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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 16". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-kings-16.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 16". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-34
En pleine déchéance
Les prophètes de l’Éternel se multiplient sous ces règnes néfastes. Nous avons vu d’abord Akhija, le Silonite, prophétisant à Jéroboam qu’il serait roi sur les dix tribus (1 Rois 11:29), puis annonçant au même roi la mort de son fils et l’anéantissement de sa race (chapitre 14). Après lui, Shemahia, le prophète de Roboam, engageant le roi et son peuple à ne pas combattre leurs frères, les fils d’Israël (1 Rois 12:22; 2 Chron. 11:2); seule chose qui convînt à ceux qui gardaient encore la lampe de David. Eux, les témoins de l’Éternel, devaient accepter la division comme conséquence de leur péché, et s’en remettre à Dieu qui saurait y remédier quand son jugement, après avoir eu son cours, aurait porté des fruits. Et c’est pourquoi Akhija avait dit à Jéroboam: «J’humilierai la semence de David à cause de cela, seulement pas à toujours» (11:39). Avant ces prophètes, Jehdo, le voyant, avait prophétisé sous le règne de Salomon contre Jéroboam (2 Chron. 9:29), sans parler de Nathan, dont le rôle fut si marqué aux jours de David et au début du règne de son fils1. Enfin Azaria, fils d’Oded, encourage Asa, roi de Juda, à restaurer le culte du vrai Dieu, après sa victoire sur Zérakh, l’Éthiopien (2 Chron. 15:1, 8).
1 Voyez encore sur Jehdo 2 Chron. 12:15; 13:22.
Tous ces prophètes étaient proprement des prophètes de Juda, car même Akhija, le Silonite, prophétise d’abord à Jéroboam, près de Jérusalem, et ne se trouve sur le territoire des dix tribus que par le fait de la division du royaume. Il en est de même de «l’homme de Dieu de Juda» qui prophétise contre Jéroboam au chapitre 13. Nous ne parlons pas du «vieux prophète» de ce même chapitre 13, retenu à Béthel par son infidélité.
Hanani, prophète de Juda (2 Chroniques 16:7), prophétise contre Asa qui avait appelé à son secours Ben-Hadad, roi de Syrie, contre Baësha, roi d’Israël. Malgré la réussite apparente de cette ligue, Hanani annonce au roi qu’il aurait désormais des guerres et non le repos espéré dans l’alliance avec le monde. Le pieux Asa, irrité de la répréhension divine, s’oppose à l’Éternel en jetant son prophète en prison!
Après Hanani apparaît Jéhu, son fils. Il est prophète en Israël aussi bien qu’en Juda. Il prophétise contre Baësha, roi d’Israël, ennemi d’Asa, mais aussi contre Josaphat, roi de Juda, ami d’Achab (2 Chron. 19:2; 20:34), car deux choses sont également coupables aux yeux de l’Éternel, la haine du monde contre ses enfants, l’amitié de ses enfants pour le monde.
Jéhu prophétise contre Baësha qui a frappé la maison de Jéroboam, annonçant qu’il lui arrivera ce qui est arrivé à ce dernier: «Celui de la maison de Baësha qui mourra dans la ville, les chiens le mangeront, et celui de sa maison qui mourra dans les champs, les oiseaux des cieux le mangeront» (v. 4; conf. 14:11). Cependant Baësha, comme Jéroboam, «s’endort avec ses pères» et «le reste de ses actes, et ce qu’il fit, et sa puissance, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël?» (v. 5, 6). La mention des chroniques des rois d’Israël, ou de celles des rois de Juda, revient très souvent dans ces livres. Ces chroniques se rédigeaient au cours du règne de tous les souverains d’alors, soit Juifs, soit gentils. Elles n’ont rien à faire avec la parole de Dieu. Ce qu’il n’a pas plu à l’Éternel de consigner ou d’interpréter, se trouvait consigné là. Ces chroniques se sont perdues; peut-être en retrouvera-t-on des fragments quelque jour. Le croyant n’en a nul besoin; la parole de Dieu lui reste; c’est là, dans le récit de Dieu, qu’il trouve tout ce qui lui est nécessaire, ainsi que l’appréciation divine des hommes, des faits et des choses. Certains actes peuvent être relatés dans des écrits non inspirés, et même avec une grande exactitude, mais ces actes ne sont jamais accompagnés que d’une appréciation humaine. Bien plus, des hommes de Dieu, des prophètes, des voyants, peuvent être employés à rédiger des chroniques, à confectionner des registres généalogiques, à écrire des commentaires (2 Chron. 12:15; 13:22); ces écrits ne sont pas la parole inspirée de Dieu. Malgré leur intérêt humain, ils n’ont aucune importance pour la manifestation de la vérité de Dieu. Aussi ont-ils disparu, tandis que la parole de Dieu restait.
Quand ils existaient, ils rendaient témoignage à la divinité de cette Parole et à la réalité des faits qui y étaient consignés; maintenant qu’ils ont disparu, ils n’ont d’autre témoignage que leur mention dans les écrits sacrés. Au milieu de la ruine et de la disparition des choses, la parole de Dieu reste, seul monument, seul document inébranlable!
L’histoire des rois d’Israël devient de plus en plus sombre et tragique. La malédiction de Dieu repose sur cette race apostate. Ela, fils de Baësha, règne deux ans (v. 8); Zimri, qui avait une haute position dans l’armée, le tue à Thirtsa, pendant qu’il buvait et s’enivrait. Ainsi commence à s’accomplir la parole de Jéhu, le prophète, car «aussitôt qu’il s’assit sur son trône, Zimri frappa toute la maison de Baësha; il ne lui laissa pas un seul mâle, ni ses parents, ni un ami» (v. 11). Cet acte d’extermination s’accomplit en quelques jours, car Zimri régna sept jours à Thirtsa (v. 15). Et ces sept jours lui suffisent pour faire «ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, en marchant dans la voie de Jéroboam et dans son péché qu’il fit pour faire pécher Israël» (v. 19). Quand le cœur de l’homme est éloigné de Dieu, chacun de ses actes en porte l’empreinte, et c’est ainsi qu’un monceau d’iniquités peut s’accumuler dans un si court espace de temps.
Le peuple, campé devant Guibbethon, le jour de l’usurpation de Zimri, choisit Omri, chef de l’armée, pour roi. Ces faits-là se renouvellent toujours dans la décadence des empires. Quand le peuple est sans Dieu, la volonté de Celui-ci n’est tenue pour rien. Ce qu’il avait établi au commencement est abandonné; le règne est à qui possède la force, et comme la force réside dans l’armée, l’empire est à la merci de la puissance militaire. Conspiration d’un côté, révolution soldatesque de l’autre.
Un autre fait caractérise la décadence du royaume. Israël est divisé contre lui-même, et comment subsistera-t-il? Thibni est élu roi par la moitié du peuple, tandis que l’autre moitié suit Omri. Ce dernier prévaut: Thibni meurt, Omri règne. Il règne douze ans en tout, six ans à Thirtsa. Il bâtit Samarie et fait pis que tous ceux qui avaient été avant lui. Il s’endort avec ses pères et est enterré à Samarie.
Achab, fils d’Omri, commence à régner, du vivant encore d’Asa, roi de Juda, car toutes les catastrophes mentionnées dans les chap. 15 et 16 ont lieu sous le règne de ce dernier. Autant le règne des prédécesseurs d’Achab avait été court (Nadab, un an, Ela, deux ans, Zimri, sept jours), Omri excepté, autant celui d’Achab est prolongé (22 ans). Achab a du temps devant lui pour ne faire que le mal. Il suit le culte idolâtre de Jéroboam, mais il fait pis encore: il épouse Jézabel, fille d’Ethbaal, roi des Sidoniens, et se prosterne devant Baal, auquel il bâtit un autel et un temple à Samarie. Il dresse une image de l’Astarté phénicienne et provoque à colère l’Éternel, le Dieu d’Israël (v. 29-33).
Et c’est en des jours pareils que ce Dieu, provoqué à la colère, va manifester sa puissance en témoignage contre le mal, mais aussi pour délivrer ce misérable peuple qui s’était asservi volontairement aux démons. Quel Dieu que le nôtre! Il choisit le moment où l’homme l’a entièrement rejeté pour «se montrer Dieu, lui seul», comme nous le verrons dans la suite. Mais nous, chrétiens, n’avons-nous pas contemplé ce que Dieu est à la croix de Christ?
Avant d’aborder l’histoire d’Élie, un détail est ajouté: «Du temps d’Achab, Hiel, le Béthélite, bâtit Jéricho; il la fonda sur Abiram, son premier-né, et posa ses portes sur Segub, son plus jeune fils, selon la parole de l’Éternel, qu’il avait dite par Josué, fils de Nun» (v. 34). Cinq cent trente-deux ans s’étaient écoulés, et l’Éternel n’avait pas oublié sa parole (Jos. 6:26), détail d’autant plus remarquable qu’il est destiné à prouver aux yeux des hommes, l’autorité infaillible de toutes les paroles que Dieu a prononcées. Israël était idolâtre, le nom de l’Éternel était déshonoré, le mal le plus affreux s’étalait au grand jour, en ce temps d’apostasie. Pourquoi Dieu n’intervenait-il pas? Pourquoi ne pas écraser l’impie? C’est qu’il est un Dieu d’infinie patience et il le prouve. Il accomplit sa parole quand, après cinq siècles, l’homme aurait pu penser, et a pensé sans doute qu’il n’en tiendrait plus compte. Une désobéissance amène, à la lettre, le jugement annoncé. Ce fait se passe aux yeux de tous; parlera-t-il à la conscience du peuple et de son roi?
Et c’est un homme de Béthel qui bâtit Jéricho! Il n’y a plus de crainte de Dieu devant les yeux d’Israël. Les menaces de Dieu sont aussi méprisées que ses promesses. Ce fait nous est présenté à cette place comme étant moralement le dernier trait de l’état individuel aux temps de l’apostasie, car, historiquement, il a lieu pendant les vingt-deux années du règne d’Achab.