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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)
versets 1-9
13.7 à 14.21 - Israël après sa conversion
3>7 à 9
Il ne nous paraît pas possible de rattacher immédiatement ce morceau au précédent. Si on voulait le lier à ce qui précède, il ne resterait qu’à en faire la conclusion du récit symbolique du chapitre 11 (la tentative du berger de l’Éternel pour sauver le peuple), et dans ce cas-là, il faudrait se garder de voir dans le berger décrit ici comme frappé de l’épée le mauvais berger de 11.15-17. Il ne resterait qu’à voir ici la fin tragique du bon berger (11.4-14), fin qui n’avait pas été décrite dans ce tableau. Car les expressions mon berger, l’homme mon compagnon, ne permettent de penser qu’au berger selon le cœur de Dieu. Mais comment, dans ce cas, ce morceau serait-il séparé du chapitre 11 par 11.1-13.6 ? N’est-il pas plus probable que nous avons ici un commencement tout nouveau, comme le produit d’une intuition nouvelle et subite tout à fait analogue à celle que nous avons observée au commencement du chapitre 11 : Liban, ouvre tes portes ! Là aussi, l’annonce du malheur qui allait fondre sur la Terre Sainte n’était préparée par rien dans ce qui précédait.
Epée, réveille-toi. Le glaive est personnifié comme dans Jérémie 47:6, il représente les agents humains dont Dieu se servira pour. frapper le berger. Quels seront ces agents ? Le prophète ne le dit pas, car il tient à présenter cet événement comme l’accomplissement d’un plan de Dieu.
Mon berger. Le chef que Dieu a donné à son peuple. De qui parle-t-il en ces termes ? Ceux qui placent la composition de ces chapitres avant la captivité, pensent à l’un des rois de Juda dans les temps qui précédèrent la ruine. Mais depuis Josias, aucun de ces rois (Jéhojakim, Jéhojachin, Sédécias) n’aurait pu être désigné par Dieu comme l’homme son compagnon; et quant à Josias lui-même, il n’est pas possible de penser à lui, puisque le passage 12.11-14, sur le deuil d’Hadadrimmon suppose que sa mort était un fait dès longtemps consommé. Dans 11.12-13, Jéhova, en tant que Messie, avait été présenté comme taxé ignominieusement par le peuple; dans 12.10, comme percé par lui. N’est-il pas évident que c’est au même personnage que s’applique ici l’expression mon berger, l’homme mon compagnon ? Ce dernier terme exprime l’idée que tout est commun entre Jéhova et ce berger visible, pensée et travail. La manière dont le meurtre du Messie est ici rapporté à Dieu lui-même n’exclut point la culpabilité du peuple dans cet acte. Dans le tableau d’Ésaïe chapitre 53, c’est Dieu qui fait venir sur son serviteur l’iniquité de nous tous, et cependant, c’est le mépris coupable d’Israël pour lui qui est la cause de sa mort. Dieu livre Israël à son aveuglement pour qu’il accomplisse le forfait suprême d’où résultera le jugement qui pourra seul le purifier.
Et que les brebis soient dispersées. La dispersion du troupeau sera la conséquence du coup qui aura frappé le berger. Il faut que le Messie ait disparu pour que le peuple soit livré à la catastrophe finale d’où il doit sortir renouvelé. Jésus cite cette parole (Matthieu 26:31 et suivants; Marc 14:21), en l’appliquant spécialement à la dispersion de ses disciples, dès le moment de son arrestation. Évidemment cette application partielle n’épuise pas le sens de notre verset, qui parle du peuple entier et de son châtiment.
Je ramènerai ma main sur les petits. Non pas, comme quelques-uns ont traduit : Je tournerai ma main contre les petits; car les petits ne doivent pas être identifiés avec le troupeau tout entier. Nous retrouvons ici ces brebis misérables du troupeau qui avaient regardé au berger, 11.7. Dieu, après avoir retiré sa main protectrice pour laisser le jugement frapper et disperser le troupeau, fera revenir sa main sur les humbles qui se sont attachés au berger, pour les protéger et les délivrer.
Les deux tiers. Littéralement : la part de deux. Deux parts appartiendront à la mort; la troisième survivra à la catastrophe. Comparez Ésaïe 6:13, où la partie restante est évaluée à un dixième. L’idée est la même; c’est toujours celle du résidu qui devra passer encore par plusieurs crises de purification pour arriver à être le vrai peuple de Dieu. Si le verset 7 se rapporte au meurtre du Messie, le verset 8 ne peut s’appliquer qu’au jugement qui a frappé Jérusalem et le peuple, comme punition de ce crime. Le tiers restant ne peut donc désigner que l’Israël qui a survécu à la destruction du peuple par les Romains.
Ce tiers doit passer par différents jugements de purification jusqu’à ce qu’il arrive enfin, après sa conversion au Messie, à être reconnu par l’Éternel comme son peuple et à posséder Dieu de nouveau comme son Dieu.
Je les affinerai comme… Toute l’époque actuelle est pour Israël rejeté, jusqu’au moment de sa conversion, un temps d’épreuve purifiante. Comparez Ésaïe 48:10.
La fin du verset 9 reproduit sommairement et complète le tableau de la conversion du peuple incrédule tracé 12.10-14. C’est par conséquent le sort de cet Israël converti au Messie, vers la fin des temps, qui, après ce préambule, va être décrit dans le chapitre suivant.