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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-27
1 Ã 13 La transfiguration.
Six jours après les entretiens qui précèdent (Matthieu 16:13 et suivants).
Luc dit : environ huit jours après; ce mot environ explique suffisamment la différence.
Les trois disciples que Jésus prend avec lui furent seuls témoins du moment le plus glorieux de sa vie et de son plus profond abaissement (Matthieu 26:37).
La haute montagne, où se passe la grande scène qui suit, serait, selon une tradition datant du quatrième siècle, le Thabor. Mais comme Jésus était alors dans la contrée de Césarée de Philippe, aux confins septentrionaux de la Galilée, tandis que le Thabor est situé au sud-ouest du lac de Génézareth, et comme le départ de Jésus et son retour en Galilée sont mentionnés par Marc après la transfiguration et la guérison du lunatique (Matthieu 9:30-33), tandis quâaucun des évangélistes ne fait allusion à un déplacement de Jésus après la confession de Pierre, cette tradition est plus quâimprobable.
On suppose avec beaucoup de vraisemblance quâil sâagit de lâHermon, dont les hautes sommités sâélèvent près des lieux où étaient alors Jésus et ses disciples (voir le Voyage en Terre Sainte de Félix Bovet, p 349, 7e édition, Jésus, par Mme de Gasparin, p. 143).
Dâaprès notre récit et celui de Marc, on pourrait penser que le Sauveur gravit cette montagne avec ses trois disciples en vue de sa transfiguration.
Mais Luc nous apprend quâil y monta afin dây chercher la solitude pour prier et que câest dans sa prière que «â¯son visage devint autreâ¯Â» (comparer Exode 34:29; 2 Corinthiens 3:18).
Grec : métamorphosé, transformé.
Matthieu et Marc emploient seuls ce mot, Luc dit : «â¯Lâapparence de son visage devint autreâ¯Â». Il nâest pas sans intérêt de remarquer que saint Paul exprime par ce même verbe la transformation morale qui sâaccomplit dans le chrétien par sa régénération et sa glorification graduelle (Romains 12:2; 2 Corinthiens 3:18).
Les évangélistes empruntent à la nature toutes ses splendeurs (comparez Marc et Luc), sans parvenir à nous dépeindre la gloire divine dont toute la personne du Fils de Dieu fut comme inondée en ce moment. Pour le Sauveur, ce fut la réponse à sa prière, le prélude de sa glorification définitive (comparer Jean 17:5).
Jésus était sans péché. Il avait marché dès son enfance dans la voie de lâobéissance parfaite. Il sâétait développé sans relâche dans la sainteté. Il était arrivé au terme de ce développement. Il pouvait quitter la terre, le temps de lâépreuve étant achevé. Mais il nâétait pas normal quâil sortit de cette vie comme les autres hommes par la mort, car «â¯la mort est le salaire du péchéâ¯Â» (Romains 6:23).
Lâissue normale de lâexistence terrestre pour cet homme parfaitement saint était la glorification progressive de son être tout entier.
Les miracles de plus en plus éclatants que Jésus avait accomplis dans les derniers temps (multiplication des pains, marche sur les eaux) étaient des indices de ce triomphe croissant de lâesprit sur la matière.
Mais il fallait que Dieu lui donnât une démonstration solennelle, impossible à méconnaître, non seulement pour lui, mais pour ses disciples, de la réalité de la victoire quâil avait remportée sur la mort par sa sanctification parfaite. Cette démonstration lui fut fournie par la transfiguration où Dieu lâéleva, quelques instants à lâexistence glorieuse du ciel.
Jusquâici Jésus, marchant par la foi, avait cru à sa victoire sur la mort. Maintenant il la constate. Fondé sur cette expérience il pourra dire désormais : «â¯Je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me lâôte, mais je la donne de moi-même; jâai le pouvoir de la donner et jâai le pouvoir de la reprendreâ¯Â» (Jean 10:17-18; voir, Luc 9:31, note, une autre signification importante de cette scène).
Pour les disciples ce fut, avec le témoignage divin qui va se faire entendre (verset 5), une manifestation dâen haut, destinée à affermir leur foi à la divinité de leur Maître. Cette foi était ébranlée par la prédiction des souffrances du Christ. Celle-ci avait renversé toutes leurs espérances. Ils avaient passé probablement les six jours précédents dans un morne abattement, et câétait pour réagir contre cette disposition dangereuse que Jésus avait emmené sur la montagne les trois apôtres qui étaient les plus capables dâexercer de lâinfluence sur leurs condisciples.
Ce quâils virent devait non seulement relever leur courage au moment même, mais les fortifier pour lâavenir. Leur foi, soutenue par ce spectacle quâils eurent de la gloire de leur Maître, ne défaillira point quand ils le verront dans les dernières profondeurs de son abaissement et de ses souffrances.
Après lâascension du Sauveur ils pourront se faire une idée de son état de gloire et mieux saisir lâespérance de lui devenir semblables, un jour, quand ils seront eux-mêmes revêtus dâun corps glorifié (Philippiens 3:21).
Câest là le second trait de cette scène, introduit par le mot voici qui marque lâinattendu de lâapparition et la surprise des disciples.
Moïse, le représentant de la loi divine, Ãlie, le représentant du prophétisme, de la promesse du salut, leur apparaissent. Ils les reconnaissent aussitôt (verset 4).
Ces hommes de Dieu de lâancienne Alliance deviennent les témoins des réalités de la nouvelle quâils avaient annoncées, les témoins de lâunité vivante des deux économies du règne de Dieu.
Ils sâentretiennent avec Jésus. De quoi ? Matthieu et Marc ne le disent pas. Luc nous lâapprend (voir Luc 9:31, note).
Ils vivent donc, ils vivent en Dieu, ces hommes qui apparaissent ici dans la gloire. «â¯Dieu nâest pas le Dieu des morts, mais des vivantsâ¯Â».
Quelle vérité psychologique il y a dans cette naïve pensée de Pierre ! Il se sent si heureux ! Il jouit si vivement de voir son Maître glorifié, loin des contradictions des hommes ! Il veut prolonger ce bonheur.
Ce sentiment si naturel est méconnu par la plupart des interprètes modernes (Weiss, Holtzmann) qui prétendent que Pierre voulait dire : «â¯Il est heureux que nous soyons ici, nous disciples, pour vous construire des tentesâ¯Â».
«â¯Peut-on se représenter sérieusement, répond M. Godet, Pierre prenant la parole pour faire ressortir lâutilité de sa présence et de celle de ses compagnons en ce momentâ¯Â» ?
Je ferai ici trois tentes (ainsi porte une variante de Codex Sinaiticus B, C. admise par Tischendorf); Pierre veut tout faire. Marc et Luc ajoutent : «â¯Il ne savait ce quâil disaitâ¯Â». En effet, que serait devenue lâÅuvre du Sauveur, la rédemption du monde, la prédication de lâÃvangile, si Jésus et ses disciples étaient restés dans la gloire ?
La nuée, symbole de la gloire divine (Exode 40:34; 1 Rois 8:10) couvrit Jésus, Moïse et Ãlie; car câest de cette nuée que les apôtres entendent sortir la voix (voir sur les paroles quâelle prononce, Matthieu 3:17).
Ces mots ajoutés ici : écoutez-le, obéissez-lui, rappellent Deutéronome 18:15 (comparer Marc 9:7, note).
Ce trait du récit (verset 7), Jésus rassurant ses disciples effrayés, se trouve dans Matthieu seul.
Toutes les manifestations directes du ciel inspirent de la crainte à lâhomme pécheur (Daniel 10:9; Apocalypse 1:17), mais Jésus est là pour raffermir son courage.
Il reste seul avec eux, mais sa présence leur suffira pour redescendre avec lui dans la vie active, où ils retrouveront les travaux et les peines, après avoir un moment joui du repos et de la gloire.
Le mot de vision ne veut point dire que la scène qui précède nâeut eu lieu que dans lâesprit des disciples; le terme original signifie ce qui a été vu (Actes 7:31), et câest ainsi que Luc (Luc 9:36) rend la même pensée.
Mais quelle pouvait être la raison de la défense de Jésus aux disciples ?
La plus simple, parmi toutes celles quâon a cherchées, câest que le récit qui précède, répété dans le peuple, nâaurait point été compris et aurait pu donner lieu à de fausses interprétations. Jésus lui-même nâavait admis que ses trois disciples les plus intelligents à être témoins de cette scène. Il en sera autrement quand il sera ressuscité, glorifié, et que lâEsprit aura été répandu sur lâÃglise.
Cette défense de Jésus, rapportée par les deux premiers évangélistes, donne à la scène de la transfiguration un caractère éminemment historique. Il ne sâagit ici ni dâun mythe, ni dâun rêve, ni dâune vision fantastique; nous nous trouvons en présence dâun fait sur lequel Jésus veut que ses disciples gardent le silence, mais quâils raconteront plus tard.
Quâest-ce qui occasionne cette question des disciples ?
La particule donc lui donne le sens dâune objection faite à la défense qui précède.
La prophétie (Malachie 4:5-6) qui annonçait une seconde mission dâÃlie avant lâapparition du Messie (premièrement) était, à cette époque, lâobjet de lâattention universelle; les scribes fondaient sur elle leurs descriptions de lâavènement du Messie, ainsi que le rappellent ici les disciples.
Jésus lui-même lâavait citée au peuple en montrant lâaccomplissement dans la personne de Jean-Baptiste : (Matthieu 11:14) ce que les disciples ne paraissent pas avoir compris (verset 13).
Or, sur la montagne de la transfiguration, cet Ãlie est un moment apparu à leurs yeux, et, non seulement il a disparu, au lieu de rester pour remplir sa mission, mais Jésus leur défend même de dire quâils lâont vu !
Comment donc concilier cette apparition fugitive et surtout la défense de Jésus avec la prophétie ? Tels semblent être lâorigine et le sens de la question.
Suivant Weiss, lâaccent est sur premièrement.
Les disciples ont reconnu en Jésus le Messie; ils constatent avec étonnement que lâapparition dâÃlie a eu lieu après et non avant la venue du Messie. Lâune et lâautre objection peuvent avoir provoqué la question des disciples.
Il est vrai, dâaprès lâÃcriture, quâÃlie (grec) vient (le texte reçu répète ici premièrement, ce qui nâest ni authentique, ni conforme à la pensée de Jésus). Même il est déjà venu (en Jean-Baptiste), et, au lieu de le reconnaître, ils lâont traité selon leur mauvais vouloir.
Jusquâici tout est simple et clair. Mais que signifient ces mots : il rétablira toutes choses (le futur, au point de vue de la prophétie) ?
Ce rétablissement, qui aux yeux des scribes était la restauration de leur théocratie, et qui en réalité devait être une création spirituelle, est lâÅuvre du Messie lui-même, semble-t-il, et non du précurseur.
Toutefois Jésus pouvait bien avoir en vue les effets de la prédication de Jean-Baptiste, la repentance, le changement des dispositions du peuple, dans le sens où lâange avait dit de Jean : «â¯Il ramènera les cÅurs des pères vers les enfants et les rebelles à la sagesse des justesâ¯Â» (Luc 1:17, 2e note). Cette parole est une citation de Malachie 4:6 conforme à lâhébreu.
Au lieu de : Il ramènera (convertira) les cÅurs, les Septante ont traduit : il rétablira les cÅurs des pères vers les enfants. On admet que la parole prêtée par lâévangéliste à Jésus : il rétablira toutes choses est une généralisation de lâexpression du prophète.
Le sort de Jean-Baptiste présage le sort qui est réservé au fils de lâhomme. Puisquâils nâont point reconnu Jean et que celui-ci nâa pu remplir sa mission auprès dâeux, le fils de lâhomme devra souffrir de leur part. Câest la grande épreuve à laquelle les disciples ont à se préparer désormais, après avoir joui du repos et de la gloire sur la montagne.
Plan
24 à 27 Jésus paie le tribut
Depuis lâépoque de lâexil, tous les hommes en Israël devaient payer une contribution de deux drachmes (grec didrachme) pour les frais du culte dans le temple.
La drachme valait un peu moins dâun franc (comparer Exode 30:13; 2 Chroniques 24:6; Néhémie 10:32).
La question des percepteurs de lâimpôt semble supposer chez eux la pensée que Jésus prétendait en être exempt, en sa qualité de Messie. Peut-être cette question était-elle motivée simplement par le fait que Jésus était en retard pour payer cet impôt. On percevait celui-ci au mois dâAdar (commencement de mars).
La réponse de Pierre prouve que Jésus avait lâhabitude de sâacquitter de ces obligations légales.
Prévint Pierre par sa question, sans lui laisser le temps de raconter son entretien avec les percepteurs de lâimpôt.
Ãtrangers à leur famille, par opposition à leurs fils. Ils prennent le tribut de leurs sujets.
Conclusion : Moi, le Fils de Dieu, je ne saurais être tenu par la loi à payer un impôt destiné à sa maison. «â¯Il y a ici un plus grand que le templeâ¯Â» !
Et Jésus associe même son disciple à ce privilège (les fils). Pierre aussi est fils du Père, par adoption.
Mais Jésus qui sait quâil ne serait pas compris et donnerait du scandale, se désiste humblement et charitablement de son droit et paie le tribut.
Le statère valait précisément quatre drachmes, qui suffisaient pour Jésus et pour Pierre.
Câest ici assurément un récit très difficile à comprendre, un miracle qui ne porte pas les mêmes caractères que ceux que Jésus accomplit dâordinaire.
Et dâabord, en quoi consiste-t-il ? Non dans une action par laquelle Jésus aurait produit le statère dans la bouche du poisson, mais dans la science divine qui savait quâil sây trouvait. Or, ce nâest pas là ce qui arrête la critique, celle du moins qui voit en Jésus le Fils de Dieu, le Roi de la nature.
Mais elle objecte que ce miracle est inutile, vu la facilité de se procurer dâune autre manière, à Capernaüm, cette petite valeur de quatre drachmes. Elle objecte ensuite que jamais Jésus nâa fait de miracles pour lui-même (comparer Matthieu 4:3-4).
Elle fait observer enfin que lâexécution de lâordre donné à Pierre, câest-à -dire le fait même de cette pêche miraculeuse nâest point raconté. Dâoù elle a conclu que les paroles de Jésus ont été défigurées par une tradition que Matthieu rapporte seul; que celle-ci aurait, par exemple, transformé en un fait historique ce qui était primitivement une parabole par laquelle Jésus voulait enseigner aux siens le devoir de payer les impôts.
Inutile de citer les puériles tentatives dâinterprétation rationnelle, comme celle qui prétend que Pierre devait vendre ce poisson et en donner le prix aux percepteurs.
Lâexégèse nâa pas à discuter ces hypothèses, mais à sâen tenir simplement aux données du récit, dont le sens est clair. Ce récit renferme pour la piété de précieuses leçons : la pauvreté de Jésus, qui ne possède pas quatre drachmes, lâhumilité avec laquelle il renonce à son droit divin pour remplir un si pale devoir de citoyen, sa charité, qui évite de heurter des préjugés; sa grandeur divine, à laquelle tout dans la nature doit servir.