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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique avancé Commentaire biblique avancé
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 17". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/matthew-17.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 17". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-27
Ch. 17 v. 1-9 â La transfiguration
[17:1] Dans le chap. 17, Jésus conduit Pierre, Jacques et Jean, sur une haute montagne, [17:2] et là il est transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. [17:3] Moïse et Ãlie apparurent aussi, parlant avec Lui. Pour le moment, nous laisserons le sujet de leur entretien, qui est dâun profond intérêt, jusquâà ce que nous arrivions à lâévangile de Luc. Cet évangéliste ajoute quelques circonstances qui présentent, sous certains rapports, un autre aspect de cette scène.
[17:2] Ici, le Seigneur paraît en gloire [17:3] et Moïse et Ãlie avec Lui : lâun, le législateur des Juifs; et lâautre (presque aussi remarquable), le prophète qui chercha à ramener au culte de lâÃternel les dix tribus apostates, et qui, désespérant du peuple, sâen retourna à Horeb, dâoù la loi était sortie, et fut ensuite retiré au ciel, sans passer par la mort.
[17:3] Ces deux personnages éminents par excellence dans les rapports de Dieu avec Israël, lâun fondateur, lâautre restaurateur du peuple selon la loi, ces deux hommes paraissent avec Jésus. [17:4] Pierre (frappé de cette apparition, heureux de voir son Maître associé à ces colonnes du système juif, à de si grands serviteurs de Dieu, ignorant la gloire du Fils de lâhomme et oubliant la révélation quâil avait reçue de la gloire de sa personne comme Fils de Dieu), Pierre désire faire trois tentes, et placer Jésus, Moïse et Ãlie au même niveau, comme des oracles. [17:5] Mais la gloire de Dieu se manifeste; câest-à -dire le signe connu en Israël comme demeure
de cette gloire1; et la voix du Père se fait entendre. La grâce peut mettre les Ãlie et les Moïse dans la même gloire que le Fils de Dieu, et les associer avec Lui; mais si la folie de lâhomme, dans son ignorance, veut les placer ensemble, comme ayant en eux-mêmes une autorité égale sur le coeur du fidèle, il faut que le Père aussitôt revendique les droits de son Fils. Il ne sâécoule pas un instant avant que la voix du Père proclame la gloire de la personne de son Fils, sa relation avec Lui, proclamant quâil est lâobjet de toute son affection, quâil trouve en Lui tout son plaisir. Câest Lui que les disciples doivent écouter. [17:8] Moïse et Ãlie ont disparu. Christ reste seul là , comme Celui qui doit être glorifié, qui doit enseigner ceux qui écoutaient la voix du Père. [17:5] Le Père lui-même le distingue, le présente à lâattention des disciples, non comme étant digne de amour, mais comme objet de ses propres délices. Lui-même trouvait en Jésus son bon plaisir. Ainsi les affections du Père nous sont présentées comme réglant les nôtres en leur offrant un objet commun. Quelle position pour de pauvres êtres comme nous ! quelle grâce !21 Pierre, instruit par le Saint Esprit, lâappelle « la gloire excellente » [(2 Pier. 1:17)].
2 Ce nâest pas à cause de la valeur divine de leur témoignage que Moïse et Ãlie disparaissent. Il ne pouvait y en avoir une confirmation plus forte que cette scène, comme le dit Pierre. Mais, non seulement ils nâétaient pas les sujets du témoignage de Dieu, comme lâétait Christ, mais leur témoignage ne se rapportait pas aux choses célestes, qui devaient alors être révélées en liaison avec le Fils, venu du ciel, et leurs exhortations nây atteignaient pas. Jean le baptiseur même établit cette différence (Jean 3:13, 31-34). Câest pourquoi, comme cela est montré, le Fils de lâhomme devait être élevé. Ainsi, le Seigneur enjoint ici à ses disciples de ne pas dire quâil était le Messie [(16:20)], car le Fils de lâhomme devait souffrir. Câétait un changement dans la vie et dans le ministère du Seigneur, et la gloire à venir du royaume était montrée aux disciples; mais, alors, il devait souffrir (voyez Jean 12:27). Lâhistoire des Juifs était terminée au chap. 12, ou, plus exactement, au chap. 11; et le fondement du changement était posé. Nous trouvons Jean et le Seigneur rejetés lâun et lâautre, une soumission parfaite, puis toutes choses remises à Christ par son Père, et Lui, révélant le Père (comp. Jean 13:14). Mais en Matthieu, en dehors du judaïsme, il commence par ce quâil a apporté, ne cherchant pas de fruit dans lâhomme.
En même temps, la loi et toute pensée de sa restauration sous lâancienne alliance étaient passées; et Jésus, glorifié comme Fils de lâhomme et Fils de Dieu vivant, reste le seul dispensateur de la connaissance et des pensées de Dieu. [17:6] Les disciples, effrayés en entendant la voix de Dieu, se prosternent. [17:7] Jésus, pour qui cette gloire et cette voix étaient naturelles, les encourage, ainsi quâil le faisait toujours ici-bas, leur disant : « Nâayez point de peur » (v. 7). Ils étaient avec Lui, qui était lâobjet de lâaffection du Père; pourquoi craindraient-ils ? Leur meilleur ami était la manifestation de Dieu sur la terre; la gloire était à Lui : [17:8] Moïse et Ãlie avaient disparu ainsi que la gloire que les disciples nâétaient pas encore capables de supporter. Jésus â qui leur avait été ainsi manifesté dans la gloire qui Lui était donnée et dans les droits de sa glorieuse personne dans ses relations avec le Père â Jésus leur reste, le même quâils avaient toujours connu. [17:9] Mais cette gloire ne devait être le sujet de leur témoignage que lorsque Lui, le Fils de lâhomme, serait ressuscité dâentre les morts â le Fils de lâhomme dans la souffrance. Il fallait alors donner la grande preuve quâil était Fils de Dieu en puissance. Le témoignage devait être rendu à cela, et il entrerait personnellement dans cette gloire qui venait dâêtre exposée à leurs yeux.
Ch. 17 v. 10-13 â La venue dâÃlie avant le Messie
[17:10] Mais il sâélève dans lâesprit des disciples une difficulté produite par la doctrine des scribes à lâégard dâÃlie. Ãlie, disaient ceux-ci, devait venir avant la manifestation du Messie; et, en effet, la prophétie de Malachie 4:5-6, donnait lieu à cette attente. Les disciples demandent à Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils quâil faut quâÃlie vienne premièrement » (câest-à -dire avant la manifestation du Messie) ? tandis que nous venons de voir que tu es, toi, ce Messie; et pourtant Ãlie nâest pas venu. [17:11] Jésus confirme les paroles du prophète en ajoutant quâÃlie rétablirait toutes choses (v. 11). [17:12] « Mais », continue le Seigneur, « je vous dis quâÃlie est déjà venu, et⦠ils lui ont fait tout ce quâils ont voulu; ainsi aussi le Fils de lâhomme va souffrir de leur part » (v. 12). [17:13] Les disciples comprirent quâil parlait de Jean le baptiseur, qui était venu dans lâesprit et la puissance dâÃlie, selon ce que le Saint Esprit avait annoncé à Zacharie son père (Luc 1:17). Mais ce passage exige quelques observations.
Le caractère de la venue d'Ãlie correspond à celui du Messie quâil annonçait
[17:11] Dâabord, lorsque le Seigneur dit (Matth. 17:11) : « En effet, Ãlie vient premièrement, et il rétablira toutes choses; » il ne fait que confirmer [17:10] ce que les scribes disaient dâaprès la prophétie de Malachie, comme sâil disait : « Ils ont raison ». [17:11] Ensuite, le Seigneur déclare lâeffet de la venue dâÃlie : « Il rétablira toutes choses ». Or, le Fils de lâhomme devait encore venir. Jésus avait dit à ses disciples : « Vous nâaurez point achevé de parcourir les villes dâIsraël, que le Fils de lâhomme ne soit venu » (Matth. 10:23). Néanmoins, le Fils de lâhomme était venu et même sâentretenait avec eux. Mais cette venue du Fils de lâhomme dont il parlait, câétait sa venue en gloire, lorsquâil sera manifesté Fils de lâhomme en jugement, selon Daniel 7 [v. 13-14]. Câest ainsi que tout ce qui avait été dit aux Juifs sera accompli; et, dans lâévangile de Matthieu, Jésus parle à ses disciples suivant cette attente. [17:12] Cependant Jésus a dû être présenté à la nation, et il a dû souffrir. Il était nécessaire que la nation fût mise à lâépreuve par la présentation du Messie selon la promesse. Cela a été fait et, ainsi que Dieu lâavait prédit par les prophètes, « il a été rejeté des hommes ». De même Jean lâa précédé selon Ãs. 40, comme la voix dans le désert [(v. 3)], dans lâesprit et la puissance dâÃlie; Jean a été rejeté, comme devait lâêtre le Fils de lâhomme1.
1 Jean le baptiseur rejette aussi lâapplication pour lui-même de Malachie 4:5-6 [(Jean 1:21)]; tandis que Ãsaïe 40 et Malachie 3:1 lui sont appliqués en Luc 1:76; 7:27.
Le rejet du Fils de lâhomme, puis sa manifestation en gloire pour son peuple
Le Seigneur donc, par ces paroles, annonce à ses disciples, en rapport avec la scène quâils venaient de contempler et avec toute cette partie de notre évangile, que le Fils de lâhomme, tel quâil était maintenant présenté aux Juifs, devait être rejeté. Ce même Fils de lâhomme devait être manifesté en gloire, tel quâils lâavaient vu momentanément sur la montagne. [17:11] Ãlie, en effet, devait venir, comme disaient les scribes, [17:13] mais Jean le baptiseur avait rempli cette fonction dâÃlie en puissance pour la présentation du Fils de lâhomme; laquelle (les Juifs étant laissés, ainsi quâils devaient lâêtre, à leur propre responsabilité) ne devait aboutir quâà son rejet, et à la mise de côté dâIsraël jusquâaux jours dans lesquels Dieu commencerait de nouveau ses relations avec son peuple toujours bien-aimé, quelle que fût sa condition. [17:11] Dieu rétablirait alors toutes choses (oeuvre glorieuse quâil accomplirait en introduisant son premier-né dans le monde). Lâexpression de « rétablir toutes choses » se rapporte
aux Juifs, et dans un sens moral. Dans les Actes, chap. 3 [v. 21], elle désigne lâeffet de la présence même du Fils de lâhomme.La présentation du Messie, dernière épreuve du peuple terrestre
La présence temporaire du Fils de lâhomme a été le moment de lâaccomplissement dâune oeuvre dont dépend la gloire éternelle, et dans laquelle Dieu a été pleinement glorifié, au-dessus et au-delà de toute dispensation; dâune oeuvre dont la gloire même extérieure du Fils de lâhomme nâest que le fruit, en tant que cette gloire dépend de son oeuvre, et non de sa personne divine; dâune oeuvre enfin dans laquelle, moralement, il a été lui-même parfaitement glorifié en glorifiant parfaitement Dieu. Toutefois, sous le rapport des promesses faites aux Juifs, cette présence du Fils de lâhomme nâétait que le dernier pas dans lâépreuve à laquelle la grâce a soumis ce peuple. Dieu savait bien quâils rejetteraient son Fils : mais il nâa pas voulu les tenir pour définitivement coupables jusquâà ce quâils lâeussent fait. Dieu ainsi, dans sa sagesse divine (tout en accomplissant plus tard ses promesses immuables), présente aux Juifs Jésus â son Fils, leur Messie. Il leur en donne toutes les preuves nécessaires. Il leur envoie Jean le baptiseur comme son précurseur, dans lâesprit et la puissance dâÃlie. Le Fils de David est né à Béthléhem, avec tous les signes qui auraient dû convaincre ce peuple. Mais les Juifs étaient aveuglés par leur orgueil et leur propre justice, et ils ont tout rejeté.
Jésus rejeté, tout devient grâce, de la part de Dieu
Néanmoins il convenait que Jésus sâadaptât en grâce, quant à sa position, à lâétat misérable dâIsraël. Ainsi aussi, antitype de David rejeté dans son temps, il partageait lâaffliction de son peuple. Si les gentils opprimaient ce peuple, Lui, son roi, devait sâassocier à sa détresse, tout en donnant les preuves de ce quâil était, et en recherchant les siens en amour. Lui rejeté, tout devient pure grâce. Les Juifs nâont plus droit à rien selon les promesses, et ils sont réduits à recevoir tout de cette grâce même, comme le ferait un pauvre gentil. Dieu ne manquera pas à sa grâce. Ainsi Dieu les a mis dans la vraie condition de pécheurs, et nâen accomplira pas moins ses promesses. Câest le sujet de Rom. 11.
Jean le baptiseur était Ãlie selon le caractère présent du Fils de lâhomme
Or le Fils de lâhomme qui reviendra sera ce même Jésus qui sâen est allé. Les cieux le recevront jusquâau temps du rétablissement de toutes choses dont les prophètes ont parlé. Mais celui qui devait être son précurseur dans sa présence temporaire ici-bas ne pouvait être le même Ãlie. Aussi Jean était-il conforme à la manifestation dâalors du Fils de lâhomme, sauf la différence qui découlait nécessairement de la personne du Fils de lâhomme. Celle-ci ne pouvait être quâune, tandis que cela pouvait ne pas être le cas pour Jean le baptiseur et Ãlie. Mais comme Jésus a manifesté toute la puissance du Messie, tous ses droits à ce qui appartenait à ce dernier, sans revêtir encore la gloire extérieure, son temps (Jean 7 [v. 6]) nâétant pas encore venu : ainsi Jean a accompli moralement et en puissance la mission dâÃlie pour préparer le chemin du Seigneur devant Jésus (selon le vrai caractère de sa venue, telle quâelle sâaccomplissait alors), et a répondu littéralement à Ãsaïe 40 [v. 3], et même à Malachie 3 [v. 1], les seuls passages qui lui soient appliqués. Câest pourquoi Jean a affirmé quâil nâétait pas Ãlie [(Jean 1:21)], et que le Seigneur a dit : « , celui-ci est Ãlie qui doit venir » (Matth. 11:14). Câest pourquoi aussi Jean ne sâapplique jamais Malachie 4:5-6, mais sâannonce comme accomplissant Ãsaïe 40:3-5, et cela dans tous les évangiles, quel que soit leur caractère particulier1.
1 Voyez la note précédente.
Ch. 17 v. 14-21 â La guérison du lunatique
Mais poursuivons lâétude de notre chapitre 17. Si le Seigneur monte dans la gloire, il descend dans ce monde, même maintenant, en Esprit et en sympathie, et rencontre la foule et la puissance de Satan, avec lesquelles nous avons affaire. [17:16] Pendant que le Seigneur était sur la montagne, un pauvre père avait amené aux disciples son fils lunatique et possédé dâun démon (v. 14 et suiv.). [17:20] Ici se développe un autre caractère de lâincrédulité de lâhomme, du croyant même â lâincapacité de se servir de la puissance qui est mise, pour ainsi dire, à sa disposition dans le Seigneur. Christ, Fils de Dieu, Messie, Fils de lâhomme, avait vaincu lâennemi, avait lié lâhomme fort [(12:29)] et avait le droit de le chasser. Comme homme, Ãtre obéissant, malgré les tentations de Satan, Christ lâavait vaincu dans le désert [(4:1-11)], et avait ainsi, comme homme, le droit de le déposséder de son empire sur lâhomme, quant à ce monde; et câest ce quâil a fait. En chassant les démons et en guérissant les malades, il délivrait lâhomme de la puissance de lâennemi. « Dieu », dit Pierre (Actes 10:38), a oint Jésus de Nazareth « de lâEsprit Saint et de puissance, Lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ». [17:19] Or cette puissance aurait dû être mise à profit par les disciples, qui auraient dû, par la foi, savoir user de ce que Jésus avait ainsi manifesté sur la terre; mais il nâen ont pas été capables. [17:20] à quoi bon, alors, apporter cette puissance ici-bas, si les disciples nâavaient pas la foi pour sâen servir ? La puissance était là : lâhomme pouvait en profiter pour une délivrance complète de toute lâoppression de lâennemi; mais la foi lui manquait pour cela â les croyants même ne lâavaient pas. La présence de Christ devenait ainsi inutile sur la terre quand les siens même ne savaient pas en profiter. [17:14] Il y avait plus de foi dans celui qui amenait lâenfant, que dans les disciples, car le besoin senti lâamenait au remède. [17:17] Tous subissent cette sentence du Sauveur : « à génération incrédule et perverse ! » (v. 17). Il doit les quitter; ce que la gloire avait révélé au ciel, lâincrédule le réalisera ici-bas.
La puissance de Dieu à la disposition de la foi
Remarquons ici que ce qui met fin à une intervention particulière de Dieu, nâest pas le mal dans le monde; au contraire, il donne occasion à lâintervention en grâce. Christ était venu à cause de lâempire de Satan sur les hommes. Il sâen va, parce que ceux qui lâont reçu sont incapables de se servir de la puissance quâil a apportée avec Lui ou quâil accorde pour les délivrer; ils ne savent pas profiter des avantages dont ils jouissent. La foi manquait. Cependant remarquons encore cette importante et touchante vérité, quâaussi longtemps que cette dispensation de Dieu continue, Jésus ne manque pas de répondre, en bénédiction, à la foi individuelle, même lorsque
ne savent pas le glorifier par lâexercice de la foi. [17:17] La même sentence qui juge lâincrédulité des disciples appelle le père affligé à la jouissance de la bénédiction. Après tout, pour pouvoir profiter de la puissance de Jésus, il faut être dans sa communion par lâénergie pratique de la foi.Ch. 17 v. 22-23
[17:18] Jésus bénit donc le pauvre père selon ses besoins, [17:22] et, plein de patience, reprend le cours des instructions quâil donnait à ses disciples à lâégard de son rejet [17:23] et de sa résurrection comme Fils de lâhomme. Aimant le Seigneur, et incapables de porter leurs idées au-delà des circonstances du moment, ils sont troublés; toutefois câétait la rédemption, le salut, la gloire de Christ.
Ch. 17 v. 24-27 â Le paiement des didrachmes
[17:25] Avant dâaller plus loin cependant, et de leur enseigner ce qui convenait aux disciples dâun maître ainsi rejeté et à la position dans laquelle ils allaient se trouver, Christ présente aux siens, et de la manière la plus touchante, sa gloire divine et leur association avec Celui qui la possédait, sâils avaient pu seulement le comprendre; en même temps, il se place avec eux, avec une condescendance et une tendresse parfaites, ou plutôt il les met dans la même place que Lui, Fils du grand Roi du temple et de toute la terre (v. 24-27).
[17:24] Ceux qui percevaient le tribut pour le service du temple viennent à Pierre et lui demandent si son Maître ne le paie pas. Pierre, toujours prêt à se mettre en avant, oublieux de la gloire quâil avait vue [(17:2)] et de la révélation que le Père lui avait faite [(16:17)], Pierre, revenant au niveau habituel de ses propres pensées, tenant à ce que son Maître fût estimé bon Juif, et sans le consulter, répond affirmativement. [17:25] Le Seigneur alors prévient Pierre, à son entrée dans la maison, et lui montre la connaissance divine quâil avait de ce qui se passait loin de Lui. [17:26] En même temps, il parle de Pierre et de lui-même, comme étant tous deux enfants du Roi du temple (fils de Dieu, gardant cependant avec une patiente bonté sa place humble comme Juif), et étant, par conséquent, lâun et lâautre exempts du tribut. [17:27] Mais ils ne doivent pas scandaliser. Ensuite le Seigneur commande à la création (car il
tout, comme il tout), et il fait apporter par un poisson précisément la somme requise, associant de nouveau le nom de Pierre au sien. Il avait dit : « Afin que ne les scandalisions pas »; et maintenant : « Donne-le-leur pour moi et pour toi ». Merveilleuse et divine condescendance ! Celui qui sonde les coeurs et dispose à son gré de la création tout entière, le Fils du souverain Seigneur du temple, place ses pauvres disciples dans cette même relation avec son Père céleste, avec le Dieu qui y était adoré. [17:26] Il se soumet aux exigences auxquelles devaient être soumis justement les étrangers; mais il place ses disciples dans tous ses droits comme Fils. Le rapport entre cette touchante expression de la grâce divine et le sujet de ces chapitres ressort bien clairement. Il montre toute la portée du changement qui avait lieu.Parallèle entre les épîtres de Pierre et Matt. 16-17
Il est intéressant de remarquer que la première épître de Pierre est fondée sur Matthieu 16; et la seconde, sur le chap. 17, que nous venons dâétudier1. [16:16] Au chap. 16, Pierre, instruit du Père, avait confessé le Seigneur comme Fils du Dieu vivant; [16:18] et le Seigneur avait dit que sur ce roc il bâtirait son Assemblée, et que celui qui avait la puissance de la mort ne prévaudrait pas contre elle. [1 Pier. 1:3] Ainsi aussi Pierre, dans sa première épître, déclare que lui et les autres disciples avaient été régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ dâentre les morts. Or, câest par cette résurrection que la puissance de la vie du Dieu vivant a été manifestée. [1 Pier. 2:4-5] Ensuite, Pierre appelle Christ la pierre vivante, à laquelle venant comme des pierres vivantes, nous sommes édifiés pour être un temple saint au Seigneur [(Ãph. 2:21)].
1 Ces deux épîtres, après avoir établi la rédemption par le précieux sang de Christ, et la régénération par la semence incorruptible de la Parole [(1 Pier. 1:23)], traitent du gouvernement de Dieu; dans la première, nous trouvons son application aux siens pour les conserver [(1 Pier. 5)]; dans la seconde, cette application se fait aux méchants et au monde; elle va jusquâaux éléments embrasés qui se fondront, et enfin jusquâaux nouveaux cieux et à la nouvelle terre [(2 Pier. 3:12-13)].
Dans sa seconde épître, il rapporte dâune manière particulière la gloire de la transfiguration comme preuve de la venue et du royaume du Fils de lâhomme; aussi parle-t-il, dans cette seconde épître, du jugement du Seigneur.