, nous le voyons tomber sous la discipline.
Les Philistins montent contre David (v. 17-21); le roi lâapprend et descend dans la forteresse. Sa retraite était le lieu où Dieu voulait habiter. «David interrogea lâÃternel, disant: Monterai-je contre les Philistins? Les livreras-tu en ma main!» (v. 19). Le voici dépendant de Dieu, selon son habitude. Sâagit-il de monter contre lâennemi, il ne sait que faire; Dieu seul peut le savoir, et il sâadresse à Lui: «Que ferai-je?» immédiatement Dieu lui répond: «Monte, car certainement je livrerai les Philistins en ta main». David monte; une brèche est faite dans la digue que lâennemi cherche à lui opposer, et David et son armée se répandent comme un torrent débordé qui engloutit les Philistins et leurs idoles. En 1 Chron. 14:11-22, nous voyons ce que le roi fit de ces idoles: «Ils laissèrent la leurs dieux, et David commanda quâon les brûlât au feu». Ainsi seront détruites, à la fin, les idoles des nations (Ãs. 2:18).
Mais tout nâest pas terminé; lâattaque de lâennemi se renouvelle dans les conditions de la première, par le même peuple, de la même manière, au même endroit. David aurait pu se dire: Puisquâil en est ainsi, jâagirai comme à la première attaque. Loin de là ; il se fie entièrement à la direction de lâÃternel. Bien lui en prend, car lâÃternel lui donne, cette fois-ci, une tout autre réponse: «Tu ne monteras pas». Pourquoi donc, les circonstances de lâattaque étant les mêmes, Dieu indique-t-il à David une tout autre manière de combattre? «Tourne-les par derrière, et tu viendras contre eux vis-à -vis des mûriers; et aussitôt que tu entendras sur le sommet des mûriers un bruit de gens qui marchent, alors tu tâélanceras, car alors lâÃternel sera sorti devant toi, pour frapper lâarmée des Philistins» (v. 23, 24). Câest que Dieu veut réunir, dans le cÅur de son serviteur, ces deux choses quâil avait de la tendance à séparer plus ou moins, comme nous lâavons vu dans ce qui précède. Il sâagissait pour David, non seulement de dépendre de Dieu, mais dâobéir à sa parole, quâil la comprît ou non. Il devait obéir en suivant lâordre donné par Dieu, afin dâobtenir une victoire nouvelle. «David fit ainsi, comme lâÃternel lui avait commandé; et il frappa les Philistins depuis Guéba jusquâà ce que tu viennes vers Guézer.»
Câest ainsi que, dans sa bonté, Dieu donne à David lâexpérience des bénédictions qui accompagnent la dépendance unie à lâobéissance. David aurait pu sâattribuer quelque mérite de cette seconde victoire et peut-être sâenorgueillir, mais Dieu ne le veut pas. Il faut que son serviteur comprenne quâil doit obéir et, dans ce but, Dieu lui donne certains signes à observer. Lâarmée en marche, dont on entend le bruit sur le sommet des mûriers, câest lâÃternel lui-même et son armée. Lorsque David entendit ce bruit, il pouvait, du poste qui lui était assigné, sâélancer en avant, car, à la parole de Dieu, il prenait lâennemi à dos. Vis-à -vis de lui sâélevaient les mûriers. Il savait que lâÃternel allait attaquer lâennemi de front et lui, se lançant sur ses arrières, la déroute était complète. Le rôle principal était à lâÃternel; David restait dans lâhumilité. Il écoute, accomplit ce que lâÃternel lui a commandé: câest lâobéissance. Il remporte la victoire.
Combien cela est important pour nous! Il faut que notre dépendance et notre obéissance se manifestent, non seulement, comme ici, dans les grandes circonstances, mais dans le détail journalier de la vie. Si nous y manquons, nous nous exposons à des châtiments, et David va nous en donner lâexemple.