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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Timothy 1". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/2-timothy-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Timothy 1". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-18
Chapitre 1er
Ch. 1 v. 1-5 â Caractère dans lequel Paul sâadresse à Timothée
Ch. 1 v. 1 â Terrain de la grâce et de la vie individuelle promise en Christ
Lâapôtre se place, dâemblée, sur le terrain de la grâce, de la vie individuelle qui ne change pas dans son caractère essentiel, et en dehors des privilèges de lâAssemblée : non pas que ceux-ci eussent changé, mais lâapôtre ne pouvait plus les rattacher à lâensemble du corps sur la terre. [1:1] Ici, Paul est apôtre, selon la promesse de la vie éternelle qui est dans le christ Jésus. Il ne parle pas de Christ seulement sous le caractère de Messie, ou comme Tête du corps, mais de la
en lui.Ch. 1 v. 2-4 â Affection manifestée et confiance de Paul envers Timothée
[1:2] Il sâadresse à son bien-aimé fils Timothée; [1:3] il se souvient de son affection; [1:4] il désire beaucoup le voir, se souvenant de ses larmes (répandues probablement quand Paul avait été fait prisonnier ou lorsque, à cette occasion, Timothée sâétait séparé de lui ou avait appris sa captivité). Ce qui est exprimé ici, câest la confiance dâun ami parlant à un cÅur quâil connaît. Nous voyons quelque chose de cette confiance, mais dans la perfection qui était propre au Sauveur, en Jésus sur la croix, dans ce quâil dit à Jean et à sa mère [(Jean 19:26-27)]. Une pareille forme dâexpression ne conviendrait pas à Paul. Les affections des hommes se montrent par et dans leurs besoins, les besoins de leurs cÅurs; lâaffection du Seigneur, par sa condescendance. En Christ tout est parfait en soi; en nous, câest seulement par la grâce que tout est à sa place. Mais, lorsquâil nây a plus la séparation pour le service en puissance, ne connaissant autre chose que le service, alors la nature selon Dieu reprend sa vraie place. Le miel était interdit dans lâoffrande de gâteau consacrée, qui devait être faite par le feu [(Lév. 2:11)].
Ch. 1 v. 3-5 â Foi et fidélité des ancêtres, sans mention de la loi
Lâapôtre ne parle plus ici (v. 3) du caractère élevé de son Åuvre, mais de sa position personnelle, justement sentie selon lâEsprit. [1:3] Il avait servi Dieu, suivant en cela ses ancêtres avec une conscience pure. De toute manière, il était un vase à honneur; il était revêtu du lustre dâune bonne conscience depuis plus dâune génération, et sa piété personnelle, fondée sur la vérité, se traduisait en service rendu à Dieu. Il ne sâagit pas ici dâun jugement porté par lâapôtre sur lâétat intérieur de chaque génération de ses ancêtres, mais de leur caractère. [1:5] Paul rappelle un fait semblable dans le cas de Timothée, mais sa foi personnelle, connue de lâapôtre lui-même, est mentionnée, en sorte que le lien était chrétien bien quâil se joignît à un sentiment personnel1. Le judaïsme, quant à ses obligations extérieures, est entièrement négligé ici; car le père de Timothée était grec [(Act. 16:1)], et le mariage de sa mère juive était impur selon la loi, rendant aussi Timothée impur selon la loi et le privant des droits judaïques : aussi, de fait, il nâavait pas été circoncis comme enfant. Paul lâavait fait circoncire [(Act. 16:3)], ce qui nâétait de nouveau pas selon la loi, à moins que Timothée ne se fût fait prosélyte. Les païens et leurs enfants étaient exclus dâIsraël, comme nous le voyons dans Néhémie. Ce que Paul avait fait à lâégard de Timothée était au-dessus de la loi : il nâen parle pas ici â il laisse le père païen hors de vue, et sâoccupe seulement de la foi sincère de la mère et de la grand-mère de Timothée, de leur foi personnelle et de celle de son cher disciple lui-même.
1 Câest en réalité le fondement de lâexhortation du verset 6. Lorsque lâapôtre voit la foi dâun si grand nombre renversée, il reporte ses pensées sur la confiance personnelle de son cÅur en Timothée, que la grâce avait fortifié par lâatmosphère où il avait vécu.
Ch. 1 v. 6-12 â Service à exercer, selon Dieu et tout ce qui est de Lui
Ch. 1 v. 6 â Don de grâce de Timothée, à exercer dans un temps difficile
Don spécial conféré à Timothée, pour une activité selon Dieu
Lâétat de lâAssemblée nâest quâune occasion de plus pour lâexercice de la foi de lâapôtre et pour son activité zélée, pleine de cÅur et de courage. Les difficultés et les dangers se multipliaient de toutes manières, lâinfidélité des chrétiens sâajoutant à toutes les autres, mais Dieu nâen était pas moins avec les siens. [1:7] Dieu ne nous a pas donné un Esprit de crainte, mais de puissance, dâamour et de conseil, [1:6] de sorte que lâouvrier du Seigneur, lâhomme de Dieu, celui qui se tient en communion avec Dieu pour le représenter sur la terre, doit ranimer le don qui est en lui, [1:8] et, comme lâapôtre lâexprime avec une force et une clarté admirables et touchantes, endurer les souffrances de lâévangile selon la puissance de Dieu (vers. 7, 8). [1:6] Ici, lâapôtre pouvait en appeler à un don spécial de lâEsprit qui avait été conféré à Timothée par lâimposition de ses mains. [1 Tim. 4:14] Dans la première épître, il avait parlé de la prophétie qui avait appelé ou désigné Timothée pour la possession de ce don, et nous avait dit que ce témoignage de la prophétie avait été accompagné de lâimposition des mains des anciens; [1:6] ici il nous dit que lâimposition de ses propres mains avait été le moyen de conférer ce don à Timothée.
Nécessité de lâaide de Dieu pour persévérer malgré toutes les difficultés
[1:6] Lâapôtre rappelle ce don à Timothée, cette preuve de la puissance et de la réalité de son ministère (et de celui de lâapôtre lui-même), en vue du temps actuel où son exercice était plus difficile. Quand tout fleurit et que le progrès de lâévangile est remarquable, quand le monde même est frappé de ce progrès, on trouve lâÅuvre facile malgré les difficultés et lâopposition; et â tel est lâhomme â à la suite de cette opposition, on est hardi et persévérant; mais quand les autres, des chrétiens même, abandonnent lâouvrier, quand le mal et la déception produits par lâEnnemi entrent au milieu du témoignage, quand lâamour sâest refroidi, et que, parce quâon est fidèle, la prudence sâeffraie et veut ralentir notre allure, en de pareilles circonstances, garder sa fermeté, persévérer dans lâÅuvre, ne pas perdre courage, nâest pas chose facile. Il faut posséder le christianisme avec Dieu, en sorte quâon sache pourquoi lâon est ferme; et il faut être soi-même en communion avec Dieu, afin de posséder la force nécessaire pour continuer à travailler en son nom, et dâavoir lâappui de sa grâce en tout temps.
Ch. 1 v. 7-10 â Fermeté et suffisance de ce qui est de Dieu, selon Ses conseils
Ch. 1 v. 7-9 â Dons de Dieu pour le témoignage et pour lâévangile, malgré les souffrances
[1:7] Dieu nous a donc donné lâEsprit de puissance, dâamour et de conseil : [1:6] lâapôtre avait une telle position de la part de Dieu quâil avait pu conférer à Timothée le don nécessaire pour son service; [1:7] mais lâétat dâesprit et dââme pour employer ce don faisait partie de lâhéritage de tout chrétien qui sâappuie réellement sur Dieu. [1:8] Timothée ne devait non plus avoir honte, ni du témoignage qui, extérieurement, nâavait plus son premier élan dans le monde, ni de Paul qui était maintenant prisonnier. Quâil est précieux de posséder ce qui est éternel, ce qui est basé sur la puissance et sur lâÅuvre de Dieu lui-même ! Les souffrances de lâévangile étaient là , mais Timothée devait y prendre part et ne point reculer, mais les endurer selon la puissance de Dieu. [1:9] Dieu nous a sauvés, nous a appelés dâun saint appel, non selon nos Åuvres, comme si quelque chose dépendait de lâhomme, mais selon son propos arrêté, et selon sa grâce qui nous a été donnée dans le Christ Jésus, avant les temps des siècles (vers. 9). Câest là pour nos âmes le fondement sûr et inébranlable, un rocher contre lequel les flots des difficultés se brisent en vain, faisant preuve dâune force à laquelle nous ne pourrions résister un instant; mais montrant en même temps leur impuissance totale contre les conseils et lâÅuvre de Dieu. Les efforts de lâEnnemi ne font que montrer quâil est sans force en présence de ce que Dieu est, et de ce que Dieu a fait pour nous. [1:12] Lâapôtre lie à cela son ministère et les souffrances quâil endurait, mais il savait qui il avait cru; il savait que son bonheur était assuré et réservé auprès de Dieu.
Réalisation de la fermeté de ce qui est de Dieu, par la puissance de lâEsprit
[1:7] Ce que nous avons à chercher, câest la puissance de lâEsprit, afin que nous réalisions, par la foi, ce que Dieu nous a donné, et que nous restions, quant à nos cÅurs, quant à notre foi pratique, dans la conscience de notre union avec Christ, sur ce fondement inébranlable qui nâest rien moins que la fermeté et la gloire de Dieu lui-même, [1:9] car son propos arrêté, qui nous donne une place et une portion en Christ lui-même, [1:10] a été maintenant manifesté par lâapparition de ce même Christ.
Ch. 1 v. 9-10 â Manifestation des conseils de Dieu
3>Ce nâest plus le gouvernement de Dieu envers Son peuple choisi ici-bas
Il ne sâagit plus dâune nation choisie dans le monde pour y déployer les principes du gouvernement de Dieu tels quâils sont manifestés dans ses voies en justice, en patience, en bonté et en puissance sur la terre (quelque inébranlables dâailleurs que soient les conseils de Dieu, quelque sûr que soit son appel), à lâégard du peuple quâil a appelé.
3>Conseil éternel de Dieu manifesté en Christ : la vie pour lâhomme
[1:9] Il sâagit du conseil de Dieu, formé et établi en Christ avant que le monde existe, dâun conseil qui a sa place dans les voies de Dieu, en dehors et au-dessus du monde, en rapport avec la personne du Fils de Dieu et pour manifester un peuple uni avec lui dans la gloire. Câest donc une grâce qui nous a été donnée en lui avant les temps des siècles. [1:10] Caché dans les conseils de Dieu, ce dessein de Dieu a été manifesté avec la manifestation de Christ, en qui il avait son accomplissement. Ce nâétaient pas seulement des bénédictions et des voies de Dieu à lâégard des hommes; câétait
, la vie éternelle pour lââme, et lâincorruptibilité pour le corps. [1:11] Ainsi Paul était apôtre selon la promesse de la vie.Ch. 1 v. 11-12 â Service de Paul pour lâévangile
Ch. 1 v. 11 â Ãvangile adressé à tous les hommes, de la part de Dieu, en Christ
[1:10] Tant que Christ lui-même était en vie, quoique la vie se trouvât en lui, ce dessein de Dieu ne pouvait être accompli à notre égard. La puissance de la vie, la puissance divine dans la vie devait se manifester par la destruction de la puissance de la mort introduite par le péché, au moyen de laquelle Satan règne sur les pécheurs. Christ donc a annulé la mort dans sa résurrection, et, par lâévangile, a mis en évidence la vie et lâincorruptibilité, câest-à -dire, cet état de la vie éternelle, qui place lââme et le corps au-delà de la mort et de sa puissance. [1:11] Ainsi lâévangile, câest-à -dire la bonne nouvelle de cette Åuvre, sâadresse à tous les hommes. Fondé sur les conseils éternels de Dieu, établi dans la personne de Christ, lâÅuvre nécessaire à son accomplissement étant accomplie par Christ lui-même, possédant un caractère tout à fait en dehors du judaïsme et du simple gouvernement de Dieu sur la terre, lâévangile de Paul était adressé à tous les hommes. Ãtant la manifestation des conseils éternels et de la puissance de Dieu, ayant affaire avec lâhomme captif et accablé sous la puissance de la mort, mais aussi avec lâaccomplissement dâune victoire qui place lâhomme en dehors de cette puissance et dans un état tout nouveau qui dépend de la puissance de Dieu et de ses conseils, lâévangile sâadresse à lâhomme, à tous les hommes, juifs ou gentils, sans distinction. Paul voyait Adam mort par le péché, Christ vivant dans la puissance de la vie divine; il annonçait cette bonne nouvelle à lâhomme : la délivrance et un état de choses tout nouveau.
Ch. 1 v. 12 â Annonce de lâévangile pour Christ, sans crainte de la souffrance
[1:11] Câest à annoncer cet évangile que lâapôtre avait été appelé comme héraut; [1:12] pour cela quâil souffrait; et dans la conscience de ce qui en était la cause, il nâavait pas honte de souffrir; car il savait qui il avait cru et il connaissait Sa puissance. Paul croyait à lâévangile quâil prêchait et ainsi à la puissance victorieuse de Celui en qui il croyait; il pouvait mourir, pour ce qui regardait la vie quâil avait reçue du premier Adam, il pouvait être déshonoré et honni dans le monde et par le monde; mais la vie en Christ, la puissance par laquelle Christ avait acquis une place pour lâhomme en dehors de la condition du premier Adam, la vie comme Christ la possède maintenant, nâétait pas atteinte. [1:10] Non que la vie ne fût pas là auparavant; mais la mort et celui qui avait le pouvoir de la mort nâétaient pas vaincus, et, au-delà de la tombe fermée, tout était ténébreux : parfois un éclair pouvait briller à travers la nuit, une base vraie pouvait être posée pour les justes conclusions dâun pharisien; mais la vie et lâincorruptibilité nâont brillé quâen Christ et dans sa résurrection.
Ch. 1 v. 12 â Paul a cru Christ, et a part à Sa vie, selon la vérité
[1:12] Toutefois ce nâest pas là tout ce qui est exprimé ici. Lâapôtre ne dit pas : « en Jean 14:6)]; et en lui la vérité a de la vie, de la force, se lie à lâamour qui applique cette vérité à lââme, qui la soutient dans le cÅur, et le cÅur par elle : « Je sais, dit lâapôtre, jâai cru ». Il avait confié son bonheur à Christ : en lui était cette vie à laquelle lâapôtre avait part; en lui la force qui la soutenait et gardait dans le ciel lâhéritage de gloire réservé à cette vie, là où elle se déployait.
jâai cru »; mais « jâai cru » : différence importante, qui place le chrétien, quant à sa confiance, en relation avec la personne de Christ lui-même. Paul avait parlé de la vérité, mais la vérité se lie à la personne de Christ : lui est la vérité [(Ch. 1 v. 12 â Paul travaille, ayant tout remis à Jésus jusquâà la fin
[1:12] Encouragé par cette espérance et se confiant en Jésus, lâapôtre avait tout supporté pour lui et pour les siens; il avait accepté toute souffrance ici-bas, il était content de mourir tous les jours [(1 Cor. 15:31)]. Il avait remis à Jésus le dépôt de son bonheur dans la gloire de cette vie nouvelle; en attendant, il travaillait dans lâaffliction, sûr de retrouver, au jour où il verrait Jésus et où toutes ses peines seraient terminées, ce quâil avait confié à un fidèle Maître et Sauveur. Câétait en vue de ce jour-là , et pour retrouver alors son bonheur et sa joie, quâil les lui avait confiés.
Ch. 1 v. 13-14 â La vérité, expression de la pensée de Dieu
Ch. 1 v. 13 â Importance de la vérité comme communication de Dieu
Tenir ferme la vérité, base de la fidélité à Dieu
Bientôt, du reste, Paul devait avoir fourni sa carrière. [1:13] Ses yeux se dirigent donc sur Timothée pour le bien de lâAssemblée ici-bas : il exhorte celui-ci à retenir ferme la vérité telle quâil la lui avait enseignée (elle était le témoignage du Seigneur), mais la vérité dans sa réalisation par la foi en Christ et selon la puissance de lâamour que lâon trouve dans la communion avec lui. Lâapôtre lui-même lâavait réalisée, ainsi que nous lâavons vu. La vérité et la grâce vivante en Jésus, en foi et en amour, amour qui donne à la vérité sa force et sa valeur, ce sont là , pour ainsi dire, les pivots de la force et de la fidélité en tout temps, et en particulier pour lâhomme de Dieu quand lâAssemblée en général est infidèle.
La vérité est la révélation de toutes choses de la part de Dieu
[1:13] La vérité, telle quâelle a été enseignée par les apôtres et exprimée par eux-mêmes, la manière dont ils lâont présentée, le « modèle des saines paroles », est lâexpression, par inspiration, de ce que Dieu a voulu révéler, et cela dans toutes les relations dans lesquelles la vérité est liée ensemble dans toutes ses parties diverses, selon la nature vivante et la puissance de Dieu, qui en est le centre nécessaire comme il en est la source. Rien autre que la révélation ne saurait être cette expression. Dieu exprime tout ce quâil veut communiquer, selon la vérité exacte des choses et dâune manière vivante. Câest par sa parole même que tout existe; il est la source et le centre de tout; tout découle de lui, tout se rapporte à une personne vivante, savoir à lui-même, qui est la source de tout, de qui tout tire son existence. Cette existence nâa lieu quâen relation avec lui, et les relations de toutes choses avec lui et entre elles-mêmes se trouvent dans lâexpression de sa pensée, du moins selon la mesure dans laquelle il se met en relation avec lâhomme dans toutes ces choses. Si le mal entre, pour ce qui regarde la volonté ou ses conséquences en jugement, câest que la relation avec Dieu est rompue; et la relation qui est rompue est la mesure du mal.
Importance de la Parole de Dieu comme révélation de cette vérité
3>La Parole révèle la relation de toutes choses avec Dieu, comme Christ
On voit ainsi lâimmense importance de la parole de Dieu. Elle est lâexpression de la relation de toutes choses avec Dieu, soit quant à leur existence où il sâagit de la création, soit quant à ses conseils, soit même quant à sa nature à lui, à la communication de la vie reçue de lui et au maintien de son vrai caractère. Elle procède du ciel, comme en procédait la Parole vivante; elle révèle ce qui est au ciel, mais, ainsi que le faisait la Parole vivante, sâadapte à lâhomme ici-bas, le dirige là où il y a de la foi, mais le conduit là -haut où la Parole vivante sâen est allée comme homme.
3>Règle parfaite que nous avons en Christ, Parole vivante
Plus nous étudierons la Parole, plus nous verrons son importance. De même que Christ, la Parole vivante, elle a sa source en haut, et révèle ce qui est en haut; elle est aussi parfaitement adaptée à lâhomme ici-bas : elle nous donne une règle parfaite selon ce qui est là -haut, et si nous sommes spirituels, elle nous y conduit : notre bourgeoisie est dans les cieux [(Phil. 3:20)]. Il faut distinguer entre la relation dans laquelle était lâhomme comme enfant dâAdam, et celle où il est comme enfant de Dieu. La loi est la parfaite expression des exigences de la première; elle est la règle de vie pour lâhomme en Adam; mais elle se trouve être la mort. Une fois que nous sommes fils de Dieu, la vie du Fils de Dieu comme homme ici-bas devient notre règle de vie. « Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans lâamour, comme aussi le Christ nous a aimés » [(Ãph. 5:1-2)].
Christ, manifestation et révélation de Dieu
Christ, centre des conseils divins, et manifestation de Dieu ici-bas
Dans sa nature, comme source de toute existence et centre de toute autorité et de ce qui subsiste en dehors de lui, Dieu est le centre de tout et soutient tout [(Héb. 1:3)]. Quant à ses conseils, Christ en est le centre; et ici lâhomme a une place spéciale; le bon plaisir de la sagesse était éternellement en Christ, et tout doit être sous ses pieds. Afin que la nature et les conseils de Dieu ne fussent pas séparés (ce qui du reste est impossible, mais cela était dans ses conseils, afin que cette séparation nâeût pas lieu), Dieu est devenu homme. Christ est Dieu manifesté en chair [(1 Tim. 3:16)], la Parole faite chair [(Jean 1:14)]. Ainsi la nature divine, lâexpression de cette nature se trouvent dans Celui qui est lâobjet de ses conseils, et qui en forme le centre. Ainsi Christ est la vérité et le centre de toutes les relations qui existent; tout se rapporte à lui; on est par lui, pour lui ou contre lui; tout subsiste par lui [(Col. 1:17)]; si lâon est jugé, câest comme ennemi de Christ; il est la vie (spirituellement) de tout ce qui jouit de la communication de la nature divine; comme aussi il soutient tout ce qui existe [(Héb. 1:3)]; sa manifestation met au clair la vraie position de toutes choses : ainsi il est la vérité [(Jean 14:6)]. Tout ce quâil dit, étant « les paroles de Dieu », est esprit et vie [(Jean 6:63)] : vivifie, en agissant selon la grâce, et juge, eu égard à la responsabilité de ses créatures.
Christ, révélation de lâamour de Dieu, objet de la foi
Mais il y a plus encore : Christ est la révélation de lâamour. Dieu est amour [(1 Jean 4:16)], et en Jésus lâamour est en activité et connu du cÅur qui le connaît, L . Le cÅur qui connaît Dieu vit dans lâamour, et connaît lâamour en Dieu. Mais Christ est aussi lâobjet en qui Dieu nous est révélé et est devenu lâobjet de notre entière confiance. La foi est née par sa manifestation. La foi existait bien en vertu des révélations partielles de ce même objet par lequel Dieu se faisait connaître; mais ce nâétaient que des anticipations partielles de ce qui a été pleinement accompli dans la manifestation de Christ, du Fils de Dieu. Lâobjet de la foi est toujours le même : autrefois, sujet de la promesse et de la prophétie, maintenant la révélation personnelle de tout ce que Dieu est, « lâimage du Dieu invisible », Celui en qui le Père aussi est connu.
Christ, origine de la foi et de lâamour, par qui nous croyons en Dieu
Ainsi la foi et lâamour prennent naissance, ont leur source dans lâobjet qui, par la grâce, les a créés dans lââme, objet dans lequel on a appris ce que câest que lâamour, et à lâégard duquel la foi sâexerce. Par lui nous croyons en Dieu. Personne nâa jamais vu Dieu; le Fils unique qui est dans le sein du Père, lui, lâa fait connaître [(Jean 1:18)].
Jésus est la vérité, manifestation de la relation de toutes choses avec Dieu
Ainsi la vérité est révélée, car Jésus est la Vérité [(Jean 14:6)], lâexpression de ce que Dieu est, de manière à mettre toutes choses parfaitement à leur place dans leurs vraies relations avec Dieu et entre elles. La foi et lâamour trouvent lâoccasion de leur existence dans la révélation du Fils de Dieu, de Dieu comme Sauveur en Christ.
Action de lâEsprit de Dieu pour communiquer la vérité
LâEsprit, énergie divine de la déité, agissant en rapport avec la créature
Mais il reste encore un aspect de lâaccomplissement de lâÅuvre et des conseils de Dieu, que nous nâavons pas encore touché : câest la Cette communication est lâÅuvre du Saint Esprit dans laquelle la vérité et la vie se réunissent, car nous sommes engendrés par la Parole [(Jac. 1:18)]. Câest lâénergie divine dans la déité, active en tout ce qui met Dieu en rapport avec la créature ou la créature avec Dieu. Agissant selon la perfection divine comme Dieu, en union avec le Père et le Fils, le Saint Esprit révèle les conseils dont nous avons parlé et les rend efficaces dans les cÅurs, selon le propos arrêté du Père et par la révélation de la personne et de lâÅuvre du Fils. Jâai dit « lâénergie divine », non pas comme définition théologique, dont je ne mâoccupe pas ici, mais comme vérité pratique; car, bien que tout ce qui regarde la création soit attribué au Père (à part le jugement qui est confié tout entier au Fils [(Jean 5:22)], parce quâil est Fils de lâhomme) et au Fils, lâaction immédiate sur la créature et dans la création, là où cela a lieu, est attribuée à lâEsprit.
de la vérité et de la connaissance de Dieu.Action multiple de lâEsprit tout au long de la Parole
LâEsprit de Dieu planait sur la surface des eaux [(Gen. 1:2)], quand cette terre a été formée par Dieu; par son Esprit le ciel est peuplé dâastres [(Job 26:13)]; nous sommes nés de lâEsprit [(Jean 3:8)], scellés par lâEsprit [(Ãph. 1:13)]; par lâEsprit les saints hommes de Dieu ont parlé [(2 Pier. 1:21)]; lâEsprit opère dans les dons, distribuant à chacun comme il lui plaît [(1 Cor. 12:11)]; il rend témoignage avec notre esprit [(Rom. 8:16)]; il soupire en nous [(Rom. 8:26)]; nous prions par lâEsprit [(Ãph. 6:18)], si la grâce de prier ainsi nous est faite. Le Seigneur lui-même, né comme homme dans ce monde, a été conçu du Saint Esprit [(Matt. 1:20)]; par lâEsprit de Dieu il chassait les démons.
Révélation de toute la vérité de Dieu par lâEsprit, agissant par la Parole
LâEsprit rend témoignage de tout, câest-à -dire de toute vérité dans la Parole : lâamour du Père, la nature et la gloire de Dieu lui-même, le caractère de Dieu; la personne, la gloire et lâamour du Fils, lâÅuvre du Fils forment le sujet du témoignage de lâEsprit, avec tout ce qui regarde lâhomme en rapport avec ces vérités. Le témoignage de lâEsprit quant à ces choses est la Parole; et, produit par le moyen des hommes, il prend la forme de la vérité formellement présentée par révélation. Christ est la vérité [(Jean 14:6)], ainsi que nous lâavons vu, il est le centre de toutes les voies de Dieu; mais ce dont nous parlons maintenant câest de la divine communication de cette vérité; et ainsi il peut être dit que la est la vérité [(Jean 17:17)]1. Mais bien que la vérité révélée soit communiquée par le moyen des hommes, de sorte quâelle prend une forme adaptée à lâhomme, sa source est divine, et Celui qui lâa communiquée est divin, lâEsprit duquel il est dit : « Il ne parlera pas de par lui-même » (Jean 16:13), câest-à -dire à part du Père et du Fils. Par conséquent la révélation de la vérité a toute la profondeur, lâuniversalité de relations, la liaison inséparable avec Dieu (sans laquelle elle ne serait pas la vérité, car tout ce qui est séparé de Dieu est mensonge), que la vérité elle-même possède, et possède nécessairement, parce quâelle est lâexpression des relations de toutes choses avec Dieu en Christ, câest-à -dire des pensées de Dieu lui-même, dont toutes ces relations ne sont que lâexpression. La Parole juge aussi, il est vrai, tout ce qui nâest pas en accord avec ces relations et juge selon la valeur de la relation qui a été rompue, en rapport avec Dieu lui-même, et avec la place que cette relation a dans ses pensées2. Lorsque cette Parole est reçue par lâopération vivifiante du Saint Esprit dans le cÅur, elle est efficace; il y a la foi; lââme est en relation vivante, réelle, pratique avec Dieu, selon ce qui est exprimé dans la révélation quâelle a reçue. La vérité, qui parle de lâamour de Dieu, de la sainteté, de la purification de tout péché, de la vie éternelle, de la relation dâenfant, nous place, lorsquâelle est reçue dans le cÅur, en relation vivante, réelle, actuelle, avec Dieu, selon la force de toutes ces vérités, comme Dieu les conçoit et les a révélées à lââme. Ainsi elles sont vitales et efficaces par le Saint Esprit; et la conscience de cette révélation de la vérité, comme aussi de la vérité de ce qui est révélé, et de lâouïe réelle de la voix de Dieu dans sa Parole, est la foi.
1 Câest pourquoi il est aussi dit (1 Jean 5 [v. 6]) : « LâEsprit est la vérité ».
2 Ceci est vrai quant à la culpabilité. Mais Dieu étant parfaitement révélé, et cela en grâce, comme le Père et le Fils, notre conception de la ruine dans laquelle nous sommes a bien plus de profondeur que le sentiment de notre culpabilité qui a interrompu les relations précédentes. Nous étions coupables selon notre responsabilité comme hommes; mais nous étions aqeoi, sans Dieu dans le monde [(Ãph. 2:12)], et (lorsquâon connaît Dieu) câest là une chose terrible. Le commencement de lâépître aux Romains traite de la question de notre culpabilité; Ãphésiens 2, de lâétat où nous étions; Jean 5:24 est un bref résumé de la grâce quant à ces deux choses. La relation est maintenant entièrement nouvelle, étant basée sur le dessein de Dieu, sur la rédemption et sur notre adoption comme enfants de Dieu.
Révélation et expression de tout ce qui est de Dieu par la Parole inspirée
La Parole exprime tout ce qui est de Dieu, dans ce que lâhomme peut saisir
Mais tout ceci est vrai dans la Parole révélée, avant quâon y croie, et afin quâon y croie â quâon croie à la vérité; quoique le Saint Esprit seul y fasse entendre la voix de Dieu et produise ainsi la foi : et ce qui y est révélé, est, dâun côté la divine expression de ce qui tient à lâinfini, et de lâautre, sâexprime dans le fini. Ainsi la Parole est la divine expression de ce qui a la profondeur de la nature de Dieu â duquel tout vient, avec les droits duquel tout est en relation â mais de ce qui est développé (puisque cette Parole sâoccupe de ce qui est en dehors de Dieu) dans la création et dans le fini.
La Parole exprime lâunion de Dieu et de lâhomme en Christ
Lâunion de Dieu et de lâhomme dans la personne de Christ est le centre â le centre nécessaire, peut-on dire (maintenant que nous en avons connaissance) â de tout cela, ainsi que nous lâavons vu : la Parole inspirée en est lâexpression selon la perfection de Dieu et (Dieu en soit béni, car le Sauveur est le grand sujet des Ãcritures, « car », dit-il : « elles⦠rendent témoignage de moi » [(Jean 5:39)]) dans des formes humaines.
Seule la Parole inspirée exprime de façon infinie ce quâest Dieu
Mais cette Parole, étant divine, inspirée, est la divine expression de la nature, des personnes et des conseils divins. Rien de ce qui nâest pas inspiré de cette manière ne peut avoir cette place, car nul, sinon Dieu, ne peut parfaitement exprimer ou révéler ce que Dieu est : la Parole est, par conséquent, infinie dans ce qui coule en elle, parce quâelle est lâexpression des profondeurs de la nature divine et quâelle est liée à ces profondeurs; câest pourquoi, y étant ainsi liée, elle est infinie, bien quâexprimée dans un sens fini, et, pour autant, elle est finie dans son expression et par là adaptée à lâhomme fini. Rien dâautre, même coulant et jaillissant de la même source, nâest lâexpression divine des pensées et de la vérité divines; rien dâautre nâest en union directe avec la source sans mélange. La liaison immédiate est rompue : ce qui est dit nâest plus divin. Ce qui est dit peut contenir bien des vérités : mais la dérivation vivante, lâinfini, la liaison avec Dieu, ce qui dérive immédiatement et dâune manière non interrompue de Dieu, manquent; lâinfini nây est plus. Lâarbre croît par sa racine, et toutes ses parties, de la racine jusquâaux feuilles, forment un ensemble; lâénergie de la vie y coule, une sève qui vient de la racine. On peut considérer une partie de lâarbre comme Dieu lâa placée, comme partie de lâarbre : on peut voir lâimportance du tronc, la beauté du développement dans les moindres détails, lâimposante grandeur de lâensemble où lâénergie vitale réunit la liberté et lâharmonie des formes; on sent que câest un tout, uni par la même vie, comme ce tout est produit par elle. Les feuilles, les fleurs, les fruits, tout nous parle de la chaleur de ce soleil divin qui les a développés, de la source inépuisable et jaillissante qui les nourrit; mais on ne peut pas séparer une partie de lâarbre, quelque belle quâelle soit, sans lui ôter lâénergie de la vie et sa relation avec le tout.
Expression de la vérité, par Dieu qui en est la source, ou par lâhomme
Mélange de faiblesse avec la vérité quand lâhomme lâexprime, en partie
Quand la puissance de lâEsprit de Dieu produit la vérité, elle se développe en union avec sa source, soit dans la révélation, soit même dans la vie et dans le service de lâindividu, bien que, dans les deux derniers cas, il y ait, par la faiblesse de lâhomme, un mélange dâautres éléments. Quand lâesprit de lâhomme saisit et veut formuler la vérité, il le fait selon la capacité de lâhomme, qui nâen est pas la source; la vérité, telle quâil lâexprime, fût-elle même pure, est séparée en lui de sa source et de son ensemble; mais, en outre, la formule porte toujours lâempreinte de la faiblesse de lâhomme; lâhomme ne saisit la vérité que partiellement; il nâen expose quâune partie : dès lors elle nâest plus
vérité. De plus, il faut, quand lâhomme la sépare de lâensemble de la vérité où Dieu lâa placée, il faut nécessairement quâil la revête dâune nouvelle forme, dâune enveloppe qui vient de lâhomme; aussitôt lâerreur se mêle avec elle ! Ainsi la vérité quâil reproduit nâest plus partie vitale de lâensemble; elle est partielle, et partant pas vérité; elle est, de fait, mêlée avec lâerreur. Câest de la théologie.Importance de retenir la vérité comme Dieu lâa formulée
Dans la vérité, il y a, quand Dieu lâexprime, lâamour, la sainteté, lâautorité qui sont en lui, lâexpression des propres relations de Dieu avec lâhomme et de la gloire de sa personne. Quand lâhomme formule la vérité, tout cela manque et ne saurait se retrouver dans son expression de la vérité, parce que câest lâSi lâhomme se met à formuler la vérité, sa formule nâest plus la vérité donnée de Dieu. Ainsi, retenir ferme la vérité comme Dieu lâa formulée, retenir le type, la forme ou modèle de son expression est de toute importance; en la gardant, on est en relation avec Dieu, selon la certitude de ce quâil a révélé. Cette révélation divine de la vérité est la sûre ressource de lââme quand lâAssemblée a perdu sa force et son énergie, nâest plus un soutien pour les faibles, et quand ce qui porte le nom dâAssemblée ne répond plus à ce caractère de « colonne et⦠soutien de la vérité » qui lui est donné dans la première épître [(1 Tim. 3:15)]1.
qui la formule : ce nâest plus Dieu qui parle. Dieu formule bien la vérité, câest-à -dire il exprime la vérité dans des paroles certaines.1 Les doctrines ou dogmes de lâÃcriture ont leur importance et sâadaptent à lââme la plus simple en ceci, que ce sont des faits et ainsi des objets de foi, non point des notions. Ainsi, que Christ soit Dieu, que Christ soit homme, que le Saint Esprit soit une Personne et autres déclarations semblables, ce sont des faits saisis par la foi dans lââme la plus simple.
Retenir ferme la vérité enseignée par Dieu Lui-même
La vérité, la vérité claire, positive, donnée comme révélation de Dieu en des paroles revêtues de son autorité, dans lesquelles il a lui-même formulé cette vérité, en communiquant les faits et les pensées divines nécessaires pour le salut des hommes et pour leur participation à la vie divine, voilà ce quâil faut retenir ferme.
Certitude quant à la vérité donnée de Dieu et reçue de Sa part
On nâest sûr de la vérité que lorsquâon retient les expressions mêmes de Dieu qui la renferment. Je puis, par la grâce, parler de la vérité en toute liberté, chercher à lâexpliquer, à la communiquer, à la faire peser sur la conscience selon la mesure de la lumière et de la puissance spirituelle qui mâont été accordées; je puis chercher à démontrer sa beauté, les relations de ses différentes parties entre elles; tout chrétien, et en particulier ceux qui ont un don de Dieu, conféré dans ce but, peuvent le faire; mais la vérité que jâexplique et que je propose est la vérité telle que Dieu lâa donnée avec ses propres paroles dans la révélation quâil en a faite : je retiens le modèle des saines paroles que jâai reçues dâune source divine et par une autorité divine; il me donne une certitude quant à la vérité.
Rôle du ministère, de lâAssemblée et des Ãcritures en rapport avec la vérité
La Parole, source de la vérité que doit maintenir lâAssemblée
3>LâAssemblée maintient et garde la vérité, mais ne lâenseigne pas
Ici le rôle de lâAssemblée, si elle est fidèle, est important à remarquer. Elle reçoit, elle maintient la vérité dans sa propre foi; elle la garde, elle lui est fidèle, elle lui est assujettie comme à une vérité, à une révélation qui vient de Dieu lui-même. Elle nâest pas la source de la vérité. En tant quâAssemblée, elle ne la propage, elle ne lâenseigne pas. Elle dit : « Je crois » â non pas : « Croyez ». Dire : « Croyez » est la fonction du ministère, dans lequel lâhomme est toujours individuellement en relation avec Dieu par un don quâil tient de lui et pour lâexercice duquel il lui est responsable. Ceci est de toute importance. Ceux qui ont ces dons sont membres du corps. LâAssemblée exerce sa discipline à lâégard de tout ce qui est chair en eux, dans lâexercice réel ou apparent du don, comme partout ailleurs. Elle se conserve dans la pureté, sans avoir égard à lâapparence des personnes, étant dirigée dans cette discipline par la Parole, car câest sa responsabilité; mais
nâenseigne pas, ne prêche pas.3>La Parole a précédé lâAssemblée, qui en est le fruit
La Parole est avant lâAssemblée, car celle-ci a été rassemblée par la Parole : les apôtres, un Paul, ceux qui furent dispersés par la persécution, mille autres âmes fidèles ont annoncé la Parole; et ainsi lâAssemblée a été formée. On a dit que lâAssemblée a été avant les Ãcritures : pour ce qui regarde le contenu écrit du Nouveau Testament, cela est vrai; mais la Parole prêchée a été avant lâAssemblée; lâAssemblée nâen est jamais la source, mais le fruit; lâédification même de lâAssemblée réunie vient directement de Dieu, par les dons quâil a accordés, le Saint Esprit distribuant à chacun comme il lui plaît [(1 Cor. 12:11)].
Moyens de communiquer la vérité à lâhomme
3>Les Ãcritures, moyen de conserver la vérité certaine sans lâhomme
Les Ãcritures sont le moyen que Dieu a employé pour conserver la vérité, pour nous en donner la certitude, vu la faillibilité des instruments de sa propagation depuis que la révélation a cessé.
3>La prédication, fruit de lâEsprit dans le cÅur selon la mesure de spiritualité
Si, au commencement, il a tellement rempli quelques hommes de son Esprit que lâerreur était exclue de leur prédication; si, outre cela, il a alors donné des révélations dans lesquelles il nây avait que sa propre Parole, il nâen est pas moins vrai que, en thèse générale, la prédication est le fruit de lâÅuvre du Saint Esprit dans le cÅur; il y a seulement mesure de spiritualité et par conséquent possibilité dâerreur. à lâégard de ces communications, quelle que soit la puissance de lâÅuvre de lâEsprit, nous avons à nous juger (voyez Actes 17:11; 1 Cor. 14:29). Nous verrons plus loin que les Ãcritures sont ce qui donne de la sûreté, dans ce jugement, à ceux qui sont conduits de Dieu.
Union de trois choses, selon Dieu, quant à la vérité
Nous trouvons ainsi, dans les voies de Dieu à lâégard du sujet qui nous occupe maintenant, trois choses étroitement unies, mais différentes : le ministère, lâAssemblée, et la parole de Dieu, câest-à -dire la Parole écrite; quand elle nâest pas écrite, elle rentre dans la catégorie du ministère.
3>Le ministère de la Parole, pour lâexposer au dedans ou au dehors
â pour ce qui regarde la Parole, car le ministère de la Parole nâest pas le seul service â prêche au monde, et enseigne ou exhorte les membres de lâAssemblée.
3>LâAssemblée maintient la vérité, par lâEsprit, sâoccupant de tous ses membres
jouit de la communion de Dieu, elle est nourrie et croît par le moyen de ce que les divers membres lui fournissent. Elle conserve la vérité; elle en est le témoin dans sa confession. Elle maintient la sainteté par la grâce et par la présence du Saint Esprit, elle jouit de la communion mutuelle et, en amour, elle prend soin des besoins temporels de tous ses membres.
3>La Parole, règle donnée de Dieu, communiquant la vérité selon Dieu
est la règle donnée de Dieu, qui contient tout ce quâil a révélé. Elle est complète (Col. 1:25) : elle peut, puisquâelle est la vérité, être le moyen de communiquer la vérité à lââme; le Saint Esprit peut lâemployer comme moyen; mais, en tout cas, elle est la règle parfaite, elle est la communication, qui fait autorité, de la volonté et des pensées de Dieu pour lâAssemblée.
Fidélité de chaque partie envers la vérité
3>LâAssemblée doit être fidèle, recevant et gardant la vérité de Dieu
LâAssemblée est soumise, elle doit être fidèle, nâavoir pas de volonté. Elle ne révèle pas; elle maintient la vérité dans sa confession; elle veille sur ce quâelle a; elle ne communique pas â elle a reçu, elle doit garder fidèlement. Lâhomme dirige : câest Christ; la femme obéit et est fidèle aux pensées de son mari, au moins elle doit lâêtre (1 Cor. 11 [v. 3]) : câest lâAssemblée. Les oracles de Dieu lui sont
elle ne les donne pas, elle leur obéit.3>Responsabilité individuelle dâêtre fidèle à la vérité reçue
Le ministère est tenu individuellement à cette fidélité; cela se comprend, et dans notre épître nous avons tout particulièrement affaire avec cette responsabilité individuelle. Ce quâest lâAssemblée sous ce rapport est révélé dans la première épître à Timothée (chap. 3:15). [1:13] Ici lâindividu doit tenir ferme ce modèle des saines paroles quâil a reçu dâune source divine; car lâapôtre, dans sa fonction apostolique, était, comme instrument, une source divine de vérité. Ni Timothée, ni lâAssemblée ne pouvaient formuler un tel modèle des saines paroles; leur part était de le tenir ferme après lâavoir
3>Lâindividu doit toujours rester fidèle, quoi quâil en soit de lâAssemblée
Et ici, comme nous lâavons dit, lâindividu, quelque infidèle que soit lâAssemblée, lâindividu est tenu à être fidèle, il y est toujours tenu.
Ch. 1 v. 14 â LâEsprit en nous, pour garder la vérité telle que reçue de Dieu
Voici donc ce quâil y a à faire : la vérité constatée par la Parole inspirée, nous devons â je dois â la retenir telle quâelle est formulée dans ce qui a été révélé; je dois la retenir, non comme proposition seulement, mais en union avec le Chef, dans la foi et lâamour qui est dans le Christ Jésus. La force pour accomplir ce devoir vient dâen haut, car ici un autre point nous est présenté : le Saint Esprit a bien été donné à lâAssemblée, mais dans notre passage, il sâagit dâun temps dâinfidélité (vers. 15). [1:14] LâEsprit a été donné à lâhomme de Dieu, à chaque chrétien et à chaque serviteur, en vue du service qui leur a été assigné. Par lâEsprit Saint, nous devons garder le bon dépôt qui nous a été confié : câest donc là ce que lâhomme de Dieu avait à faire dans des temps comme ceux dâalors; or maintenant cette infidélité est allée bien plus loin. Possédant la promesse de la vie éternelle et abandonné par la masse des chrétiens, le chrétien fidèle doit tenir ferme la vérité comme cette vérité
formulée par lâautorité divine (câest cette vérité que nous avons dans la Parole, non seulement la doctrine; car on peut prétendre avoir la doctrine de Pierre ou de Paul, mais on ne saurait prétendre avoir leurs paroles, la de la vérité telle que Pierre ou Paul lâont donnée, ailleurs que dans leurs écrits), et tenir cette vérité ferme dans la foi et dans lâamour qui sont en Christ. Ensuite il faut, par la puissance du Saint Esprit, garder la substance de la vérité, ce qui nous a été confié comme trésor, le dépôt des richesses et de la vérité divines qui nous a été donné comme notre part ici-bas.Ch. 1 v. 15-18 â Isolation de Paul, au milieu du déclin de la foi
Abandon de lâapôtre par tous les chrétiens, ayant reçu lâévangile par lui
Aux versets 15 à 18, [1:15] nous voyons la masse des chrétiens tout à fait détournée de lâapôtre, [1:16] de sorte que lâaffection et la fidélité dâun seul étaient pour lui dâun grand prix. Quel changement sâétait déjà opéré dans les chrétiens depuis le commencement de lâévangile ! Comparez cela avec les Thessaloniciens, ou les Ãphésiens : [1:15] câétait le même peuple au milieu duquel (Ãphèse était la capitale de ce qui est appelé ici Asie) Paul avait prêché, de sorte que tous ceux qui demeuraient en Asie avaient entendu lâévangile (Actes 19:10), et voyez comment tous lâavaient maintenant abandonné.
Décadence spirituelle et affaiblissement, plutôt quâabandon du christianisme
Il ne faut pas supposer toutefois que tous eussent abandonné la profession du christianisme; mais leur foi sâétait affaiblie, et ils nâaimaient pas à sâidentifier avec un homme mal vu des autorités, méprisé, persécuté, prisonnier, avec un homme qui, par son énergie, attirait sur lui des injures et des difficultés personnelles. Ils se retiraient de Paul et le laissaient répondre seul pour lui-même. Triste suite de la décadence spirituelle ! Mais de quel sentiment ne faut-il pas que lâhomme de Dieu soit animé en un pareil moment !