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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-25
Plan
18-25 Naissance de Jésus
Joseph voyant que Marie, sa fiancée, était enceinte, prend la résolution de la répudier secrètement (versets 18-19).
Mais un ange lui révèle en songe le mystère de cette conception qui provient du Saint-Esprit, et lui ordonne dâappeler lâenfant qui naîtra de Marie Jésus, car il sera le Sauveur (versets 20-21).
Lâévangéliste montre dans cet événement lâaccomplissement de la prophétie dâÃsaïe concernant Emmanuel (versets 22-23).
Joseph obéit, prit Marie sa femme, mais ne la connut point jusquâà la naissance de Jésus (versets 24-25).
Ici comme au verset 16, lâévangéliste met un soin particulier à écarter lâidée dâune naissance naturelle et à préparer la révélation importante quâil va raconter (verset 20). Cette circonstance que Marie avait été fiancée à Joseph, qui bientôt lâépousera, était nécessaire dans les desseins de Dieu pour la mettre à lâabri des soupçons injurieux et pour que Jésus fût envisagé comme fils de Joseph, aussi longtemps que le mystère de sa naissance ne pouvait pas être révélé. Mais il résulta de là , pour les deux fiancés, une situation douloureuse, tragique, que Matthieu décrit dans les versets suivants. Il faut compléter son récit par celui de Luc 1:26-35, où lâon voit la révélation de ce même mystère accordée à Marie, tandis quâici elle est faite à Joseph. Lâune et lâautre manifestations étaient nécessaires, et bien loin dâêtre en contradiction lâune avec lâautre, comme on le prétend, ce nâétait que par cette double révélation que la position réciproque de Marie et de Joseph pouvait sâéclaircir. On sâest demandé, en effet, comment Marie, avertie depuis quelque temps déjà , selon le récit de Luc, de tout ce qui allait lui arriver, lâavait laissé ignorer à son fiancé, et comment celui-ci, étonné de la situation quâil découvre inopinément (Marie fut trouvée), peut prendre la résolution dont parle le verset 19. à cela on a fait deux réponses également naturelles : Ou Marie, à cause de tout ce quâil y avait de mystérieux et de délicat dans la révélation quâelle avait reçue, garda modestement le silence, en sâen remettant à Dieu; ou bien elle parla, et Joseph conserva des doutes sur une situation aussi extraordinaire; et, dans lâun ou lâautre cas, lâenvoi dâun message céleste à Joseph devenait nécessaire. Luc et Matthieu présentent donc deux récits parallèles, non contradictoires.
Cette qualité de juste attribuée à Joseph imposait à sa conscience deux devoirs contradictoires, sources de douloureux combats. Dâune part, il ne pouvait pas épouser Marie, ne sachant pas ou ne croyant pas le mystère de sa grossesse; dâautre part, il ne voulait pas lâexposer publiquement à lâignominie et moins encore aux rigueurs de la loi qui prononçait dans ce cas la peine de mort (Deutéronome 22:23 et suivants). Il résolut donc de se séparer dâelle secrètement, sans doute par une lettre de divorce qui nâaurait point indiqué la cause de la séparation. Deutéronome 24:1
Par là , Marie aurait échappé à la peine prescrite par la loi et à une procédure publique, mais non à lâopprobre de sa situation. Humblement résignée à toute la volonté de Dieu Luc 1:38 sera-t-elle abandonnée de lui dans cette épreuve ? Non, Dieu dut-il envoyer pour sa délivrance et pour lâaccomplissement de ses propres desseins un ange du ciel, il le fera (verset 20; comparer verset 18, note).
Ce terme fils de David devait sans doute rappeler à Joseph les promesses faites à la maison de ce roi dâIsraël et qui allaient sâaccomplir. Sa foi à la Parole de Dieu devait lui venir en aide dans ses doutes actuels. La prendre auprès de toi, câest-à -dire lâépouser publiquement, suivant le cérémonial en usage (comparer verset 25, note).
Ta femme, parce que, chez les Hébreux, les fiançailles étaient, avec raison, regardées comme équivalentes au mariage (verset 24).
Ce fait divin, que lâévangéliste a déjà indiqué (v 18), est révélé à Joseph par un ange de Dieu, dans le but spécial de dissiper tous ses doutes. De ou de par lâEsprit-Saint indique la cause efficiente de lâexistence humaine de Jésus. Cet Esprit de Dieu qui «â¯se mouvait sur les eauxâ¯Â» du chaos, Genèse 1:2 pour y créer la vie et lâharmonie, cet Esprit, source de toute existence, fut, par un acte de la puissance créatrice qui lui est propre, lâagent du miracle.
Ce miracle, lâÃglise y a toujours cru, non seulement parce quâil est si simplement raconté ici et dans lâÃvangile de Luc comme un fait historique, mais parce quâil est une donnée nécessaire dans lâÅuvre divine de la rédemption du monde. Quiconque croit avec saint Jean que la Parole éternelle a été faite chair, que le Fils de Dieu est devenu fils de lâhomme, que Jésus-Christ a été parfaitement saint, que, second Adam, il a été a lâorigine dâune humanité nouvelle, admettra aussi quâil a fallu cette exception unique dans notre race corrompue pour briser la filiation des générations naturelles.
La rédemption, qui est une création nouvelle, ne pouvait pas sortir de notre humanité, bien quâelle dût sâaccomplir en elle par un être qui en fit partie. On voit par là lâimportance de ce point de départ et dans la vie de Jésus et dans le christianisme tout entier, comme aussi les conséquences de la négation de cette vérité historique. Il en est une quâon nâenvisage quâavec une répugnance profonde : câest que, dans la situation qui nous est ici racontée de la mère du Sauveur, si la parole de lâange nâest pas vraie,â¦on touche à un blasphème !
Voir sur le nom de Jésus verset 16, note.
Son peuple, le peuple de Dieu lui appartient, car câest lui qui lâa racheté.
Sauver des péchés signifie délivrer dâabord des conséquences de ces péchés, câest-à -dire de la condamnation et de la mort; puis, de la puissance du péché, de la servitude, par le don de la liberté et dâune vie nouvelle.
Cette expression afin que fût accompli, qui revient si souvent dans cet évangile, doit se prendre dans son sens naturel et grammatical, afin que et non en sorte que.
Il fallait que lâévénement eut lieu, parce quâil était dans le plan de Dieu et annoncé à lâavance. Seulement il faut faire deux remarques :
Ãsaïe 7:14 cité dâaprès les Septante. On peut voir dans ce chapitre dâÃsaïe quel fut le premier objet et le premier accomplissement de cette prophétie.
Aux jours dâAchaz, les rois dâIsraël et de Syrie sâétant ligués contre Jérusalem. Ãsaïe fut envoyé auprès du roi de Juda pour le rassurer au nom de lâÃternel sur lâissue de la guerre, et il donne ce signe pour marquer la certitude et lâépoque de la délivrance : Une jeune fille a conçu, elle enfantera un fils, elle pourra le nommer Immanouel, Dieu avec nous; car avant que lâenfant sache discerner le bien et le mal, câest-à -dire avant que quelques années se soient écoulées, le secours de lâÃternel aura paru, son peuple sera délivré, et il aura la preuve que Dieu est avec lui (voir les diverses interprétations de cette prophétie dans la Bible annotée).
Maintenant, comment lâévangéliste applique-t-il cette prophétie à un tout autre événement, câest-à -dire à la naissance de Jésus de la vierge Marie ? En général, lorsque les auteurs du Nouveau Testament font cet usage de lâAncien, ils nâentendent pas faire un simple rapprochement de circonstances analogues, ni une application arbitraire de la citation; mais ils reconnaissent aux faits cités de lâAncien Testament un sens typique et prophétique qui est réellement accompli par les événements du Nouveau Testament quâils racontent. Pour eux, le sens historique premier nâétait pas lâessentiel, mais bien la signification messianique qui était dans la pensée divine.
Cette manière dâinterpréter lâAncien Testament nâest pas seulement fondée sur lâenchaînement historique et nécessaire des choses, et sur les vues populaires que les écrivains du Nouveau Testament partageaient avec leur nation; mais, dâune part, sur le fait que lâidée messianique pénètre la prophétie tout entière et, dâautre part, sur lâillumination de lâEsprit de Dieu, par laquelle ils reconnaissaient avec certitude dans le plan divin la préexistence des faits chrétiens et des idées chrétiennes qui sây étaient providentiellement produits.
Ainsi nous devons admettre pleinement le premier sens historique de la prophétie, le signe donné à Achaz, signe réalisé en son temps par la délivrance de Jérusalem, mais nous devons admettre aussi, avec lâévangéliste, que la prophétie avait une portée plus lointaine et infiniment plus grande, et que câest Jésus, naissant dâune vierge, qui en a été le vrai accomplissement.
La prophétie est une vue en perspective, avec un premier, un second et souvent un troisième plan, dont chacun vient à son heure, sous la direction de Dieu qui gouverne le monde. Ainsi Ãsaïe, dans la seconde partie de son livre, nâannonce presque jamais une délivrance temporelle du peuple de Dieu sans élever son regard et ses espérances jusquâà la grande délivrance par le Libérateur promis.
Obéissant à la parole de lâange, Joseph accomplit sans retard la cérémonie du mariage, mais celui-ci ne fut consommé que plus tard.
Au lieu de ces mots : son fils premier-né, qui se lisent dans C. D., la plupart des majuscules, les versions syriaque, arménienne, et des Pères, le Codex Sinaiticus, B, les versions égyptiennes, la Syriaque de Cureton ont seulement: son fils. On peut soupçonner la dernière dâêtre une correction faite sous lâinfluence de lâidée très ancienne de la virginité perpétuelle de Marie.
Ce mot de premier-né (qui du reste se retrouve dans Luc 2:7) ne serait pas à lui seul une preuve décisive du contraire; mais il prend un sens bien plus positif dans lâensemble de cette phrase : il ne la connut point jusquâà ce que.
Si lâauteur de notre Ãvangile avait eu la conviction que Marie nâavait jamais eu dâautres enfants, il nâaurait pas pu écrire ces mots. Dâailleurs Jésus avait des frères dont il était le premier-né, et, malgré la controverse qui sâest prolongée au sujet de ces frères, jamais on nâest parvenu à rendre probable quâils ne fussent que des cousins. On se trouve donc en présence dâun préjugé qui a peu à peu dégénéré en une véritable idolâtrie et sans lequel personne nâeut jamais conçu le moindre doute sur la signification de notre récit.