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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique avancé Commentaire biblique avancé
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 7". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/romans-7.html.
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-25
Ch. 7 v. 1-6 â Effet de la mort et de la résurrection de Christ quant à la loi
Ch. 7 v. 1 â La loi nâest pas affaiblie, mais nâa pas dâautorité sur un mort
Nous avons considéré lâeffet de la mort et de la résurrection de Christ en rapport avec la justification, et avec la vie pratique. Dans la première partie de lâépître, jusquâau chapitre 5:11, Christ est mort pour nos péchés. Depuis le chapitre 5:12, Christ étant mort, nous nous tenons nous-mêmes pour morts au péché et pour vivants à Dieu par Lui [(6:11)]. Notre état sous les deux chefs, Adam et Christ, a été discuté. Mais il reste encore à lâapôtre un autre point à traiter, savoir lâeffet de cette doctrine sur la question de la loi : Quelle place tient la loi en rapport avec le christianisme puisque Christ est ressuscité; ou pour mieux dire puisque le croyant a part à Christ comme à un Christ mort et qui est de nouveau vivant, quelle est la force de cette vérité à lâégard de la loi ? [7:1] La loi, dit lâapôtre, nâa de puissance sur un homme quâaussi longtemps quâil vit; lors donc quâil est mort, elle nâa plus de prise sur lui. Telle est notre position vis-à -vis de la loi : nous sommes morts, et la loi ne peut plus nous atteindre. Cela affaiblit-il son autorité ? Non; â car nous disons que Christ est mort et que, par conséquent, nous sommes morts aussi; mais la loi ne sâapplique plus à un mort.
Ch. 7 v. 2-4 â Exemple de la loi du mariage, rompue par la mort
[7:2] En faisant ressortir lâeffet de cette vérité, lâapôtre se sert de lâexemple de la loi du mariage : [7:3] la femme serait adultère si elle était à un autre homme du vivant de son mari, mais une fois que son mari est mort, elle est libre. Lâapplication de cette règle change la forme de la vérité. Il est certain quâon ne peut pas être sous lâautorité de deux maris à la fois; lâun exclut lâautre : la loi et Christ ressuscité ne sâassocient pas dans leur autorité sur lââme. [7:4] Mais dans le cas du chrétien, ce nâest pas la loi qui perd sa force, câest-à -dire ses droits sur nous, en mourant elle-même : câest nous qui mourons. Elle ne règne sur nous que pendant que nous vivons. Lâapôtre a commencé par montrer que le lien est détruit par la mort : Le mari meurt; mais dans lâapplication lâapôtre montre que le lien est annulé par le fait que
mourons. Nous sommes donc morts à la loi par le corps de Christ (car nous avons à faire avec un Christ ressuscité après sa mort) pour être à celui qui est ressuscité, afin que nous portions du fruit pour Dieu. Mais nous ne pouvons être aux deux maris à la fois, savoir à la loi et à Christ.Ch. 7 v. 5-6 â La mort nous soustrait à lâautorité de la loi, nous en délivrant par Christ
[7:5] De plus, quand nous étions dans la chair, dit lâapôtre, quand, comme homme, chacun de nous était considéré comme marchant dans la responsabilité dâun homme vivant de la vie de la nature, la loi était, pour lui, la règle et la mesure parfaite de cette responsabilité et le représentant de lâautorité de Dieu. Les passions qui poussaient au péché, agissaient dans cette nature, et se présentant devant cette barrière de la loi, y trouvaient ce qui, en offrant de la résistance à la chair, excitait la volonté, et suggérait, par la défense même, le mal que la chair aimait et que la loi défendait. Ainsi ces passions agissaient dans les membres pour produire du fruit qui amenait la mort. [7:6] Mais maintenant le croyant est en dehors de lâautorité de la loi; il a disparu de devant elle, étant mort1 dans cette loi à lâautorité de laquelle il avait été soumis. Or, mourir
la loi eût été pour nous la condamnation, mais Christ a subi cette condamnation à notre place, tandis que nous avons la délivrance du vieil homme, laquelle est dans la mort. Notre vieil homme est crucifié avec Lui [(6:6)], en sorte que câest notre délivrance de mourir la loi. La loi ne faisait que nous condamner, mais son autorité se termine avec la vie de celui qui y était assujetti. Ainsi la loi ne peut plus atteindre ceux qui avaient été sous elle, car ils sont morts en Christ : nous appartenons au nouveau mari, Christ ressuscité, afin de servir en nouveauté dâesprit, selon la bonne volonté de la grâce dans notre nouvelle vie, et, comme lâapôtre lâexpliquera ailleurs par le Saint Esprit2 et non en vieillesse de lettre : sous lâesclavage de la lettre.1 Câest ainsi, je nâen doute pas, quâil faut lire le verset 6. Lâexpression « étant morts dans ce en quoi nous étions tenus », fait allusion au verset 4, où il est dit : « Vous avez été mis à mort à la loi ». Christ sous la loi est mort sous la malédiction de la loi. Ãtre dans la chair, câest vivre dans la responsabilité dâun homme vivant de sa vie naturelle comme enfant dâAdam après la chute. Dans cette vie-là (à moins quâun homme ne soit sans loi), la loi est pour lui la règle de la justice humaine. Il ne faut pas confondre la chair dans le chrétien avec lâétat dépeint par ces paroles : « Ãtre dans la chair » [(7:5)]. Le principe de lâancienne vie est encore dans le chrétien, mais ce principe nâest nullement celui de sa relation avec Dieu. Quand je suis dans la chair, la chair est le principe de ma relation avec Dieu. Or, la volonté de la chair étant pécheresse, il est impossible que je plaise ainsi à Dieu. Si je pense à chercher la justice dans la chair, ce sera sur le pied de la loi. Or le chrétien est mort par Christ à tout cet état de choses, il ne vit pas de la vie qui forme la base de cette relation; sa vie est en Christ et il a reçu le Saint Esprit; la chair nâest plus le principe de ses relations avec Dieu; il sâest reconnu perdu sur ce pied-là . Nous apprenons, autre part, quâil est en Christ sur le pied sur lequel Christ est devant Dieu. Le Saint Esprit, comme nous allons voir, place le chrétien là , en puissance, par la foi, Christ étant sa vie.
2 Lâapôtre ne dit pas ici : « par lâEsprit », parce quâil nâa pas encore parlé du don de lâEsprit en vertu de lâÅuvre de Christ; il ne parle que de la manière dâagir, du caractère du service rendu : « En nouveauté dâesprit ».
Ch. 7 v. 7-13 â Le péché trouve son occasion dans la loi, qui est bonne
Ch. 7 v. 7-9 â Action du péché sur lââme pour transgresser le commandement donné
Telle est la doctrine ! [7:7] Maintenant quant aux conclusions quâon en peut tirer : Est-ce que la loi est péché si nous sommes soustraits à son autorité ? Nullement; â mais la loi donne la connaissance du péché et impute le péché. Lâapôtre dit quâil nâaurait pas compris que la seule impulsion de sa nature était péché, si la loi nâavait pas dit : « Tu ne convoiteras point »; [7:8] mais le commandement fournissant une occasion au péché pour attaquer lââme, le péché, ce principe mauvais de notre nature, employant le commandement pour provoquer lââme au péché défendu, a produit toutes sortes de convoitises; car le péché trouvait dans la défense même lâoccasion de suggérer cette convoitise, agissant en même temps sur la volonté en provoquant sa résistance à la défense. [7:9] Sans la loi, le péché ne pouvait pas plonger lââme dans cette lutte, et lui donner la sentence de mort, en rendant lâhomme responsable, dans sa conscience, du péché que, sans la loi, il nâaurait pas connu. Sous la loi, la convoitise, accompagnée de la conscience du péché, agissait dans le cÅur, et le résultat en était la mort dans la conscience, sans quâil y eût pour le cÅur aucune délivrance de la puissance de la convoitise.
Ch. 7 v. 9-10 â Le commandement devient mort à lâhomme par lâeffet du péché
[7:9] Sans la loi, le péché nâagitait pas ainsi une volonté qui ne voulait pas se soumettre à ce qui prétendait sây opposer; car une barrière présentée à la volonté la réveille et la stimule; et la conscience du péché, en présence de la défense de Dieu de le commettre est une conscience sous la sentence de mort. [7:10] Ainsi le commandement, qui était donné pour la vie, est de fait pour la mort. La déclaration : « Fais ces choses et tu vivras » [(Luc 10:28)] devient la mort, en montrant les exigences de Dieu envers une nature de péché qui, par sa volonté, se refuse à ces exigences, et envers une conscience qui ne peut refuser son témoignage à la justice de la condamnation.
Ch. 7 v. 9-12 â La loi, défendant le péché, condamne lâhomme par sa conscience
[7:9] On marchait dans une paisible indifférence en faisant sa propre volonté, sans conscience de Dieu, et par conséquent sans sentiment de péché ou de rébellion : la loi est venue, et on meurt sous son juste jugement qui défend tout ce quâon désire. [7:7] La convoitise était mauvaise, mais ne révélait pas le jugement de Dieu : elle lâoubliait au contraire. [7:11] Mais le péché, quand la loi est venue (lâapôtre ici considère le péché comme un ennemi qui attaque quelquâun ou quelque endroit), sachant que la volonté persistera et que la conscience condamnera, saisit lâoccasion de la loi, pousse lâhomme dans la direction contraire à la loi, et le tue par la conscience du péché que la loi défend de la part de Dieu â [7:10] la mort, comme jugement de la part de Dieu, étant pour lâhomme le résultat de lâapplication de cette loi qui lui promet la vie. [7:12] La loi donc est bonne et sainte, puisquâelle défend le péché; mais elle le défend en condamnant le pécheur.
Ch. 7 v. 13 â Le péché emploie la loi, bonne, pour produire la mort
[7:13] Est-ce donc ce qui est bon qui amène la mort ?1 Non, mais le péché, afin quâil parût dans son vrai jour, emploie ce qui était bon pour donner la mort à lââme, et ainsi, par le commandement, il devient excessivement pécheur. â Dans tout ceci, je le répète, le péché est personnifié et présenté comme quelquâun qui veut tuer lââme.
1 Le péché et la mort sont corrélatifs : la loi est introduite, pour faire ressortir, par des offenses, ce qui en est de tous les deux, du péché et de la mort. [7:7] La première question de lâapôtre est celle-ci : « La loi est-elle péché », puisque le résultat de son intervention est la mort pour lâhomme ? Quâainsi nâadvienne ! Mais la loi fait connaître le péché; [7:9] et par ce jugement, lâhomme étant pécheur, elle place lââme sous la mort. [7:13] La seconde question posée par Paul est celle-ci : « La loi étant ainsi bonne en elle-même, est-elle devenue la mort pour moi ? » â Non, mais le péché, afin quâil parût tel dans toute son énormité, mâa donné la mort, en se servant de la loi comme moyen de lâappliquer à ma conscience. Le péché trouvait dans lâétat où était lâhomme, lâoccasion de transformer cette bonne chose en mort pour lui.
Ch. 7 v. 14-25 â Expérience dâune âme placée sous la loi
Voilà donc, puisque le péché existe dans lâhomme, quel est lâeffet de la loi de ce premier mari. Pour faire ressortir davantage ce résultat, lâapôtre nous présente avec détail lâexpérience dâune âme sous la loi.
Incapacité totale de lâhomme à faire le bien, même sâil le désire
Ch. 7 v. 14-19 â Absence de force dans lâhomme pour accomplir la loi quâil approuve
On doit remarquer que le sujet qui est traité ici, nâest pas le fait du combat entre les deux natures, mais lâeffet que produit la loi sur lââme, [7:22] en supposant que la volonté est renouvelée, que la loi obtient le suffrage de la conscience, et quâelle est lâobjet des affections du cÅur â [7:14] dâun cÅur qui sait ce que câest que la spiritualité de la loi. Ce qui est dépeint dans cette partie du chapitre nâest ni la connaissance de la grâce, ni la connaissance de Christ Sauveur, ni celle de lâEsprit1; le point capital que lâapôtre a en vue ici nâest pas la condamnation (quoique la loi laisse bien lââme sous le poids du jugement), mais câest le manque total de force pour accomplir la loi, afin quâelle ne nous condamne pas. [7:14] La loi est spirituelle, mais moi, comme homme, je suis charnel, esclave du péché, quel que puisse être le jugement de mon homme intérieur : [7:15] car je ne reconnais pas ce que je fais; ce que je veux, je ne le fais pas; et ce que je hais, je le pratique. [7:16] En aimant ainsi et en haïssant ainsi, jâapprouve la loi et je reconnais quâelle est bonne. [7:17] Ce nâest pas moi qui pèche quant à lâintention morale de la volonté, [7:15] car je ne veux pas le mal que je fais; au contraire, je le hais. [7:17] Câest le péché donc qui demeure en moi qui fait ce mal, [7:18] car, effectivement, en moi (câest-à -dire dans ma chair, dans lâhomme naturel tout entier tel quâil est), il nâexiste pas de bien, car la volonté même étant là pour le faire, je ne trouve pas le moyen de lâaccomplir : la force me manque totalement.
1 Il y a aussi combat quand le Saint Esprit demeure en nous; câest ce que montre le chapitre 5 de lâépître aux Galates. « La chair convoite contre lâEsprit, etc. » [(Gal. 5:17)]. Mais alors nous ne sommes pas sous la loi; câest ce que lâapôtre ajoute : « Si vous êtes conduits par lâEsprit, vous nâêtes pas sous la loi » [(Gal. 5:18)]. Dans notre chapitre, au contraire, lâhomme dont il est question est sous la loi, tout est en rapport avec la loi : [7:14] la loi est spirituelle, [7:16] nous approuvons la loi, [7:22] nous prenons plaisir à la loi. Ni Christ, ni lâEsprit ne sont mentionnés, jusquâà ce que la question de la délivrance arrive.
Ch. 7 v. 20-24 â Principe de mal dans lâhomme naturel, le rendant captif du péché
[7:20] Lâapôtre ayant donné cette explication met, au verset 20, de lâemphase sur le
et le : « Si ce que je veux, »⦠« Ce nâest plus qui lâaccomplis, mais câest le péché qui habite en moi ». [7:21] Je trouve donc cette loi pour qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi; [7:22] car, quant à lâhomme intérieur, je prends plaisir à la loi de Dieu, [7:23] mais il y a un autre principe constant en moi qui fait la guerre à la loi de mon esprit et qui me rend captif à cette loi de péché qui est dans mes membres, de sorte que, quelques bons que soient mes désirs, et plus même ils le sont, [7:24] je suis moi-même un homme misérable. Ãtant homme et tel que je suis, je ne peux être que misérable ! Mais le fait dâêtre arrivé à la conscience de cet état est un pas immense.Conscience du péché en nous, dont nous sommes délivrés par la mort
[7:18] Le mal signalé dans les versets que nous étudions, est le mal qui est dans notre nature et le manque de force pour sâen débarrasser. Le pardon des péchés a déjà été traité à fond. Ici, ce qui caractérise lââme, câest lâactivité présente du péché, dont elle ne peut se débarrasser. Ce sentiment est souvent plus pénible que celui des péchés passés, au sujet desquels tout croyant peut comprendre quâils ont été ôtés par le sang de Christ. Ici, nous avons la conscience que le péché est encore en nous, bien que nous le haïssions; et la question de la délivrance se mêle à notre expérience, tant que nous nâavons pas appris ce qui nous est enseigné dans cette partie de notre épître, [7:20] câest-à -dire de juger le vieil homme, non pas comme étant nous-mêmes,
, mais comme étant le péché ; et de nous tenir pour morts. Christ, par lequel nous vivons maintenant, étant mort et étant le sacrifice pour le péché, notre condamnation est impossible, puisque le péché est condamné et que nous en sommes affranchis par « la loi de lâEsprit de vie dans le Christ Jésus » [(8:2)]. Ceci nâest pas le pardon, mais la délivrance, car le péché dans la chair a été condamné sur la croix [(8:3)].Délivrance de lâhomme qui réalise son état par la grâce seule
La grâce nous apprend à nous connaître et à chercher la délivrance en Christ
Sous lâenseignement de la grâce divine, lâhomme renouvelé a appris trois choses : 1° [7:18] Il est arrivé à la découverte quâen lui, câest-à -dire en sa chair, il nâhabite point de bien; mais 2° [7:20] il a appris à distinguer entre lui-même qui veut le bien, et le péché qui habite en lui; et 3° [7:23] il a constaté que, quand il veut le bien, le péché est trop fort pour lui. Ayant appris ainsi la connaissance de lui-même, [7:24] il ne cherche pas à sâaméliorer dans la chair, mais il cherche la délivrance [7:25] et il lâa en Christ. La puissance vient après. [7:24] Il est arrivé à la découverte et à la confession quâil nâa point de force en lui-même : il a donc recours à un autre que lui. Il ne dit pas : comment ferai-
mieux, ou comment serai- meilleur, mais est-ce qui me délivrera ? Or câest lorsque nous étions privés de toute force, que Christ est mort pour des impies [(5:6)] : lâimpiété est pardonnée, le manque de force découvert, et nous trouvons lorsque nous en avons fini avec notre misérable moi, la grâce parfaite de Dieu. à lâégard de ce que nous sommes nous-même et de tout espoir dâamélioration en nous, la grâce est notre seule ressource.La délivrance est déjà accomplie par Christ pour nous, par la mort
Mais heureusement que, lorsquâon a recours à cette ressource-là , on nâa que la grâce devant soi. La délivrance est déjà accomplie par le fait que nous ne vivons plus du tout dans la chair. [7:6] Nous y sommes morts, [7:4] comme nous sommes morts à la loi qui nous retenait sous lâesclavage et la condamnation, et nous sommes à un autre mari, à Christ ressuscité dâentre les morts. [7:24] Aussitôt que lââme malheureuse a dit : «
? » [7:25] la réponse est là : « Je rends grâces par Jésus Christ, notre Seigneur ». Cette réponse ne dit pas : Dieu ; la délivrance est accomplie déjà . Lââme rend grâces.Délivrance parfaite de la part de Dieu
[7:24] Lâhomme est misérable dans ce conflit avec la loi, sans la connaissance de la rédemption. Mais, dans la mort de Christ, il est mort à la nature, cause de sa misère; il en a complètement fini avec lui-même; la délivrance de Dieu est parfaite. Le vieil homme et le nouvel homme restent toujours opposés lâun à lâautre dans le chrétien; mais la délivrance nâest pas imparfaite. Cette délivrance opérée par Dieu, et le progrès de sa manifestation, sont développés dans le chapitre suivant.
Expérience personnelle dâun homme renouvelé sous la loi
[7:14] On remarquera ici que lâapôtre ne dit pas : « Nous savons que la loi est spirituelle, et nous sommes charnels » : câeût été parler des chrétiens comme étant charnels dans leur condition propre et normale. Il dit : « Mais
, je suis charnel ». Câest lâexpérience personnelle de ce que câest que la chair sous la loi, pour une âme vivifiée, et non lâétat du chrétien comme tel devant Dieu. Remarquez aussi que la loi est envisagée au point de vue de la connaissance chrétienne : « » â lorsque nous ne sommes plus sous la loi et que nous sommes capables dâen juger toute la portée selon la spiritualité de celui qui juge, et qui, étant spirituel, voit aussi ce quâest la chair, parce quâil nâest pas dans la chair, mais dans lâEsprit [(8:9)]1. La fin du chapitre ne présente pas, à la lettre, lâétat dâune personne quelconque, mais elle présente des principes opposés lâun à lâautre, et dont le résultat est exposé en supposant un homme placé sous la loi; sa volonté toujours bonne, le bien jamais accompli, et le mal toujours. Cependant, pour ce qui regarde la conscience, nous trouvons ici lâétat pratique de tout homme renouvelé sous la loi.Cette description ne peut être le fait que dâune personne déjà affranchie
1 Ces mots nous donnent la clef de tout ce passage, si souvent cité, hélas ! par des âmes qui ne sont pas affranchies. Il ne sâagit pas ici de lâexpérience présente de qui que ce soit, mais câest une personne affranchie décrivant lâétat dâune personne qui ne lâest pas. Une personne non affranchie ne pourrait parler exactement de cette manière, étant inquiète pour elle-même du résultat de ce conflit. Un homme tombé dans un marécage ne décrit pas tranquillement comment on y tombe, parce quâil a peur dây enfoncer définitivement. Quand il en a été retiré, il décrit comment on y tombe. La fin de Romains 7 nous montre un homme hors du marécage, démontrant en paix par quel principe et comment on y tombe. Toute cette partie de lâÃpître est plus compliquée que le passage du chapitre 5:1-11, parce que notre propre expérience contredit ce que la foi nous apprend à dire. Si, par grâce, je suis pardonné et justifié, mon expérience ne me contredit pas, car câest ce que Dieu a fait pour moi et en dehors de moi. Ma dette est payée. Mais quand il me faut dire : « Je suis mort au péché », mon expérience me contredit. Câest pourquoi lâon ne trouve pas de repos sous ce rapport tant quâon nâa pas renoncé au moi et à la chair comme entièrement mauvais et sans remède, et quâon nâa pas appris, à la suite de la rédemption quâon nâest plus du tout dans la chair. Comparez les chapitres 7 et 8.
La paix trouvée après avoir appris à se connaître soi-même
Lâhomme sous la loi est préoccupé de lui-même, non de Christ
On peut remarquer encore un autre principe important : lâhomme dans lâétat dépeint à la fin de notre chapitre, est entièrement préoccupé de lui-même; [7:19]
veut le bien; ne lâaccomplit pas; fait le mal que ne veut pas. Ni Christ, ni le Saint Esprit ne sont nommés, tandis que le chrétien, dans son état normal, est occupé de Christ. Or cette préoccupation du est la conséquence naturelle et nécessaire de la loi, quand la conscience est réveillée et la volonté renouvelée, [7:18] car « le vouloir est avec lui », mais il est sous , [7:14] la voit spirituellement, [7:16] y consent, [7:22] y prend plaisir selon lâhomme intérieur, [7:21] et ne peut accomplir ce qui est bien. [7:23] Le péché a domination sur lui. Le sentiment de responsabilité à laquelle on nâa pas satisfait, et lâabsence de paix font que lââme se reporte nécessairement sur elle-même. Je dis quâon est préoccupé de soi; et ce « » et ce « », se retrouvent, dans ce chapitre, plus de quarante fois depuis le verset 14. Il est bien quâon soit préoccupé de soi plutôt que dâêtre insensible, mais ce nâest pas la paix !La paix vient de ce que Dieu a tout fait en Christ, alors que nous ne pouvions rien
Cette paix se trouve ailleurs, et voici comment on la trouve : lorsque réduit à la conscience de son incapacité de faire le bien pour Dieu, on trouve que Dieu a fait pour nous le bien dont nous avons besoin. Nous avons alors non seulement le pardon, mais la délivrance; nous sommes en Christ, et plus du tout dans la chair.
La délivrance ne vient que quand tous les efforts de lâhomme sont vains
[7:25] La lutte continue encore et lâopposition des deux natures est toujours là , mais nous rendons grâces à Dieu par Jésus Christ, notre Seigneur1. [7:24] Remarquez ici que la délivrance nâest trouvée que lorsquâon a la pleine conviction de son incapacité et de son manque de force, aussi bien que de ses péchés; et il est beaucoup plus difficile dâarriver à cette conviction de son incapacité quâà celle quâon a péché. Or le péché de notre nature (avec sa perversité sans remède et sa résistance au bien, la loi du péché dans nos membres), nâest connu dans sa gravité légale que par lâexpérience de lâinutilité de nos efforts à faire le bien. Sous la loi, lâinutilité de ces efforts tourmente la conscience, la laisse sous lâesclavage, et produit le sentiment de lâimpossibilité de parvenir jusquâà Dieu. Sous la grâce, ces efforts ne sont pas inutiles, et la nature mauvaise se montre à nos yeux dans toute sa laideur, soit dans la communion avec Dieu, soit par des chutes, si nous négligeons cette communion. Mais ici, au chapitre 7, lâexpérience du péché dans la nature est présentée comme acquise sous la loi pour que lâhomme se connaisse par ce moyen, connaisse ce quâil est quant à sa chair, et sache que, de fait, il ne peut réussir par ses propres efforts à venir avec une bonne conscience devant Dieu.
1 Le dernier verset du chapitre 7 parle, dâune manière abstraite, de la pensée et du caractère de ces deux natures opposées. à lâune appartient le désir et la résolution de cÅur dans lâhomme renouvelé, à lâautre le fait de la présence de la chair. La première nature est « moi-même », la seconde est « ma chair ». Ainsi le « moi-même » est dans le vrai, seulement il nâest considéré, ni comme étant sous la loi, ni comme nây étant pas.
L'âme sous la loi, parenthèse dans le sujet de notre identification avec Christ dans Sa mort et Sa résurrection
Maintenant il faut se souvenir que cette expérience de lââme sous la loi est introduite sous forme de parenthèse pour faire voir lâétat de péché auquel la grâce sâapplique, et lâeffet de la loi. [7:4] Le sujet traité par lâapôtre est que le croyant, ayant part à la mort, est mort, et quâil est vivant par un Christ ressuscité; que Christ ayant, par la grâce, passé sous la mort, ayant été fait péché, en a fini pour tout jamais avec lâétat dans lequel il avait à faire au péché et à la mort, en ressemblance de chair de péché; et quâensuite, en ayant fini avec tout ce qui se rattachait à cet état, Christ est entré par la résurrection dans un nouvel ordre de choses, dans une nouvelle condition devant Dieu, totalement en dehors de lâatteinte de tout ce à quoi Christ sâétait assujetti pour nous et de tout ce qui en nous se rattachait à notre vie naturelle, ainsi quâen dehors de lâatteinte de la loi qui liait le péché sur la conscience de la part de Dieu. â En Christ nous sommes dans ce nouvel état de choses.