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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/matthew-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-25
Verset 1
Origine humaine et divine du Messie
Chapitre 1â¯â Généalogie de Jésus-Christ, sa naissance
Versets 1 à 17 â Généalogie
On pourrait traduire aussiâ¯: livre de la naissance, ce qui fait que quelques-uns ont étendu ce titre aux deux premiers chapitres qui racontent la naissance de Jésus-Christ, dâautres même à tout notre évangile. Mais cette expression étant dans les Septante la traduction ordinaire de lâhébreu sepher tholedoth, livre des générations ou des familles Genèse 5.1 et ailleurs, câest-à -dire liste généalogique, il est évident que câest dans ce sens quâil faut lâentendre. Sur ces deux noms de Jésus-Christ qui se trouvent ici dès la première ligne du Nouveau Testament, voir verset 16, note.
Le but de lâÃvangile de Matthieu est de mettre en évidence le rapport intime et vivant des deux alliances, de montrer en Jésus-Christ lâaccomplissement de toute lâhistoire de son peuple (voir lâintroduction). Or ce but, lâévangéliste le manifeste dès les premières lignes de son livre, par cette généalogie dont la signification est marquée dâabord par les deux grands noms de David et dâAbrahamâ¯;
Le Fils de Dieu est venu prendre sa place dans cette postérité dâAbraham et dans notre humanité quâil devait renouveler. Sâil ne sâétait agi pour lui que dâapporter au monde des révélations nouvelles, une longue série de traditions aurait suffi et peut-être aurions-nous trouvé ici, au lieu dâune généalogie, le catalogue des livres de lâAncien Testament. Mais la bénédiction promise à Abraham devait se réaliser dans sa postérité et consister en une création nouvelle, commencée dans la personne même du Libérateur. De là une généalogie qui nâa pas seulement pour but dâétablir la filiation historique de celui-ci.
Mais, objecte-t-on, cette généalogie est celle de Joseph (verset 16) et dès lors ne répond plus au but que vous lui attribuez. Il parait que lâévangéliste en a jugé autrement, puisque, dâune part, il met un soin particulier à écarter la paternité de Joseph (versets 16, 18-21) et que, de lâautre, il conserve la généalogie. Câest quâen remontant jusquâà David et jusquâà Abraham, il indique aussi lâorigine généalogique de Marie, mère du Sauveur. Il donne à entendre que le «â¯fils de David, fils Abrahamâ¯Â», descend de ces grands personnages par sa mère, puisque ce nâest pas Joseph qui est son père.
Mais ce premier but atteint, la généalogie de Joseph nâétait pas inutile aux yeux dâun Israélite. Durant tout le temps de sa vie, Jésus fut envisagé comme fils de Joseph Luc 3.23â¯; Luc 4.22â¯; Jean 6.42 et il devait lâêtre en vertu des plus hautes convenances. Mais, de plus, il y avait dans cette opinion ceci de fondé, que Joseph conférait à son fils adoptif un droit légal théocratique à la royauté, dâabord parce quâil était lui-même descendant de David (verset 20) et ensuite parce que, en épousant Marie qui était, comme on le suppose généralement, héritière du nom de sa famille Nombres 27.8, il entrait légalement dans la lignée de sa femme et en prenait le nom. Néhémie 7.63 Quoi quâil en soit de cette dernière opinion, qui nâest quâune hypothèse vraisemblable, il est certain que le but de Matthieu est de constater la double origine de Jésus-Christ, telle quâelle est révélée par le témoignage unanime du Nouveau Testament, savoir, sa descendance de Davidâ¯: Luc 1.27â¯; Actes 2.30â¯; 2 Timothée 2.8â¯; Apocalypse 5.5â¯; Apocalypse 22.16â¯; Romains 1.3 comparez Matthieu 22.42â¯; Marc 12.35â¯; Luc 20.41 et en même temps sa naissance surnaturelle (versets 18 et 20).
Verset 16
Il faut remarquer le soin avec lequel ces derniers mots de la généalogie écartent lâidée que Joseph fut le père de Jésus. Il est bien appelé mari ou époux de Marieâ¯; mais cette répétition constante du mot engendra cesse ici tout à coup et se trouve remplacée par ces termesâ¯: de laquelle est né Jésus (comparer versets 18-25).
Jésus, en hébreu Jehoschoua, même nom que celui de Josué Exode 24.13, signifie Jéhova est Sauveur et le récit qui va suivre (verset 21) rend le lecteur attentif à la belle signification de ce nomâ¯!
Christ, en hébreu Maschiah, grec Messias Jean 1.42â¯; Jean 4.25 signifie OINT. Ce nom indiquait dans lâAncien Testament la dignité royale, parce quâon oignait dâhuile, symbole de lâEsprit de Dieu, les rois, qui étaient ainsi consacrés pour leur charge. Il en était de même des sacrificateurs et des prophètes. 1 Samuel 24.7-11â¯; Psaumes 2.2â¯; Ãsaïe 45.1â¯; Daniel 9.25-26â¯; Lévitique 4.3â¯; Lévitique 4.5â¯; Lévitique 4.16â¯; 1 Rois 19.16
Jésus-Christ qui, pour réaliser lâidée de lâancienne alliance dans la nouvelle, a rempli ces trois charges, était donc, par excellence, lâoint de lâÃternel et câest sous ce nom de Messie, emprunté surtout au Psaume 2 et à Daniel 9.25-26, que son peuple lâattendait.
Lui-même, en prêchant dès lâentrée de son ministère un royaume de Dieu dont il était le Chef, a donné à cette notion toute sa vérité et sa spiritualité. Aussi, dans son Ãglise, le titre de Christ devint peu à peu un nom propre, mais sans rien perdre de sa haute signification. Ce nâest point sans intention que les écrivains sacrés lâappellent tantôt Jésus, tantôt le Christ, ou lui donnent ce double nom de Jésus-Christ, comme le fait notre Ãvangile dès la première ligne (verset 1). Et Jacob engendra Joseph, lâépoux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ. Il faut remarquer le soin avec lequel ces derniers mots de la généalogie écartent lâidée que Joseph fut le père de Jésus. Il est bien appelé mari ou époux de Marieâ¯; mais cette répétition constante du mot engendra cesse ici tout à coup et se trouve remplacée par ces termesâ¯: de laquelle est né Jésus (comparer versets 18-25).
Verset 17
Les exégètes se sont donné beaucoup de peine pour retrouver la division dâaprès laquelle lâauteur établissait ces trois séries de quatorze générations. Nous remarquerons seulement que les générations de la première période, dâAbraham à David, sont énumérées, sans omission, conformément à â¯: 1 Chroniques 1.34â¯; 1 Chroniques 2.1-15â¯; elles sont au nombre de quatorze. Dans la seconde période, lâauteur a retranché quatre rois de Judaâ¯: Achazia, Joas, Amazia, entre Joram et Ozias (verset 8) et Jojakim, entre Josias et Jechonias (verset 11).
On cherche en vain les raisons de ces retranchements. La liste a de la sorte quatorze noms, si lâon compte Jechonias comme le dernier de cette période. Mais dans ce cas la troisième série, composée en grande partie de noms inconnus, qui nâont pas été puisés dans des sources bibliques, ne comprendrait que treize noms. On explique cette anomalie par une inadvertance de copiste, car lâauteur de la généalogie, en établissant sa triple division, avait évidemment sous les yeux quatorze noms pour chaque série.
Les uns pensent que lâomission a été faite dans la dernière série.
Les autres (Calvin) considèrent Jechonias comme le premier de la troisième série et pensent que le nom omis est celui de Jojakim, dans la seconde série. Ce nom se trouve, en effet, dans quelques manuscrits au verset 11.
Une autre particularité de cette généalogie est la mention de quatre femmesâ¯: Thamar, Rahab, Ruth, Bath-Scheba (versets 3-6).
Lâintention de lâauteur peut avoir été de relever le fait que ces femmes ne furent admises que par une dispensation très exceptionnelle à lâhonneur dâêtre comptées parmi les ancêtres du Messie, leur situation naturelle paraissant les en exclure dâune manière absolue. Lâéconomie de la grâce se montre ainsi en germe dans lâancienne alliance.
Le but de notre évangéliste, dans cette récapitulation des membres de la généalogie en trois séries de quatorze, est de faire ressortir le plan suivi par Dieu dans la manière dont il a conduit les destinées du peuple élu. Quatorze générations sâétaient succédé depuis Abraham, à qui la promesse avait été faite, jusquâà David, à qui elle avait été renouvelée, avec cette affirmation que le Messie naîtrait de sa race. Quatorze générations sâétaient succédées depuis la fondation de la royauté théocratique jusquâà son effondrement, lors de la déportation à Babylone.
Depuis ce grand châtiment, une nouvelle période de quatorze générations venait de se terminerâ¯: nâétait-on pas en droit dâattendre quelque événement extraordinaire, voire même la venue de celui qui devait restaurer le trône de Davidâ¯? Lâapparition de Jésus à ce moment précis de lâhistoire nâétait-elle pas, pour lâIsraélite croyant, une preuve quâil était bien le Christ annoncé par les prophètesâ¯?
Quant aux rapports non moins difficiles de notre généalogie avec celle quâa conservée Luc, voir les notes sur cette dernière. Ainsi toutes les générations dâAbraham jusquâà David, furent quatorze générationsâ¯; et de David jusquâà la déportation à Babylone, quatorze générationsâ¯; et depuis la déportation à Babylone jusquâau Christ, quatorze générations.
Verset 18
Naissance de Jésus (18-25)
Joseph voyant que Marie, sa fiancée, était enceinte, prend la résolution de la répudier secrètement (versets 18-19).
Mais un ange lui révèle en songe le mystère de cette conception qui provient du Saint-Esprit et lui ordonne dâappeler lâenfant qui naîtra de Marie Jésus, car il sera le Sauveur (versets 20-21).
Lâévangéliste montre dans cet événement lâaccomplissement de la prophétie dâÃsaïe concernant Emmanuel (versets 22-23).
Joseph obéit, prit Marie sa femme, mais ne la connut point jusquâà la naissance de Jésus (versets 24-25).
Ici comme au verset 16, lâévangéliste met un soin particulier à écarter lâidée dâune naissance naturelle et à préparer la révélation importante quâil va raconter (verset 20). Cette circonstance que Marie avait été fiancée à Joseph, qui bientôt lâépousera, était nécessaire dans les desseins de Dieu pour la mettre à lâabri des soupçons injurieux et pour que Jésus fût envisagé comme fils de Joseph, aussi longtemps que le mystère de sa naissance ne pouvait pas être révélé. Mais il résulta de là , pour les deux fiancés, une situation douloureuse, tragique, que Matthieu décrit dans les versets suivants. Il faut compléter son récit par celui de Luc 1.26-35, où lâon voit la révélation de ce même mystère accordée à Marie, tandis quâici elle est faite à Joseph. Lâune et lâautre manifestations étaient nécessaires et bien loin dâêtre en contradiction lâune avec lâautre, comme on le prétend, ce nâétait que par cette double révélation que la position réciproque de Marie et de Joseph pouvait sâéclaircir. On sâest demandé, en effet, comment Marie, avertie depuis quelque temps déjà , selon le récit de Luc, de tout ce qui allait lui arriver, lâavait laissé ignorer à son fiancé et comment celui-ci, étonné de la situation quâil découvre inopinément (Marie fut trouvée), peut prendre la résolution dont parle le verset 19. à cela on a fait deux réponses également naturellesâ¯: Ou Marie, à cause de tout ce quâil y avait de mystérieux et de délicat dans la révélation quâelle avait reçue, garda modestement le silence, en sâen remettant à Dieuâ¯; ou bien elle parla et Joseph conserva des doutes sur une situation aussi extraordinaireâ¯; et, dans lâun ou lâautre cas, lâenvoi dâun message céleste à Joseph devenait nécessaire. Luc et Matthieu présentent donc deux récits parallèles, non contradictoires.
Verset 19
Cette qualité de juste attribuée à Joseph imposait à sa conscience deux devoirs contradictoires, sources de douloureux combats. Dâune part, il ne pouvait pas épouser Marie, ne sachant pas ou ne croyant pas le mystère de sa grossesseâ¯; dâautre part, il ne voulait pas lâexposer publiquement à lâignominie et moins encore aux rigueurs de la loi qui prononçait dans ce cas la peine de mort (Deutéronome 22.23 et suivants). Il résolut donc de se séparer dâelle secrètement, sans doute par une lettre de divorce qui nâaurait point indiqué la cause de la séparation. Deutéronome 24.1
Par là , Marie aurait échappé à la peine prescrite par la loi et à une procédure publique, mais non à lâopprobre de sa situation. Humblement résignée à toute la volonté de Dieu Luc 1.38 sera-t-elle abandonnée de lui dans cette épreuveâ¯? Non, Dieu dut-il envoyer pour sa délivrance et pour lâaccomplissement de ses propres desseins un ange du ciel, il le fera (verset 20â¯; comparer verset 18, note).
Verset 20
Ce terme fils de David devait sans doute rappeler à Joseph les promesses faites à la maison de ce roi dâIsraël et qui allaient sâaccomplir. Sa foi à la Parole de Dieu devait lui venir en aide dans ses doutes actuels. La prendre auprès de toi, câest-à -dire lâépouser publiquement, suivant le cérémonial en usage (comparer verset 25, note).
Ta femme, parce que, chez les Hébreux, les fiançailles étaient, avec raison, regardées comme équivalentes au mariage (verset 24).
Ce fait divin, que lâévangéliste a déjà indiqué (v 18), est révélé à Joseph par un ange de Dieu, dans le but spécial de dissiper tous ses doutes. De ou de par lâEsprit-Saint indique la cause efficiente de lâexistence humaine de Jésus. Cet Esprit de Dieu qui «â¯se mouvait sur les eauxâ¯Â» du chaos, Genèse 1.2 pour y créer la vie et lâharmonie, cet Esprit, source de toute existence, fut, par un acte de la puissance créatrice qui lui est propre, lâagent du miracle.
Ce miracle, lâÃglise y a toujours cru, non seulement parce quâil est si simplement raconté ici et dans lâÃvangile de Luc comme un fait historique, mais parce quâil est une donnée nécessaire dans lâÅuvre divine de la rédemption du monde. Quiconque croit avec saint Jean que la Parole éternelle a été faite chair, que le Fils de Dieu est devenu fils de lâhomme, que Jésus-Christ a été parfaitement saint, que, second Adam, il a été a lâorigine dâune humanité nouvelle, admettra aussi quâil a fallu cette exception unique dans notre race corrompue pour briser la filiation des générations naturelles.
La rédemption, qui est une création nouvelle, ne pouvait pas sortir de notre humanité, bien quâelle dût sâaccomplir en elle par un être qui en fit partie. On voit par là lâimportance de ce point de départ et dans la vie de Jésus et dans le christianisme tout entier, comme aussi les conséquences de la négation de cette vérité historique. Il en est une quâon nâenvisage quâavec une répugnance profondeâ¯: câest que, dans la situation qui nous est ici racontée de la mère du Sauveur, si la parole de lâange nâest pas vraie,â¦on touche à un blasphèmeâ¯!
Verset 21
Voir sur le nom de Jésus verset 16, note.
Son peuple, le peuple de Dieu lui appartient, car câest lui qui lâa racheté.
Sauver des péchés signifie délivrer dâabord des conséquences de ces péchés, câest-à -dire de la condamnation et de la mortâ¯; puis, de la puissance du péché, de la servitude, par le don de la liberté et dâune vie nouvelle.
Verset 22
Cette expression afin que fût accompli, qui revient si souvent dans cet évangile, doit se prendre dans son sens naturel et grammatical, afin que et non en sorte que.
Il fallait que lâévénement eut lieu, parce quâil était dans le plan de Dieu et annoncé à lâavance. Seulement il faut faire deux remarquesâ¯:
Verset 23
Ãsaïe 7.14 cité dâaprès les Septante. On peut voir dans ce chapitre dâÃsaïe quel fut le premier objet et le premier accomplissement de cette prophétie.
Aux jours dâAchaz, les rois dâIsraël et de Syrie sâétant ligués contre Jérusalem. Ãsaïe fut envoyé auprès du roi de Juda pour le rassurer au nom de lâÃternel sur lâissue de la guerre et il donne ce signe pour marquer la certitude et lâépoque de la délivranceâ¯: Une jeune fille a conçu, elle enfantera un fils, elle pourra le nommer Immanouel, Dieu avec nousâ¯; car avant que lâenfant sache discerner le bien et le mal, câest-à -dire avant que quelques années se soient écoulées, le secours de lâÃternel aura paru, son peuple sera délivré et il aura la preuve que Dieu est avec lui (voir les diverses interprétations de cette prophétie dans la Bible annotée).
Maintenant, comment lâévangéliste applique-t-il cette prophétie à un tout autre événement, câest-à -dire à la naissance de Jésus de la vierge Marieâ¯? En général, lorsque les auteurs du Nouveau Testament font cet usage de lâAncien, ils nâentendent pas faire un simple rapprochement de circonstances analogues, ni une application arbitraire de la citationâ¯; mais ils reconnaissent aux faits cités de lâAncien Testament un sens typique et prophétique qui est réellement accompli par les événements du Nouveau Testament quâils racontent. Pour eux, le sens historique premier nâétait pas lâessentiel, mais bien la signification messianique qui était dans la pensée divine.
Cette manière dâinterpréter lâAncien Testament nâest pas seulement fondée sur lâenchaînement historique et nécessaire des choses et sur les vues populaires que les écrivains du Nouveau Testament partageaient avec leur nationâ¯; mais, dâune part, sur le fait que lâidée messianique pénètre la prophétie tout entière et, dâautre part, sur lâillumination de lâEsprit de Dieu, par laquelle ils reconnaissaient avec certitude dans le plan divin la préexistence des faits chrétiens et des idées chrétiennes qui sây étaient providentiellement produits.
Ainsi nous devons admettre pleinement le premier sens historique de la prophétie, le signe donné à Achaz, signe réalisé en son temps par la délivrance de Jérusalem, mais nous devons admettre aussi, avec lâévangéliste, que la prophétie avait une portée plus lointaine et infiniment plus grande et que câest Jésus, naissant dâune vierge, qui en a été le vrai accomplissement.
La prophétie est une vue en perspective, avec un premier, un second et souvent un troisième plan, dont chacun vient à son heure, sous la direction de Dieu qui gouverne le monde. Ainsi Ãsaïe, dans la seconde partie de son livre, nâannonce presque jamais une délivrance temporelle du peuple de Dieu sans élever son regard et ses espérances jusquâà la grande délivrance par le Libérateur promis.
Verset 24
Obéissant à la parole de lâange, Joseph accomplit sans retard la cérémonie du mariage, mais celui-ci ne fut consommé que plus tard.
Verset 25
Au lieu de ces motsâ¯: son fils premier-né, qui se lisent dans C, D, la plupart des majuscules, les versions syriaque, arménienne et des Pères, le Codex Sinaiticus, B, les versions égyptiennes, la Syriaque de Cureton ont seulementâ¯: son fils. On peut soupçonner la dernière dâêtre une correction faite sous lâinfluence de lâidée très ancienne de la virginité perpétuelle de Marie.
Ce mot de premier-né (qui du reste se retrouve dans Luc 2.7) ne serait pas à lui seul une preuve décisive du contraireâ¯; mais il prend un sens bien plus positif dans lâensemble de cette phraseâ¯: il ne la connut point jusquâà ce que.
Si lâauteur de notre Ãvangile avait eu la conviction que Marie nâavait jamais eu dâautres enfants, il nâaurait pas pu écrire ces mots. Dâailleurs Jésus avait des frères dont il était le premier-né, et, malgré la controverse qui sâest prolongée au sujet de ces frères, jamais on nâest parvenu à rendre probable quâils ne fussent que des cousins. On se trouve donc en présence dâun préjugé qui a peu à peu dégénéré en une véritable idolâtrie et sans lequel personne nâeut jamais conçu le moindre doute sur la signification de notre récit.