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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 16". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/matthew-16.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 16". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-28
Ch. 16 v. 1-12
Le chap. 16 va plus loin que la simple grâce de Dieu. Jésus révèle ce qui devait se former dans les conseils de cette grâce où il était reconnu, en montrant que les orgueilleux du peuple de Dieu sont rejetés, que Dieu les abhorre (Zach. 11 [v. 8]), comme ils lâabhorrent. [16:1] Fermant les yeux (par la perversité de leur volonté) aux signes merveilleux et bienfaisants de sa puissance, quâil accordait sans cesse aux pauvres qui le cherchaient, les pharisiens et les sadducéens â frappés cependant malgré eux de ce qui se manifestait en Lui, bien quâincrédules de volonté et de coeur â demandent un signe du ciel. [16:2] Le Seigneur leur reproche cette incrédulité [16:3] en leur montrant que sâils savaient bien distinguer lâapparence du ciel (v. 2-3), les signes des temps étaient bien autrement frappants. [16:4] Ils étaient la génération adultère et méchante qui était devant Lui, et il
expression significative de ce qui se passait alors en Israël. [16:6] Jésus prévient ses disciples oublieux contre les ruses de ces subtils adversaires de la vérité et de Celui que Dieu avait envoyé pour faire connaître cette vérité (v. 5-12). Israël comme peuple est délaissé dans ses chefs. [16:11] En même temps, dans une grâce patiente, il rappelle à ses disciples ce quâil leur avait expliqué par ses paroles.Ch. 16 v. 13-17 â Qui est Jésus ?
[16:13] Ensuite Jésus questionne ses disciples sur ce que les hommes disent de Lui (v. 13 et suiv.). [16:14] Toutes les pensées des hommes nâétaient que des opinions, non la foi; câest-à -dire lâincertitude qui tient à lâindifférence morale, à lâabsence de ces besoins sentis de lââme, qui ne se reposent que dans la vérité, dans le Sauveur quâon a trouvé. [16:15] Puis Jésus demande aux disciples ce quâils disaient eux-mêmes de Lui. [16:17] Pierre, à qui le Père avait daigné se révéler, [16:16] déclare sa foi, en lui répondant : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu
». Point dâincertitude ici, point de simple opinion, [16:17] mais lâeffet puissant de la révélation, faite par le Père lui-même, de la personne de Christ, au disciple quâil avait élu pour jouir de ce privilège.Ici ressort dâune manière remarquable lâétat du peuple, non à lâégard de la loi, comme dans le chapitre précédent, mais à lâégard du Christ qui leur avait été présenté. Nous le voyons en contraste avec la révélation de sa gloire à ceux qui lâavaient suivi. Nous avons ainsi trois classes : [16:4] premièrement, les pharisiens arrogants et incrédules; [16:14] ensuite, les personnes sentant et reconnaissant quâil y avait en Christ une puissance divine et une autorité, mais qui restaient indifférentes; [16:17] enfin, la révélation de Dieu et la foi donnée divinement.
Dans le chap. 15, [15:28] la grâce envers celui qui nâa dâespoir que dans la grâce, est mise en contraste [15:3] avec la désobéissance et avec la perversion hypocrite de la loi, par laquelle les scribes et les pharisiens cherchaient à couvrir cette désobéissance sous prétexte de piété.
Le chap. 16, [16:4] en jugeant lâincrédulité des pharisiens à lâégard de la personne de Christ, [16:6] et en mettant de côté ces hommes pervers, [16:18] introduit la révélation de cette Personne comme fondement de lâAssemblée qui devait remplacer les Juifs comme témoin de Dieu sur la terre; et puis il annonce les conseils de Dieu à lâégard de lâétablissement de cette Assemblée. [16:19] Il nous montre, conjointement avec ceci, lâadministration du royaume tel quâil sâétablissait alors sur la terre.
Ch. 16 v. 16-18 â La révélation de Jésus
Considérons premièrement la révélation de la personne de Christ.
Jésus est le Christ, le Messie
[16:16] Pierre confesse que Jésus est le Christ, lâaccomplissement des promesses de Dieu et des prophéties qui en annonçaient la réalisation. Il était Celui qui devait venir, le Messie promis de Dieu.
Jésus est le Fils de Dieu â Ps. 2
De plus, il était le Fils de Dieu. [Ps. 2:2] Le Ps. 2 avait annoncé que, malgré les complots des chefs pervers du peuple et lâinimitié orgueilleuse des rois de la terre, [Ps. 2:6] le Roi de Dieu serait consacré sur la montagne de Sion. [Ps. 2:7] Câétait le Fils, engendré de Dieu. [Ps. 2:11] Les rois et les juges de la terre1 sont appelés à se soumettre à Lui, [Ps. 2:9] de peur dâêtre frappés du sceptre de sa puissance lorsquâil prendrait les nations pour son héritage. Ainsi le vrai croyant attendait le Fils de Dieu, né dans le temps convenable sur cette terre. [16:16] Pierre confesse que Jésus est le Fils de Dieu. Nathanaël aussi lâavait fait : « Tu es le Fils de Dieu; tu es le roi dâIsraël » (Jean 1:49). Marthe le dit de même plus tard [(Jean 11:27)].
1 Lâétude des Psaumes nous a fait comprendre que ceci est en rapport avec lâétablissement du résidu juif en bénédiction aux derniers jours.
Jésus, Fils du Dieu vivant, a la puissance de vie en lui pour bâtir son Assemblée
Pierre cependant, spécialement enseigné par le Père, ajoute à sa confession un mot simple, mais puissant : « Tu es le Fils du
Jésus nâest pas seulement Celui qui accomplit les promesses et qui répond aux prophéties; câest du Dieu vivant quâil est le Fils, de Celui en qui la vie et le pouvoir de donner la vie.Il hérite de cette puissance de vie en Dieu, que rien ne peut vaincre ni détruire. Quâest-ce qui peut vaincre la puissance de Celui â de ce Fils â qui était issu de « Celui qui vit » ? Satan a lâempire de la mort; câest lui qui tient lâhomme sous la domination de cette affreuse conséquence du péché; et cela par le juste jugement de Dieu, qui fait la force de cette domination. [16:18] Lâexpression du v. 18, « les portes du hadès », du lieu invisible, se rapporte à cet empire de Satan. Câest donc sur cette puissance, qui laisse sans force la forteresse de lâennemi, que lâAssemblée est bâtie. La vie de Dieu ne sera pas détruite. Le Fils du Dieu vivant ne sera pas vaincu. Ce que Dieu fonde sur ce rocher de la puissance immuable de vie dans son Fils ne sera donc pas renversé par lâempire de la mort. Si lâhomme a succombé et sâil est tombé sous la puissance de cet empire, Dieu, le Dieu vivant nây succombe pas. Câest sur ce fondement que Dieu bâtit son Assemblée. Elle est lâoeuvre du Christ, fondée sur Lui comme Fils du Dieu vivant, et non du premier Adam, ni fondée sur lui; elle est fondée sur son oeuvre accomplie selon la puissance que cette vérité révèle. La personne de Jésus, Fils du Dieu vivant, en est la force. Cette force, la résurrection lâa démontrée. Là il est déclaré Fils de Dieu en puissance [(Rom. 1:4)]. Aussi, ce nâest pas pendant sa vie, mais lorsquâil est ressuscité, que Jésus commence cette oeuvre. La vie était en Lui; mais câest après que le Père a brisé les portes du hadès même (câest Lui qui, par sa divine puissance, avait fait cela et était ressuscité) que, monté en haut, il commence, par le Saint Esprit, à bâtir ce que la puissance de la mort ou de celui en qui elle avait déjà été vaincue, ne pourra jamais détruire. Câest sa personne qui est en vue ici, et câest sur sa personne que tout est fondé. La résurrection est la preuve quâil est le Fils du Dieu vivant et que les portes du hadès ne peuvent rien contre Lui; leur puissance est détruite par la résurrection. Par cela, nous voyons que lâAssemblée (bien que formée sur la terre) est beaucoup plus quâune dispensation; le royaume ne lâest pas.
Le Père lui-même révèle qui est le Fils
[16:18] Lâoeuvre de la croix était nécessaire; mais ici il ne sâagit pas de savoir ce que le juste jugement de Dieu exigeait, ou de la justification dâun individu, mais de ce qui annulait la puissance de lâennemi. [16:17] Il était donné à Pierre de reconnaître la personne de Celui qui vivait selon la puissance de la vie de Dieu. Câétait une révélation particulière et directe du ciel, de la part du Père. Sans doute, Christ avait donné assez de preuves de qui il était; mais les preuves nâavaient rien prouvé au coeur de lâhomme. La révélation du Père était le moyen de savoir qui il était, et cela allait bien au-delà des espérances dâun Messie.
[16:17] Ici, le Père avait directement révélé la vérité de la personne même de Christ, révélation qui dépassait toute question de relation avec les Juifs. [16:18] Sur ce fondement, Christ bâtirait son Assemblée. Pierre, déjà nommé ainsi par le Seigneur, reçoit, à cette occasion, une confirmation de ce titre. [16:17] Le Père avait révélé à Simon, le fils de Jonas, le mystère de la personne de Jésus; [16:18] et secondement, Jésus aussi indique, par le nom quâil lui donne1, la stabilité, la fermeté, la durabilité, la force pratique de son serviteur favorisé par la grâce.
1 Le passage (chap. 16:18) doit être lu : « Et moi aussi, je te dis ».
Jésus a autorité pour placer les siens dans son Assemblée quâil bâtit
Le droit de donner un nom appartient à un supérieur qui peut assigner à celui qui le porte sa place et son nom dans la famille ou dans la position où cet inférieur se trouve. Ce droit, quand il est réel, suppose le discernement, lâintelligence de ce qui se fait : Adam donne des noms aux animaux (Gen. 2:19-20). Nébucadnetsar donne de nouveaux noms aux Juifs captifs (Dan. 1:7); le roi dâÃgypte, à Ãliakim, quâil avait placé sur le trône (2 Rois 23:34). [16:18] Jésus prend donc cette place en disant à Pierre : tâa révélé cela, et moi je vous donne une place et un nom qui se lie à cette grâce. Câest sur ce que le Père tâa révélé que je mâen vais bâtir mon Assemblée1, contre laquelle (fondée quâelle est sur cette vie qui vient de Dieu) les portes de lâempire de la mort ne prévaudront jamais; et moi qui bâtis, et qui bâtis sur ce fondement inébranlable, moi je te donne la place dâune pierre en relation avec ce temple vivant. Par le don de Dieu, tu appartiens déjà par nature au bâtiment â pierre vivante et ayant la connaissance de cette vérité qui en est le fondement et qui fait de chaque pierre une partie de lâédifice. Pierre était par excellence tel par cette confession; il lâétait par anticipation par lâélection de Dieu. [16:17] Le Père lui fait la révélation dans sa souveraineté. [16:18] Le Seigneur lui assigne en même temps sa place comme ayant, Lui, droit dâadministration et autorité dans le royaume quâil allait établir.
1 Il est important ici de distinguer lâÃglise que Christ bâtit, non achevée encore, mais que lui-même bâtit, et qui, manifestée comme un tout dans le monde, est édifiée, sous responsabilité, par lâhomme. En Ãph. 2:20, 21, et en 1 Pierre 2:4, 5, nous avons cette construction qui croît et est édifiée. Il nâest fait aucune mention du travail de lâhomme, dans lâun ou lâautre de ces passages; câest un travail divin. Dans 1 Cor. 3, Paul est un sage architecte; dâautres peuvent édifier du bois, du foin, du chaume. La confusion de ces choses a été la base de la papauté et dâautres corruptions qui se rencontrent dans ce quâon appelle lâÃglise. LâÃglise de Dieu, vue dans sa réalité, est une oeuvre divine que Christ accomplit, et dans laquelle il habite.
Voilà ce qui nous est dit à lâégard de lâAssemblée, nommée ici pour la première fois, les Juifs ayant été rejetés à cause de leur incrédulité, et lâhomme convaincu de péché.
Ch. 16 v. 19 â Lâautorité dans le royaume des cieux sur la terre
[16:19] Un autre sujet se présente lié à celui de lâAssemblée que le Seigneur allait bâtir; savoir, le royaume qui devait être établi. Ce royaume devait avoir la forme du royaume des cieux; il en était ainsi dans les conseils de Dieu; mais le roi ayant été rejeté sur la terre, le royaume allait sâétablir maintenant dâune manière spéciale.
[16:19] Tout rejeté dâailleurs quâil fût, le Seigneur tenait les clefs de ce royaume, lâautorité lui en appartenait. Il devait les confier à Pierre qui, lorsque Lui, Christ, serait parti, ouvrirait les portes du royaume, premièrement aux Juifs, et puis aux gentils. Pierre devait exercer aussi lâautorité dans le royaume, de la part du Seigneur; de sorte que ce quâil lierait sur la terre au nom de Christ (le vrai Roi, quoique monté au ciel), serait lié dans le ciel, et que, sâil déliait quelque chose sur la terre, ce quâil ferait serait ratifié dans le ciel. En un mot, Pierre avait lâautorité dâordonner dans le royaume de Dieu sur la terre, ce royaume ayant maintenant le caractère de royaume des cieux, car son Roi était dans le ciel, et le ciel marquerait de son autorité les actes de Pierre. Mais le ciel sanctionnait ses actes terrestres, non le fait de lier ou de délier pour le ciel. LâAssemblée, rattachée au caractère de Fils du Dieu vivant, et bâtie par Christ, quoique formée sur la terre, appartient au ciel; le royaume, bien que dirigé du ciel, appartient à la terre â câest là quâil a sa place et son service1.
1 Remarquez ceci dont jâai parlé ailleurs : il nây a point de clefs de ou pour lâÃglise ou lâAssemblée. Pierre avait les clefs de lâadministration dans le royaume. Mais lâidée de clefs en rapport avec lâÃglise, ou le pouvoir des clefs dans lâÃglise est un pur sophisme. Il nây a rien de semblable. LâÃglise est bâtie; les hommes ne bâtissent pas avec des clefs, et câest Christ (non Pierre) qui la bâtit. En outre, les actes ainsi sanctionnés étaient des actes dâadministration ici-bas. Le ciel mettait sa sanction à ces actes; ils nâont pas de rapport au ciel, mais à lâadministration terrestre du royaume.
De plus, il faut noter que ce qui est conféré ici est individuel et personnel. Câétaient un nom et une autorité, conférés à Simon, fils de Jonas.
Quelques autres remarques nous aideront à mieux comprendre la portée de ces chapitres. Dans la parabole du semeur (chap. 13), la personne du Seigneur ne nous est pas présentée; il nây est question que de semer, non de moissonner. Dans la première similitude du royaume, il est Fils de lâhomme, et le champ est le monde. Jésus est tout à fait en dehors du judaïsme. Le chap. 14 nous montre lâétat des choses, depuis le rejet de Jean jusquâau temps où le Seigneur, à son retour, sera reconnu là où il a été rejeté. Dans le chap. 15, câest la lutte morale, et Dieu sây voit en grâce en lui-même, comme étant au-dessus du mal. Je ne mâarrêterai pas davantage sur ce sujet. Mais au chap. 16, nous avons la personne du Fils de Dieu, le Dieu vivant, puis lâAssemblée et Christ le constructeur; au chap. 17, câest le royaume avec le Fils de lâhomme venant en gloire. Les clefs (quoique le ciel sanctionne lâusage que Simon en fait) étaient, comme nous lâavons vu, celles du royaume (non de lâAssemblée); et cela, la parabole de lâivraie le montre, devait se corrompre et se détruire, irrémédiablement. Christ, et non Pierre, bâtit lâÃglise (comp. 1 Pierre 2:4, 5).
Les enseignements de Matt. 16:16-19
Quatre choses donc sont signalées par le Seigneur dans ce passage :
1. [16:17] La révélation faite par le Père à Simon
2. [16:18] Le nom donné à ce même Simon par Jésus qui allait bâtir son Assemblée sur le fondement révélé dans ce que le Père avait communiqué à Simon;
3. [16:18] LâÃglise bâtie par Christ lui-même, encore incomplète, sur le fondement de la personne de Jésus reconnu comme Fils du Dieu vivant;
4. [16:19] Les clefs du royaume destinées à Pierre, câest-à -dire lâautorité dans le royaume, donnée à Pierre comme administrant ce royaume de la part de Christ, et y ordonnant ce qui était sa volonté et qui serait ratifié dans le ciel. Tout ceci se rattache personnellement Ã
(en vertu de lâélection du Père qui lâavait choisi dans sa sagesse pour recevoir cette révélation), et en vertu de lâautorité de Christ (qui lui avait conféré le nom qui le signalait comme jouissant personnellement de cette faveur).Ch. 16 v. 20 â Le témoignage à Jésus comme Messie est terminé
[16:20] Le Seigneur ayant ainsi communiqué les desseins de Dieu à lâégard de lâavenir â desseins qui sâaccompliraient dans lâAssemblée et dans le royaume â il nây avait plus lieu à sa présentation comme Messie aux Juifs. Ce nâest pas quâil abandonnât ce témoignage plein de grâce et de patience envers le peuple, témoignage quâil avait rendu pendant tout son ministère. Non, ce témoignage continuait de fait, mais ses disciples devaient comprendre que ce nâétait plus leur oeuvre de lâannoncer au peuple comme étant le Christ. [16:21] Dès lors aussi il commence à faire comprendre à ses disciples quâil devait souffrir, être mis à mort, et ressusciter (v. 21 et suiv.).
Ch. 16 v. 21-28 â Mortifier la chair est nécessaire pour marcher à la suite de Jésus
[16:23] Or, quelque béni et honoré que fût Pierre par la révélation que le Père lui avait faite, son coeur tenait encore charnellement à la gloire humaine de son maître (et pour dire vrai à la sienne propre), et était loin de sâélever à la hauteur des pensées de Dieu. Hélas ! il nâest pas le seul. Autre chose est dâêtre convaincu des vérités les plus élevées et dâen jouir même sincèrement comme vérités, ou bien dâavoir le coeur formé à des sentiments et à une marche ici-bas qui soient en rapport avec ces vérités. Ce nâest pas la sincérité dans la jouissance de la vérité qui fait défaut. Ce qui manque, câest dâavoir la chair, le moi mortifiés, câest dâêtre mort au monde. Nous pouvons jouir sincèrement de la vérité telle que Dieu lâenseigne, et cependant nâavoir pas la chair mortifiée, ni le coeur dans un état qui soit selon cette vérité dans laquelle il se meut ici-bas. Pierre ([16:17] naguère si honoré par la révélation de la gloire de Jésus, [16:19] et constitué, dâune manière toute particulière, le dépositaire de lâadministration du royaume confiée au Fils â ayant une place éminente dans lâétat de choses qui devait suivre le rejet de Christ par les Juifs) [16:22] Pierre fait maintenant lâoeuvre de lâadversaire à lâégard de la soumission parfaite de Jésus, à la souffrance et à lâignominie qui devaient introduire cette gloire et caractériser le royaume. [16:23] Hélas ! la chose était simple; Pierre pensait aux choses de lâhomme et non à celles de Dieu. Mais le Seigneur, dans sa fidélité, le repousse, [16:24] et enseigne à ses disciples que la croix est le seul chemin, le chemin arrêté, nécessaire; et qui voulait le suivre, devait entrer dans
chemin quâ prit. [16:26] Dâailleurs, que profiterait-il à un homme de gagner le monde entier, sâil fait la perte de son âme ? Car câétait de cela quâil sâagissait1, et non pas alors de la gloire extérieure du royaume.1 Dans la première épître de Pierre nous rencontrons fréquemment ces pensées â les mots « espérance vivante », « pierre vivante », â appliquées à Christ, puis aux chrétiens. Et, conformément à notre sujet, le salut par la vie en Christ, le Fils du Dieu vivant, nous trouvons encore ceci : « Recevant la fin de votre foi, le salut des âmes ». Voyez aussi tous les versets dans lesquels lâapôtre présente ses instructions.
Les formes de lâincrédulité
Après avoir examiné le chap. 16, comme étant lâexpression de la transition du système messianique à lâétablissement de lâAssemblée fondée sur la révélation de la personne de Christ, je désire attirer aussi lâattention sur les caractères dâincrédulité qui sây développent, soit au milieu des Juifs, soit dans les coeurs des disciples. Il nous sera utile dâobserver un peu les formes de cette incrédulité.
Ch. 16 v. 1-4 â Lâopposition de la volonté de lâhomme aux Åuvres du Seigneur
[16:1] Dâabord elle prend une forme plus grossière, en demandant un signe du ciel. Les pharisiens et les sadducéens sâunissent pour montrer leur insensibilité à tout ce que le Seigneur avait fait. Ils demandent une preuve pour leurs sens naturels, câest-à -dire pour leur incrédulité. Ils ne veulent pas croire Dieu, soit en écoutant ses paroles, soit en considérant ses oeuvres. Il faudrait que Dieu contentât leur propre volonté, qui ne serait ni la foi, ni lâoeuvre de Dieu. [16:3] Ils avaient de lâintelligence pour les choses humaines bien moins clairement manifestées; ils nâen avaient aucune pour celles de Dieu. [16:4] Aussi ne leur sera-t-il accordé dâautre signe quâun Sauveur perdu pour eux, comme Juifs sur la terre. Il faudra quâils se soumettent, bon gré mal gré, au jugement de lâincrédulité quâils manifestaient. Le royaume leur sera ôté; le Seigneur les quitte. Le signe de Jonas se rattache au sujet de tout le chapitre.
Ch. 16 v. 5-12 â La faiblesse de la foi face aux signes du Seigneur
Ensuite, nous retrouvons cette même inattention pour la puissance manifestée dans les oeuvres de Jésus; [16:7] mais ce nâest plus lâopposition de la volonté incrédule, la préoccupation du coeur pour les choses présentes le soustrait à lâinfluence des signes déjà donnés. Câest la faiblesse, non pas la mauvaise volonté. [16:8] Toutefois, les disciples sont coupables, et Jésus les appelle « gens de petite foi », non pas « hypocrites » [(15:7)] et « génération méchante et adultère » [(16:4)].
Ch. 16 v. 13-14 â Lâindifférence quant à la révélation de Dieu
[16:14] Puis nous voyons lâincrédulité se manifester sous la forme dâune opinion oiseuse, qui montre que le coeur et la conscience de ceux dont il est question ne sâintéressent pas à un sujet qui devrait les dominer â sujet tel que si le coeur se plaçait vraiment en face de lui et de son importance, il ne pourrait demeurer tranquille avant dâen avoir acquis une entière certitude. Lââme nâa pas de besoins, et partant point de discernement. Quand lââme sent ces besoins, une seule chose y répond; et il ne peut y avoir de repos quâen la trouvant. La révélation de Dieu qui a créé le besoin ne laisse pas lââme tranquille jusquâà ce quâelle possède avec toute certitude ce qui lâa réveillée. Ceux qui nâéprouvent pas de besoins, peuvent rester dans les probabilités, chacun selon son caractère naturel, son éducation, ses circonstances. Il y a assez pour réveiller la curiosité â lâesprit en est occupé et en juge. La foi a des besoins; elle a, en principe, lâintelligence de lâobjet qui répond à ces besoins; lââme est exercée jusquâà ce quâelle trouve ce quâil lui faut. Le fait est que Dieu est là .
Au contraire, la foi recherche ce qui répond à ses besoins
Câest le cas de Pierre. [16:17] Le Père lui révèle son Fils. Quoiquâil fût faible, une foi vivante se trouvait en lui, et lâon reconnaît lâétat de son âme lorsquâil dit : « Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu » (Jean 6:68-69). Heureux lâhomme à qui Dieu révèle de telles vérités ! chez qui il réveille de pareils besoins ! Il peut y avoir lutte, beaucoup à apprendre, beaucoup à mortifier; mais le conseil de Dieu est là avec la vie qui sây rattache. Nous en avons vu lâeffet dans le cas de Pierre. [16:18] Chaque chrétien a sa place à lui dans le temple dont Simon était une pierre si éminente. Sâensuit-il donc que le coeur soit en pratique à la hauteur de la révélation qui lui a été faite ? Non; la chair, après tout, peut nâêtre pas mortifiée du côté où la révélation touche notre position terrestre.
Ch. 16 v. 21-26 â La chair doit être mortifiée pour pouvoir suivre Christ
[16:21] En effet, la révélation faite à Pierre impliquait le rejet du Christ ici-bas â amenait nécessairement lâhumiliation de Christ et sa mort. Câétait là le point essentiel. Substituer la révélation du Fils de Dieu, de lâAssemblée et du royaume céleste, à la manifestation du Messie sur la terre, quâest-ce que cela signifiait, sinon que Jésus devait être livré aux gentils, être crucifié, et ensuite ressusciter ? [16:22] Or Pierre nâen était pas là moralement. Son coeur charnel, au contraire, profitait de la révélation qui lui avait été faite et de ce que le Seigneur lui avait dit, pour sâélever à ses propres yeux. Il voyait donc la gloire personnelle de Jésus, sans en saisir les conséquences morales. Il se met à reprendre le Seigneur lui-même et cherche à le détourner du chemin de lâobéissance et de la soumission. [16:23] Le Seigneur, toujours fidèle, le traite en adversaire. Hélas ! que de fois nous avons joui, joui sincèrement dâune vérité, et manqué cependant aux conséquences pratiques qui en découlaient pour nous sur la terre. [16:24] Un Sauveur céleste, glorifié, qui bâtit lâAssemblée, cela implique la croix sur la terre. La chair ne comprend pas cela. Elle élèvera son Messie au ciel, si lâon veut; mais prendre sa part de lâhumiliation qui suit nécessairement, ce nâest pas ce quâelle entend par un Messie glorieux. [16:25] La chair doit être mortifiée pour prendre cette place. Il faut pour cela la force de Christ par le Saint Esprit. Un chrétien qui nâest pas crucifié au monde [(Gal. 6:14)] nâest quâune pierre dâachoppement pour quiconque cherche à suivre Christ.
Telles sont les formes dâincrédulité qui précèdent la vraie confession de Christ, et qui se trouvent, hélas ! en ceux qui lâont sincèrement confessé et connu (la chair nâétant pas mortifiée, de manière à faire marcher lââme à la hauteur de ce quâelle a appris de Dieu, et lâintelligence spirituelle étant obscurcie par la pensée des conséquences dont cette chair ne veut pas).
Ch. 16 v. 27-28 â La gloire du Fils de lâhomme
[16:27] Mais si la croix est la porte du royaume, la gloire ne tardera pas à se produire. Le Messie étant rejeté par les Juifs, un titre plus glorieux et dâune portée bien autrement grande est révélé : le Fils de lâhomme viendra dans la gloire de son Père (car il est Fils de Dieu), et rendra à chacun selon sa conduite (v. 27). [16:28] Même il y en avait de ceux qui se tenaient là , qui ne goûteraient pas la mort (car on en parlait) avant de
la manifestation de la gloire du royaume, qui appartenait au Fils de lâhomme.On peut remarquer ici le titre de « Fils de Dieu » posé comme fondement; le titre de Messie est abandonné, en tant que témoignage rendu dans ce temps-là , et remplacé par celui de « Fils de lâhomme », que Jésus prend en même temps que celui de Fils de Dieu, et qui avait une gloire lui appartenant de plein droit. [16:27] Jésus devait venir dans la gloire de son Père, comme Fils de Dieu, [16:28] et dans son royaume, comme Fils de lâhomme.
Le Fils de lâhomme vu dans Psaumes 2 Ã 8, et dans Matt. 16
Il est intéressant de rappeler ici lâinstruction qui nous est donnée au commencement du livre des Psaumes. Lâhomme juste distingué de lâassemblée des méchants a été présenté dans le Ps. 1. [Ps. 2:2] Nous trouvons, au Ps. 2, la révolte des rois de la terre et des princes contre lâÃternel et contre son Oint (câest-à -dire son Christ). [Ps. 2:7] Or là -dessus le décret de lâÃternel est déclaré. [Ps. 2:4] Adonaï, le Seigneur, se moquera dâeux du ciel. [Ps. 2:6] En outre, le Roi de Jéhovah sera établi sur la montagne de Sion. [Ps. 2:7] Voici ce décret : « LâÃternel mâa dit : Tu es mon Fils; aujourdâhui, je tâai engendré »1. [Ps. 2:12] Il est commandé aux rois de la terre et aux juges d'embrasser le Fils.
1 Nous avons vu que Pierre allait plus loin que cela. Ici, Christ est envisagé comme le Fils, né sur la terre dans le temps, non pas comme Fils éternellement au sein du Père. Pierre, sans recevoir la pleine révélation de cette dernière vérité, le voit comme Fils selon la puissance de la vie divine en sa propre personne; personne sur laquelle lâAssemblée, par conséquent, pouvait être bâtie. Mais ici, nous considérons ce qui se rapporte au royaume.
Dans les Psaumes suivants, toute cette gloire sâobscurcit. La détresse du résidu, à laquelle Christ a part, est racontée. Puis, au Ps. 8, [Ps. 8:4] Christ est salué Fils de lâhomme, [Ps. 8:6] héritier de tous les droits conférés en souveraineté à lâhomme par les conseils de Dieu. [Ps. 8:9]Le nom de Jéhovah devient excellent sur toute la terre. Ces Psaumes ne dépassent pas la partie terrestre de ces vérités, sauf dans le passage : « Celui qui habite dans les cieux se rira dâeux » (Ps. 2:4); [16:27] tandis que, dans Matthieu 16, le rapport du Fils de Dieu avec cela, sa venue avec ses anges (pour ne rien dire de lâAssemblée), nous sont présentés. Câest-à -dire que nous voyons que le Fils de lâhomme viendra dans la gloire du ciel. Ce nâest pas que son séjour dans le ciel soit la vérité annoncée dans ce passage; mais le Fils de lâhomme arrivant pour établir son royaume sur la terre est revêtu de la gloire du ciel la plus élevée. [16:28] Il vient dans son royaume. Le royaume est établi sur la terre; mais il arrive avec la gloire du ciel pour le prendre. Câest ce que le chapitre suivant va nous montrer, selon la promesse du v. 28 de celui-ci.
La transfiguration, manifestation de la gloire de Jésus pour la foi
[16:28] Dans chaque évangile qui en parle, cette promesse de ne pas goûter la mort avant de voir le royaume du Fils de lâhomme, est suivie immédiatement de la transfiguration. Et non seulement cela, mais Pierre (dans sa seconde épître, chap. 1:16), en parlant de cette scène, déclare quâelle était une manifestation de la puissance et de la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il dit que la parole prophétique leur avait été confirmée par la vue de sa majesté; de sorte que les apôtres savaient de quoi ils parlaient en annonçant la puissance et la venue de Christ, ayant contemplé sa majesté. Câest dans ce sens effectivement que le Seigneur parle ici de sa venue, ainsi que nous lâavons vu : câétait un exemple de la gloire dans laquelle il reviendrait pour confirmer la foi de ses disciples, en vue de sa mort quâil venait de leur annoncer.