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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-21
1 Ã 5
Dernière délivrance de Jérusalem.
Voici un jour vient⦠Selon plusieurs, ce siège de Jérusalem serait le même que celui de 12.1 et suivants. Mais on ne doit pas oublier quâentre la lutte du chapitre 12 et celle du chapitre 14 est intervenue la conversion du peuple incrédule à son Messie. De plus, 12.2, les païens ne réussissent point à prendre Jérusalem; ils succombent, au contraire devant elle; ici la ville est prise et pillée, et la majeure partie du peuple emmenée en captivité (verset 2). Ce chapitre nous transporte donc à un stage de lâhistoire beaucoup plus avancé que le chapitre 12. Le verset 5, qui décrit lâapparition dernière de Jéhova avec ses saints, prouve également quâil sâagit maintenant du terme final de lâhistoire de lâhumanité, de la consommation définitive du règne de Dieu; comparez versets 20 et 21.
Appartenant à lâÃternel : soit comme le moyen de le glorifier, soit comme le moment quâil a fixé et mis à part lui-même pour le plein accomplissement de ses desseins. Le jour de lâÃternel est celui où ce nâest plus lâhomme qui fait sa volonté, mais Dieu qui accomplit la sienne.
Tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. Ordinairement les ennemis emportent le butin, afin de le partager en sûreté dans leur camp. Mais cette fois les ennemis seront tellement maîtres de la ville quâils pourront faire ce partage dans ses places mêmes, sans avoir à craindre un retour offensif de la part des habitants. Ce premier verset est un sommaire que développe, le verset 2.
Câest Dieu lui-même qui conduit les nations à cette dernière guerre contre son peuple, afin dâachever la purification de celui-ci et de consommer le jugement de celles-là . Comparez Joël 3:2.
La moitié de la ville. Cette proportion diffère de celle qui avait été, indiquée 13.8, parce quâil ne sâagit point du même événement. Là était décrite la ruine qui a suivi le meurtre du Messie, quarante ans après; ici, il sâagit dâun événement encore futur à cette heure. Ceux qui admettent que cette prophétie a été prononcée dans les derniers temps du royaume de Juda, doivent lâappliquer à la destruction de Jérusalem par Nébucadnetsar. Mais, dans ce cas, la fin du verset 2 serait en contradiction manifeste, non seulement avec les menaces de destruction complète que faisait Jérémie à la même époque, mais encore avec les événements qui ont suivi, puisque la population de la ville a été tout entière tuée ou emmenée en captivité. La contradiction entre la prophétie et lâévénement ressortirait dâune manière plus saillante encore dans les versets suivants qui décrivent, comme, devant suivre immédiatement, la catastrophe, une délivrance miraculeuse du peuple, à laquelle rien absolument nâa correspondu dans les faits qui se sont passés au temps de la destruction de Jérusalem par les Chaldéens. Comment se représenter quâaprès cet éclatant démenti donné à la prophétie par lâhistoire, les auteurs du Canon eussent pu lui donner place parmi les oracles divins ? Cette contradiction outre la prophétie et les faits ne permet pas non plus de lâappliquer à la destruction de Jérusalem par les Romains.
LâÃternel sortira. La manière dont lâÃternel se manifestera et combattra en ce jour-là est décrite versets 12 à 15.
Comme lorsquâil combat. Il ne faut pas rapporter ces mots à un fait particulier de lâhistoire israélite, mais en général à tous les cas dans lesquels Dieu a manifesté miraculeusement sa puissance en faveur de son peuple menacé par les nations ennemies. Exode 14:14; Josué 10:14; Josué 10:42; 23.3; Juges 4:15; 1 Samuel 7:10; 2 Chroniques 20:15.
Et ses pieds se poseront. Là où Dieu pose son pied, la terre tremble et se fend. Comparez. Juges 5:5; Psaumes 68:8; Nahum 1:5; 1 Rois 19:11. Il en est de même ici (verset 5). Cette apparition est semblable à celle de Jéhova sur le Sinaï.
Qui est en face de Jérusalem. Cette indication ne peut guère avoir une intention purement géographique; elle est en relation avec ce qui va suivre. En effet, le mont des Oliviers sâélève en face de Jérusalem, fermant comme une muraille le passage du côté de lâorient. Câest par là néanmoins que sera sauvé le reste des habitants de la ville.
Le mont des Oliviers se fendra. LâÃternel se posant sur le sommet au milieu de la montagne, celle-ci se fend sous ses pieds dans les deux directions, de lâoccident vers Jérusalem et de lâorient vers la plaine du Jourdain. La voie de délivrance est ainsi frayée. Toute autre issue est sans doute fermée par les vainqueurs, qui entourent la place de tous les autres côtés.
La moitié de la montagne se retirant : comme autrefois les eaux de la mer Rouge se retirèrent vers le nord et vers le sud.
Et vous fuirez. Cette moitié des habitants qui aura échappé au massacre (verset 2) trouvera de la sorte le moyen de sâenfuir.
Par la vallée de mes montagnes. Le mont des Oliviers est dès ce moment divisé profondément en deux montagnes qui sont toutes deux les montagnes de Dieu.
Jusquâà Atsal. Ce mot signifie côté, voisinage. Lâexpression employée pourrait donc signifier : Jusque tout près de Jérusalem, câest-à -dire de telle sorte que lâouverture de la vallée touche à Jérusalem. Mais la vallée de refuge, telle quâelle vient dâêtre décrite, ne peut quâaboutir à la vallée du Cédron; si elle se prolongeait au-delà , ce ne pourrait être quâen entamant la ville elle-même; dâailleurs, dâaprès le verset 4, on attend que le lieu de refuge soit plutôt situé à lâextrémité de la vallée opposée à Jérusalem. Atsal est donc le nom dâun endroit inconnu, qui devait se trouver au pied du versant oriental du mont des Oliviers. Comparez Michée 1:11 (Beth-ha-Etsel).
Comme vous avez fui devant le tremblement de terre. Cette catastrophe, dont il est fait mention Amos 1:1, paraît avoir laissé une trace profonde dans lâimagination et le souvenir du peuple, comme câest le cas encore aujourdâhui de catastrophes semblables. Il nây a, par conséquent, aucune raison de sâétonner que Zacharie y fasse allusion après trois à quatre siècles, aussi bien que nous parlons encore aujourdâhui des tremblements de terre de Bâle et de Lisbonne. La tradition racontait certainement que le peuple, au moment du tremblement de terre, avait cherché un refuge du côté de la montagne des Oliviers. On a supposé que câétait de ce bouleversement de la nature que datait la division de la crête de la montagne en trois sommets.
DâOzias, roi de Juda. Cette épithète, qui nâest point motivée ici comme dans les titres des livres prophétiques, semble prouver que le prophète ne suppose pas que le personnage dâOzias fût bien connu de la plupart de ses contemporains; cela prouve quâil sâétait déjà écoulé un long temps depuis ce règne.
Et lâÃternel mon Dieu viendra. Les mots qui suivent : tous les saints avec toi, montrent quâil ne sâagit pas ici dâune intervention divine quelconque, comme celles que mentionne lâhistoire du peuple de Dieu; mais que le prophète annonce bien ici lâapparition suprême qui doit clore les destinées du peuple de Dieu sur la terre. Par cette épithète : mon Dieu, dans laquelle le prophète concentre toutes les relations personnelles quâil a soutenues avec Dieu dans sa vie et son ministère, il semble vouloir resserrer ce lien en vue du moment redoutable quâil annonce.
Tous les saints avec toi ! Il sâadresse à lâÃternel lui-même, comme le voyant déjà devant lui, entouré de tout son cortège céleste.
Les saints : les anges; Deutéronome 33:2; Daniel 7:9; Matthieu 25:31
6 Ã 11
Bonheur et gloire de Jérusalem après la délivrance.
Il arrivera en ce jour-là . Cette description se rattache immédiatement au tableau de la délivrance, versets 3 à 5, en y ajoutant de nouveaux détails. Le prophète reprendra plus tard celui de la destruction des ennemis. On se demande naturellement comment le peuple peut se retirer par la vallée sans être poursuivi par lâennemi. Le prophète semble dire quâil se passera un miracle, de nature opposée à celui par lequel Josué put consommer la destruction des rois cananéens. Une obscurité mystérieuse régnera durant ce jour, au moyen de laquelle les restes dâIsraël pourront échapper. On sait, que, dans les grands tremblements de terre, des ténèbres épaisses envahissent parfois des contrées entières.
Lâéclat des astres se retirera, littéralement : Les clartés se contracteront. On a traduit aussi, mais en modifiant le texte : Il y aura du froid et de la glace.
Un jour unique. Ces mots sont expliqués par ce qui suit. Ce jour ne se composera pas, comme tous les autres, de douze heures de lumière et de douze heures de ténèbres. Ce sera un mélange dâobscurité et de lumière.
Connu de lâÃternel. Câest lui qui en aura fixé le moment, et son importance ne sera connue que de lui seul. Ce moment sera ce quâa été le chaos pour la première création : câest de son sein que surgiront une nature et une humanité nouvelles.
Au temps du soir. Le prophète ne dit pas : vers le soir; il nây aura pas de soir proprement dit, puisque le soir implique une lumière qui sâaffaiblit graduellement. Mais il dit : au temps du soir, au moment où le soir arrive, quand il y a un soir.
La lumière sera. Au lien de la nuit complète qui sâétend dâordinaire à cette heure-là , un jour éclatant se lèvera. Il y a allusion à Genèse 1:3 : Et la lumière fut. La lumière, voilà le signe qui annonce toujours un nouvel ordre de choses.
Des eaux vives découleront. Vu le manque de pluie durant la plus grande partie de lâannée, les sources ont, en Orient, un rôle beaucoup plus important que dans nos contrées. Comparez les descriptions analogues Joël 3:18; Ãzéchiel 47:1-2.
Des eaux vives : des eaux de source.
En été comme en hiver. Les cours dâeau en Palestine tarissent dâordinaire durant lâété.
Faut-il prendre toute cette description à la lettre ? Nous renvoyons à ce que nous avons dit sur cette question Joël 3:18, note.
Sur toute la terre. On ne peut traduire ici : sur tout le pays, car ce serait évidemment trop peu dire au moment où nous transporte cette prophétie.
La royauté de Dieu désigne dâabord sa souveraineté morale sur les cÅurs, mais aussi sa domination extérieure.
LâÃternel sera unique. Il nây aura plus dâautre divinité adorée ici-bas que Jéhova.
Et son nom unique. Sa vraie révélation éclairera également tous les peuples qui marcheront à cette lumière unique et la même pour tous. Comparez Sophonie 3:9. Cette promesse, placée, comme elle lâest, entre celles des versets 8 et 10, imprime à celles-ci un sens avant tout spirituel.
Tout le pays sera transformé. Lâidée générale de ce tableau est celle-ci : Tout le territoire montagneux de la tribu de Juda, depuis Guéba (douze kilomètres au nord de Jérusalem, Josué 18:24; 2 Rois 23:8) jusquâà Rimmon (dans la portion la plus méridionale de Juda, sur la frontière dâÃdom, Josué 15:3; 19.7), sera transformé en plaine, de telle sorte que Jérusalem, assise sur son plateau élevé, seule ne subira aucun changement et se trouvera ainsi dominer, comme une reine, la totalité du pays étendu à ses pieds. Cette élévation extérieure est évidemment lâimage de sa souveraineté spirituelle. Câest de cette capitale que rayonnera de tous côtés la gloire de lâÃternel. Comparez les descriptions analogues dâÃsaïe et de Michée, où la colline du temple est présentée comme élevée au-dessus de toutes les montagnes et devient le rendez-vous de tous les peuples qui cherchent lâinstruction.
En même temps, Jérusalem recouvrera son ancien pourtour. Car aux temps qui suivirent le retour, et même beaucoup plus tard encore, elle nâoccupait quâune partie de lâespace quâelle avait jadis rempli. Comparez Néhémie 7:4
De la porte de Benjamin. Cette porte ne peut être cherchée que du côté du nord, et puisquâelle est indiquée ici comme point de départ de la limite septentrionale, quâà lâun des deux angles de ce côté nord. Ce ne peut donc être la même que la porte dâÃphraïm (Néhémie 8:16)ou de Damas, qui occupe le milieu de cette ligne. Nous devons donc la chercher à lâangle nord-est de lâancienne ville, vers la vallée du Cédron.
Jusquâà lâemplacement de la Première porte. Cette porte première ou ancienne formait sans doute lâangle nord-ouest de la ville; câest pourquoi le nom est expliqué par les mots suivants : Jusquâà la porte de lâangle. La ligne allant dâun de ces angles à lâautre désigne donc la limite septentrionale de la ville. Câest la mesure de sa largeur de lâest à lâouest.
Depuis la tour de Hananéel. Cette tour occupait lâangle nord-est de la ville (près de lâendroit où nous avons placé la porte de Benjamin); comparez Jérémie 31:38; Néhémie 3:1; 12.39.
Jusquâaux pressoirs du Roi. Ces pressoirs se trouvaient vraisemblablement dans les jardins du roi, situés à lâangle sud-est de la ville, près de lâétang de Siloé (Néhémie 3:15). Ces deux angles sont donc les points extrêmes de la limite orientale de la ville, et leur distance est la mesure de la longueur de celle-ci du nord au sud. La ville formant un carré à peu près exact, ces deux dimensions, qui en donnent la longueur et la largeur, suffisent pour en indiquer lâétendue totale.
On y habitera. Il nây aura plus dâendroits inhabités en dedans de cet espace.
Il nây aura plus dâanathème. Dieu ne frappera plus dâinterdit, comme il lâa fait récemment, cette ville et ses habitants, câest dire quâil nây aura plus de péché. Comparez versets 20 et 21; Ãsaïe 43:28; Malachie 4:6.
12 Ã 15
Destruction des armées païennes venues contre Jérusalem.
Le prophète avait dit, verset 3 : LâÃternel combattra contre ces nations; mais il nâavait pas dit de quelle manière. Il complète maintenant cette lacune. Dieu emploiera deux moyens terribles :
Juda aussi combattra contre Jérusalem. On traduit parfois : Combattra dans Jérusalem, câest-à -dire avec les habitants de Jérusalem contre ses ennemis. Mais cette traduction est en rapport avec la tentative dâidentifier cette lutte avec celle du chapitre 12. Or, nous avons reconnu la complète différence entre les deux. Nous nâavons pas de motif de nous écarter du sens ordinaire de lâexpression hébraïque, qui est celui de combattre contre. Nous trouvons ici un trait remarquable par lequel ce tableau fait gradation sur celui du chapitre 12. Là , Juda a été le moyen par lequel Dieu a délivré Jérusalem; ici, Juda lui-même se tourne aussi contre elle; câest pourquoi lâÃternel est obligé dâintervenir lui-même dâune manière si décisive. Il est difficile de dire, puisquâil sâagit dâun tableau qui concerne les tout derniers temps, ce quâil faut entendre par cette conduite de Juda. Le prophète veut dire en tout cas que Jérusalem, dans cette angoisse suprême, sera abandonnée par ses défenseurs les plus naturels, qui, entraînés par la masse de ses ennemis, se seront joints à eux. Comparez Apocalypse 20:7-9; câest ce passage qui nous paraît répondre le mieux à la situation annoncée ici par le prophète.
Et on amassera les richesses : celles que, suivant la coutume orientale, les ennemis auront apportées avec eux et qui se trouveront dans leurs camps.
Comme il arrive dans une destruction à la façon de lâinterdit, les animaux seront frappés de la même manière que les hommes. Comparez Josué 6:21; 7.24; 1 Samuel 15:3.
16 Ã 19
La domination exercée par lâÃternel sur les nations païennes.
De même que chaque Israélite avait le devoir de monter au moins une fois par an à Jérusalem pour célébrer lâune des trois grandes fêtes, ainsi les nations païennes maintenant soumises devront à monter à la fête des Tabernacles pour adorer lâÃternel. Ce sera lâacte obligatoire et solennel par lequel elles rendront hommage à sa souveraineté. Naturellement ce ne seront pas les nations en masse qui lâaccompliront; elles le feront par leurs représentants. La fête des Tabernacles est choisie sans doute à cause de sa signification naturelle et théocratique. Sous le premier rapport, elle était la clôture des récoltes annuelles et, par conséquent, le couronnement joyeux de lâannée civile. Sous le second, elle rappelait à Israël la fin de son pèlerinage à travers le désert et son entrée glorieuse dans la Terre promise. Toutes les familles demeuraient durant sept jours sous des tentes en commémoration de ces événements. En associant donc tout spécialement les peuples païens à cette fête, le prophète fait entendre que lâhistoire de lâhumanité aura enfin atteint son terme glorieux et que, pour les païens aussi, leur long pèlerinage à travers les misères de lâignorance et du péché aura pris fin et fait place à la possession de la Terre promise.
Tous ceux qui resteront. Ceux qui auront échappé à la destruction devant Jérusalem, ainsi que ceux qui nâauront pas pris part à la guerre.
Il nây aura pas sur elle de pluie. On pourrait rattacher cette menace au sens de la fête des Tabernacles : les peuples qui ne viendront pas rendre grâces seront punis par ou ils auront péché : la pluie leur sera refusée pour lâannée suivante. Mais peut-être ne sâagit-il pas de la pluie au sens propre, et le prophète veut-il représenter par ce refus de pluie une privation de bénédiction spirituelle dont Dieu frappera les peuples qui se montreront négligents dans lâaccomplissement du devoir dâadorer et de remercier lâÃternel. Ils seront punis, mais non plus par les châtiments dâautrefois; car, même en cas de punition, ce sera encore une époque de grâce.
Mais il y avait un peuple que la menace dâêtre privé de pluie nâinquiétait guère : câétaient les Ãgyptiens, dont le pays était arrosé, non par les pluies du ciel, mais par les débordements réguliers du Nil. Ils semblaient être ainsi à lâabri du châtiment indiqué. Les termes par lesquels Zacharie répond à cette objection quâil se fait lui-même, ont été compris de plusieurs manières. Deux seules traductions nous paraissent possibles :
- celle que nous avons donnée dans le texte, qui nâa contre elle que, lâabsence du signe ordinaire de lâinterrogation en hébreu;
- ou bien celle-ci : Et, si la famille dâÃgypte ne monte pas et ne vient pas et quâil nây ait pas sur eux la plaie dont lâÃternel frappera les nations qui ne monteront pas pour célébrer la fête des Tabernacles⦠ici la phrase resterait suspendue le prophète nâindiquerait pas le moyen par lequel lâÃternel saura réduire ce peuple indocile; ce serait un secret quâil se réserve.
Mais il nous semble que le premier sens est réellement plus simple et que le prophète veut dire : Ne trouverai-je pas moyen de frapper aussi lâÃgypte par le manque dâeau, malgré lâarrosement sur lequel elle croit pouvoir compter, grâce aux eaux du Nil ? On savait bien, chez les anciens, quâen définitive câétait à la pluie tombant dans les régions tropicales que le Nil devait la crue de ses eaux.Le prophète use de cette image pour exprimer cette idée que, si un peuple quelconque se laissait entraîner par sa présomption et sa confiance en lui-même à négliger de rendre à lâÃternel lâhommage qui lui est dû, Dieu saura bien le rappeler, quelque privilégié quâil soit, au sentiment de sa dépendance.
Telle sera la punition. Il semble que, par cette parole, le prophète, en terminant, veuille rendre attentif à ce quâil y aura de paternel dans le régime auquel seront soumises les nations, en cette ère de bonheur. Mais en même temps que ce sera une ère de bonheur, ce sera aussi lâépoque du règne de la sainteté ici-bas, lâaccomplissement de la prière : Ta volonté soit faite sur la terre comme aux cieux. Câest ce que rappellent les deux derniers versets 20 et 21.
20 et 21
Tableau de la sainteté qui régnera sur la terre sous la souveraineté de lâÃternel.
Il y aura sur les sonnettes. On se rappelle que sur la tiare qui couvrait le front du grand sacrificateur était fixée une plaque dâor portant cette inscription : Sainteté à lâÃternel. Le caractère de sainteté, qui était lâessence de la religion juive, soit quant à lâidée de Dieu lui-même, soit quant à la destination de son peuple, était ainsi formulé de la manière la plus solennelle en la personne du représentant le plus auguste de la nation juive, quand il paraissait devant Dieu. Le prophète nous montre cette inscription reproduite sur lâobjet le plus futile en apparence de la vie ordinaire. Par là , il veut évidemment dire que le même esprit de sainteté qui préside aux moments les plus solennels de la vie, pénétrera à cette époque-là les actes en apparence les plus frivoles de lâexistence terrestre. Câest dire que tous les éléments naturels de la vie humaine seront non seulement exempts de souillure, mais marqués du sceau de la consécration positive à Dieu, sans distinction ni dâactes ni de moments. Le profane nâexistera plus; comparez 1 Corinthiens 10:31.
Les chaudières de la maison de lâÃternel. Ce sont les vases dont on faisait usage pour cuire les viandes de sacrifices, qui devaient être mangées comme aliments sacrés dans le parvis. La sainteté, dâordre inférieur, de ces ustensiles destinés à un usage si peu relevé sâélèvera à la hauteur de celle des vases les plus sacrés, de ceux dans lesquels on recueillait le sang des victimes et dâoù on le versait directement sur lâautel.
Bien plus, les chaudières qui nâappartiennent nullement au culte ou à un usage sacré, celles qui, dans les maisons de Jérusalem, servent aux Israélites à cuire la viande pour le repas journalier, seront marquées dâun sceau de consécration égal à celui des chaudières du temple dont il vient dâêtre parlé. Et, par conséquent, lâon pourra sâen servir pour les repas de sacrifices aussi bien que de ces dernières. Ainsi un étranger venu pour sacrifier nâaura quâà prendre la première chaudière venue dans la maison où il loge à Jérusalem et lâapporter au temple. Il pourra lâemployer à cet usage sans se rendre coupable de profanation. Tout sera donc saint et même également saint. Câest la proclamation de lâabolition complète de lâinstitution lévitique, qui reposait tout entière sur lâopposition entre le saint et le profane et sur la distinction entre les degrés de sainteté. Tout lieu ordinaire devenant un parvis; tout parvis un lieu saint; tout lieu saint un lieu très saint ! Tout Israélite devenant un lévite; tout lévite un sacrificateur; tout sacrificateur un grand sacrificateur ! Ainsi un caractère égal et universel de consécration imprimé à tout homme, à tout acte, à chaque heure et à chaque lieu ! Il semble que le prophète se plaise à faire ressortir la sublimité de cette idée par le contraste avec la vulgarité des images dans lesquelles il lâenveloppe.
Il nây aura plus de Cananéen. On pourrait prendre ce mot dans le sens de marchand; comparez Sophonie 1:11; Osée 12:8. Ce terme rappellerait les trafics par lesquels le temple avait été autrefois profané. Mais ce qui se passait au temps de Jésus-Christ (Jean 2:13 et suivants) avait-il lieu déjà après le retour de lâexil, lorsque le nouveau temple venait à peine dâêtre rebâti ? En tout cas, nous ne possédons aucun indice dâun pareil fait. Il vaut donc mieux traduire : Il nây aura plus de Cananéen. On sait que, dans lâancien temple, la tribu cananéenne des Gabaonites avait été admise aux offices inférieurs du sanctuaire. Le prophète paraît donc vouloir dire que, dans lâétat de perfection quâil contemple, il nây aura plus dâétranger, plus dâhomme dénué de lâesprit du culte qui sera célébré. Tous les adorateurs seront des membres de la famille de Dieu; et même pour les offices les plus inférieurs et les plus pénibles, il se trouvera des membres de la communauté qui sâen chargeront avec un libre empressement. Rien de plus beau nâa été prononcé par aucun prophète sur la sainteté parfaite, destination finale de lâhumanité.
Coup dâÅil général sur les chapitres 9 à 14
Nous devons constater avant tout que le débat qui sâest engagé sur la date de la composition de ces chapitres, nâest pas de nature dogmatique : chacune des hypothèses dont nous allons parler est défendue par des représentants des différents partis théologiques.
Cherchons dâabord à déterminer lâépoque à laquelle ont été composés les chapitres 9 à 11.
On a proposé trois dates différentes :
- Les derniers temps du royaume des dix tribus ou lâépoque dâOsée et dâÃsaïe, entre 783 et 722 avant Jésus-Christ.
- Les temps qui suivirent de près le retour de la captivité, 500 ans environ avant Jésus-Christ; câest lâopinion traditionnelle.
- Lâépoque des premiers successeurs dâAlexandre-le-Grand, 300 ans environ avant Jésus-Christ.
Si répandue que soit à cette heure la première opinion, les raisons sur lesquelles on lâappuie ne nous paraissent pas solides.Les critiques qui placent la composition des chapitres 9 à 11 au temps des successeurs dâAlexandre, sâappuient surtout sur la mention de Javan comme principal ennemi dâIsraël; ils nâadmettent pas quâun prophète ait pu nommer ce peuple avant que les Juifs se soient trouvés en contact direct avec lui. Mais plus de 500 ans auparavant, Joël (chapitre 3) avait déjà parlé des fils de Javan. Et comment sous le règne de Darius, dont la guerre contre la Grèce eut un si grand retentissement, un prophète israélite nâaurait-il pas pu annoncer un conflit entre son peuple et Javan ? Il serait en échange bien difficile dâadmettre que la mention qui est faite dâAssur, Zacharie 10:11, pût avoir eu lieu encore après Alexandre-le-Grand. Les défenseurs de cette hypothèse essaient dâappliquer ce nom au royaume des Séleucides, à la Syrie, mais un pareil sens ne saurait se justifier.
En résumé nous nâavons rencontré aucune raison suffisante pour abandonner lâopinion des anciens savants juifs, qui plaçaient la composition des chapitres 9 à 11 à la même époque que celle des chapitres 1 à 8, câest-à -dire dans les premiers temps qui suivirent le retour de la captivité.
Nous sommes ainsi tout naturellement conduits à admettre que Zacharie est lâauteur de ces chapitres aussi bien que des chapitres 1 à 8. Les objections élevées contre cette opinion ne nous semblent pas plus décisives que les précédentes. On a dit que tandis que la forme de la vision est constante dans la première partie du livre, les chapitres 9 à 11 appartiennent à un genre littéraire tout autre et sont animés dâune plus puissante inspiration poétique. Mais pourquoi un même auteur ne composerait-il pas sous deux formes différentes ? Cette même variété se retrouve dans le livre dâÃzéchiel et précédemment déjà dans celui dâAmos, qui commence par un recueil de discours et finit par une série de visions. Dans la partie même du livre, que chacun sâaccorde à attribuer à Zacharie, le préambule 1.1-6 et les chapitres 7 et 8 nâappartiennent nullement à ce genre de la vision que lâon prétend être le seul quâait employé notre prophète.
On allègue encore la différence entre la forme des titres de la première et de la seconde partie, qui contiennent des dates très-précises (Zacharie 1:1; Zacharie 1:7; 7.1), et celle des titres dans la troisième, qui ne renferment aucune indication chronologique (9.1; 12.1). Mais il nâest pas difficile dâexpliquer cette différence par le contenu même de ces parties. La première et la seconde contiennent des révélations relatives à certaines circonstances historiques précises, appartenant à lâépoque même du prophète, telles que la construction du temple, le travail de restauration de Zorobabel et de Jéhosua, la députation de Béthel; tandis que les révélations renfermées dans les six derniers chapitres avaient trait à un lointain avenir et que rien ne réclamait lâindication précise du moment où elles avaient été reçues. Serait-il trop hasardé de supposer que ces dernières prophéties, si elles doivent être attribuées, comme nous le pensons, au même prophète que les chapitres 1 et 8, appartiennent probablement à une époque de la vie de lâauteur beaucoup plus avancée que les précédentes ?
Quant aux différences de style que lâon signale entre les chapitres 1 à 8 et les chapitres 9 à 11, il est aisé dây opposer des analogies non moins frappantes; comparez, par exemple Zacharie 2:10 avec Zacharie 9:9 et Zacharie 7:14 avec Zacharie 9:8.
Ce que nous venons de dire en faveur de la composition par Zacharie des chapitres 9 à 11 sâapplique également aux chapitres 12 à 14. Les critiques qui supposent que les premiers ont été composés du temps dâÃsaïe, attribuent les derniers à un autre auteur vivant un siècle plus tard. Mais la composition de toute cette troisième partie du livre de Zacharie par un seul et même auteur est maintenant démontrée par les critiques mêmes qui font descendre la composition du tout au temps des Grecs. Et en effet, les analogies entre les deux morceaux dont se compose cette partie, chapitres 9 à 14, sautent aux yeux. Lâexplication a montré que le second est la continuation et le complément du premier sur tous les points. Serait-il possible, dâailleurs, quâun oracle prophétique se fût terminé sans conclusion quelconque, comme ce serait le cas du groupe chapitres 9 à 11, sâil ne se reliait pas à lâoracle suivant, le groupe chapitres 12 à 14 ? Les titres des deux oracles sont identiques. La même image du berger est développée dans tous les deux (Zacharie 11:4-17; Zacharie 13:7-9); dans tous deux les noms de Jérusalem, de Juda et de la maison de David reviennent plus dâune fois et sont employés dans un sens spécial; comparez aussi lâemploi commun du terme allouph : chef (Zacharie 9:7; Zacharie 12:5; Zacharie 12:6), et les nombreux emprunts au livre de Joël qui se rencontrent dans ces deux prophéties. Remarquons enfin la mention de lâange de lâÃternel, si rare dans les écrits postérieurs au Pentateuque, et qui se retrouve dans les chapitres 2 et 3, et dans le passage 12.8.
Les raisons avancées pour refuser à Zacharie la composition de la dernière partie de lâécrit prophétique qui porte son nom fussent-elles même beaucoup plus fortes quâelles ne le sont, il resterait à expliquer comment les collecteurs du recueil des Petits prophètes ont pu joindre à lâun de ces écrits les plus récents deux prophéties qui y auraient été tout à fait étrangères et qui en différaient autant pour la forme. Cette difficulté nâa point été résolue par les hypothèses qui ont été essayées dans ce but et qui restent toujours plus ou moins forcées. Et nous terminons en concluant que lâon peut maintenir par de solides raisons lâunité et lâintégrité du livre de Zacharie.
Conclusion sur le livre de Zacharie
Nous avons appelé Osée lâÃsaïe du royaume des dix tribus; nous pouvons appeler Zacharie lâÃsaïe dâIsraël revenu de lâexil. Nul ne le surpasse pour lâampleur et la netteté des intuitions prophétiques. Il étale sous nos yeux les destinées du peuple restauré jusquâà et depuis la venue du Messie, réunissant dans ce tableau de la fin des temps tous les traits disséminés dans les écrits des autres prophètes.
Zacharie est dans la première partie de son livre lâhomme de son temps, comme tout vrai prophète. Les chapitres 1 à 6 se rapportent à la restauration commencée, celle du peuple, celle de Jérusalem, celle du sacerdoce et du temple, celle de la royauté, quâil cherche à encourager par le glorieux avenir quâil lui promet; câest par ce point que sa prophétie se soude en quelque sorte à celle dâAggée.
La seconde partie, chapitres 7 et 8, est la transition de la première à la troisième. Il y montre les jours de deuil actuels, souvenirs dâun douloureux passé, transformés dans lâavenir en joyeuses solennités.
Enfin dans la troisième (chapitres 9 à 14), Zacharie devient tout entier lâhomme de lâavenir. Dans le premier oracle (chapitres 9 à 11), il voit Israël, malgré sa faiblesse actuelle, conservé miraculeusement jusques au temps du Messie :
Puis, dans un second oracle (chapitres 12 à 14), complètement distinct du précédent (voir le nouveau titre 12.1), mais qui lui sert de complément, il contemple lâavenir de cet Israël privé de son Messie et livré désormais à des guides sans sagesse.
- Il le voit devenu lâobjet de lâhostilité de tous les autres peuples, mais, par le secours dâune nouvelle tribu de Juda, remportant sur eux une éclatante victoire (le monde païen conquis au monothéisme juif par le secours de lâÃglise chrétienne).
- Cet Israël, il le voit, à la suite de cette victoire, sâhumiliant et menant deuil en reconnaissant Jéhova, son Messie, dans Celui quâils ont percé.
- Alors sâopère la pleine purification du peuple par le moyen de la source désormais ouverte pour lui dans le sang et dans lâEsprit du Messie (12.1-6).
Enfin, dans le tableau final qui couronne cet ensemble admirable, est décrit le sort dâIsraël une fois converti à son Messie :Il est assez naturel dâétablir une relation entre cette dernière lutte (14.1 et suivants) et lâattaque de Gog qui, dans Ãzéchiel et dans lâApocalypse, précède lâétablissement définitif du règne de Dieu sur la terre.
Sur le fond de ces intuitions générales apparaît de moment en moment avec un relief incomparable la personne du Messie. Dans la première partie :
Dans la troisième partie :
Que dire, après cette rapide revue, du contenu de ce livre ? Zacharie est là comme le Voyant placé sur la plus haute cime de la chaîne la plus avancée du massif prophétique; son regard domine lâavenir du peuple de Dieu jusquâà ses plus lointains horizons, comme une vaste plaine qui se déroulerait a ses pieds à perte de vue. Cette prophétie nâa pas encore passé tout entière dans lâhistoire; mais, en face de la portion déjà accomplie, comment ne pas sâécrier avec lâapôtre : à profondeur infiniment riche et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! (Romains 11:33)