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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 17". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-kings-17.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 17". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-24
Chapitres 17 Ã 22 â Ãlie
V. 1-7 â Ãlie et le torrent du Kerith
La parole de Dieu introduit ici le premier grand prophète dâIsraël. Comme nous lâavons dit plus haut, tous les autres prophètes étaient venus de Juda ou avaient commencé leur ministère avant la séparation des dix tribus. Ãlie était «dâentre les habitants de Galaad». Il entre en scène aux plus mauvais jours de lâhistoire dâIsraël, quand la défection est générale et que le culte de Baal, favorisé par Achab et Jézabel, est devenu le culte national. Sous ce régime, les serviteurs de lâÃternel sont obligés de se cacher pour sauver leur vie, et ceux qui restent encore en vue, se taisent. Ãlie est donc tout seul, en apparence, devant cette formidable apostasie. Son nom est caractéristique: Ãlie signifie: «Celui dont le Dieu est lâÃternel», et chacun peut lire ce nom dans les paroles et toute la conduite de cet homme. Son Dieu est celui quâIsraël avait abandonné. Son témoignage est tout aussi caractéristique: il est entièrement séparé de lâapostasie générale. Il est le témoin de la vérité au milieu du mal, et la vérité nous sépare toujours pour Dieu. «Sanctifie-les par la vérité», dit le Seigneur. Cette vérité consiste avant tout ici dans les jugements de Dieu. Dâune manière générale, Ãlie est le prophète du jugement, comme dâautre part, Ãlisée est le prophète de la grâce. Cependant, comme nous le verrons dans le courant même de ce chapitre et du suivant, la mission dâÃlie ne sâaccomplit pas sans être accompagnée de grâce et de délivrance, et cela dans le temps même où les jugements de Dieu se préparent et ont leur cours.
Le caractère moral dâÃlie est tout aussi remarquable que son caractère de témoin. Avant tout, il se tient devant Dieu. «LâÃternel, dit-il, le Dieu dâIsraël devant qui je me tiens» (v. 1; 18:15). Il est en rapport avec Dieu et demeure dans Sa communion. Comme Ãlie, Abraham «se tenait devant lâÃternel» (Gen. 18:22), Ãlisée de même (2 Rois 3:14), et tant dâautres prophètes et hommes de Dieu. Quand on se tient devant lâÃternel, on reçoit la communication de ses pensées. «Cacherai-je à Abraham, dit lâÃternel, ce que je vais faire?» Il en est de même pour Ãlie: se tenant devant lâÃternel, il connaît sa pensée et peut la déclarer: «Il nây aura, ces années-ci, ni rosée, ni pluie, sinon à ma parole» (v. 1). Quand on se tient devant Dieu, lâon a, comme Jérémie, faim de Sa parole; on la mange (Jér. 15:16). Alors on peut la communiquer à dâautres: «Tu seras comme ma bouche» (Jér. 15, 19). En Apoc. 10:10, Jean ne peut prophétiser quâaprès sâêtre approprié le petit livre, en le dévorant. Ãzéchiel parle avec les paroles de Dieu, quand il a mangé le rouleau (Ãz. 3:3, 4). Il en est de même ici dâÃlie; quand il dit: «Sinon à ma parole», câest que sa parole était celle de lâÃternel qui lui avait été révélée (v. 2, 8; 18:1).
Mais pour que la Parole développe au-dehors sa puissance par notre moyen, il nous faut autre chose encore que de nous en nourrir. La dépendance est nécessaire. Ãlie annonce la pensée, proclame la parole de Dieu, mais il prie (et câest la dépendance), afin que cette pensée se réalise. Cette même dépendance par la prière est la source de la puissance du prophète. La sphère de cette puissance est très élevée: câest le ciel. Le ciel se ferme et sâouvre à la parole dâÃlie; il en fait descendre le feu qui consume lâholocauste en présence des prêtres de Baal. Dans tous ces cas nous trouvons le prophète en prière. «Ãlie était un homme ayant les mêmes passions que nous, et il pria avec instance quâil ne plût pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre durant trois ans et six mois; et il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit (Jacques 5:17, 18). Notre chapitre ne nous dit pas quâÃlie ait prié dans le premier cas, mais beaucoup plus tard la Parole, dans lâépître de Jacques, nous le révèle, car Dieu se souvient de ces prières, les enregistre, et peut révéler ce fait au temps convenable. Aucune des prières de ses bien-aimés ne tombe en terre. Quand le feu du ciel descend, câest non seulement à la parole, mais à la prière dâÃlie. Lorsque la puissance du prophète se montre dans la résurrection des morts, la source de cette puissance est encore la prière (17:20-22).
Remarquons tout de suite que la dépendance (dont la prière est si fréquemment lâexpression) caractérise, à une seule exception près (19:3), toute la vie de cet homme de Dieu. Elle se montre au torrent du Kérith, quâil sâagisse de sây rendre ou de le quitter; elle se montre à Sarepta, dans toutes les circonstances de la pauvre veuve; elle se montre devant Achab, et devant Baal, et sur le Carmel, et dans lâaffaire de Naboth, et tout le long de lâhistoire du prophète, jusquâau moment où, sur les chariots dâIsraël, il est enlevé dans le ciel.
Telle était donc la triple cause de la puissance extraordinaire dâÃlie: il se tenait devant Dieu, recevait Sa parole et vivait dans sa dépendance. Dans la seule occasion où sa foi faiblit, il néglige ces trois choses! Au lieu de se tenir devant Dieu, il sâenfuit dans le désert, il oublie de consulter lâÃternel, et sâen va comme son cÅur lui dit, ce qui est lâindépendance.
à peine a-t-il rendu le témoignage solennel et public du v. 1, quâÃlie est mis de côté par lâÃternel, jusquâau jour où il reparaîtra pour délivrer le peuple en jugeant les suppôts de lâEnnemi qui le tenaient asservi. Ãtre mis de côté est une position infiniment pénible à la chair qui se trouve ainsi privée de tout ce qui lâalimente, mais facile à la foi, car la foi trouve son bonheur dans lâobéissance. Le grand prophète doit se cacher, lâhomme énergique se croiser les bras, attendre dans la solitude le moment de lâÃternel; celui qui a le pouvoir de fermer le ciel doit dépendre uniquement du Créateur qui dispose des oiseaux pour nourrir son serviteur et fait durer lâeau du torrent aussi longtemps quâil veut garder son prophète au Kerith. Position pénible à la chair, avons-nous dit, mais heureuse école de dépendance! Ãlie en goûte les fruits. Quand tout Israël mourait de soif et de faim, lui, pouvait dire: «Je ne manque de rien!»
Lâapôtre Paul passa moralement par les mêmes expériences quâÃlie. Il avait prêché à Damas que Jésus était le Fils de Dieu, puis avait été envoyé dans la solitude de lâArabie, pour revenir à Damas, et monter ensuite à Jérusalem. Nous ne savons rien de ses expériences pendant son isolement, pas plus que nous ne connaissons celles dâÃlie. Ce que nous savons, câest quâils en sortent lâun et lâautre avec la puissance acquise dans la communion du Seigneur.
Il en fut ainsi de Jean-Baptiste. Même dans le sein de sa mère, il rend un premier témoignage à la présence de Celui qui devait venir, puis il est gardé dans le désert jusquâau jour de sa manifestation à Israël.
Nâen fut-il pas ainsi du Seigneur lui-même? Seulement Lui qui pouvait dire: «Je suis humble de cÅur», nâavait aucun besoin dâêtre gardé dans lâhumilité; mais la Parole est silencieuse sur les années de son âge mûr qui précèdent son ministère public. Il était là , vivant devant Dieu, trouvant ses délices dans sa dépendance, attendant la volonté de Dieu pour agir, puis sortant, le moment venu, dans la puissance du Saint Esprit, pour vaincre Satan et délivrer ceux qui lui étaient asservis. Bien autrement quâÃlie, Jésus est un homme de prière. La prière est toujours chez lui à la source de la puissance et en précède la manifestation. Nous le voyons au baptême de Jean (Luc 3:21, 22, conf. 4:1, 14); sur la montagne (Luc 6:12; conf. v. 19); à la transfiguration (Luc 9:28; conf. v. 29); et en tant dâautres occasions de sa carrière.
Mais revenons encore un instant aux voies de Dieu envers son prophète. Elles ont lieu dans une certaine suite qui lâamène graduellement au point culminant de sa mission. Dieu lui parle; il croit, obéit à la parole divine, puis va réaliser une entière dépendance au Kerith et à Sarepta. Plus il dépend de lâÃternel, plus il apprend à connaître sa fidélité et les richesses de son amour et de sa grâce. Tout cela est dominé, comme nous lâavons vu au début, par une entière séparation du mal. Dans toutes ces choses est le secret de la puissance. Leur absence est la cause du manque de puissance réelle parmi les chrétiens de nos jours. Ce nâest pas que les prétentions à la puissance leur manquent, mais où en est la réalité? On ne croit plus à la parole de Dieu, on vit dans lâindépendance et la désobéissance à cette Parole, on est en communion avec le monde qui a crucifié Christ, et lâon crie bien haut quâon a trouvé le secret de la puissance! Il existe, en effet, dans le monde un secret de puissance, mais dâune puissance satanique, basée sur lâabandon de toutes ces choses. Prenons garde de ne pas nous laisser ensorceler par cette puissance-là . Celle dâÃlie avait un caractère qui la distinguait de toute autre: câétait la puissance de lâEsprit de Dieu, et tout vrai serviteur de lâÃternel était obligé de la reconnaître (18:12; 2 Rois 2:16).
V. 8-24 â Ãlie et la veuve de Sarepta
Lorsque le torrent eut séché, Ãlie fut envoyé à Sarepta pour y être nourri par une femme veuve (v. 9). En Luc 4:25, 26, il est envoyé vers la veuve pour la nourrir. Ces deux choses sont vraies et notre récit en est la preuve. Dieu avait deux buts: nourrir son serviteur et apporter par lui à la veuve un message de grâce. Le Seigneur, parlant dans la synagogue, assimile ce message à lâÃvangile, communiqué aux nations en dehors des limites dâIsraël. Lâévangéliste trouve sa propre nourriture en apportant à dâautres la bonne nouvelle de la grâce. Mais on trouve une troisième chose dans ce récit de Luc. Si le message est apporté aux nations dans la personne dâune veuve sidonienne, les veuves dâIsraël sont laissées de côté. Le jugement de lâétat dâIsraël ouvre la porte aux gentils pour recevoir la grâce, et cela, chose remarquable, sur le territoire même dâoù était sortie Jézabel, la grande corruptrice du peuple de Dieu! (16:31). En Matt. 15:21, le Seigneur se retire sur ce même territoire, mais, quoiquâil soit encore envoyé vers les brebis perdues de la maison dâIsraël, il ne peut être caché à la foi, et celle-ci trouve auprès de Lui, bien plus que les miettes tombées de la table des enfants.
Voici donc Ãlie, envoyé en grâce vers une veuve de Sarepta, mourante de faim, et, tout autant quâIsraël, sous le poids et les conséquences du jugement que Dieu a prononcé. Cette femme va mourir et le sait. La parole dâÃlie met en activité la foi qui dormait encore dans son cÅur. «Elle sâen alla, et fit selon la parole dâÃlie» (v. 15). Au lieu de douter dâun fait incompréhensible à la raison humaine, elle accepte cette impossibilité et y trouve le salut pour elle et pour son fils. Le roi dâIsraël sentait, lui aussi, cette mort imminente pesant sur lui et sur son peuple, mais, au lieu dâêtre certain de son sort, il cherchait les moyens dây échapper. Câest lâopposé de la foi, câest lâincrédulité. Achab croyait avoir, ou trouver, des ressources humaines contre la famine et la mort; cette femme nâen avait aucune: «Nous le mangerons et nous mourrons» (v. 12).
La foi de cette veuve est de même nature et de même qualité que celle du prophète; elle suit par conséquent le même chemin que lui. Il en est toujours ainsi: «Ãlie sâen alla et fit selon la parole de lâÃternel» (v. 5). «La femme sâen alla, et fit selon la parole dâÃlie» (v. 15), mais la parole dâÃlie était «la parole de lâÃternel, quâil avait dite à Ãlie» (v. 16). Câest la même parole, quâelle vienne directement au prophète ou quâelle sâadresse aux hommes par lui. Il en est de même aujourdâhui de lâÃvangile.
Cette pauvre veuve venait dâapprendre à connaître les ressources divines pour une âme qui allait mourir. Elle était appelée à faire des expériences bien plus profondes et plus bénies. Son fils meurt; elle a affaire maintenant avec la réalité de la mort. Elle reconnaît en même temps ce qui est juste, que la mort est le salaire de lâiniquité: «Es-tu venu chez moi pour mettre en mémoire mon iniquité et faire mourir mon fils?» (v. 18). Ce nâest pas tout de savoir que la mort nous attend et nous atteindra; il nous faut encore réaliser la puissance actuelle de la mort sur nous, pécheurs. La veuve avait besoin de cette expérience pour apprendre toute lâétendue et la puissance de la grâce. Comment, si son fils nâétait pas mort, aurait-elle pu connaître la puissance de la résurrection qui délivre de la mort? Il en était de même pour Marthe au tombeau de Lazare.
Toute cette scène nous parle de Christ. Ãlie en est lâimage. Il entre en sympathie dans toutes les conséquences du péché de lâhomme. Comme Christ pleure au tombeau de Lazare, Ãlie «crie à lâÃternel, et dit: à Ãternel, mon Dieu, as-tu aussi fait venir du mal sur la veuve chez laquelle je séjourne, en faisant mourir son fils?» (v. 20). Puis il ressuscite le mort en prenant sa place. «Et il sâétendit sur lâenfant, trois fois, et il cria à lâÃternel, et dit: Ãternel, mon Dieu! fais revenir, je te prie, lââme de cet enfant au-dedans de lui» (v. 21).
La farine et lâhuile étaient une grande bénédiction pour la pauvre veuve. Elles lâempêchaient de mourir. Lââme, ignorant encore toutes les richesses de Christ, peut posséder la Parole, et y trouver un aliment de vie. Au début, la veuve était un peu comme lâhomme laissé pour mort par les brigands, et que le Samaritain vient aider en versant de lâhuile et du vin sur ses plaies. Lâhuile et le vin répondaient à ses besoins, comme lâhuile et le pot de farine répondaient aux besoins de la femme de Sarepta. Mais la résurrection répond à la mort. «Quand nous étions morts dans nos fautes et dans nos péchés, il nous a ressuscités ensemble avec Christ». Ãlie sâétend sur lâenfant trois fois; Christ a passé trois jours dans la mort; mais Ãlie, pas plus que Christ, ne dépend de lui-même pour ressusciter un mort. «Père, dit le Seigneur au tombeau de Lazare, je te rends grâces de ce que tu mâas entendu», et quant à sa propre résurrection: «Tu nâabandonneras pas mon âme au shéol; tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption». De même, comme nous lâavons déjà fait remarquer, Ãlie exprime ici sa dépendance par la prière.
Le prophète rend lâenfant à sa mère. «Et la femme dit à Ãlie: Maintenant, à cela je connais que tu es un homme de Dieu, et que la parole de lâÃternel dans ta bouche est la vérité» (v. 24). Elle a appris à connaître deux choses par la résurrection de son fils: la première, câest que Dieu est venu se manifester ici-bas dans un homme: «Tu es un homme de Dieu». Ainsi Christ «a été déclaré» â bien plus quâun homme de Dieu â «Fils de Dieu en puissance par la résurrection des morts». Auparavant, Dieu sâétait révélé à elle comme pourvoyant à ses besoins, maintenant, comme donnant une vie nouvelle, une vie de résurrection, là où la mort était entrée par «lâiniquité» de lâhomme. La seconde chose est que, par la résurrection, elle acquiert la certitude que la parole de lâÃternel, dans la bouche dâÃlie, est la vérité. La vérité de la parole de la grâce est prouvée par la résurrection. Christ nâest pas seulement mort pour nos offenses, il est ressuscité pour notre justification.
Ce chapitre 17 nous a entretenus dâun temps où Ãlie était caché aux yeux de son peuple et du monde. Pendant cette période, nous lâavons vu exercer un ministère de grâce. Dans le chapitre suivant il va se manifester aux yeux de tous, au moment dâexécuter le jugement. Avons-nous besoin de faire remarquer combien le prophète est, en cela, un type remarquable de Christ? Nous sommes dans le jour où le Seigneur est caché, mais où la grâce qui apporte le salut est apparue à tous les hommes, où la puissance de la résurrection est annoncée aux nations. Les jours viennent où le Seigneur rejeté apparaîtra de nouveau, où tout Åil le verra, même ceux qui lâont percé, où toutes les tribus du pays se frapperont la poitrine à cause de Lui. Oui, amen!