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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 25". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-chronicles-25.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Chronicles 25". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-28
Amatsia
Amatsia succède à Joas, son père. Dieu, dans sa patience, recommence toujours, pour ainsi dire, lâépreuve de la royauté. Ce règne va-t-il avoir une meilleure issue que le précédent? Non, câest la même histoire qui recommence. Dâabord la fidélité et la crainte de Dieu, puis une chute retentissante. Amatsia «fit ce qui est droit aux yeux de lâÃternel, non pas toutefois dâun cÅur parfait» (v. 2). Il manquait quelque chose à sa piété et le second livre des Rois (14:3-4) nous renseigne à ce sujet. Il nâabolit pas les hauts lieux quoique lui-même nây sacrifiât point, mais le peuple y sacrifiait et cela dénotait chez Amatsia une coupable indifférence quant à lâétat de la nation dont il était responsable. Répétons ici que Dieu, dans sa grâce, mentionne aussi peu que possible dans les Chroniques le fait que les hauts lieux sont tolérés. Câest comme sâil était résolu à ne nous entretenir que des choses produites dans le cÅur par la grâce, et à ne pas insister sur une faiblesse qui provenait souvent, chez les rois pieux, du manque dâautorité et dâénergie pour réprimer les tendances idolâtres de leur peuple.
Une autre chose est, en revanche, à la louange dâAmatsia; il suit lâexemple donné par Joas, son père, aux jours de sa jeunesse et de sa prospérité. La Parole, représentée alors par «le livre de Moïse», est obligatoire pour lui et câest elle qui dirige ses décisions. Sâil détruit les meurtriers de son père, comme Salomon jadis les ennemis de David, il ne met pas à mort leurs fils, car il fait «selon ce qui est écrit dans la loi, dans le livre de Moïse, où lâÃternel a commandé, disant: Les pères ne mourront pas pour les fils, et les fils ne mourront pas pour les pères; car chacun mourra pour son péché» (v. 4; cf. Deut. 24:16).
Mais ce nâétait pas toute la Parole, et, pour produire une marche fidèle, il la faut tout entière. Ce même Moïse avait dit dans les Nombres (33:52): «Vous dévasterez tous leurs hauts lieux». Combien souvent dans une vie chrétienne, fidèle du reste, le manque de soumission à certaines parties de la parole divine, gâte et corrompt le témoignage. Qui pourra nous dire que cette tolérance au sujet de lâune des pratiques, peut-être la moins odieuse de lâidolâtrie, ne fut pas pour quelque chose dans lâépouvantable défection dont la carrière dâAmatsia nous donne lâexemple?
Pour le moment sa vie nâavait pas encore sombré dans le mal; mais nous trouvons chez Amatsia une conscience peu exercée quant à lâassociation avec Israël, déjà voué au jugement. Trouvant sans doute son armée peu nombreuse, et il y avait en effet, une différence immense entre sa force militaire et celle de Josaphat (17:12-19), il embauche des volontaires dâIsraël au nombre de cent mille, comme mercenaires à sa solde, pour cent talents dâargent. Ce nâétait plus une direction positive, un texte formel des Ãcritures, qui devait régler ici la conduite du roi, mais la communion de pensées avec Dieu et lâexemple des bénédictions attachées à la foi. Ne devait-il pas savoir que lâÃternel pouvait «délivrer avec peu ou beaucoup de gens»? Asa nâavait-il pas, avec la même armée quâAchazia, anéanti le million dâhommes de Zerakh? (14:8-9). Nos fautes, en ce cas, viennent, en somme, toujours dâun manque de confiance en Dieu et dâune confiance aveugle aux ressources humaines. Amatsia a négligé de consulter lâÃternel, mais celui-ci ne le laisse pas sans exhortations. Un prophète, un homme de Dieu, vient à lui pour lâavertir. Tandis que les dix tribus sont abandonnées à elles-mêmes, Dieu révèle ses pensées par ses prophètes là où se trouve un peuple quâil reconnaît encore. Il exhorte, avertit, annonce les jugements en cas de désobéissance, mais tout cela est mélangé de grâce. La prophétie nâabolit la loi en aucune manière, mais, bien au contraire, sâappuie sur elle; la loi et la prophétie se présentent comme ayant une égale autorité. Câest, en effet, sur la loi de Moïse quâAmatsia sâappuie au v. 4 et sur la parole du prophète quâil change de conduite au v. 10. Sâil sâétait endurci, le régime de la loi nâétant pas aboli, il encourait un jugement sans miséricorde; mais la parole de répréhension du prophète est pleine de grâce et de douceur: «à roi! que lâarmée dâIsraël ne marche pas avec toi; car lâÃternel nâest pas avec Israël, avec tous les fils dâÃphraïm. Que si tu vas, fais-le, fortifie-toi pour la bataille; Dieu te fera tomber devant lâennemi; car câest en Dieu quâest le pouvoir pour aider et pour faire tomber» (v. 7-8). Amatsia écoute le prophète, mais Dieu veut, pour quâil se souvienne de ce sérieux avertissement, que son acte de propre volonté porte certains fruits amers. Tout dâabord la question se pose: «Que faire quant aux cent talents que jâai donnés à la troupe dâIsraël?» Cet acte dâobéissance entraînait une perte dâargent, mais quâil aurait évitée sâil ne sâétait pas engagé, sans consulter lâÃternel, dans un chemin qui le déshonorait. Combien de misères matérielles ou morales le sentier uni de la foi nous épargne! Sans doute, certaines difficultés sây rencontrent toujours, mais ces épreuves ne sont mélangées dâaucune amertume, comme on le voit dans lâépître aux Philippiens, â que dis-je? dâaucune amertume? Elles sont lâoccasion dâune joie sans mélange. Certes, lâapôtre nâavait rencontré que difficultés sur son chemin et lâépître aux Philippiens en énumère un grand nombre: ses chaînes, ses besoins matériels, la haine de ceux qui cherchaient à ajouter de lâaffliction à ses liens, le manque dâharmonie parmi les chers enfants de Dieu, les ennemis de la croix de Christ marchant dans le chemin chrétien, tous cherchant leur propre intérêt, et dâautres choses encore; mais il était soutenu au-dessus de toutes ses épreuves, car elles étaient la participation aux souffrances de Christ et non pas le châtiment de sa conduite.
Que faire? dit Amatsia; le prophète répond: «Il appartient à lâÃternel de te donner beaucoup plus que cela». Le roi nâa rien à faire quâà croire que Dieu veut lui donner, mais sa foi sera nécessairement mise à lâépreuve. En sortira-t-elle victorieuse? Il souffre dâêtre obligé de renoncer aux «cent talents quâil avait donnés à la troupe dâIsraël» sans en tirer aucun profit. Il voit la colère des hommes dâÃphraïm embrasée contre Juda, car ils considéraient leur licenciement comme une offense (v. 10). Il traverse encore dâautres tribulations: «Ceux de la troupe quâAmatsia avait renvoyée, afin quâelle nâallât pas à la guerre avec lui, tombèrent sur les villes de Juda, depuis Samarie jusquâà Beth-Horon, et y frappèrent trois mille hommes et enlevèrent un grand butin» (v. 13). Si la foi dâAmatsia remporte, comme le prophète le lui avait fait entendre, une victoire signalée sur les Ãdomites, il lui faut, comme discipline, être battu dâautre part par ces hommes dans lesquels il avait mis sa confiance. Amatsia a-t-il appris sa leçon, sâest-il humilié devant Dieu en remportant dâun côté une victoire, fruit de la libre grâce de Dieu, en subissant de lâautre une défaite, fruit de son indépendance? La suite de son histoire nous montre quâen réalité lâhumiliation lui était étrangère. La victoire lâexalte; il sâattribue la défaite des Ãdomites et oublie Dieu. Honte à lui! il lâoublie si complètement «quâil apporta les dieux des fils de Séhir, et se les établit pour dieux, et se prosterna devant eux et leur brûla de lâencens» (verset 14); il adore ces mêmes dieux qui nâavaient pas délivré leur peuple de sa main! Décidément cette fois la colère de Dieu sâembrase contre lui, et cependant il lui envoie un prophète pour tenter encore de lâamener à la repentance. «Pourquoi recherches-tu les dieux dâun peuple qui nâont pas délivré leur peuple de ta main?» Ce «Pourquoi» nâest-il pas touchant? Amatsia va sâhumilier peut-être, se reconnaître coupable. Le «Pourquoi» lui ouvre la porte de la repentance. Comme cet effort pour le ramener fait bien partie de la vocation miséricordieuse du prophète! Amatsia avait écouté un premier prophète, mais sans conviction profonde du mauvais chemin dans lequel il sâétait engagé; que va-t-il répondre maintenant au second? Au lieu de tenir compte de la colère de Dieu contre lui, câest sa colère à lui qui sâembrase contre lâhomme de Dieu. Est-ce que je tâai établi mon conseiller? Comment oses-tu tâadresser à moi? Cesse de parler: pourquoi te mettrait-on à mort? Lâorgueil parle par la bouche royale. La victoire sur Ãdom nâa fait que nourrir la haute idée quâil a de lui-même. Certes, il peut se passer du prophète et de ses questions, lui qui a pu se passer de lâÃternel! En effet, lâhomme de Dieu se détourne, mais non pas sans avoir prononcé ces paroles solennelles: «Je sais que Dieu a résolu de te perdre, parce que tu as fait cela, et que tu nâas pas écouté mon conseil».
Cette sentence nâarrête pas Amatsia; il y a des temps où le cÅur, volontairement endurci, est abandonné à lui-même, où lâhomme est livré à Satan qui en fait son jouet. Lâorgueil dâavoir vaincu Ãdom, lâamer ressentiment contre Ãphraïm qui a saccagé les villes de Juda, font naître dans le cÅur dâAmatsia le dessein de provoquer le roi dâIsraël et de se venger de lui. Il rejette complètement lâidée dâune discipline de Dieu à son égard, car jamais un esprit de vengeance ne sâaccorde avec un cÅur humilié. Joas, roi dâIsraël, répond à ce cartel par un apologue, montrant quâune fois déjà Jéhu a foulé aux pieds Juda qui avait cherché des alliances matrimoniales dans la famille du roi à Samarie. Amatsia «nâécoute pas»; cet endurcissement venait de la part de Dieu, comme jadis celui du Pharaon. Il est battu, fait prisonnier, amené à Jérusalem. La muraille de Jérusalem est détruite entre la porte dâÃphraïm et la porte du coin; la ville elle-même, les trésors du temple, les trésors du roi sont mis au pillage. Amatsia reste encore quinze ans après la mort de Joas, sans quâon le voie revenir à Dieu.
Et, circonstance solennelle! depuis le moment où il sâest détourné, une conspiration, ourdie contre lui, couve pendant de longues années, jusquâau jour où elle éclate. Devant elle le roi sâenfuit à Lakis. Que ne cherchait-il son refuge auprès de Celui quâil avait offensé? Une telle décision pouvait encore suspendre le jugement, car câétait le seul refuge où le jugement ne pût entrer, et la ville la mieux fortifiée ne pouvait empêcher la colère de Dieu dâatteindre le roi.
Jusquâici, sauf deux règnes absolument pervers, les rois commencent avec Dieu, dont la grâce est là pour les encourager à persévérer dans cette voie; mais leur fin nâest pas comme leur commencement, elle aboutit au naufrage. Nous nâavons pas encore atteint la période des réveils où nous trouverons le tableau plus consolant des rois qui ont appris à compter exclusivement sur la grâce.