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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/romans-7.html.
bibliography-text="Commentaire sur Romans 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-25
Lâapôtre a traité, dans les chapitres précédents, les deux grandes questions de la justification et de la délivrance. Il a exposé les résultats de la mort et de la résurrection de Christ en rapport avec ces deux questions. Il aborde maintenant un nouveau sujet de la plus grande importance. Dieu avait donné autrefois ses commandements à lâhomme; ils étaient inviolables et sâappliquaient à tous les hommes sans distinction. Es étaient destinés en premier lieu au peuple dâIsraël, mais renfermaient cependant les justes exigences de Dieu envers sa créature, envers lâhomme dans son état naturel. Tout homme, qui en avait connaissance, était tenu de sây soumettre. Ils ont aujourdâhui encore, pour lâhomme, toute leur force (1 Tim. 1:8, 9). Le Dieu saint ne peut réduire ses exigences, ni amoindrir ses droits.
Or, lâapôtre avait déclaré, peu auparavant, que les croyants- nâétaient pas «sous la loi, mais sous la grâce». Comment expliquer cette contradiction apparente? Il avait démontré, de la manière la plus claire, quâils nâétaient pas «sans loi», câest-à -dire quâils ne pouvaient obéir à leur propre volonté, ni à leurs penchants, ni à leurs convoitises. Comment donc avaient-ils été délivrés de la malédiction de la loi et de sa domination? la réponse est, comme dans les chapitres 5 et 6, par la mort.
«Ignorez-vous, frères (car je parle à gens qui entendent ce que câest que la loi) que la loi a autorité sur lâhomme aussi longtemps quâil vit?» (v. 1). Lorsquâun meurtrier condamné à mort a, été exécuté, il nâa plus rien à faire avec la loi, qui lâa condamné à mort; elle a été satisfaite et sa justice a été accomplie. Que pourrait faire encore la loi envers un homme mort? Ainsi donc le croyant aussi est mort, et cela, avec Celui qui fut fait péché pour lui à la croix et qui porta pour lui la malédiction dâune loi violée. Il est donc mort, mort à la loi; il possède une nouvelle vie en Christ le ressuscité, et, dans cette vie, il peut par la foi tenir pour jugée la chair qui est toujours disposée au péché et se tenir lui-même pour mort au péché.
Avant dâaller plus loin, arrêtons-nous un instant sur la signification du terme «loi». Il a, dans notre chapitre, des sens différents. Au verset 2, il nous est parlé de la loi du mari; aux versets 21 et 23, dâune autre loi, «la loi du péché», qui est en opposition avec la «loi de lâentendement» chez celui qui est né de nouveau; en outre, lâapôtre dit au verset 1: «Je parle à gens qui entendent ce que câest que la loi». Il ne parle pas de la loi de Sinaï, mais de la loi dans le sens général. En dâautres termes, câest comme sâil disait: Je parle à des personnes qui savent ce que signifie le mot «loi»; la «loi», dans ce sens général, est une règle invariable, un principe régissant les hommes ou les choses. Lâexpression «lois de la nature» nous est connue; il y en a beaucoup dâautres qui sont en rapport avec lâhomme, des lois qui mettent sur lui des obligations auxquelles il ne peut se soustraire.
Quiconque donc sait ce quâest la loi, sait aussi quâun homme mort est soustrait à lâapplication de celle-ci. De même, la loi de Sinaï nâa autorité sur lâhomme que durant sa vie: la mort le libère de toute obligation à son égard. Lâapôtre explique cela encore plus en détail, en se servant de lâexemple de la loi du mari. «Car, dit-il, la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par la loi, tant quâil vit; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte quâelle nâest pas adultère en étant à un autre homme» (v. 2, 3).
La pensée est si simple, quâelle nâa pas besoin dâexplication. Aussi, comment pouvait-on, déjà au temps de lâapôtre, et peut-on aujourdâhui encore, tenter de placer de nouveau le chrétien sous la loi, ou de mélanger Christ et la loi, câest-à -dire à côté de la justification par Christ, dâen exiger une autre, légale? Avoir deux maris en même temps, câest commettre adultère; de même, nouer toute autre relation en dehors de Christ, câest Lui être infidèle. Si la loi était autrefois mon mari, ce nâest plus le cas maintenant que je suis chrétien. La mort a aboli pour toujours lâancienne relation, si bien que je puis appartenir à un autre mari, et ce mari est Christ. Dans la mesure où je me sentais, sous lâancienne relation, misérable et pauvre â car plus jâessayais de faire ce qui était en mon pouvoir, plus le premier mari me condamnait et me punissait â dans cette même mesure, je me sens bien et riche dans la nouvelle relation qui mâunit à Christ, le second mari. Cette nouvelle relation est caractérisée, dans le chapitre 8, par deux choses précieuses: en elle, il nây a «aucune condamnation» (v. 1) et toute «séparation» est impossible (v. 35-39).
«Câest pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité dâentre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu» (v. 4). La grâce libère ainsi le chrétien, même sâil était autrefois Juif, de son ancienne condition et lâintroduit dans une relation toute nouvelle, fondée sur la mort de Christ, relation dans laquelle il peut porter du fruit pour Dieu, ce qui lui était absolument impossible auparavant.
Remarquons cependant que lâapôtre, en faisant lâapplication de lâexemple, renverse les rôles: ce nâest pas lâancien mari, la loi, qui est mort, ce qui serait tout à fait impossible, mais câest nous, qui vivions autrefois dans la chair, qui avons été mis à mort à la loi, par le corps du Christ, câest-à -dire dans sa mort. Ãtant morts avec Lui, nous sommes délivrés de notre ancienne obligation, pour Lui appartenir à Lui seul, et cela non pas de nouveau dans un esprit légal quelconque, mais lui étant entièrement soumis, comme sâil était notre mari légitime, le contemplant Lui seul et apprenant de Lui. Le chrétien ne peut nullement servir deux maîtres, soit Christ et le péché (chap. 6), soit Christ et la loi (chap. 7). Pour lui, vivre, câest Christ (Phil. 1:21); câest ainsi seulement quâil peut porter du fruit pour Dieu. En ne marchant pas selon la chair, mais selon lâEsprit, il fait plus que ce que la loi exige (chap. 8:4).
Or, nous pourrions de nouveau nous demander (chap. 3:27) si, de cette manière, la loi nâest pas affaiblie et si son autorité nâest pas annulée. Nullement: les exigences de la loi sont pleinement satisfaites, car le péché a été puni en Christ à la croix, et moi, le coupable, je suis mort avec Lui. Le jugement prononcé par la loi a été ainsi exécuté; comme lâapôtre lâexprime en Galates 2:19, par la loi le croyant est «mort à la loi». Dieu lui-même a préparé ce moyen afin de nous délivrer de la loi et de nous soustraire pour toujours à son empire. La loi subsiste, cela va sans dire, dans sa sainteté et sa justice immuables, mais nous nâavons plus rien à faire avec elle.
Tel est lâenseignement de la Parole concernant la position dans laquelle le croyant est introduit. Or, que dit lâexpérience? Elle confirme le principe important de notre mort avec Christ et de notre délivrance de la loi. «Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort; mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté dâesprit, et non pas en vieillesse de lettre» (v. 5, 6).
«Quand nous étions dans la chair»: que signifie lâexpression «être dans la chair»? Nous la rencontrerons encore à diverses reprises. Ãtre dans la chair signifie: être devant Dieu dans la position du premier Adam, ce qui implique que nous sommes responsables envers Lui. Il ne sâagit pas de la mesure plus ou moins grande de notre culpabilité personnelle, mais de lâétat de péché dans lequel nous nous trouvons tous par nature. Nous étions autrefois (selon lâimage dont se sert lâapôtre) unis maritalement à la loi. Or, comme nous le savons, la loi défend bien le péché et lâimpute au transgresseur, mais elle ne donne aucune force pour lâobservation des commandements. Au contraire, elle fournit au péché lâoccasion dâagir en nous, en déclarant: «Tu ne convoiteras pas». Elle réveille en nous les passions des péchés et les fait agir. Nous comprenons donc pourquoi lâapôtre dit que ces passions sont «par la loi». Toutefois, la source de ces passions nâest pas dans la loi: elle est en nous, mais la loi opère et les fait agir. Si un maître dâécole défend à ses élèves de griffonner sur les parois, un grand nombre dâentre eux, qui nây avaient jamais pensé auparavant, éprouvent le désir de faire ce qui est défendu. Ou encore, si jâenferme un objet dans un tiroir en disant que personne ne doit savoir ce quâil y a dans ce tiroir, chacun ressentira le désir de lâouvrir.
Tel était notre état, telle était notre triste position, mais Dieu soit loué! si nous «étions autrefois dans la chair», nous ne le sommes plus: nous sommes, comme nous le verrons plus loin, «dans lâEsprit» (chap. 8:9). Voilà notre nouvelle position devant Dieu; la chair est bien encore «en nous», et câest pourquoi nous pouvons encore lui céder, et même être «charnels» (1 Cor. 3:1, 3), mais nous ne sommes plus «dans la chair». Et, bien que la chair soit encore en nous, nous ne sommes plus sous sa domination et elle ne caractérise plus, comme autrefois, notre position devant Dieu.
Jadis, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres, et le fruit que nous portions était pour la mort: la loi ne peut pas agir autrement; elle se montrera toujours comme au «service de la mort et de la condamnation». Ãtant donc morts dans ce en quoi nous étions tenus, nous ne servons plus en vieillesse de lettre, mais en nouveauté dâesprit. La précieuse parole de lâapôtre, en 2 Corinthiens 5:17, trouve son application ici: «Si quelquâun est en Christ, câest une nouvelle création: les choses vieilles sont passées; voici, toutes choses sont faites nouvelles». Notre affaire nâest pas dâaccomplir des exigences légales par nos propres forces, mais de suivre Christ dans la puissance du Saint Esprit. Participant à la nature divine et à la vie de Christ, nous pouvons, étant conduits et fortifiés par lâEsprit, accomplir ce qui est agréable à Dieu.
Or, si lâhomme ne peut, sous lâempire de la loi, porter du fruit que pour la mort et quâil doive en être entièrement délivré pour pouvoir servir Dieu dans le Christ Jésus, que dirons-nous donc? La loi est-elle donc péché? (v. 7). Cette question paraît justifiée. Mais lâapôtre montre, dans les versets suivants, non seulement que tel nâest pas le cas mais que, précisément, la loi a mis en lumière le fait que le péché habite en nous, et quâen même temps, elle nous a révélé ce quâest le péché. Une conscience sincère sait quâil est mal de jurer, de mentir, de voler, etc., et elle condamne ces choses. Mais nous nâaurions pu discerner le péché comme étant la source mauvaise qui est en nous, si la loi ne nous avait dit: «Tu ne convoiteras pas!» Ainsi donc, par ce moyen, ont été manifestés, dâune part, le vrai caractère de la loi et, dâautre part, le péché dans toute sa laideur.
Le sujet qui est devant nous a donné lieu aux explications les plus contradictoires, car les commentateurs, ne connaissant pas la vraie position du chrétien, ne comprenaient rien à sa délivrance du péché et de la loi. La principale difficulté gît en ceci que certains dâentre eux pensaient que lâapôtre parle dâun homme sincère, mais encore inconverti, dâautres, quâil décrit les expériences que doit faire un chrétien; dâautres, enfin, quâil dépeint ses propres expériences avant et après sa conversion.
On me trouvera peut-être prétentieux, si je déclare quâà mon avis ces trois explications sont erronées. Mais considérons attentivement ce que dit lâÃcriture. Il ressort clairement du verset 9, que lâapôtre ne parle pas de lui-même. Comment lâancien pharisien et ardent défenseur de la loi pourrait-il dire de lui: «Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais»? De plus, si nous comparons le verset 14 de notre chapitre avec les versets 14 et 18 du chapitre 6, et le verset 19 avec tout le chapitre 6 et le verset 4 du chapitre 8, nous constatons quâil ne peut être question des expériences que fait normalement un chrétien. Nous pouvons bien admettre quâil ait fait, pour un temps, des expériences analogues, car seul celui qui a vécu de telles circonstances peut les décrire comme lâapôtre le fait. Mais dans tous les cas ce ne sont pas des expériences faites postérieurement dans sa vie et qui pourraient ainsi servir de règle à un chrétien. Finalement, ce nâest pas dâun homme inconverti que lâapôtre parle, car un tel ne pourrait pas dire: «Je prends plaisir à la loi de Dieu selon lâhomme intérieur» (v. 22). Nous pouvons bien trouver de pareilles expressions dans des écrits humains, même chez des philosophes païens, mais une âme inconvertie, dont lâesprit et la volonté ne sont pas encore renouvelés, ne connaît rien de lâhomme intérieur qui trouve son plaisir dans les commandements du Seigneur.
De qui parle donc lâapôtre? Il parle dâune âme née de nouveau, ou (dans le sens de lâÃcriture) dâune âme convertie qui possède la vie de Dieu, mais qui nâa pas encore connu et saisi par la foi la justice de Dieu révélée dans lâévangile ni les précieuses conséquences de lâÅuvre de Christ et qui, pour cette raison, nâest pas encore scellée du Saint Esprit; il parle dâun homme de Dieu et qui est plein de zèle pour les justes et saintes exigences de Dieu, mais qui nâa pas de puissance pour les accomplir.
Mais, dira quelquâun, on ne peut croire quâun tel homme soit converti! Certes pas dans le sens que lâon donne habituellement à ce terme pour désigner une personne sauvée, assurée de son salut et sachant quâelle est un enfant de Dieu. Or, lâÃcriture ne parle pas ainsi: la conversion, dâaprès lâÃcriture, câest le revirement total, le changement de direction, le retour, mais ce nâest pas encore la certitude de la délivrance. Lâenfant prodigue était converti lorsquâil se leva pour retourner chez son père et lui dire: «Jâai péché contre le ciel et devant toi; j e ne suis plus digne», etc. Il voulait devenir un «mercenaire», ignorant que son père ne cessait de lâaimer, malgré sa vie de péché; et ne pouvait lâaccueillir dans sa maison autrement que comme son fils. Ce ne fut que dans les bras de son père quâil eut lâassurance dâêtre pardonné et réintégré. Ainsi, entre la conversion ou le réveil de la conscience, et lâassurance du salut, il sâécoule le plus souvent (pas toujours) un temps plus ou moins long. Lâapôtre parle de ce temps, ou plus exactement dâune personne qui traverse ce temps, après avoir été vraiment réveillée par Dieu, câest-à -dire dâune personne qui nâest pas seulement touchée dans ses sentiments, mais qui est revenue de son égarement. Quand on a compris cela, les difficultés de notre chapitre sâéclaircissent dâelles-mêmes.
Mais, demandera-t-on: «De nombreux chrétiens, jeunes et vieux, pleinement assurés de leur salut et dâêtre des enfants de Dieu, nâont-ils pas passé par les expériences décrites en Romains 7? Cela nâest-il pas arrivé à la plupart dâentre nous?» Certes, mais seulement à cause du penchant fréquent de nos cÅurs au légalisme. De ce fait, la plupart dâentre nous ne se laissent enseigner que par ces expériences douloureuses. On sait et on confesse que lâon est mort avec Christ et en Lui, mais malgré cela, on nâest pas affranchi; on agit comme si lâon vivait encore dans lâancien état et comme sâil y avait encore quelque chose de bon à attendre de la chair. En outre, de nombreuses âmes pensent que, le chapitre 7 des Romains suivant les chapitres 5 et 6, les expériences décrites dans le chapitre 7 doivent suivre la justification (chap. 5), et la délivrance (chap. 6). Cette conclusion est fausse. Il en est du chapitre 7 comme de la loi qui «intervient» dans un but déterminé. Cette conclusion met dans lâembarras plus dâune âme sincère, non encore affermie dans la vérité et ne marchant pas comme elle le désirerait, câest-à -dire selon la pensée de Dieu. «Ne suis-je pas hypocrite? se demande-t-on. Ne me suis-je pas trompé? Peut-être ne suis-je pas encore converti?» Ces âmes désirent sincèrement quâil en soit autrement, mais, souvent mal enseignées, elles abandonnent, sans le savoir, le terrain de la grâce, sâétablissent sur celui de la loi et font tout dépendre de leur conduite et de ce quâelles sont en elles-mêmes devant Dieu. Quiconque a réellement compris lâenseignement de Romains 5 et 6, ne sera plus en danger de se fatiguer par des efforts inutiles, pour acquérir, par ses propres forces, une justice devant Dieu. Il sait que le corps du péché a été annulé, que la grâce règne maintenant par Jésus Christ et lâa délivré de ce en quoi il était retenu autrefois.
Encore un point: nous avons déjà dit que seul un homme, qui a passé par lâétat douloureux de Romains 7 et qui en est sorti, peut dépeindre cet état tel quâil est écrit ici. Un homme qui se trouve enfoncé dans un marécage ne peut pas exprimer ses sentiments avec un tel calme. Dans sa terrible situation, il ne peut que crier au secours: tout effort est inutile; sa situation empire à chaque mouvement quâil fait. Sâil lève un pied pour atteindre la terre ferme, il sâenfonce de lâautre encore plus profondément; câest pourquoi on peut bien comprendre son cri de désespoir: «Misérable homme que je suis, qui me délivrera?»
Remarquons aussi que, dans tout ce chapitre, il nâest question ni de la grâce, ni de Christ, ni du Saint Esprit, mais seulement de la loi, de la puissance du péché, de lâimpuissance et de la perversité de la chair et des vains efforts pour se sortir de la lamentable position dans laquelle on se trouve. Christ nâest introduit quâau dernier verset, après que le cri de désespoir a retenti, comme le seul refuge et lâunique salut pour le prisonnier de la loi du péché et de la mort. Christ est lâunique réponse, pleinement suffisante à la question: «Qui me délivrera?»
Nous avons devancé le cours de notre chapitre; revenons donc aux versets 7-11. Après avoir réfuté la pensée que la loi est péché, lâapôtre ajoute: «Mais je nâeusse pas connu le péché, si ce nâeût été par la loi; car je nâeusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi nâeût dit: «Tu ne convoiteras point». Ainsi lâexcellence de la loi est fatale au pécheur. Déjà au chapitre 3, verset 20, lâapôtre avait dit: «Par la loi est la connaissance du péché»; ici: Je nâaurais pas connu le péché; je nâaurais rien su de la convoitise, si la loi ne mâeût ouvert les yeux; câest par la loi que le péché et la convoitise sont démontrés et connus dans leur vrai caractère.
Le péché ici est en quelque sorte personnifié; il apparaît comme une puissance habitant dans la chair, en opposition contre Dieu et sa loi; il accomplit ce que la loi défend et le fait parce quâelle le défend. La convoitise est le penchant ou le désir quâéprouve la chair. Il ne sâagit pas dâétablir ici la culpabilité de lâhomme, mais de décrire sa mauvaise nature. Câest pourquoi lâEsprit Saint choisit le dernier commandement: «Tu ne convoiteras point», comme étant le plus propre à démontrer la présence de ce mauvais principe dans lâhomme, savoir le péché. Car «sans la loi le péché est mort», mais ayant trouvé une occasion par le commandement, il a produit en moi toutes les convoitises (v. 8).
La loi nâa pas seulement établi les devoirs de lâhomme envers Dieu et son prochain, mais en plaçant devant lui le commandement: «Tu ne convoiteras point», elle lui a donné une pierre de touche infaillible qui manifeste son état devant la loi. Le péché était là , mais à lâétat de mort. Aussi longtemps quâun homme ne faisait rien qui fût interdit par sa conscience, il nâavait aucun sentiment du péché et ne connaissait pas la sentence de la mort. Il ne savait rien non plus de la présence de la convoitise en lui-même; ce nâest que par la loi quâil apprit à connaître cette présence, ainsi que les désirs condamnables de son cÅur. Il apprit aussi que câétait précisément le commandement qui éveillait en lui cette envie de faire ce qui était défendu; en dâautres termes, il apprit que sa nature était mauvaise et une source de mal.
Nous comprenons maintenant aussi les paroles de lâapôtre: «Or moi â câest-à -dire lâhomme dans son état naturel â étant autrefois sans loi, je vivais; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie» (v. 9). Au lieu de donner à lâhomme la force de réprimer la convoitise, dâaméliorer la chair, la loi nâa fait que dévoiler sa complète perversité. Ce dont lâhomme a besoin, câest dâune nouvelle nature et dâun état qui le transforme entièrement; or la loi ne lui donne ni lâun ni lâautre, tandis que la grâce lui révèle les deux en Christ.
«Et moi je mourus; et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort» (v. 10). La loi disait: «Celui qui aura fait ces choses vivra par elles» (Gal. 3:12); je ne les ai pas faites, mais au contraire, le commandement nâa fait quâéveiller fortement en moi la convoitise et les désirs de ma chair. Ainsi la loi est pour moi un instrument de mort; elle a amené sur moi, à juste titre, la mort et la condamnation, et ma conscience réveillée ne peut que constater sa sentence. «Et moi je mourus».
Quel résultat! Qui en porte la responsabilité? La loi? Non, mais «le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua» (v. 11). Ainsi, comme nous lâavons dit, la loi est devenue un instrument de mort pour moi, mais la cause de tout, câest le péché qui habite en moi; il mâa apporté la mort par la loi.
Lâapôtre développe encore cette pensée depuis le verset 12 jusquâà la fin du chapitre en montrant dâune façon saisissante, par les expériences pratiques dâun homme converti, mais pas encore affranchi, qui veut le bien et hait le mal, comment la loi ne conduit lâhomme quâà la mort, mais aussi comment la grâce de Dieu lui apporte la délivrance et lâaffranchissement.
«La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon» (v. 12). Si la loi ne peut produire aucun bien, cela ne lui est pas imputable, mais tient à la nature de lâhomme à qui elle sâadresse.
«Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi la mort? â Quâainsi nâadvienne! Mais le péché, afin quâil parût péché, mâa causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur» (v. 13). La folie de lâhomme pose toujours à nouveau ses questions: non, le but de la loi nâétait pas de me faire mourir, si juste que soit sa sentence à mon égard. Elle avait un tout autre but; nous avons déjà vu au chapitre 5:20, quâelle «est intervenue afin que la faute abondât»; ici, câest afin que le péché soit manifesté dans son plein caractère, quâil parût «péché», oui, quâil devînt par le commandement «excessivement pécheur».
Lâapôtre démontre la douloureuse réalité de ce qui vient dâêtre dit en dépeignant, à partir du verset 14, les expériences pratiques dâun homme renouvelé, expériences qui lâamènent à la connaissance terrifiante quâen lui, câest-à -dire en sa chair, il «nâhabite point de bien» (v. 18).
Il dépeint ces expériences telles quâelles se présentent à lui, homme entièrement affranchi, qui considère avec calme les combats dâune âme sous la loi et peut les juger justement, parce quâil sait, étant enseigné de Dieu, ce que sont la loi, le péché et la chair. Il commence par ces mots: «Car nous savons que la loi est spirituelle: mais moi je suis charnel, vendu au péché» (v. 14).
Mentionnons ici la différence à faire entre les expressions: «Nous savons» et «je sais». La première a trait à une connaissance chrétienne générale, la seconde à une expérience personnelle. Nous, câest-à -dire tous les chrétiens, nous savons avec Paul que la loi est spirituelle. Mais quâen est-il de lâexpérience individuelle? Il nâest pas dit, dans notre passage: «Nous savons que la loi est spirituelle et que nous sommes charnels», mais: «Je suis charnel, vendu au péché». Lââme individuelle qui se place sous la loi, câest-à -dire non seulement sous ses commandements, mais aussi sous sa condamnation du mal dans le cÅur, une telle âme est amenée à reconnaître quâelle est semblable à un esclave «vendu au péché», alors même quâelle hait le péché et aime la loi de Dieu. La loi est spirituelle, mais moi je suis charnel. Elle déclare: «Tu ne convoiteras point», et moi, je me trouve dans un tel esclavage du péché, que le commandement ne fait quâéveiller en moi la mauvaise convoitise. Quels contrastes! Lââme les reconnaît franchement, et ce qui lâamène à cette conclusion, ce sont les expériences quâelle fait dans le chemin dépeint aux versets 15-23.
«Car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce nâest pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique» (v. 15). Quel découragement! Au lieu de trouver, après sa conversion, le soulagement, la paix et la joie, le pauvre homme découvre en lui une puissance dont il ne peut se libérer et qui lâempêche dâaccomplir le bien quâil voudrait faire. Il reconnaît que la loi est juste en exigeant le bien et en condamnant celui qui fait le mal. Mais à quoi lui sert cette certitude et quel profit a-t-il de reconnaître le bien, sâil fait le mal? Sa volonté est, il est vrai, renouvelée; il aime le bien et il fait les plus grands efforts pour lâaccomplir, mais il doit expérimenter quâil nâa aucune force pour y parvenir et que câest plutôt le péché qui règne sur lui. Il ne désire nullement affaiblir ou limiter les exigences de la loi, car elles sont justes, saintes et bonnes, mais il nâa pas le pouvoir de les accomplir. La faute nâen est pas à la loi, mais au péché qui habite dans lâhomme.
Ainsi la preuve est faite que, si selon mon nouvel homme, je désire faire le bien et que cependant je fasse le mal, «ce nâest plus moi qui fais cela, mais câest le péché qui habite en moi» (v. 17). Mais quelle consolation cela me donne-t-il? Cette connaissance démontre précisément lâesclavage dans lequel je me trouve; si moi-même je ne pratique plus le mal, mais si câest le péché qui habite en moi, je me laisse asservir par lui contre ma volonté et je ne puis me libérer de sa puissance. Je reconnais que le péché est excessivement mauvais et détestable; néanmoins je lui suis complètement asservi. Jâaimerais servir Dieu et jâemploie toutes mes forces à atteindre ce but, mais mes bonnes résolutions et mes efforts échouent devant la puissance irrésistible du péché qui me tient captif. Plus je suis sincère et persévérant dans mes efforts, plus se manifeste la laideur du péché et lâhorreur de mon asservissement à sa puissance.
Ainsi, grâce à mes expériences, jâen viens à cette conclusion évidente, mais terrible: «Je sais quâen moi, câest-à -dire en ma chair (comme venant dâAdam), il nâhabite point de bien». Bien que jâaie le désir sincère de faire le bien, je ne puis lâaccomplir. La volonté existe, comme nous lâavons dit plusieurs fois, mais la force manque. «Car le bien que je veux, je ne le pratique pas; mais le mal que je ne veux pas, je le fais» (v. 18, 19). Or, sâil en est ainsi, «si ce que je ne veux pas, moi, je le pratique, ce nâest plus moi qui lâaccomplis, mais câest le péché qui habite en moi» (v. 20). Ce qui a été déjà dit au verset 17 trouve sa pleine confirmation. Par son expérience, le croyant a appris quâil nâhabite aucun bien en lui et quâil est sans force pour lâaccomplir, mais aussi quâil doit faire une distinction entre son nouvel homme qui veut faire le bien et le péché qui habite en lui; en dâautres termes, quâil y a en lui deux natures, deux «moi». Il y a un premier «moi» charnel, qui est vendu au péché, et un second «moi» qui nâest pas sa chair, mais lâhomme intérieur renouvelé, qui hait le péché. Il a découvert ainsi que ce nâest pas le second «moi» qui fait le mal, mais le péché qui habite en lui. Ne connaissant pas ou ne comprenant pas la précieuse vérité quâil est mort avec Christ, que le premier «moi» a été condamné à mort à la croix, le croyant, dans lâespoir de trouver encore quelque chose de bon dans sa chair nâa pensé quâà lui-même et à la loi. Les pronoms «je» et «moi» sont mentionnés quarante fois dans les versets 7 à 24, tandis que le nom de Christ se trouve pour la première fois au verset 25.
Si douloureuse quâelle soit, câest une grande chose dâapprendre ce quâest ce «moi», ce que cela signifie dâêtre sous la loi, sans aucune force et de détourner enfin ses regards du vieux «moi» misérable, de renoncer à ses propres efforts et de diriger ses regards sur Christ seul. Câest le chemin béni où sâengage le croyant mentionné dans la dernière partie de notre chapitre. Hélas, nombreux sont les enfants de Dieu qui demeurent en arrière toute leur vie et ne parviennent jamais à une vraie liberté ni à une paix durable. Ce nâest point par des progrès graduels â qui nous amènent à être satisfaits de nous-mêmes â que lâon peut trouver la paix. Nous avons besoin de la délivrance qui a été opérée par lâÅuvre de Christ. Bienheureuse est lââme qui se laisse conduire jusque-là ; alors, au lieu de la détresse et du désespoir, elle est remplie de paix, de joie et de reconnaissance.
Considérons maintenant de plus près les versets 21-23: «Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon lâhomme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi (une loi dâune autre espèce)». Par ses expériences, le croyant est ainsi amené à reconnaître quâil est soumis à un principe inéluctable, savoir que le mal est en lui et que, tout en voulant faire le bien, il ne peut échapper au mal, malgré ses efforts. Il trouve son plaisir en la loi de Dieu et en ses saints commandements, il est aussi fermement décidé à les accomplir, mais il voit dans ses membres une autre loi qui est en opposition avec la loi de son entendement (renouvelé) et qui le rend captif de la loi du péché, qui existe dans ses membres (v. 23).
Comme nous lâavons dit, ce chapitre ne traite pas de la question de culpabilité, mais du péché comme principe ou puissance, ainsi que de lâimpossibilité, pour le croyant, de lui résister par ses propres forces. Lâhomme dont il est question ici nâest plus dans les ténèbres de son état naturel, mais il sâagit dâune âme renouvelée qui sâefforce en vain de remporter la victoire sur le mal, mais qui doit apprendre que tout se termine pour elle par une captivité désespérante (v. 23). Elle doit reconnaître que, malgré sa nouvelle naissance, une puissance agit dans ses membres, puissance à laquelle elle ne peut résister, tout en la haïssant et en cherchant à se soustraire à son pouvoir. Néanmoins lââme fait des progrès, quand bien même les ténèbres paraissent devenir toujours plus épaisses autour dâelle. à mesure que le combat devient plus ardent, la connaissance intérieure croît et la lumière commence à se faire; mais comme toujours, ici aussi, lâobscurité la plus profonde précède le lever du jour.
Complètement abattu, ne voyant aucune issue à son combat, lâhomme, dans lâangoisse de son âme, sâécrie enfin: «Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort?» (v. 24). Le texte original met lâaccent sur le mot «homme»: lââme a le sentiment du misérable état de lâhomme. En dépit du renouvellement de sa volonté et de la connaissance de ce quâil devrait être selon la loi, le croyant nâest quâun homme, câest-à -dire un être en chute, assujetti à ses convoitises, vendu au péché et sans aucune force pour vaincre le mal. Lâexpression: «ce corps de mort» désigne dâune manière frappante lâétat irrémédiable dans lequel il se trouve. Or, si la grâce â car câest elle qui, sans quâil sâen doute, sâoccupe de lui â lâa amené à reconnaître clairement ce quâil est, elle ne lâabandonne pas à lui-même, mais elle achève son Åuvre en détournant ses regards de sa personne et, en les dirigeant sur Dieu, elle lui montre le Sauveur quâil cherche dans son désespoir.
«Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ, notre Seigneur». Telles sont les paroles quâexprime soudain celui qui était rempli, peu auparavant, dâangoisse et dâeffroi. Comment cette merveilleuse transformation a-t-elle été opérée? Par le fait simple, mais si important, que cet homme ne cherche plus en lui-même ce qui peut plaire à Dieu, mais regarde à ce que Dieu est pour lui et ce quâIl est pour lui en Christ! Tout est changé dâun seul coup; ce nâest pas que le croyant soit maintenant ce quâil aimerait être, ou que, désormais, tout combat ait cessé pour lui. Mais au lieu dâêtre, comme jusquâici, occupé de lui-même, il regarde à Dieu et rend grâces.
Nous répétons: Quel changement, et combien rapide! Le cÅur est rempli de lâamour divin qui a donné le Fils unique pour des êtres si misérables, le Fils qui est devenu pour eux la source de la délivrance; les regards se portent sur lâÅuvre qui a accompli la délivrance et sur Lui, le Libérateur. Lâhomme demandait auparavant: «Comment puis-je mâaméliorer? Que puis-je faire pour satisfaire Dieu et pour trouver le repos de mon âme?» Maintenant il demande: «Qui me sauvera, moi, être misérable et sans force? Qui me délivrera de ce corps de mort?» Accablé sous le terrible poids de la découverte que, en dépit de tous ses soupirs, de ses prières et de ses supplications il persiste à commettre faute sur faute et à éprouver déception sur déception, il finit par sâabandonner lui-même comme étant irrémédiablement mauvais et reconnaît en Christ Celui qui, non seulement a payé sa dette, mais lâa aussi délivré de lâétat de mort dans lequel il était plongé.
Câest en vérité une délivrance, digne de Celui qui lâa accomplie. Mais cette délivrance a-t-elle changé la chair? Le croyant est-il même débarrassé de celle-ci? Ne porte-t-il plus en soi les deux natures dont nous avons parlé? Ce serait une illusion néfaste de penser quâil en est ainsi. LâEsprit de Dieu a pris soin de nous en garder, en plaçant immédiatement dans la bouche de lâapôtre les paroles suivantes: «Ainsi donc, moi-même, de lâentendement je sers la loi de Dieu; mais de la chair, la loi du péché» (v. 25). Certes, cela ne signifie pas que ces deux «services» doivent exister à jamais lâun à côté de lâautre et que câest un état normal. Bien plutôt, les deux natures et leurs penchants demeurent en nous jusquâà la fin. Dans le ciel, nous serons délivrés à jamais de la vieille nature (la chair). Mais aussi longtemps que nous sommes dans le corps, elle demeure en nous, et chaque fois que nous la laissons agir, nous servons «de la chair, la loi du péché». Dieu soit loué, de ce quâen Christ nous sommes délivrés dès aujourdâhui de sa puissance, et étant morts avec Lui, nous ne sommes plus sous la loi! Nous pouvons dire avec Pierre: «Il nous suffit dâavoir accompli, dans le temps déjà écoulé, la volonté des nations»; ce que nous désirons est de vivre, le reste de notre temps dans la chair pour faire la volonté de Dieu (1 Pierre 4:1-3).
Il ne peut pas en être autrement, là où la vie divine agit. Le besoin de la nouvelle nature, son ardent désir, câest de servir la loi de Dieu et dâaccomplir sa volonté. Combien cela est beau! Tel est le véritable «moi» que le croyant reconnaît! «Ainsi donc moi-même, de lâentendement je sers la loi de Dieu». Certes, le combat ne cesse pas; il restera toujours vrai que «la chair convoite contre lâEsprit, et lâEsprit contre la chair; et ces choses sont opposées lâune à lâautre». â Mais si nous marchons par lâEsprit, nous nâaccomplissons pas la convoitise de la chair. Au lieu des tristes Åuvres de la chair, nous produirons le fruit précieux de lâEsprit à la gloire de Dieu. Car «si vous êtes conduits par lâEsprit, vous nâêtes pas sous la loi», câest-à -dire dans le misérable état décrit en Romains 7, et «ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises» (Gal. 5:16-25).
Il nâest cependant pas question, dans le verset final de notre chapitre, de la puissance qui rend désormais le croyant capable de servir, de son entendement, la loi de Dieu. Il nous fait seulement connaître la délivrance de lââme de lâétat dans lequel elle se trouvait et nous dépeint le terrain entièrement nouveau sur lequel la grâce lâa placée, ainsi que le caractère et lâesprit de la nouvelle nature.
Pour terminer, récapitulons encore une fois brièvement les vérités que nous avons apprises dans cet intéressant chapitre 7:
1. La délivrance de la loi par la mort (v. 1-6).
2. La connaissance du péché par la loi (v. 7-13).
3. Lâétat et les expériences quâune âme renouvelée, mais qui nâest pas encore affranchie, fait sous la loi avant dâarriver à la délivrance. En rapport avec cette troisième vérité, nous avons encore appris trois choses importantes:
a) Que dans notre chair, il nâhabite pas de bien;
b) Que nous devons faire une distinction entre nous-mêmes, qui voulons le bien, et le péché qui habite en nous;
c) Que, aussi longtemps que nous nâavons pas saisi par la foi la délivrance en Christ, il nây a pas de force en nous pour surmonter le péché dans la chair et que câest nous plutôt qui sommes toujours vaincus par le péché.
Nous pouvons encore ajouter un quatrième point, lequel est déjà contenu dans la dernière vérité présentée, que nous ne pouvions nous délivrer nous-mêmes de ce misérable état, mais que câest une autre Personne qui a dû nous en délivrer.