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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-23
Plan
3>Fuite en Ãgypte
Joseph averti par un ange, sâenfuit en Ãgypte avec Marie et lâenfant Jésus, et y séjourne jusquâà la mort dâHérode. Son retour accomplira une parole de lâÃcriture (13-18).
3>Massacre des petits enfants
Hérode se voyant trompé, fait mettre à mort les petits enfants de Bethléhem. Les lamentations que provoque ce massacre accomplissent une parole symbolique de Jérémie (16-18).
3>Retour dâÃgypte
Hérode étant mort, Joseph, averti par un ange, retourne avec le petit enfant et sa mère au pays dâIsraël. Mais craignant dâaller en Judée où régnait Archélaüs, il se retire en Galilée et sâétablit à Nazareth, accomplissant ainsi les déclarations des prophètes (19-23).
13 à 23 Lâenfant Jésus est persécuté par son peuple, fuite en Ãgypte, enfants mis à mort, établissement à Nazareth.
Ce nouvel avertissement divin, si important, puisquâil sâagissait de sauver la vie de lâenfant, eut lieu immédiatement après le départ des mages. Joseph doit fuir en Ãgypte, parce que ce pays, qui nâétait pas sous la domination dâHérode, pouvait lui offrir un asile sûr. La tradition assigne pour séjour à la sainte famille Mataréa, près dâHéliopolis. Le dessein meurtrier dâHérode, qui se manifesta bientôt après (verset 16), est clairement révélé à Joseph : le tyran veut faire périr le petit enfant (grec : le perdre, le détruire). à peine né, Celui qui donnera sa vie pour le salut du monde, doit la conserver par la fuite ! Mais son heure nâest pas encore venue, et Dieu veille !
On lit dans Osée 11:1 «â¯Quand Israël était un jeune enfant, je lâaimai, et jâappelai mon fils hors dâÃgypteâ¯Â». Cette touchante parole de lâÃternel est remise en mémoire à lâévangéliste par son récit actuel, et il lâapplique au vrai fils de Dieu.
Il nâignorait pas que cette parole concernait Israël, que Dieu, par amour, appelle son Fils comparez Exode 4:22; Jérémie 31:9 aussi nâest-ce la quâune application symbolique, et non lâaccomplissement dâune prophétie directe (voir Matthieu 1:22, note).
Ou quâil avait été trompé dans sa ruse. Le terme est choisi au point de vue dâHérode, il désigne son impression, et non lâintention des mages. On a tiré de ce détail un argument contre la vérité historique de tout le récit relatif aux mages. Comment, a-t-on demandé, ce prince rusé se serait-il fié à la parole de ces étrangers et aurait-il bénévolement attendu leur retour pour exécuter ses projets ? Lâobjection nous parait peu psychologique. Ignorant ce quâil y avait de réel ou dâimaginaire dans la naissance dâun enfant dont on lui parle, ne devait-il pas sâen informer, puis découvrir cet enfant, sâil existait ? Or quel moyen plus sûr pour cela, que de faire des mages ses espions involontaires ? Pouvait-il envoyer à lâaventure, avec eux ou avant eux, ses vicaires ? Ne devait-il pas cacher à eux et à son entourage ses desseins ? Nâest-ce pas pour cela quâil les avait interrogés secrètement, avec une profonde dissimulation (verset 8) ? Enfin, le crime est aveugle, et même un Hérode peut se tromper dans ses calculs.
Hérode, pour ne pas manquer son but, étend à deux ans le laps de temps qui dâaprès le récit des mages a pu sâécouler depuis lâapparition de lâétoile.
On a révoqué en doute ce meurtre des enfants de Bethléhem, parce que lâhistorien Josèphe nâen parle pas. On peut en effet, sâétonner de son silence, mais la conclusion quâon en tire est arbitraire. Dans le petit bourg de Bethléhem et ses environs, par où il faut entendre quelques maisons isolées autour de ce lieu, il pouvait, selon le calcul de Winer, se trouver dix ou douze enfants mâles au-dessous de deux ans. Or le meurtre de ces enfants, quelque horrible quâil soit, se perd dans le nombre des crimes de cet Hérode qui, après avoir sacrifié à sa haine soupçonneuse sa femme et deux de ses fils (verset 1, note 1), en fit périr un troisième, Antipater, peu avant de mourir; qui faisait conduire au supplice des conjurés avec toute leur famille, qui atteint de sa dernière maladie, possédé de fureur contre le peuple de Jérusalem parce quâil allait se réjouir de sa mort, ordonnait de rassembler dans le cirque de Jéricho tous les principaux de la ville et de les y faire périr dès quâil aurait expiré, ainsi, disait-il,
Il faut remarquer seulement que le terme de deux ans fixé par Hérode suppose que les mages lui avaient dit que lâétoile leur était apparue depuis plus dâun an déjà (verset 7). Si cette apparition avait coïncidé avec la naissance de Jésus, un intervalle de plus dâune année se serait écoulé entre cette naissance et la visite des mages, mais cela nâest pas probable : les versets 1 et 2 de notre chapitre semblent indiquer que Jésus était né depuis peu quand arrivèrent les mages, Luc nous dit que le domicile habituel de Joseph et Marie était Nazareth et quâils ne furent à Bethléhem quâen passant. Luc 1:26; Luc 2:4-39 enfin lâon sait quâHérode est mort avant la Pâque de 750 et lâon estime généralement que Jésus est né dans lâannée qui précéda la mort de ce prince.
Le massacre de Bethléhem exécuté quelques semaines après la naissance du Sauveur, a été lâun des tout derniers actes du règne dâHérode. Il faut donc admettre que lâétoile apparut aux mages un an ou deux avant lâévénement quâelle devait leur signaler, de manière à leur permettre dâarriver de leur lointain pays en Judée vers le temps de son accomplissement.
Le texte de lâAncien Testament Jérémie 31:15 au lieu de gémissements, dit amertume et ajoute lamentations avant pleurs. Les meilleurs manuscrits du Nouveau Testament omettent le mot lamentations.
Encore ici la formule : Alors fut accompli nâindique point une prophétie directe, mais lâapplication de la pensée de Jérémie au tragique événement de Bethléhem.
Le prophète, pour donner une émouvante expression aux douleurs de son peuple emmené en captivité à Babylone, rappelle que la voix de ses gémissements a retenti vers le septentrion jusquâà Rama, ville de la tribu de Benjamin Josué 18:25, sur les montagnes dâÃphraïm. Juges 4:5 Par un symbolisme plein de poésie et de vérité, il personnifie toutes les mères israélites dans la mère de la tribu, toutes leurs douleurs dans ses douleurs, mais câest pour les consoler en ajoutant «â¯Ainsi a dit lâÃternel : Retiens ta voix de pleurer et tes yeux de verser des larmes, car ton travail aura son salaire et on reviendra du pays de lâennemiâ¯Â». Jérémie 31:16 Telle est la belle pensée que lâévangéliste rappelle en faisant à son tour de Rachel le type des mères bethléhémites qui pleurent leurs enfants égorgés par le tyran. Ces enfants étaient réellement ceux de Rachel, mère de toute la tribu de Benjamin et morte à Bethléhem où elle fut enterrée Genèse 35:16-19 Aucune prophétie ne sâaccomplit, hélas ! Plus rigoureusement que la voix de nos douleurs qui retentit de siècle en siècle.
Il mourut peu après le meurtre ici raconté, dâune maladie horrible, objet de dégoût pour tous ceux qui lâapprochaient, le désespoir dans lââme et le cÅur rempli dâaffreux projets de vengeance (voir, sur cette fin du tyran, Josèphe, Antiquités Juives, XVII, 8 et 9, et Guerre des Juifs, 1, 33).
Comparer verset 13.
Sont morts : Ce pluriel se rapporte probablement à Hérode seul, ainsi vaguement désigné sans être nommé. Lâange passe sous silence le triste nom de celui qui nâest plus. Cette manière de parler se retrouve dans le livre de lâ Exode 4:19. Lâallusion à cet événement de la vie de Moïse est frappante. Si les parents de Jésus la comprirent, ils y trouvèrent une grande consolation, en constatant à lâégard de leur enfant une dispensation divine toute semblable à celle qui conserva la vie du grand législateur de leur peuple.
Après la mort dâHérode, Auguste partagea son royaume entre les trois fils survivants du tyran : Archélaüs eut pour sa part la Judée, lâIdumée et la Samarie, et le titre dâethnarque, avec promesse de la royauté, sâil satisfaisait lâempereur par son administration (Josèphe, Antiquités Juives, XVII, 8, 1 et XVII, 11, 4). Mais après neuf ans de règne, il fut exilé pour ses cruautés à Vienne, dans les Gaules, où il mourut (Josèphe, Antiquités Juives, XVII 13, 2; Guerre des Juifs, II, 7, 3). La crainte quâeut Joseph de venir vivre dans ses états nâétait donc pas sans fondement. Dieu mit un terme à ses hésitations en lui montrant la nouvelle résolution quâil devait prendre.
Câest la quatrième révélation que Joseph reçoit en songe, durant le cours, dâailleurs assez prolongé, de ses douloureuses expériences. Matthieu 1:20; Matthieu 2:13-19 Grande pierre dâachoppement pour ceux qui ne peuvent concilier lâintervention de Dieu dans la vie humaine avec les idées préconçues de leurs systèmes philosophiques. Quant à ceux qui croient au Dieu vivant et vrai, «â¯qui fait ce quâil lui plaît au ciel et sur la terreâ¯Â», ils considéreront, dâune part les vives sollicitudes de Joseph pour le dépôt sacré confié à ses soins, sollicitudes qui le pressaient, ainsi que sa pieuse compagne, à rechercher sans cesse, par dâardentes prières, le secours et les directions dâen haut; dâautre part, la souveraine importance attachée à la conservation de la vie de Jésus. Câest à cause de lui que Dieu se révèle ainsi à son père adoptif. Le vrai miracle ici, câest la présence, sur notre terre, de Celui qui sâappellera le Fils de Dieu et le Fils de lâhomme; tout le reste nâest plus que le rayonnement de son apparition au sein de notre humanité.
Quant à la nature de ces révélations en songe, qui trois fois ont lieu aussi par le moyen dâun «â¯ange du Seigneurâ¯Â» et qui paraissent appartenir à lâéconomie de lâAncien Testament Nombres 12:6-8 plutôt quâà celle du Nouveau, il serait oiseux de chercher à sâen rendre compte par des analogies psychologiques. En toute manifestation de Dieu à lâhomme, le comment nous échappe.
Joseph pouvait désirer, pour des motifs divers, de retourner en Judée, à Bethléhem, où lâavait amené momentanément une circonstance particulière Luc 2:4, où lâenfant était né et où pouvaient lâattirer tant de choses merveilleuses qui sây étaient accomplies. Il y renonce par la raison indiquée dans ce verset, se retire en Galilée, où le Sauveur devait être élevé dans la plus profonde obscurité, et retourne à Nazareth, où il habitait auparavant, ainsi que Marie. Luc 2:39
Faut-il conclure de ce récit, et surtout de la manière dont lâévangéliste parle de lâétablissement de la sainte famille à Nazareth (verset 23), quâil fait de Bethléhem la demeure habituelle de Joseph, tandis que Luc le fait résider à Nazareth. On peut sâétonner en effet que Matthieu, en nommant ici pour la première fois Nazareth, ne nous dise pas que cette ville était la résidence précédente de Joseph et de Marie.
Petite ville de la Galilée Matthieu 21:11; Luc 1:26; Luc 2:4, située sur une colline dans la tribu de Zabulon, au sud de Cana, non loin du Thabor, dans une riante contrée où convergent deux gorges de montagnes (voir, sur ces lieux où sâécoula lâenfance et la jeunesse de Jésus, les belles pages du Voyage en Terre Sainte de Félix Bovet. Comparer Philippe Bridel, La Palestine illustrée).
Il nây a point de passage dans les prophètes qui appelle le Messie Nazaréen. De là lâembarras des interprètes, qui ont eu recours aux moyens les plus divers pour expliquer ces paroles. Il faut écarter dâabord lâidée que Matthieu cite un prophète perdu ou un livre apocryphe, ou quâil fait allusion aux vÅux du naziréat. Nombres 6:13 Cette dernière opinion, généralement admise au temps de Calvin et quâil partageait (voir son Commentaire), est grammaticalement fausse et elle ne convient point au caractère du Sauveur (comparer 11.18-19). Un passage dâÃsaïe Ãsaïe 11:1 a mis lâexégèse sur la voie dâune interprétation plus admissible : là le Messie est annoncé comme un rejeton, en hébreu netzer, sortant du tronc dâIsaï, expression qui indique lâhumiliation du Sauveur, son peu dâapparence aux yeux des hommes. La même désignation se trouve chez les prophètes dans le terme de tsemach, germe. Jérémie 23:5; Jérémie 33:15; Zacharie 3:8; Zacharie 6:12 comparez Ãsaïe 53:2 Or le mot netzer est lâétymologie du nom de Nazareth, ou plutôt était son nom même parmi les habitants du pays, et lâévangéliste, retrouvant lâidée des prophètes dans ce nom et dans le mépris quâavaient les Juifs pour cette ville obscure et pauvre de la Galilée Jean 1:46-47; Jean 7:52, y voit un accomplissement à double sens des Ãcritures. Jésus fut en effet appelé avec mépris Nazaréen Jean 19:19 câest ainsi que le désignent encore aujourdâhui les Juifs, ses adversaires. Ce nom passa même du Maître aux disciples.
On ne saurait nier que cette explication nâait quelque chose de recherché, dâarbitraire, et qui prête à lâévangéliste une interprétation assez rabbinique de lâAncien Testament. Câest ce qui a porté dâautres exégètes à penser quâil voulait dire simplement ceci : Le nom méprisé de Nazareth où le Sauveur vient habiter sâattachera à lui; or les prophètes ont annoncé quâil serait le méprisé du peuple. Ãsaïe 53,Psaumes 22, etc. De là cette allusion tout à fait vague, qui nâest point une citation.
Ce qui est plus important que ces interprétations, câest lâexemple que nous donne Celui qui «â¯méprisa lâignominieâ¯Â» Hébreux 12:2, et qui :