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Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 John 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-john-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 John 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-13
Chapitre 1er
V. 1 et 2
Dans les versets 1 et 2, l’accent est mis sur la vérité de la manière la plus forte possible. L’épître elle-même nous donne des instructions sur l’action nécessaire pour la défense de la vérité; et la première chose que nous trouvons, c’est que toutes les relations et affections chrétiennes sont fondées sur la vérité, et doivent être gouvernées par elle. L’amour propre aux chrétiens est «dans la vérité», puisqu’il jaillit comme le fruit de ce que nous sommes nés de Dieu, comme la première épître nous l’a montré. Étant nés de Dieu, nous sommes «dans le Véritable», et l’amour selon la vérité jaillit dans nos cœurs. C’est pourquoi l’amour que Jean portait à la dame élue et à ses enfants, trouve une place dans le cœur de tous ceux qui, en tant que nés de Dieu, ont été amenés à la connaissance de la vérité.
V. 2
Mais cet amour ne provenait pas seulement de la connaissance de la vérité; il s’exprimait aussi «à cause de la vérité». La vérité est d’une importance majeure, car le monde est rempli d’erreur et d’illusion, et il nous faut être prêts à souffrir à cause de la vérité. Beaucoup ont souffert, allant même jusqu’à la mort de martyr. Ici il n’est cependant pas question de souffrir pour la vérité, mais d’aimer à cause d’elle. Cela nous porte dans deux directions: l’amour doit être sincère, et sans la partialité tellement naturelle à la chair; il doit aussi être intolérant vis-à-vis du mal puisque la vérité et l’erreur sont incompatibles. C’est la seconde de ces deux considérations qui est traitée dans cette épître. La troisième épître traite de la première.
Les deux affirmations du verset 2, concernant la vérité, sont lourdes de sens. La vérité: 1) «demeure en nous», et 2) «sera avec nous à jamais». Nous associons ces deux pensées avec les deux déclarations suivantes: celle de la première épître, «l’Esprit est la vérité» (1 Jean 5:6), et la déclaration du Seigneur dans l’évangile, «Je suis la vérité» (Jean 14:6).
La vérité «demeure en nous» du fait que l’Esprit demeure en nous, et Il est la vérité. Il n’est pas mentionné dans cette courte épître, mais Il est implicite dans ces mots. Il est la vérité subjectivement, en nous; Il ne parle pas sur Lui-même ou de Lui-même, mais Il glorifie Christ qui est la vérité; et prenant de ce qui est à Christ, Il nous le communique (Jean 16:14-15). C’est pourquoi tout croyant en qui l’Esprit habite, a la vérité demeurant en lui, un immense privilège, qui nous préserve dans un monde d’erreur.
Ce fait nous conduit à la conclusion que la détection et le refus d’une mauvaise doctrine ne sont pas, en premier lieu pour le croyant, une question de facultés intellectuelles ou d’intelligence. C’est avant tout une question de ce que nous pouvons appeler l’instinct spirituel. Les simples facultés intellectuelles ont régulièrement fait s’égarer même les vrais chrétiens. Toutes les erreurs qui ont affligé l’église pendant les vingt siècles de son histoire, ont été lancées en premier lieu par des hommes possédant une intelligence supérieure. Et d’un autre côté, quand certains cherchaient à imposer de faux enseignements à des croyants très peu cultivés, on a entendu ceux-ci dire: «Eh bien, je ne peux pas m’empêcher de sentir que c’est tout faux, même si je ne comprend pas leurs idées et que je ne peux pas les critiquer». Ceci explique que l’apôtre ait écrit les instructions de cette épître à une simple dame et à ses enfants.
C’est aussi un fait, grâces à Dieu, que la vérité «sera avec nous à jamais», vu que Christ est la vérité objectivement, et que nous ne serons jamais séparés de Lui. La vérité et la grâce sont arrivées pleinement sur la scène quand le Seigneur Jésus est venu. En Lui tout ce que Dieu est, est pleinement révélé. En Lui la lumière et la vérité ont brillé sur toutes choses; les ténèbres, l’erreur et les fictions ont disparu. En tournant nos yeux sur Jésus, nous contemplons Celui en qui la vérité est personnifiée. La vérité est «avec nous» pour être considérée, et admirée avec adoration, et tout peut être testé par elle, en se servant d’elle comme d’un étalon de mesure.
Ceci est d’une très grande importance pour nous, dans le temps actuel, tandis que Satan le trompeur est encore en liberté. Mais nous aurons toujours besoin d’avoir la vérité personnifiée (Jésus) devant nos yeux, et Il sera toujours avec nous. N’oublions pas que, pour les cas urgents actuels, Lui en tant que vérité est le test pour tout ce qui pourrait se présenter à nous en matière de doctrine, et que l’Esprit qui demeure en nous, et qui forme nos instincts, est aussi la vérité.
V. 3
Puisque Christ est la vérité objectivement devant nos yeux, toute erreur dont Satan est l’instigateur est dirigée contre Lui, que ce soit directement ou indirectement. Ce n’est donc pas sans raison que Sa gloire est déployée si complètement au verset 3. Jésus est déclaré être non seulement Seigneur et Christ, mais aussi «le Fils du Père». C’est le seul endroit où l’on trouve cette expression telle quelle, bien qu’Il soit fréquemment appelé le Fils de Dieu. Le Père de notre Seigneur Jésus Christ a beaucoup de [ou: plusieurs] familles, à la fois dans les cieux et sur la terre, comme nous le dit Éphésiens 3:14-15, mais Il est le Seul à avoir la place suprême de Fils du Père, l’Objet suprême de Son amour: Voilà qui Il est; un peu plus loin dans l’épître nous verrons ce qu’Il est devenu.
V. 4
L’apôtre avait beaucoup de joie d’avoir trouvé des enfants de la dame élue marchant dans la vérité. Ils ne se bornaient pas à confesser la vérité, et à la détenir, mais ils marchaient en elle, c’est-à-dire que leurs voies et leurs activités étaient gouvernées par la vérité. C’est ce que le Père lui-même a commandé: Sa vérité nous a atteints afin que nous soyons gouvernés par elle. Il ne faut rien moins que cela pour Lui plaire. Et maintenant, se tournant vers la dame élue elle-même, l’apôtre la supplie de poursuivre dans cette même direction, ayant en vue l’instruction qu’il va lui donner à l’égard de ceux qui ne propagent pas la vérité mais l’erreur.
V. 5
Tout d’abord cependant, au verset 5, il fait valoir le grand commandement que «nous nous aimions les uns les autres», ce commandement qui nous est déjà bien familier par la première épître. Il répète ici que ce n’est pas un commandement nouveau, quelque chose qui viendrait juste de paraître. C’est le commandement que nous avons eu dès le commencement, depuis le tout premier moment où la vraie lumière a commencé à briller en Christ. L’amour de Dieu a été manifesté en Christ, et il réclamait et produisait l’amour chez ceux qui en étaient les bénéficiaires.
V. 6
Mais alors l’amour se manifeste pratiquement dans l’obéissance à la volonté de Dieu. Il peut y avoir de l’amour sur les lèvres sans qu’il y ait d’obéissance dans la vie; mais l’amour dans le cœur doit produire l’obéissance dans la vie. Et en particulier le commandement d’aimer implique que nous marchions, et que nous continuions à marcher dans tout ce qui, depuis le commencement, nous a été donné à connaître en Christ. Le danger qui menace maintenant est que, sous des prétextes variés et spécieux, certains soient entraînés à suivre et à obéir à des idées étrangères à ce qui était dès le commencement.
V. 7
Au verset 7, Jean parle très nettement. Plusieurs étaient «sortis» dans le monde, qui n’étaient rien d’autre que des séducteurs. Vous remarquerez qu’il ne dit pas: «sortis dans l’église», mais «dans le monde». Il fait allusion apparemment au même genre de gens que ceux contre lesquels il nous mettait en garde au chapitre 2 de sa première épître. Ceux-ci, disait-il, «étaient sortis du milieu de nous», abandonnant toute prétention à être rattachés à l’église. Ils avaient tourné le dos, semble-t-il, à l’église de Dieu, et étaient allés dans le monde comme missionnaires d’une «lumière» plus grande qu’aucune de celles que l’église avait jamais possédées. Influencés par les puissances des ténèbres, ils étaient devenus des hérauts de notions constituées d’un habile mélange de philosophies païennes et de vocabulaire chrétien. Ils parlaient encore de Christ, mais leur «Christ» n’était pas le Christ de Dieu.
Tout au long des vingt siècles, des idées mortelles de ce genre ont été avancées, les formes les plus précoces étant celles auxquelles il est fait allusion ici: la négation que Jésus Christ soit venu en chair. Ce point particulier est aussi mentionné au début de 1 Jean 4. Quand nous avons considéré ce passage, nous avons vu que cette négation porte à la fois sur Sa déité et sur Son humanité; car le fait d’être venu «en chair» montre qu’Il était effectivement un homme, et le fait qu’Il existait pour «venir» de cette manière montre qu’Il était plus qu’un homme, qu’il était Dieu même. La non confession de la vérité concernant Christ caractérisait ces propagandistes comme étant des trompeurs et des antichrists.
V. 8
Le verset 8 contient une parole salutaire pour tous ceux qui travaillent dans la Parole et dans la doctrine. Si les saints dont ils s’occupent se détournent de la vérité, ils ne peuvent pas s’attendre à un plein salaire dans le jour qui vient. Leur récompense est liée à la fidélité et à la prospérité des saints. Dans cette note d’avertissement émise par Jean, il y a quelque chose qui nous rappelle les paroles remarquables prononcées par Paul selon Actes 20:31.
V. 9
Cependant le verset 8 est une parenthèse, le verset 9 faisant suite au verset 7. Ces trompeurs antichrétiens ne demeuraient pas dans la doctrine de Christ. Ils menaient en avant, pensaient-ils, vers des choses novatrices et meilleures. Nous avons ce genre de choses dans leur plein développement dans ce qui est connu comme le «Modernisme». Les Modernistes croient que la religion ou la théologie est une science humaine et que, comme toutes les sciences, elle ne doit pas rester figée, mais avancer avec son époque et avec l’augmentation des connaissances humaines. Il mène donc en avant avec beaucoup de confiance vers ce qu’il pense être une plus grande lumière. Aucune doctrine n’est sacrée pour le parfait Moderniste. Il n’est guère de doctrine de l’Écriture qu’il laisse intacte.
Certaines formes de modernisme ne pourraient guère être classées comme «Modernistes» dans le monde religieux, mais n’en sont pas moins pernicieuses dans ce domaine. Il se peut qu’elles ne mènent en avant que sur certains points. Mais c’est toute l’idée «d’aller en avant» qui est fausse. S’il peut y avoir un développement sur certains détails de la foi, pourquoi pas sur tous?
Nous devrions bien progresser dans notre appréhension de la vérité, mais c’est tout autre chose, et le chapitre 2 de la première épître le déclare clairement et y insiste avec force. Le petit enfant devrait devenir un jeune homme, et le jeune homme devrait devenir un père en son temps, au fur et à mesure de ce que s’accroît notre compréhension de ce qui a été donné à connaître dès le commencement. La foi de Christ est divine. Elle est venue de Dieu et, par conséquence, ne peut pas être améliorée ni développée. Tenons ce fait très fermement.
Il est possible, bien sûr, de soutenir que la vérité est venue de Dieu, et cependant ne pas demeurer dans la doctrine de Christ, parce que la simple foi a sombré dans l’intellectualisme et les raisonnements. Ce danger menace spécialement ceux qui pensent plus à parler de la vérité qu’à marcher en elle. Cela peut en effet conduire tout autant à s’éloigner de la doctrine de Christ.
Or un tel éloignement signifie que celui qui mène en avant n’a pas Dieu. Il n’a ni le Père ni le Fils, car il est impossible d’avoir l’Un sans l’Autre. Celui qui demeure dans la doctrine, c’est-à-dire dans la vérité, a les deux.
V. 10-11
Pour qu’il y ait obéissance au commandement «comme vous l’avez entendu dès le commencement, que vous y marchiez» (v. 6), il doit y avoir un refus catégorique de tout ce qui nie ou ne confesse pas la vérité quant à Christ; le verset 10 le dit clairement. Le refus du mal et de l’erreur n’est pas incompatible avec l’amour selon Dieu, il en est plutôt une expression. Même parmi les hommes, si le père ou la mère a un amour vrai pour l’enfant, cet amour s’exprimera autant dans le refus de tout ce qui pourrait le mettre en péril, qu’en le nourrissant de tout ce qui est lui est bénéfique.
Ainsi même cette dame et ses enfants ne devaient rien avoir à faire avec l’homme qui venait chez eux en n’apportant pas la vraie doctrine de Christ. Ils ne devaient pas le laisser entrer dans la maison, ni même le saluer. Ils devaient lui opposer le refus le plus complet. Il est très frappant qu’une pareille action incombe à une dame et à ses enfants. D’ordinaire on penserait que de telles personnes ont moins de responsabilité à l’égard de tels sujets que les autres chrétiens. Ce que cela implique est évident: il y a là une responsabilité qui pèse sur chacun de nous individuellement, et on ne peut pas la mettre de côté impunément.
Il ne nous est pas demandé de juger l’état spirituel de l’homme qui vient, nous devons seulement juger la doctrine qu’il apporte. Il ne s’agit pas de savoir s’il est bien instruit, ou non, quant aux détails, qu’ils soient dispensationnels, prophétiques, ou autres; mais il s’agit seulement de ceci: Apporte-t-il, ou non, la doctrine de Christ? Une femme chrétienne ou ses enfants est supposée être capable de discerner ceci, et agir en conséquence.
Remarquez aussi que l’homme qui vient est un propagandiste, un prédicateur ambulant. Il vient à votre porte comme le héraut de quelque chose de meilleur que ce que vous avez connu. Le cas envisagé n’est pas celui d’un croyant ayant une faible compréhension, qui se laisse embrouiller dans ce qui est faux quant à Christ. Bien trop souvent de nos jours, alors qu’un grand nombre d’erreurs sont diffusées, de vrais croyants font des confusions, vacillent et tombent sous l’influence de ce qui est faux. De tels croyants doivent être traités différemment, comme l’indiquent Galates 6:1, Jude 22, 23 et autres.
Quand l’homme qui prêche un faux Christ vient à votre porte, le refus de cette personne et de sa doctrine ne saurait être trop entier. Même le saluer, c’est participer à son mal. Nous ne devons pas nous prêter à la moindre association, si légère qu’elle soit, avec une telle chose.
Ceci devrait nous dire à quel point la doctrine de Christ est extrêmement précieuse, et quel prix elle a. C’est la pierre d’angle de notre très sainte foi; si elle est ébranlée, tout s’écroulera en ruine. Elle doit être gardée à tout prix.
V. 12-13
Le verset 12 indique aussi ceci. Il y avait bien d’autres choses que l’apôtre avait à dire à la dame élue et à ses enfants — des choses, sans aucun doute importantes spirituellement. Il espérait pouvoir communiquer ces choses de vive voix dans un avenir pas très éloigné, — une manière de faire bien plus heureuse. Mais le sujet à propos duquel il écrivait ne souffrait aucun délai. Le papier et l’encre sont des moyens moins bons, mais il était urgent de les mettre en garde pour la défense de la vérité.
Pour finir, remarquez que, bien que Jean ne mentionne pas son nom; il parle de lui comme «l’ancien». Cette épître nous fournit un exemple du genre de service rendu par les anciens aux temps bibliques. Ils exerçaient une surveillance spirituelle. Ils donnaient des conseils, par le moyen d’indications pratiques, à ceux qui étaient moins instruits dans les voies de Dieu. Ils paissaient le troupeau de Dieu.
L’apôtre Jean par cette lettre brève, mais inspirée, faisait le pasteur vis-à-vis des âmes de la dame élue et de ses enfants, et les protégeait des ravages menaçants de quelques-uns des loups de Satan.