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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 John 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-john-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 John 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-21
V. 1-5
V. 1
Quand nous considérons les responsabilités qui sont les nôtres à lâégard de nos frères, nous sommes toujours susceptibles, si la chair prévaut en nous, de retomber sur la question de Caïn: «Suis-je le gardien de mon frère?». Nous ne sommes peut-être pas exactement son gardien, mais nous avons certainement à être son aide dans un esprit dâamour. Nous risquons aussi de retomber dans une question similaire à celle posée par le docteur de la loi en Luc 10. Dans le désir de se justifier lui-même, il demanda: «et qui est mon prochain?» (Luc 10:29). Nous pouvons bien demander: «Et qui est mon frère?». La réponse à cette question nous est donnée de manière très directe au début du ch. 5: «Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu». Ainsi donc nous avons à reconnaître comme notre frère, quiconque croit en Jésus comme le Christ, quel quâil soit. Il nâest pas question de choisir ceux qui nous plaisent.
Beaucoup de ces croyants qui sont nés de Dieu, peuvent ne pas nous plaire du tout sur le plan naturel. Par éducation et par habitude, nous pouvons ne pas avoir grandâchose en commun; en outre il se peut que nous ne voyions pas du même Åil de nombreux sujets en rapport avec les choses de Dieu. Or ce sont justement ceux-là qui nous soumettent au test. Sommes-nous libres de nous désintéressés totalement dâeux, et de passer outre de lâautre côté du chemin? Non. Si jâaime le frère qui est gentil et agréable pour moi, je ne fais que ce que nâimporte qui ferait. «Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous? Les publicains même nâen font-ils pas autant?» (Matt. 5:46). Si jâaime mon frère parce quâil est né de Dieu, même sâil nâest pas gentil et ne mâest pas agréable, je manifeste lâamour qui est la nature de Dieu lui-même. Et rien nâest plus grand que cela.
V. 2-3
Le verset 2 semble résumer le sujet en nous disant que nous aimons les enfants de Dieu quand nous aimons Dieu et que nous marchons dans lâobéissance. Lâamour de Dieu nous pousse à aimer Ses enfants, et le commandement de Dieu nous lâenjoint. Alors certainement, quand nous aimons vraiment Dieu et que nous gardons Ses commandements, nous aimons vraiment Ses enfants. En outre lâamour et lâobéissance vont ensemble, comme nous lâavons vu précédemment dans cette épître, de telle sorte quâil est impossible de Lâaimer sans Lui être obéissant.
Peut-être avons-nous vu un enfant apparemment plein dâamour pour sa mère: «oh! maman, je tâaime très fort!» suivi dâune foule de câlins et de baisers. Et pourtant quelques minutes après, la mère a donné des directives qui vont quelque peu à lâencontre des désirs de lâenfant, et voilà une explosion de colère et de désobéissance! Les spectateurs savent la valeur quâil faut attribuer à lâamour affirmé si haut et si fort quelques instants auparavant: il ne vaut rien. Eh bien, rappelons-nous que «câest ici lâamour de Dieu, que nous gardions Ses commandements» (5:3).
Lâenfant peut avoir trouvé les demandes de sa mère quelque peu pénibles, car elles lâempêchaient de jouer. Si nous nous écartons pour aller dans des chemins de désobéissance, nous nâavons même pas cette excuse, car «Ses commandements ne sont pas pénibles». Ce quâIl nous enjoint est en plein accord avec lâamour, qui est la nature divine. Or nous possédons cette nature si nous sommes effectivement nés de Dieu.
Ce serait vraiment pénible si on nous commandait quelque chose de totalement opposé à notre nature â tout comme ce le serait pour un chien de manger du foin ou pour un cheval de manger de la viande. La loi de Moïse faisait peser des fardeaux lourds et pénibles à porter, mais câétait parce quâelle avait été donnée à des hommes dans la chair. Nous avons reçu des commandements, mais nous avons aussi reçu une nature nouvelle qui trouve son plaisir dans les choses commandées; et câest ce qui fait toute la différence. Les paroles de Jean sont ici corroborées par Paul quand il dit: «câest Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir» (Phil. 2:13), et Jacques le confirme aussi quand il parle de «la loi parfaite, celle de la liberté» (Jacq. 1:25).
V. 4-5
Nous reconnaissons heureusement chaque vrai croyant comme notre frère, puisque il est né de Dieu. Maintenant, au verset 4, nous découvrons quâun autre fait le marque: il est victorieux du monde. En outre cette victoire sur le monde est liée à notre foi. Nous croyons que la «foi» ici nâest pas simplement cette faculté spirituelle en nous de voir et recevoir la vérité, mais aussi la vérité que nous recevons, la foi chrétienne. La véritable essence de cette foi est que Jésus est le Fils de Dieu, comme le verset 5 nous le montre.
Sommaire intermédiaire
Voyons maintenant à quoi nous en sommes arrivés. Nous avons eu devant nous le cercle chrétien, la famille de Dieu, composée de ceux qui sont nés de Dieu. Dieu est amour, et donc ceux qui sont nés de Lui partagent Sa nature, et demeurent dans Son amour. Demeurant en Lui, Il demeure en eux, et ils sâaiment lâun lâautre, et ainsi ils gardent Ses commandements. Mais ils sont aussi victorieux du monde au lieu dâêtre vaincus par le monde. De passage au travers de ce monde, la famille de Dieu est séparée du monde, et lui est supérieure.
Le secret de la victoire est double. Dâabord, le travail divin opéré dans les saints, puis la foi en Jésus comme Fils de Dieu, qui nous est présenté comme but et que nous recevons par la foi.
Au verset 2:14, nous avons vu quâil était possible de vaincre le méchant pour ceux qui sont nés de Dieu. Au verset 3:9, nous avons vu que celui qui est né de Dieu «ne pratique pas le péché». Ici nous avons que celui qui est né de Dieu est victorieux du monde. Nous trouvons donc en fait, quâêtre né de Dieu assure la victoire sur le diable, la chair et le monde.
Mais un autre élément entre en ligne de compte: non pas ce qui est accompli en nous, mais ce qui est placé devant nous dans lâévangile. Jésus est le Fils de Dieu. Il nâétait pas simplement le plus grand des prophètes venu pour introduire un nouvel ordre de choses sur cette terre selon lâattente des prophètes. Il était le Fils dans le sein du Père, et Il a fait connaître les choses célestes situées loin au-dessus et en dehors de ce monde. Que la foi sâempare de cela, et voilà le monde qui perd son attrait, et peut être mis de côté comme une chose de rien. Celui qui est né de Dieu, et qui vit dans la foi de Jésus comme le Fils de Dieu, ne peut pas être captivé par le monde. Il en est vainqueur.
Bien sûr dans tout ceci, nous regardons les questions de manière encore abstraite. Nous regardons les choses selon leur nature fondamentale, en éliminant pour le moment de nos esprits toute autre considération en rapport avec notre état présent ici-bas, ce qui obligerait à faire des restrictions. Il vaut grandement la peine de voir les choses ainsi abstraitement, car câest comme cela que nous sommes instruits de la vraie nature des choses, et que nous les voyons comme Dieu les voit. En outre nous voyons les choses comme elles vont être manifestées dans le jour à venir quand Dieu aura achevé Son travail avec nous, car Il «lâachèvera jusquâau jour de Jésus Christ» (Phil. 1:6).
Sâagissant de notre état réel aujourdâhui, combien nous sommes loin de ce que nous avons considéré! Combien peu nous demeurons dans lâamour, et par conséquent en Dieu, et Dieu en nous! Soyons honnêtes et reconnaissons-le; mais en même temps, maintenons la norme divine, et jugeons-nous dâaprès elle. Cela contribuera à notre santé spirituelle et à porter du fruit.
La foi que Jésus est le Fils de Dieu est au cÅur de tout ce que Jésus Christ â le personnage historique â a été dans ce monde. Personne ne peut valablement nier ce fait. Mais qui est-Il? Câest là la question. Pour notre foi, la foi chrétienne, Il est le Fils de Dieu.
V. 6-13
V. 6
Ceci étant réglé, une autre question surgit. Comment et de quelle manière est-Il venu? La réponse se trouve au verset 6: Il «est venu par lâeau et par le sang».
Câest un autre de ces énoncés brefs, si fréquents dans les écrits de Jean, très simples dans la forme, mais plutôt obscurs quant au sens, et livrant pourtant à la méditation pieuse une riche moisson de bénédiction. Il est clairement fait référence ici à ce qui est arrivé quand un des soldats romains a percé de sa lance le côté de Christ mort, selon le récit de Jean 19:34. Aucun autre évangéliste ne rapporte ce fait, et Jean met tout spécialement lâaccent dessus quand il dit, dans son récit: «Et celui qui lâa vu rend témoignage; et son témoignage est véritable; et lui sait quâil dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez» (Jean 19:35). Jean écrivait son évangile afin que nous croyions «que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu» (Jean 20:31). Il est tellement évident que cet épisode du sang et de lâeau rend témoignage au fait quâIl est à la fois le Christ et le Fils, et ce sont ces deux points qui sont devant nous dans ce passage.
En premier lieu, lâeau et le sang témoignent de Sa vraie humanité. Le Fils de Dieu est venu parmi nous, fait de chair et de sang, un Homme vrai et réel, et non pas un fantôme ni une apparition. Ce fait nâa jamais été aussi clairement établi que quand il sortit du sang et de lâeau de Son côté percé.
Lâeau et le sang ont chacun leur propre signification. Lâeau parle de la purification, et le sang de lâexpiation. Nous pouvons donc ajouter que la venue de Jésus Christ a été caractérisée par la purification et lâexpiation. Ces deux choses étaient absolument nécessaires pour que les hommes puissent être bénis: ils devaient être purifiés de la souillure dans laquelle ils se trouvaient, et leurs péchés devaient être expiés â telles étaient les conditions pour quâils puissent être amenés à Dieu. Lâune règle la question morale, lâautre la question judiciaire, et les deux sont également nécessaires. Ni une rénovation morale sans levée judiciaire, ni une levée judiciaire sans rénovation morale ne suffisaient à régler notre cas.
Il y a ici un autre témoignage rendu au fait que Jésus est le Fils de Dieu. Il était en effet un homme véritable, mais aucun homme ordinaire ne pouvait venir dans la puissance de la purification et de lâexpiation. Pour cela il devait être vraiment le Fils, qui était la Parole de Vie.
Dans lâévangile câest «le sang et lâeau», dans lâépître câest «lâeau et le sang». Lâévangile nous donne ce quâon peut appeler lâordre historique: dâabord notre besoin de pardon, ensuite notre besoin de purification. Mais dans lâépître lâaccent est mis sur ce qui est opéré en nous, en tant que nous sommes nés de Dieu, et sur les caractéristiques saintes et bénies de notre vie nouvelle, une vie si sainte essentiellement («il ne peut pas pécher, parce quâil est né de Dieu»; 3:9), que câest bien une merveilleuse purification qui nous a ainsi atteints. Il était donc tout à fait approprié que lâeau vienne en premier, et elle est liée dans nos pensées avec la mort de Christ, car nous ne devons jamais séparer dans nos esprits lâÅuvre accomplie en nous de lâÅuvre accomplie pour nous.
Mais bien que lâeau soit mentionnée en premier, lâinsistance est mise au v. 6 sur le fait quâIl nâest pas seulement venu dans la puissance de lâeau, mais «dans la puissance de lâeau et du sang». Sa venue dans le monde nâétait pas seulement pour opérer une purification morale, mais aussi pour lâexpiation. Câest un mot particulièrement important pour nous aujourdâhui, car lâune des idées favorites de lâincrédulité religieuse moderne est que nous pouvons abandonner toute idée dâexpiation, tout en retenant que Christ est venu comme un réformateur pour nous donner à tous un merveilleux exemple, et pour purifier la moralité des hommes par la force de cet exemple. Ils soutiennent quâIl est venu seulement par lâeau; et que Sa mort, exemple suprême de sacrifice héroïque de soi, doit exorciser lâesprit dâégoïsme de tous nos cÅurs. Sa mort, comme expiation de la culpabilité humaine par le sang, ils nâen veulent à aucun prix.
Ceux qui nient le sang tout en admettant lâeau devront à la fin rendre des comptes avec lâEsprit de Dieu dont ils nient le témoignage. LâEsprit qui rend témoignage est la vérité; Son témoignage est donc la vérité; et ils seront manifestés comme menteurs dans le jour à venir, si ce nâest pas avant. Dans lâévangile où le fait historique est relaté, lâévangéliste est content de rendre témoignage lui-même, comme nous lâavons vu. Mais lorsquâil écrivait lâépître, des hommes sâétaient levés et défiaient tout ce qui était vrai, aussi Jean se retire, si on peut dire, en tant que canal humain du témoignage, au profit de lâEsprit qui est le témoin divin dâimportance majeure, et il fait ressortir que Celui qui est la vérité a parlé. Son témoignage établit Qui est venu et ce que Sa venue signifiait réellement.
V. 7-8
Le v. 7 doit être lu simplement de la manière suivante: «car il y en a trois qui rendent témoignage, lâEsprit, et lâeau, et le sang, et les trois sont dâaccord pour un même témoignage» (le «Texte Reçu» et la version autorisée (anglaise) du roi Jacques comprennent un complément important couvrant la plus grande partie du verset 7 et le début du verset 8; il doit être omis car il nâest pas basé sur lâautorité réelle des manuscrits anciens). LâEsprit de Dieu est le Témoin actif vivant; lâeau et le sang sont des témoins silencieux, mais tous les trois convergent sur un seul point: ce quâon trouve aux versets 11 et 12. Les versets 9 et 10 forment une parenthèse.
V. 9-10 â une parenthèse
Nous devons comprendre que le témoignage, quâil soit rendu par lâEsprit ou par lâeau et le sang, est le témoignage de DIEU, et il doit être traité comme tel. Nous recevons bien sûr le témoignage des hommes; nous sommes tenus de le faire pratiquement tous les jours de notre vie. Nous le faisons malgré quâil soit fréquemment entaché dâinexactitude même là où il nây a pas désir de tromper. Le témoignage de Dieu est bien plus grand dans son sujet et dans son caractère. Le sujet de ce témoignage est le Fils, et il a pour caractère dâêtre absolument la vérité. Quand le Fils était sur la terre, Il rendait témoignage à Dieu. Maintenant lâEsprit est là , et le témoignage de Dieu est rendu au Fils. Nâest-ce pas vraiment remarquable?
En outre, celui qui croit au Fils de Dieu a le témoignage au dedans de lui-même, puisque lâEsprit qui est le Témoin nous a été donné pour quâIl habite en nous. Nous commençons bien sûr par croire le témoignage au Fils de Dieu qui est rendu à nous, puis, par lâEsprit quâIl nous a donné, nous avons le témoignage en nous. Aucun incrédule ne peut avoir ce témoignage au dedans de lui, car ne croyant pas le témoignage que Dieu a donné au sujet de Son Fils, il a «fait Dieu menteur». Quâil est terrible de faire une chose pareille!
Le témoignage de Dieu est au sujet de Son Fils: mais câest plus particulièrement que Dieu nous a donné, à nous les croyants, la vie éternelle, et que cette vie est dans Son Fils. LâEsprit de Dieu en est le témoin vivant qui demeure. Lâapôtre Paul parle ailleurs de lâEsprit comme étant «lâEsprit de vie dans le Christ Jésus». à cela aussi lâeau et le sang rendent témoignage, seulement dâune façon plus négative. Quand on voit la vie du Fils de Dieu versée dans la mort en faveur de ceux dont les vies étaient perdues, nous savons que cela signifie quâil nây avait pas de vie en eux. Lâapôtre Paul à nouveau confirme ceci en disant: «si un est mort pour tous, tous donc sont morts» (2 Cor. 5:14); autrement dit: Tous étaient morts, et le Fils de Dieu a donc livré Sa vie dans la mort. Lâeau et le sang attestent quâil nây a pas de vie dans les hommes (le premier Adam et sa race) mais seulement en Celui qui donne Sa vie et la reprend en résurrection.
V. 12
Le témoignage est donc que cette vie éternelle est à nous. Elle nous a été donnée par Dieu; et elle est «dans Son Fils». Celui qui a le Fils a la vie, et celui qui nâa pas le Fils de Dieu nâa pas la vie. La question est parfaitement claire. Personne ne peut «avoir» le Fils sâil nie le Fils, comme câétait le cas de ces enseignants antichrétiens. Au chapitre 2:22-23, nous avons vu que personne ne peut «avoir» le Père sâil nie le Fils. Ici nous voyons que de telles personnes ne peuvent «avoir» le Fils, et par conséquent ne peuvent avoir la vie.
V. 13
Le verset 13 indique la signification du mot «avoir» utilisé de cette manière. Le sens du verset est bien: «Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu». On se serait attendu à ce que Jean dise: «Je vous ai écrit ces choses à vous qui avez le Fils»; au lieu de quoi, il insère ce quâimplique le fait dâavoir le Fils: on croit «au nom du Fils de Dieu». Câest celui qui croit au Fils de Dieu qui a le Fils, et qui a la vie éternelle; et Jean a été conduit à écrire ces choses afin que nous qui croyons, nous le sachions.
Sans aucun doute, quand Jean écrivait ces choses, il avait en vue dâaider et de donner de lâassurance aux croyants simples susceptibles dâêtre intimidés et ébranlés par les prétentions orgueilleuses des antichrists. Ils venaient avec leurs philosophies dâavant-garde et leurs nouvelles lumières; et le croyant simple qui accrochait sa foi à «ce qui était dès le commencement» allait être traité par ceux-là comme totalement en dehors de la haute «vie» intellectuelle dont ils jouissaient. Après tout cependant, câétait justement celui qui croyait au nom du Fils de Dieu, qui avait le Fils et la vie; et la vie quâil avait était la vie éternelle, la seule qui compte.
Ce verset se dresse là avec toutes ses heureuses applications en faveur des croyants qui tremblent encore aujourdâhui. Dans ce quâil a écrit, lâapôtre Jean nous a donné les marques caractéristiques de la vie; et nous pouvons savoir que la vie est à nous, non seulement à cause de ce que Dieu a dit, mais aussi parce que ces marques de la vie se voient. Dâheureux sentiments, auxquels certains pensent tellement, ne sont pas la grande caractéristique de la vie; mais lâamour et la justice le sont.
V. 14-15
Le verset 14 semble présenter un changement de pensée abrupt et complet. Lâapôtre reprend un fil quâil avait suivi pendant quelques versets au chapitre 3, puis laissé de côté au verset 3:22. Si nous comparons les deux passages, nous trouverons que le changement nâest pas si radical quâil paraît. La question à ce ch. 3 était que si nous aimons en action et en vérité, nos cÅurs auront de lâassurance devant Dieu, et ils auront par conséquent de la hardiesse dans les prières. Ici la succession des pensées semble similaire. Comme fruit de ce que Jean nous a écrit, nous avons lâheureuse connaissance â une connaissance consciente â dâavoir la vie éternelle. Donc nous avons de la confiance (ou de la hardiesse) en Lui, avec lâeffet que «si nous demandons quelque chose selon Sa volonté, Il nous écoute». Et sâIl nous écoute, nos demandes sont sûrement accordées.
Ayant la vie, Sa volonté devient la nôtre. Combien nous pouvons alors demander simplement et heureusement selon Sa volonté! Câest la normale pour le croyant, avec comme résultat la prière accordée. Il est dommage que notre expérience effective soit si souvent ce qui est anormal â parce que nous marchons selon la chair â au lieu dâêtre ce qui est normal.
V. 16-18
Le verset 16 implique que nous ne sommes pas égoïstes dans nos prières, mais que nous avons le souci des autres. Nous prions pour nos frères sous forme dâintercession. La pleine liberté que nous avons devant Dieu sâétend à cela, et nâest pas restreinte à des sujets purement personnels. Mais cela montre aussi clairement que, bien que nous ayons cette liberté, il y a certaines choses quâil ne nous est pas permis de demander ou que nous ne pouvons pas demander. Le gouvernement de Dieu à lâégard de Ses enfants est une chose très réelle et Il ne peut pas y renoncer à notre demande. La mort dont il est parlé ici est la mort du corps, telle que nous la voyons par exemple dans le cas dâAnanias et de Sapphira.
Nous pouvons demander la vie, et certainement tout ce qui est en deçà , pour quiconque nâa pas péché dâun péché qui soit à la mort. Or toute iniquité [injustice] est péché, de sorte quâon peut couvrir un très vaste champ. Mais si le péché est à la mort, nos lèvres sont clouées. Il est possible quâen écrivant cela lâapôtre ait eu à lâesprit quelque péché particulier lié aux tromperies antichrétiennes environnantes, mais il ne le précise pas. Il nous reste donc à tenir compte du principe au sens large. Nous savons que lâhypocrisie et les fausses prétentions étaient le péché à la mort dans le cas dâAnanias, et que des désordres et de lâirrespect grossiers lors de la Cène étaient les péchés à la mort parmi les Corinthiens.
Les versets 16 et 17 nous occupent de ce quâon voit dans la pratique parmi les saints, car celui qui peut avoir commis un péché à la mort est un «frère». Au verset 18 nous revenons à une vue abstraite des choses. Celui qui est né de Dieu ne pèche pas, si nous le considérons selon sa nature essentielle. Nous avons déjà vu cela auparavant dans lâépître. En outre, puisquâil en est ainsi, ceux qui sont nés de Dieu sont rendus capables de se garder eux-mêmes afin que le méchant ne les touche pas. Cette dernière remarque soutient passablement la pensée que le péché à la mort que Jean a en vue, est quelque chose de lié aux ruses du diable au travers des enseignements antichrétiens. Du point de vue abstrait, celui qui est né de Dieu est à lâabri du méchant. Du point de vue pratique, puisque la chair est encore dans le croyant bien quâil soit né de Dieu, le frère peut être séduit par le méchant et être amené sous la discipline de Dieu, celle-ci pouvant aller jusquâà la mort.
V. 19-21
V. 19
Nous arrivons maintenant aux dernières paroles de lâépître, et les choses nous sont résumées dâune manière très remarquable. Demeurant dans ce qui était dès le commencement, il y a certaines choses que nous connaissons. Nous connaissons la vraie nature de ceux qui sont nés de Dieu, selon le verset 18. Puis nous savons que nous â qui sommes la vraie famille de Dieu â nous sommes de Dieu; et par là nous sommes totalement différents du monde qui gît dans «la méchanceté» ou dans «le méchant». La différence nâétait pas aussi claire avant le temps de Christ. La ligne de démarcation était alors plutôt tirée entre Israël comme nation appartenant à Dieu, et les nations (les Gentils) qui nâappartenaient pas à Dieu, bien que la foi pût sans doute toujours discerner quâIsraël nâétait pas dans son entier le vrai Israël de Dieu.
Maintenant la ligne de démarcation est indépendante de toute considération nationale. Il est simplement question de ceux qui sont nés de Dieu et de ceux qui ne le sont pas, indépendamment de la nation à laquelle ils appartiennent. La famille de Dieu est complètement et fondamentalement séparée du monde.
V. 20
En outre nous savons ce qui a fait arriver tout ceci. Le Fils de Dieu est venu. Cette Personne est arrivée sur la scène, et la vie a été manifestée en Lui. Nous sommes ramenés ici au point de départ de lâépître, mais avec un fait supplémentaire mis en lumière. Au début, nos pensées avaient à se focaliser sur ce qui était mis en lumière par Sa venue. Mais ce qui a été révélé plus loin dans lâépître nous a amenés à ceci que, comme fruit de Sa venue, il nous a été donné une intelligence pour pouvoir connaître et apprécier et répondre à Celui qui a été révélé. On voit bien que si lâintelligence manque, la plus parfaite des révélations nous serait donnée en vain.
Grâce à Dieu, nous avons cette intelligence. Nous sommes nés de Dieu, et Il nous a donné de Son Esprit, comme lâépître nous lâa montré, et nous nâaurions jamais pu posséder cette Onction si le Fils de Dieu nâétait pas venu. Maintenant nous connaissons «le Véritable», car le Père a été donné à connaître dans le Fils. Or les paroles qui suivent nous disent que «nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ». Donc, «le Véritable» est une expression qui recouvre à la fois le Fils et le Père, et nous passons presque insensiblement de lâUn à lâAutre. Câest un nouveau témoignage du fait que le Fils et le Père sont un dans Leur essence, bien quâIls soient des personnes distinctes.
Alors, nous ayant ainsi amenés à «Son Fils Jésus Christ», Jean exprime dâune manière très nette que «Lui est le Dieu véritable et la vie éternelle». Nous ne pouvons avoir dâaffirmation plus forte de Sa Déité. Il est aussi la vie éternelle et, comme nous lâavons vu, la Source de cette vie pour nous.
Quel merveilleux sommaire de lâépître dans ce court verset! La vie a été manifestée, et le Véritable a été donné à connaître par la venue du Fils de Dieu. Comme fruit de Sa venue, nous avons reçu une intelligence afin de pouvoir apprécier et recevoir tout ce qui a été mis en lumière. Mais alors, non seulement le Véritable est révélé, et nous sommes rendus capables de Le connaître, mais nous sommes en Lui parce que nous sommes dans Celui qui nous Lâa révélé. Sans cela, nous nâaurions pu être que des spectateurs émerveillés, sans lien vital avec Dieu. Mais grâce à Dieu, ce lien vital existe. Et Celui dans lequel nous sommes est le Dieu véritable et la vie éternelle.
V. 21
Quel contraste alors dans les derniers mots, «Enfants [ce mot signifie toute la famille de Dieu], gardez-vous des idoles». Une idole est tout ce qui usurpe dans nos cÅurs la place suprême qui nâappartient quâà Dieu. Si nous vivons dans la réalité et la puissance du verset 20, nous dirons certainement comme Ãphraïm «quâai-je plus à faire avec les idoles?» (Osée 14:8).
Laissons seulement le Fils de Dieu, et tout ce quâIl a fait et apporté remplir nos cÅurs, et les idoles qui nous ont charmés un temps, ne nous charmeront plus du tout.