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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-15
9 Ã 15
Le prophète vient dâassister à la restauration religieuse et politique de son peuple par le renouvellement du sacerdoce et de la royauté, condition de son existence comme peuple de Dieu (chapitres 3 et 4). Mais il y a là une dualité de fonctions qui ne répond pas entièrement à la vraie notion du règne de Dieu. Déjà David, dans le Psaume 110, avait contemplé le Messie, personnification de ce règne, comme un roi-sacrificateur ou un sacrificateur royal, à la manière de Melchisédek (Genèse 14:18). Câest cette même intuition que lâEsprit révélateur fait surgir dans lâesprit du prophète, à la fin de cette série de visions, non comme une vision nouvelle, (la nuit est passée), mais avec lâordre de créer lui-même le symbole qui doit représenter cette unité dâune manière ineffaçable aux yeux du peuple. il est certain, en effet, que câest le Messie qui est représenté en la personne de Jéhosua couronné. Le nom de Germe (comparez 3.9) ne peut laisser de doute à cet égard. Avec la forme de vision, lâange interprète a disparu; câest lâÃternel lui-même qui parle directement à son prophète, car il sâagit, ici de lâobjet suprême de la révélation théocratique.
Prends de la main⦠Il paraît que les Juifs restés en Babylonie avaient envoyé une délégation à Jérusalem avec une somme dâargent destinée à être employée à la construction du temple. Ils avaient sans doute appris que leurs compatriotes revenus à Jérusalem venaient de reprendre énergiquement ce travail, et ils nâignoraient pas la grande pauvreté à laquelle ceux-ci étaient réduits. Dâaprès la date indiquée 1.7, il devait y avoir à peu près cinq mois quâà la suite de la première prédication dâAggée le peuple sâétait, remis à lâÅuvre, et comme le voyage durait environ deux mois, il sâétait écoulé un temps suffisant pour que les Juifs orientaux connussent cette circonstance et pussent témoigner par leur coopération fraternelle de lâintérêt quâils portaient à ce grand ouvrage.
Cheldaï, Tobia, Jedaïa. Câétaient les trois délégués qui, dâaprès la suite du verset, venaient dâarriver de Babylone et logeaient dans la maison de Josias, fils de Sophonie. Ce Josias était peut-être le fils ou le petit-fils du prêtre Sophonie dont il est parlé 2 Rois 24:18, qui occupait la seconde place après le grand-sacrificateur au moment de la prise de Jérusalem et fut emmené en captivité par Nébucadnetsar.
Les mots : Tu iras toi-même⦠sont intercalés en parenthèse dans lâordre de lâÃternel qui sera repris au verset 11. Cette interruption a pour but de dire que cet ordre doit sâexécuter aujourdâhui même, câest-à -dire probablement le jour qui suivit la nuit des visions, et ensuite dâindiquer à Zacharie où il doit aller chercher ceux auxquels Dieu lâenvoie.
Et tu prendras. Il ne sâagit pas dâemployer au but qui va être indiqué toute la somme qui a été apportée par les députés : tu prendras ce qui sera nécessaire de lâargent et de lâor apportés par eux.
Des couronnes. Ce pluriel peut ne désigner quâune couronne composée de plusieurs cercles dâor et dâargent, ou bien il peut désigner deux ou trois diadèmes distincts, de même quâil est dit, Apocalypse 19:12, en parlant du Messie, quâil portait sur sa tête plusieurs diadèmes, ce qui sâexplique par le titre qui lui est donné ensuite : Roi des rois, Seigneur des seigneurs; la multitude des couronnés serait donc le symbole de la royauté sur tous les peuples, de la souveraineté absolue. En tous cas, il ne peut être question ici de deux couronnes à placer, lâune sur la tête de Jéhosua, lâautre sur celle de Zorobabel; car il nâest fait aucune mention de ce dernier, et lâinsigne ordinaire du souverain sacrificateur comme tel, nâétait pas la couronne, mais la tiare.
Tu les poseras sur la tête⦠Il devra mettre sur la tête du souverain sacrificateur lâemblème de la dignité royale. On sait que rien nâétait plus profondément séparé dans la constitution théocratique que les deux fonctions royale et sacerdotale; la première ne pouvait appartenir quâà un descendant de David (de la tribu de Juda); la seconde, quâà un descendant dâAaron (de la tribu de Lévi). Il était donc impossible quâun roi fût en même temps sacrificateur, ou lâinverse. Osias, pour avoir voulu renverser le mur de séparation élevé par la loi entre ces deux charges, fut frappé de la lèpre et mourut ignominieusement destitué. Câest cet article fondamental de la constitution israélite dont Zacharie proclame ici hardiment lâabolition. Les deux lignes si profondément séparées doivent se réunir à leur terme en se confondant en une seule et même personne, dont Jéhosua va devenirle type par lâacte symbolique accompli à son égard. Comparez 3.8 : Vous êtes des hommes servant de signes. On peut se demander par quelle raison câest plutôt Jéhosua que Zorobabel qui a été choisi pour offrir le signe de la réunion finale des deux charges en la personne du Messie. Car il eût été tout aussi facile de faire placer une tiare sacerdotale sur la tête de Zorobabel, quâune couronne royale sur celle de Jéhosua. La pensée divine nâest-elle point celle-ci : Ce nâest pas par la puissance royale que le Messie arrivera à accomplir la fonction de Médiateur entre Dieu et les hommes, qui est lâÅuvre de la sacrificature; mais câest, au contraire, en accomplissant comme sacrificateur la réconciliation des hommes avec Dieu que le Messie ouvrira le cÅur de ses frères à lâaction de lâEsprit, par laquelle il deviendra leur roi. Câest donc la royauté, qui repose sur la sacrificature, et non pas lâinverse. Jéhosua est devenu Zorobabel, et non pas Zorobabel Jéhosua.
Voici un homme dont le nom est Germe⦠: le Messie, comparez 3.9.
Il lèvera en son lieu : Littéralement, il croîtra de dessous lui, comme fait un rejeton. Comparez Ãsaïe 11:1; 53.2. Il ne descendra pas du ciel comme tout formé et glorieux; il sortira humblement de la terre, grandira graduellement et sans apparence, et ne conquerra quâà la longue sa position suprême.
Et bâtira le temple de lâÃternel. Il ne sâagit point ici du temple actuel que Jéhosua et Zorobabel ont mission de construire. Le secours de Dieu leur a été promis pour cette entreprise, et le succès leur est garanti (4.7). Aussi, tandis que le prophète sâétait servi jusquâà ce moment du terme la maison de lâÃternel (Beth Jehova), emploie-t-il maintenant un nouveau terme plus solennel (Hécal) qui indique un édifice royal. Le prophète veut donc dire : le vrai sanctuaire de lâÃternel, dont ce temple matériel nâétait quâun emblème et un gage, câest-à -dire le vrai temple de Dieu, dans lequel il vivra lui-même. Ce sanctuaire vivant, il appartient au Messie seul de le construire.
Câest lui qui bâtira. Cette parole est répétée pour bien accentuer lâidée quâil nâappartient ni à Zorobabel, ni à Jéhosua, mais au Messie seul dâexécuter ce travail nouveau.
Câest lui qui portera les insignes. Câest lui qui sera le sacrificateur réellement digne dâêtre couronné comme roi. Le prophète oppose le Messie à Jéhosua, qui ne porte les insignes royaux que typiquement et pour un jour.
Le mot hôd, traduit par majesté royale, désigne en général la splendeur, la magnificence de la royauté (Psaumes 21:6; Daniel 11:21).
Il sera assis en dominateur : Câest-Ã -dire en sa fonction de roi.
Et il sera sacrificateur sur son trône. En même temps quâil accomplira son office royal, il continuera à exercer la fonction de sacrificateur. Cette pensée est, au fond, la même que celle dâÃsaïe 53:11-12, où le serviteur de Jéhova, élevé parmi les grands, partageant le butin avec les puissants, porte les iniquités de son peuple et intercède pour les pécheurs. On a essayé de donner à ces mots ce sens : Il y aura un sacrificateur sur son trône, au temps où le rejeton de David (qui ne serait autre que Zorobabel lui-même) possédera la dignité royale⦠câest-à -dire que Zorobabel, comme roi, aura Jéhosua, le grand-sacrificateur, pour collaborateur (voir Steeg, le Messie, page 92); mais les verbes au futur prouvent quâil sâagit dâun personnage à venir. Câest ce qui ressort, dâailleurs, du nom de Germe, si nous comparons 3.9, où ce personnage est expressément distingué de Jéhosua qui nâen est que le type. De plus, quand un sacrificateur israélite a-t-il jamais été assis sur un trône ? Enfin, il nâest évidemment question, dans tout le passage, que dâun seul sujet comme réunissant les deux charges dont les insignes sont maintenant attribués simultanément à Jéhosua.
Entre eux deux : le sacrificateur et le roi, le chef religieux et le chef temporel du peuple de Dieu, actuellement réunis en une seule et même personne.
Un conseil de paix. On peut comprendre ces mots dans ce sens : Lâantagonisme des deux perdra toute raison dâêtre; la sacrificature sera lâauxiliaire de la royauté et la royauté celui de la sacrificature. Toutes deux concourront en parfaite harmonie à conduire le peuple de Dieu à sa destination. Mais comme lâhistoire dâIsraël nâoffre aucun exemple dâune lutte entre ces deux charges, il est plus naturel dâexpliquer les mots en question dans ce sens que toutes les décisions du Messie comme roi et sacrificateur nâauront dâautre but que la paix de son peuple.
La couronne restera. Les couronnes ne devaient pas rester longtemps sur la tête de Jéhosua, car cet acte nâétait quâun signe figuratif, mais elles devaient être déposées dans le temple qui allait être construit comme gage permanent de la grande espérance que venait de faire briller aux yeux dâIsraël lâacte précédent.
En souvenir de⦠Les trois noms suivants correspondent évidemment à ceux des trois députés désignés au verset 10. Chélem ne peut donc être quâune autre forme de Cheldaï, à moins quâil nây ait dans lâun des deux cas une faute de copiste.
Leurs noms, joints à la couronne, doivent perpétuer non seulement le souvenir de leurs personnes, mais aussi celui de la part active que continuent à prendre au sanctuaire de Jérusalem les Juifs éloignés quâils représentent. Voir au verset 11.
Le quatrième, étant désigné comme fils de Sophonie, ne peut être que le Josias du verset 10, qui avait reçu hospitalièrement les députés dans sa maison. Comme il est peu probable que cet homme portât deux noms, il faut ou prendre le mot Chen comme substantif usuel dans son sens ordinaire de grâce et traduire en souvenir de⦠et de la grâce, câest-à -dire de la gracieuse hospitalité du fils de Sophonie; ou y voir un nom propre que le prophète forme en ce moment même, pour rappeler le caractère dévoué et généreux de cet hôte des enfants éloignés de son peuple. Tous ceux qui ont concouru en quelque manière à lâacte solennel accompli en ce jour doivent ainsi avoir dans le sanctuaire un mémorial de leur personne.
Et on viendra de loin. Comme Aggée avait annoncé (2.7-8) que, dâentre toutes les nations, on viendrait à cette maison, qui serait ainsi glorifiée par lâargent et lâor de toutes les nations, Zacharie voit, dans cette mission des Juifs éloignés, un gage de la participation future de tous les peuples à la construction du vrai temple de lâÃternel à laquelle présidera le Messie, versets 12 et 13. Cela nous rappelle les promesses de Michée et dâÃsaïe annonçant lâarrivée dans la Sion glorifiée de tous les peuples avides de lâenseignement de lâÃternel. Comparez Ãsaïe 2:1-22; Michée 4:1-8; Zacharie 1:17. Et, en effet, une notion aussi élevée que celle qui vient dâêtre donnée de la personne du Messie a pour corollaire lâidée dâun règne qui déborde bien au-delà des limites de la nationalité israélite et qui embrasse le monde entier.
Vous saurez que lâÃternel des armées mâa envoyé. Vous reconnaîtrez, quand cela arrivera, que jâai été auprès de vous un vrai prophète de lâÃternel.
Et cela sera si⦠Ces derniers mots rappellent que les promesses de lâÃternel, tout en étant irrévocables, puisquâelles doivent nécessairement finir par sâaccomplir, sont cependant conditionnelles, puisque le mode de leur accomplissement dépend de la fidélité humaine. Lâexemple des Juifs lâa bien montré, et le montre encore.
Plusieurs interprètes ont pensé que lâacte symbolique ici décrit, de même que ceux qui sont racontés dans les deux premiers chapitres dâOsée et beaucoup dâautres (Ãzéchiel, Jérémie), ne sâétaient passés que dans lâintuition prophétique. Mais ce qui empêche dâaccepter cette manière de voir, câest lâopposition établie par le préambule (verset 9) entre les visions précédentes et lâacte décrit ici. Il serait assez étrange que Zacharie pût parler de la couronne et des noms qui y étaient attachés, comme dâun mémorial, si le tout ne sâétait passé que dans le domaine spirituel. Rien, ici, ne sâoppose à lâinterprétation littérale du récit.
Coup dâÅil général sur les six premiers chapitres
Le point de départ de ces visions est le contraste frappant qui, après le retour de lâexil, existait entre lâétat misérable du peuple dans le présent et la gloire qui lui avait été promise par les anciens prophètes. Lâébranlement général des nations, annoncé par Aggée et qui devait être le signal du relèvement dâIsraël, se faisait attendre, car les nations nâétaient pas mûres encore pour le jugement. Câest ce quâannoncent les cavaliers qui viennent de parcourir la terre, et ce qui fait dire à lâange de lâÃternel : Jusques à quand., ô Ãternel ? Ainsi sont provoquées les paroles dâencouragement par lesquelles lâÃternel répond à ce divin intercesseur (première vision).
Cependant, les nations nâéchapperont pas a leur jugement : Dieu leur a déjà trouvé des vainqueurs(deuxième vision).
Quant à Jérusalem, elle grandira comme une ville ouverte de toutes parts, car les nations y afflueront, et elles sâattacheront à lâÃternel qui sera pour Sion une muraille de feu (troisième vision).
Mais pour que cet avenir destiné à Jérusalem se réalise, il faut dâabord quâun sacerdoce purifié sâexerce dans son sein, puis, que ce sacerdoce renouvelé obtienne son couronnement en la personne du serviteur appelé Germe, qui ôtera en un jour lâiniquité de la terre (quatrième vision).
Il faut encore quâune royauté tirant sa force du Saint-Esprit travaille à relever le peuple et à faire dâIsraël rempli de lâEsprit de Dieu la lumière du monde (cinquième vision).
Mais si Israël sâabandonnait de nouveau à ses souillures et à ses iniquités, il serait de nouveau, individus et peuple, châtié sans miséricorde (sixième et septième vision).
En attendant, les jugements de Dieu vont commencer à sâexécuter sur les peuples, en commençant par Babylone (huitième vision).
Lâacte symbolique qui couronne ces visions montre le terme glorieux auquel doivent aboutir toutes ces lignes de la perspective prophétique : la personne du Messie réalisant simultanément la représentation du peuple devant Dieu, comme sacrificateur, et celle de Dieu devant le peuple, comme roi, et cela non seulement pour Israël, mais pour toute lâhumanité croyante.
Un tel ensemble est-il lâÅuvre de lâesprit de lâhomme ou de lâEsprit de Dieu ? Y a-t-il ou non révélation ?