Il ne nous paraît pas possible de rattacher immédiatement ce morceau au précédent. Si on voulait le lier à ce qui précède, il ne resterait quâà en faire la conclusion du récit symbolique du chapitre 11 (la tentative du berger de lâÃternel pour sauver le peuple), et dans ce cas-là , il faudrait se garder de voir dans le berger décrit ici comme frappé de lâépée le mauvais berger de 11.15-17. Il ne resterait quâà voir ici la fin tragique du bon berger (11.4-14), fin qui nâavait pas été décrite dans ce tableau. Car les expressions mon berger, lâhomme mon compagnon, ne permettent de penser quâau berger selon le cÅur de Dieu. Mais comment, dans ce cas, ce morceau serait-il séparé du chapitre 11 par 11.1-13.6 ? Nâest-il pas plus probable que nous avons ici un commencement tout nouveau, comme le produit dâune intuition nouvelle et subite tout à fait analogue à celle que nous avons observée au commencement du chapitre 11 : Liban, ouvre tes portes ! Là aussi, lâannonce du malheur qui allait fondre sur la Terre Sainte nâétait préparée par rien dans ce qui précédait.
Epée, réveille-toi. Le glaive est personnifié comme dans Jérémie 47:6, il représente les agents humains dont Dieu se servira pour. frapper le berger. Quels seront ces agents ? Le prophète ne le dit pas, car il tient à présenter cet événement comme lâaccomplissement dâun plan de Dieu.
Mon berger. Le chef que Dieu a donné à son peuple. De qui parle-t-il en ces termes ? Ceux qui placent la composition de ces chapitres avant la captivité, pensent à lâun des rois de Juda dans les temps qui précédèrent la ruine. Mais depuis Josias, aucun de ces rois (Jéhojakim, Jéhojachin, Sédécias) nâaurait pu être désigné par Dieu comme lâhomme son compagnon; et quant à Josias lui-même, il nâest pas possible de penser à lui, puisque le passage 12.11-14, sur le deuil dâHadadrimmon suppose que sa mort était un fait dès longtemps consommé. Dans 11.12-13, Jéhova, en tant que Messie, avait été présenté comme taxé ignominieusement par le peuple; dans 12.10, comme percé par lui. Nâest-il pas évident que câest au même personnage que sâapplique ici lâexpression mon berger, lâhomme mon compagnon ? Ce dernier terme exprime lâidée que tout est commun entre Jéhova et ce berger visible, pensée et travail. La manière dont le meurtre du Messie est ici rapporté à Dieu lui-même nâexclut point la culpabilité du peuple dans cet acte. Dans le tableau dâÃsaïe chapitre 53, câest Dieu qui fait venir sur son serviteur lâiniquité de nous tous, et cependant, câest le mépris coupable dâIsraël pour lui qui est la cause de sa mort. Dieu livre Israël à son aveuglement pour quâil accomplisse le forfait suprême dâoù résultera le jugement qui pourra seul le purifier.
Et que les brebis soient dispersées. La dispersion du troupeau sera la conséquence du coup qui aura frappé le berger. Il faut que le Messie ait disparu pour que le peuple soit livré à la catastrophe finale dâoù il doit sortir renouvelé. Jésus cite cette parole (Matthieu 26:31 et suivants; Marc 14:21), en lâappliquant spécialement à la dispersion de ses disciples, dès le moment de son arrestation. Ãvidemment cette application partielle nâépuise pas le sens de notre verset, qui parle du peuple entier et de son châtiment.
Je ramènerai ma main sur les petits. Non pas, comme quelques-uns ont traduit : Je tournerai ma main contre les petits; car les petits ne doivent pas être identifiés avec le troupeau tout entier. Nous retrouvons ici ces brebis misérables du troupeau qui avaient regardé au berger, 11.7. Dieu, après avoir retiré sa main protectrice pour laisser le jugement frapper et disperser le troupeau, fera revenir sa main sur les humbles qui se sont attachés au berger, pour les protéger et les délivrer.
Les deux tiers. Littéralement : la part de deux. Deux parts appartiendront à la mort; la troisième survivra à la catastrophe. Comparez Ãsaïe 6:13, où la partie restante est évaluée à un dixième. Lâidée est la même; câest toujours celle du résidu qui devra passer encore par plusieurs crises de purification pour arriver à être le vrai peuple de Dieu. Si le verset 7 se rapporte au meurtre du Messie, le verset 8 ne peut sâappliquer quâau jugement qui a frappé Jérusalem et le peuple, comme punition de ce crime. Le tiers restant ne peut donc désigner que lâIsraël qui a survécu à la destruction du peuple par les Romains.
Ce tiers doit passer par différents jugements de purification jusquâà ce quâil arrive enfin, après sa conversion au Messie, à être reconnu par lâÃternel comme son peuple et à posséder Dieu de nouveau comme son Dieu.
Je les affinerai comme⦠Toute lâépoque actuelle est pour Israël rejeté, jusquâau moment de sa conversion, un temps dâépreuve purifiante. Comparez Ãsaïe 48:10.
La fin du verset 9 reproduit sommairement et complète le tableau de la conversion du peuple incrédule tracé 12.10-14. Câest par conséquent le sort de cet Israël converti au Messie, vers la fin des temps, qui, après ce préambule, va être décrit dans le chapitre suivant.
versets 1-9
13.7 à 14.21 - Israël après sa conversion
3>7 Ã 9
Il ne nous paraît pas possible de rattacher immédiatement ce morceau au précédent. Si on voulait le lier à ce qui précède, il ne resterait quâà en faire la conclusion du récit symbolique du chapitre 11 (la tentative du berger de lâÃternel pour sauver le peuple), et dans ce cas-là , il faudrait se garder de voir dans le berger décrit ici comme frappé de lâépée le mauvais berger de 11.15-17. Il ne resterait quâà voir ici la fin tragique du bon berger (11.4-14), fin qui nâavait pas été décrite dans ce tableau. Car les expressions mon berger, lâhomme mon compagnon, ne permettent de penser quâau berger selon le cÅur de Dieu. Mais comment, dans ce cas, ce morceau serait-il séparé du chapitre 11 par 11.1-13.6 ? Nâest-il pas plus probable que nous avons ici un commencement tout nouveau, comme le produit dâune intuition nouvelle et subite tout à fait analogue à celle que nous avons observée au commencement du chapitre 11 : Liban, ouvre tes portes ! Là aussi, lâannonce du malheur qui allait fondre sur la Terre Sainte nâétait préparée par rien dans ce qui précédait.
Epée, réveille-toi. Le glaive est personnifié comme dans Jérémie 47:6, il représente les agents humains dont Dieu se servira pour. frapper le berger. Quels seront ces agents ? Le prophète ne le dit pas, car il tient à présenter cet événement comme lâaccomplissement dâun plan de Dieu.
Mon berger. Le chef que Dieu a donné à son peuple. De qui parle-t-il en ces termes ? Ceux qui placent la composition de ces chapitres avant la captivité, pensent à lâun des rois de Juda dans les temps qui précédèrent la ruine. Mais depuis Josias, aucun de ces rois (Jéhojakim, Jéhojachin, Sédécias) nâaurait pu être désigné par Dieu comme lâhomme son compagnon; et quant à Josias lui-même, il nâest pas possible de penser à lui, puisque le passage 12.11-14, sur le deuil dâHadadrimmon suppose que sa mort était un fait dès longtemps consommé. Dans 11.12-13, Jéhova, en tant que Messie, avait été présenté comme taxé ignominieusement par le peuple; dans 12.10, comme percé par lui. Nâest-il pas évident que câest au même personnage que sâapplique ici lâexpression mon berger, lâhomme mon compagnon ? Ce dernier terme exprime lâidée que tout est commun entre Jéhova et ce berger visible, pensée et travail. La manière dont le meurtre du Messie est ici rapporté à Dieu lui-même nâexclut point la culpabilité du peuple dans cet acte. Dans le tableau dâÃsaïe chapitre 53, câest Dieu qui fait venir sur son serviteur lâiniquité de nous tous, et cependant, câest le mépris coupable dâIsraël pour lui qui est la cause de sa mort. Dieu livre Israël à son aveuglement pour quâil accomplisse le forfait suprême dâoù résultera le jugement qui pourra seul le purifier.
Et que les brebis soient dispersées. La dispersion du troupeau sera la conséquence du coup qui aura frappé le berger. Il faut que le Messie ait disparu pour que le peuple soit livré à la catastrophe finale dâoù il doit sortir renouvelé. Jésus cite cette parole (Matthieu 26:31 et suivants; Marc 14:21), en lâappliquant spécialement à la dispersion de ses disciples, dès le moment de son arrestation. Ãvidemment cette application partielle nâépuise pas le sens de notre verset, qui parle du peuple entier et de son châtiment.
Je ramènerai ma main sur les petits. Non pas, comme quelques-uns ont traduit : Je tournerai ma main contre les petits; car les petits ne doivent pas être identifiés avec le troupeau tout entier. Nous retrouvons ici ces brebis misérables du troupeau qui avaient regardé au berger, 11.7. Dieu, après avoir retiré sa main protectrice pour laisser le jugement frapper et disperser le troupeau, fera revenir sa main sur les humbles qui se sont attachés au berger, pour les protéger et les délivrer.
Les deux tiers. Littéralement : la part de deux. Deux parts appartiendront à la mort; la troisième survivra à la catastrophe. Comparez Ãsaïe 6:13, où la partie restante est évaluée à un dixième. Lâidée est la même; câest toujours celle du résidu qui devra passer encore par plusieurs crises de purification pour arriver à être le vrai peuple de Dieu. Si le verset 7 se rapporte au meurtre du Messie, le verset 8 ne peut sâappliquer quâau jugement qui a frappé Jérusalem et le peuple, comme punition de ce crime. Le tiers restant ne peut donc désigner que lâIsraël qui a survécu à la destruction du peuple par les Romains.
Ce tiers doit passer par différents jugements de purification jusquâà ce quâil arrive enfin, après sa conversion au Messie, à être reconnu par lâÃternel comme son peuple et à posséder Dieu de nouveau comme son Dieu.
Je les affinerai comme⦠Toute lâépoque actuelle est pour Israël rejeté, jusquâau moment de sa conversion, un temps dâépreuve purifiante. Comparez Ãsaïe 48:10.
La fin du verset 9 reproduit sommairement et complète le tableau de la conversion du peuple incrédule tracé 12.10-14. Câest par conséquent le sort de cet Israël converti au Messie, vers la fin des temps, qui, après ce préambule, va être décrit dans le chapitre suivant.