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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-21
3>1 à 13 La foi en Jésus-Christ, victorieuse du monde, fondée sur le témoignage de Dieu qui nous donne la vie éternelle
Croire que Jésus est le Christ nâest pas simplement, dans la pensée de lâapôtre, croire en Jésus-Christ; par ces mots, il reprend sa polémique contre ceux qui séparaient lâhomme Jésus du Christ divin (comparer 1 Jean 2:22; 1 Jean 4:2; 1 Jean 4:3, note, 1 Jean 4:15, note).
Mais ici comme partout, il revient immédiatement aux présuppositions et aux conséquences pratiques de cette foi. Ainsi la foi en Jésus comme Christ prouve la régénération. Celui qui la possède est né de Dieu; et comme celui qui est né de Dieu aime, cela va sans dire, Celui qui lâa engendré, il aime aussi celui qui est né de lui. Sa foi est la source de son amour pour ceux qui sont les enfants du même Père (1 Jean 4:20; 1 Jean 4:21).
Dans toute cette exhortation à lâamour fraternel (1 Jean 3:11 et suivants; 1 Jean 4:7 et suivants), Jean suppose constamment que cet amour est le fruit de la foi (1 Jean 4:7, 2e note). Mais ici il affirme de manière à écarter toute erreur, quâil entend un amour spécial et dâune nature toute divine, quâéprouvent ceux qui sont nés de Dieu, pour leurs frères également nés de lui, pour ceux quâil appelle, au verset suivant : les enfants de Dieu.
Jusquâici lâapôtre a fait de lâamour fraternel un signe du véritable amour pour Dieu (1 Jean 4:20; 1 Jean 4:21); maintenant il énonce la proposition inverse.
Lâamour pour Dieu qui consiste à pratiquer ses commandements est la pierre de touche de lâamour fraternel.
Lâamour qui nâaccomplit pas toute la volonté de Dieu envers nos frères nâest quâun vain et stérile sentiment, qui fait plus de mal que de bien, parce quâil ne nous porte pas à aimer «â¯en Åuvre et en véritéâ¯Â» (1 Jean 3:18).
Nous nâaimons vraiment nos frères que lorsque nous aimons Dieu, et dans la proportion où nous lâaimons et lui obéissons. Et tout cela nâa lieu que lorsque nous sommes «â¯nés de luiâ¯Â» (verset 1).
1 Jean 2:3; 1 Jean 2:4, Jean 14:15; Jean 14:21. Lâamour produit toujours lâobéissance.
Comparer Matthieu 11:30.
Les commandements de Dieu sont très pénibles à ceux qui ne lâaiment pas (verset 3), et qui sont incapables de les accomplir (Romains 8:7).
Quant aux enfants de Dieu, la seule chose qui pourrait les leur rendre pénibles (grec : «â¯pesantsâ¯Â»), ce serait lâopposition du monde (1 Jean 2:15; 1 Jean 2:16, note), soit au dehors, soit au dedans dâeux; mais tout ce qui est né de Dieu (verset 1), ce qui est animé de son Esprit, pénétré de son amour, remporte la victoire sur le monde, sur ses séductions ou ses menaces (1 Jean 4:4).
Et le moyen par lequel nous remportons cette victoire, câest notre foi (verset 4), mais une foi qui a pour objet le Fils de Dieu (verset 1, comparez Jean 20:31), le tout-puissant Sauveur auquel elle nous unit intimement. Notre chef a déjà vaincu le monde et il nous rend participants de sa victoire (Jean 16:33).
Par ces mots, Jean revient au grand principe exprimé au verset 1, et, après avoir ainsi attribué toutes choses à la foi, il va en montrer le fondement.
Grec : Celui-ci, ce Jésus présenté au verset 5 comme lâobjet de la foi, est celui qui est venu avec (grec moyennant) de lâeau et du sang; non avec (ou dans) lâeau seulement, mais avec (ou dans) lâeau et le sang.
En ces termes, Jean caractérise le Sauveur auquel notre foi doit sâattacher pour être victorieuse du monde.
Celui qui est venu, ce participe passé montre que lâapôtre pense au fait historique de lâapparition de Jésus. Câest ce fait quâexprime toujours le verbe venir dans la langue de notre apôtre.
Les mots : avec de lâeau et avec du sang doivent donc sâentendre de faits qui ont marqué dans la carrière terrestre du Christ; ils désignent son baptême et sa mort sur la croix. On a voulu y voir la mention du baptême et de la cène institués par Christ. Si telle avait été la pensée de Jean, il aurait dû écrire : Celui qui vient avec de lâeau et avec du sang; et même ce dernier terme serait bien insolite pour désigner la cène.
Enfin, il nây a pas lieu dâadmettre, avec Augustin et les anciens interprètes, une allusion au trait de la Passion du Sauveur rapporté Jean 19:34. Si lâapôtre relève spécialement le baptême de Jésus et son supplice sanglant, câest que le premier a inauguré son Åuvre rédemptrice, le second lâa consommée. Et dans ces deux circonstances, Dieu lâa proclamé son Fils et lâa fait connaître comme tel (Jean 1:31-34; Jean 8:28; Jean 19:32-36).
Jean ajoute : non avec lâeau seulement, mais avec le sang; le Christ nâa pas seulement reçu le baptême, il a subi la mort de la croix.
Cette affirmation est opposée aux enseignements des faux docteurs que Jean combat (1 Jean 2:22; 1 Jean 4:1-3) Ceux-ci prétendaient quâau moment du baptême, le Christ, le Fils de Dieu sâétait uni à lâhomme Jésus, mais lâavait abandonné avant sa mort. Lâapôtre affirme, au contraire que le Fils de Dieu est mort, que sa mort, aussi bien que son baptême, fait partie de lâÅuvre messianique, que la foi qui sauve, câest la foi au Fils de Dieu, qui sâest solidarisé, par le baptême, avec notre humanité pécheresse et qui a donné pour elle sa vie sur la croix.
Et quâest ce qui certifie au croyant lâefficacité de lâÅuvre accomplie par le Fils de Dieu ? Le témoignage du Saint-Esprit. Câest lâEsprit que en rend témoignage, dit Jean. Il entend par lâEsprit non la vie spirituelle du croyant, mais lâEsprit de Dieu tel quâil a agi dès la Pentecôte dans le cÅur des disciples de Christ pour les régénérer, en faisant de la vie et de la mort de leur Sauveur les moyens de produire en eux une vie nouvelle. En la créant et en lâentretenant en eux, lâEsprit rend témoignage de lâefficacité de lâÅuvre de Christ, il lâatteste aux yeux du monde et il édifie la foi des disciples sur le fondement inébranlable dâune expérience intime.
LâEsprit rend ce témoignage, il le rend avec une puissance irrésistible, parce que lâEsprit est la vérité, Il lâest, comme Christ lâest lui-même (Jean 14:6), en tant quâil est «â¯la vieâ¯Â», la vie de Dieu manifestée et communiquée aux hommes, et, par conséquent, la réalité suprême.
Confirmation du verset précédent (car).
Notre foi repose sur le triple témoignage de lâEsprit, de lâeau et du sang (voir la note précédente).
Et ces trois sont unanimes (grec), sont pour le seul et même but, tendent à un but unique; leur témoignage se rapporte au même fait, il fonde la certitude que Jésus est le Fils de Dieu et le Sauveur qui nous rend victorieux du monde (verset 5).
Dans le texte reçu la teneur des versets 7, 8 est accrue par une interpolation célèbre dans lâhistoire du texte du Nouveau Testament : «â¯Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, la Parole et le Saint-Esprit, et ces trois-là sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre : lâEsprit, lâeau et le sang, et ces trois se rapportent à unâ¯Â».
Les mots en italique sont inauthentiques. Ils ont leur origine dans une fausse interprétation des versets 6, 7 (début du verset).
Quelques écrivains anciens (Cyprien) ont vu dans les trois qui rendent témoignage, une allusion à la Trinité. Cette interprétation, dâabord écrite en marge dâun manuscrit, aura été admise dans le texte par un copiste ignorant.
Ces paroles ne se trouvent dans aucun manuscrit grec, excepté dans un qui date du seizième siècle, et dans un gréco-latin du quinzième siècle. Elles manquent également dans presque toutes les versions anciennes, dans tous les Pères de lâÃglise grecque, qui auraient eu tant dâintérêt à les produire dans les controverses ariennes, et chez beaucoup dâécrivains de lâÃglise latine, tels que Tertullien, Hilaire, Ambroise, Augustin, Jérôme.
Elles apparaissent pour la première fois vers la fin du cinquième siècle dans des versions latines en Afrique, puis, dès le dixième siècle dans les manuscrits de la Vulgate.
Dans le Nouveau Testament grec imprimé par Erasme, elles ne furent point admises pour les éditions de 1516 et 1519; elles ne jouirent de cette faveur que dans lâédition de 1622, dâoù elles passèrent dans les éditions de Robert Ãtienne, de Bèze et des Elzévir, câest-à -dire dans le texte reçu dès lors.
Luther ne les a jamais acceptées dans sa version allemande et ce ne fut que longtemps après sa mort, en 1581, quâelles y furent introduites.
Calvin adopte cette leçon tout en reconnaissant combien elle est contestable, mais le commentaire quâil en donne montre assez combien elle est peu en harmonie avec la pensée de lâapôtre. Elle lâinterrompt, en effet, et cela pour y ajouter une idée dogmatique qui, ici, nâa aucun sens. Enfin, on sait que jamais la doctrine de la Trinité nâa été formulée de cette manière pendant lâère apostolique. Câest par ces raisons historiques et exégétiques que tous les critiques de nos jours rejettent du texte la glose qui nous occupe.
Dâaprès une disposition de la loi, à laquelle Jean pensait sans doute déjà en parlant des trois témoins (verset 7), et quâil rappelle positivement ici, le témoignage des hommes, solennellement rendu en justice, était reçu lorsque les déclarations de deux ou trois témoins concordaient (Deutéronome 17:6; Deutéronome 19:15; Matthieu 18:16; Jean 8:17).
Or, si le témoignage des hommes nous inspire une confiance qui forme notre conviction, que sera-ce du témoignage de Dieu quâil a rendu de son Fils, et qui repose sur le triple fondement indiqué par lâapôtre (verset 6) ?
Dâautres traduisent : «â¯car voici le témoignage de Dieu, câest quâil a rendu témoignage à son Filsâ¯Â»; le témoignage de Dieu consiste dans le témoignage quâil a rendu à son Fils.
Celui qui croit au Fils de Dieu nâa pas seulement le témoignage que Dieu a rendu au Sauveur à son baptême, dans toute sa vie sur la terre, et à sa mort (versets 6, 9), mais il a ce témoignage au dedans de lui, vivant, intime, personnel. Il fait lâexpérience du témoignage que le Saint Esprit rend à Jésus-Christ comme Sauveur (verset 6, note).
Aucune négation ne saurait ébranler, aucun doute faire défaillir sa foi. Toutes les autres preuves peuvent avoir leur utilité, mais il nâen a plus besoin pour son salut (comparer Romains 8:16, note)
Câest se mettre en contradiction directe avec Dieu, le faire menteur, que de ne pas croire après avoir connu le témoignage quâil a rendu de son Fils. Cette incrédulité volontaire est un péché qui entraîne la condamnation (Jean 3:18).
Ce témoignage, dont Jean indique le magnifique contenu (verset 11), nâest pas un autre que celui dont il a parlé jusquâici (versets 6-9). Il le considère seulement à un autre point de vue, câest a dire dans lâexpérience des croyants.
Pour eux, le témoignage de Dieu est irrécusable, évident, parce quâil porte sur un fait actuellement accompli en eux : Dieu nous a donné la vie éternelle : (verset 11) celui qui a le Fils a la vie, il le sait, il ne peut en douter (verset 12). Mais comme cette vie éternelle est tout entière et exclusivement en son Fils (verset 11), il en résulte nécessairement que quiconque nâa pas le Fils de Dieu ne saurait avoir la vie.
Le texte reçu (majuscules) place les mots : à vous qui croyez au Fils de Dieu, après : je vous ai écrit; et à la fin du verset il porte : et afin que vous croyiez au nom du Fils de Dieu.
Par ces paroles lâapôtre résume tout ce quâil vient de dire (versets 6-12) et indique clairement le but de toute son épître, comme il le fait à la fin de son Ãvangile (Jean 20:31).
Il écrit afin dâaffermir ceux qui croient dans lâassurance de la vie éternelle. Ils savent quâils la possèdent actuellement : ils le savent, dâune part, par le témoignage de Dieu (versets 6-9), dâautre part, par lâexpérience quâils en ont en eux-mêmes (verset 10). Cette affirmation est répétée trois fois solennellement ci-dessous : nous savons (versets 18, 19, 20).
La possession de la vie éternelle (versets 6-12) nous donne lâassurance (grec) envers Dieu quâil nous écoute, et quâil accorde à ses enfants toutes les grâces quâils lui demandent, pourvu que ce soit selon sa volonté (verset 14).
En effet, comment Celui qui a donné le plus, ne donnerait-il pas aussi le moins ?
Mais, malgré la puissance de cette raison, lâapôtre en produit une plus immédiate encore, celle de lâexpérience, ou des faits : nous savons que Dieu écoute ou exauce la prière, parce que, si souvent déjà et de toutes manières, il nous a accordé ce que nous lui avons demandé (verset 15).
Tel nous paraît être le sens du verset 15. Dâautres le traduisent ainsi : «â¯Et si nous savons quâil nous écoute, nous savons (aussi) que nous avons (recevrons, le présent mis pour le futur) les choses que nous lui avons demandéesâ¯Â». Raisonnement par trop naïf !
La prière du chrétien pour lui-même (versets 14, 15) devient nécessairement prière pour ses frères, au moyen de la communion intime et vivante qui les unit et qui confond leurs intérêts éternels dans un même amour.
Ainsi tout fidèle qui voit son frère pécher et qui lâaime, deviendra son intercesseur auprès de Dieu; et il a ici la miséricordieuse promesse quâil rendra à cette âme la pardon et la vie. Il demandera et il lui donnera la vie.
Quel est le sujet de ce dernier verbe ? Les uns répondent : Dieu, et la plupart de nos versions introduisent ce mot dans le texte. Mais il est plus naturel de donner aux deux verbes le même sujet : le frère qui prie, dont il est encore question à la fin du verset. Il donnera la vie à celui pour qui il intercédera, en lui procurant par sa prière le pardon et le secours de Dieu (comparer Jacques 5:15). Telle est, dâaprès lâapôtre, la puissance de la prière, quâelle met le croyant, pour ainsi dire, en possession de la toute-puissance de Dieu. à une condition toutefois : câest que le pécheur pour lequel on prie ne pèche pas dâun péché à la mort.
Que faut-il entendre par là ? Non pas un acte isolé, une transgression quelque grave quâelle soit de la loi de Dieu, et dans laquelle un chrétien serait tombé par faiblesse, par manque de vigilance, ou par lâentraînement dâune tentation; mais ce péché à la mort révèle un état de mort spirituelle où est arrivée une âme qui a connu la vérité et commencé de vivre la vie nouvelle.
Une longue suite de péchés volontaires, la négligence des moyens de grâce, les séductions du monde, peuvent amener un tel état, qui a beaucoup de rapport avec le péché contre le Saint-Esprit (Matthieu 12:31; Matthieu 12:32). Alors, toute communion avec Dieu ayant cessé par lâabandon du Sauveur, lââme devient étrangère aussi à la communion fraternelle et échappe aux influences bénies de lâintercession.
Jean ne défend pas de prier pour ce péché-là mais il ne le commande pas : Je ne dis pas (grec) quâil prie pour ce péché-là . Et comme il arrive rarement que lâhomme ait une connaissance suffisante et une conviction bien fondée dâun tel état dââme chez son frère, il convient de ne faire usage de cet avertissement de lâapôtre quâavec une extrême prudence et selon les conseils dâune vraie charité.
Pour rassurer les chrétiens sincères, mais toujours faillibles, lâapôtre ajoute : (verset 17) Sans doute, toute iniquité, tout ce qui est contraire à la volonté de Dieu (1 Jean 2:29; 1 Jean 3:7), est péché, et le chrétien, qui pratique la justice selon que son Dieu Sauveur est «â¯justeâ¯Â» (1 Jean 3:7), ne doit pas le tolérer dans sa vie; mais il peut, malgré tout, se trouver chez lui tel péché, quâil reconnaît, dont il se repent, que Dieu pardonne et qui dès lors ne détruit point le principe de la vie, nâest point à la mort (1 Jean 1:9; 1 Jean 2:1).
à la redoutable alternative du pèche qui mène à la mort (verset 16), lâapôtre oppose la certitude (nous savons) du salut assuré à quiconque est né de Dieu (comparer Hébreux 6:4 et suivants avec Hébreux 6:9 et suivants).
Il ne pèche point, et par conséquent, il nâest pas exposé à commettre le péché qui mène à la mort. Cette affirmation absolue : il ne pèche point, est en contradiction avec ce que lâapôtre vient de concéder (verset 17), que dans toute vie chrétienne il y a des iniquités qui sont des péchés. Il nâest pas nécessaire, pour lever la contradiction, de sous-entendre : il ne pèche point «â¯dâun péché qui mène à la mortâ¯Â», et par une conclusion inverse : celui qui commet ce péché nâest pas né de Dieu.
Il suffit de considérer que celui qui est né de Dieu lâest par la foi et ne jouit de lâimmunité que lui confère cette naissance de Dieu que pour autant quâil demeure par la foi en Dieu (comparer 1 Jean 3:6; 1 Jean 3:9, notes).
Mais si, par la foi, il se maintient dans sa position dâenfant de Dieu, il se garde lui-même (texte reçu, Weiss, dâaprès Codex Sinaiticus, majuscules) ou : le garde, sâattache à lui, câest-à -dire à Dieu (Tischendorf, Westcott-Hort Nestle dâaprès B. A).
Et le malin, câest-à -dire le diable, ne le touche point, ou, comme dâautres traduisent, il nâa aucune prise sur lui. On peut dire de lui ce que le Maître disait de soi-même (Jean 14:30).
Nouvelle expression de lâassurance que possèdent ceux qui sont de Dieu, nés de lui (verset 18); mais aussi, dans lâétat du monde corrompu, un sérieux motif de vigilance et dâhumilité.
Grec : le monde gît dans le mal. Ce dernier mot peut signifier en grec le mal moral, ou le malin, le démon. Plusieurs lui donnent cette signification, quâil a au verset 18, et dans 1 Jean 2:13-14; Jean 3:12, ils traduisent : est au pouvoir du malin.
Dâautres estiment que le verbe : être gisant dans est plus favorable au premier sens.
Le monde gît dans le mal, mais nous savons que le Fils de Dieu est venu ! Grand et consolant contraste, qui subsisterait même sâil fallait admettre la variante de A : Et nous savons. Il est venu et il est là : telle est la signification précise du verbe grec qui se retrouve Jean 8:42.
De même que les sens sont pour nous le moyen de percevoir le monde visible, que la raison est lâorgane par lequel nous nous mettons en possession des vérités qui appartiennent à ce monde, de même le Fils de Dieu, venu sur la terre, a donné à ceux qui lui ouvrent leur cÅur un sens nouveau, lâintelligence (spirituelle) pour connaître le Véritable et tout ce qui vient de lui.
Ce sens intime, câest la foi, opérée par le Saint-Esprit, et qui nous met en communion avec Dieu. Jean appelle cette communion être dans le Véritable. Mais nous ne sommes dans ce Véritable que parce que nous sommes en Jésus-Christ, seul Médiateur de notre communion avec Dieu. Jean, qui avait, comme Israélite, connu le vrai Dieu dès son enfance, confesse nâavoir reçu lâintelligence pour le connaître comme le Véritable, que depuis quâil est en Jésus-Christ (Jean 14:6; Jean 14:9-10).
Ces paroles se relient aussi à ce qui précède (versets 18, 19) concernant la précieuse assurance que nous avons de la vie éternelle (verset 13). Lâapôtre exprime cette assurance par ce mot trois fois répété : (versets 18, 19, 20) «â¯Nous savons !â¯Â»
Dans la note qui précède, nous avons deux fois appliqué à Dieu, le Père, lâépithète : le Véritable, et pour maintenir lâharmonie de la pensée de Jean nous inclinons à rattacher au même sujet la troisième déclaration : Câest lui, Dieu, qui est le Dieu véritable, etc.
Ceux qui la rapportent à Jésus-Christ en donnent pour raisons :
De son côté, lâopinion contraire sâappuie sur les observations suivantes :
Ce dernier avertissement, plein dâune tendre et paternelle affection, nâest pas dirigé contre le retour à lâidolâtrie extérieure, dans le culte païen. Le danger dâune telle rechute ne devait guère exister pour des chrétiens aussi avancés que lâétaient les destinataires de lâépître. Ces idoles sont opposées au Dieu véritable (verset 20).
Ce sont donc les fausses idées de Dieu que les hommes se font en tout temps. Celui qui nâa pas le Fils de Dieu pour Sauveur nâa point Dieu (1 Jean 2:23); et lâêtre imaginaire quâil croit adorer dans le ciel, nâest quâune idole.
Mais il ne faudrait pas limiter au domaine de la pensée le péril contre lequel lâapôtre met ses frères en garde. Les idoles nâétaient pas seulement des représentations erronées de Dieu, mais les passions diverses qui les poussaient à transgresser les commandements divins (1 Jean 2:4), à haïr leurs frères (1 Jean 2:9), à aimer le monde (1 Jean 2:16).