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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-30
1 Ã 15 Du mariage et du divorce.
Comparer Marc 10:1-12.
Lâévangéliste marque le moment solennel où Jésus quitte définitivement la Galilée et se rend en Judée, à Jérusalem, où il accomplira son Åuvre, la rédemption du monde. On se rendait de Galilée en Judée, soit en traversant la Samarie, soit en prenant la rive orientale du Jourdain, par la Pérée.
Câest cette dernière route quâindiquent ces mots (grec) : par delà le Jourdain (comparer Marc 10:1).
Luc (Luc 9:51; Luc 17:11) trace plus en détail lâitinéraire suivi par Jésus; cet évangéliste raconte le long voyage, à travers la Galilée méridionale et la Pérée, qui remplit les derniers mois de la vie du Sauveur (comparer Jean 10:40).
Là , en Pérée, où il sâarrêta et où il revint après une première visite à Jérusalem au mois de décembre (Jean 10:22-40; Luc 10:38-42).
Plusieurs y crurent en lui (Jean 10:42). Ainsi Jésus remplit jusquâà la fin sa mission de Sauveur.
Jésus avait déjà résolu cette question dans le sermon sur la montagne (Matthieu 5:31-32, voir les notes).
Des pharisiens (voir sur ce parti Matthieu 3:7, note) la lui posent ici pour le tenter. Ce qui en faisait une question captieuse, câest quâelle était alors vivement débattue entre deux écoles juives, celle de Hillel et celle de Schamaï, le premier très relâché, le second plus sévère sur le divorce.
En outre, lâexemple donné par Hérode Antipas, qui régnait sur la Pérée, et la fin de Jean-Baptiste qui lâavait repris (Matthieu 14:1 et suivants), rendaient assez dangereuse une solution rigoureuse de la question, tandis quâune solution plus libre aurait mis Jésus en contradiction avec le précurseur.
Pour quelque sujet (ou cause) que ce soit, câest-à -dire pour tout sujet de plainte que le mari aurait contre sa femme. Telle était la fausse opinion de Hillel, quâil croyait fondée sur Deutéronome 24:1.
Et câest surtout dans ce mot que se trouve la tentation, le piège tendu à Jésus par ses adversaires.
Grec : Les fit mâle et femelle, traduction littérale de lâhébreu (Genèse 1:27).
Le sujet de ce verbe est Dieu selon le contexte, bien que dans Genèse 2:24 ces paroles soient prononcées par Adam ou doivent être considérées comme une réflexion de lâauteur du récit (Bible annotée). Dans lâun et lâautre cas, elles sont bien lâexpression de la volonté de Dieu.
Lâidée complète et vraie du mariage suppose avant tout que les deux sont «â¯un cÅur et une âmeâ¯Â»; tout ce qui tient à la chair, au sens restreint, nâest que le lien inférieur de cette union; mais comme le mot chair, dans lâÃcriture, embrasse tout lâhomme, son être entier, cette idée est bien exprimée par cette parole : une seule chair. Telle est lâintimité absolue et indissoluble du mariage, que Dieu a eue en vue dès lâorigine de la création de lâhomme, et que Jésus confirme de son autorité (verset 6).
En outre, cette déclaration est une condamnation de la polygamie, qui détruit de fond en comble la vraie notion du mariage.
Il faut remarquer ce contraste : Dieu, lâhomme. Le divorce, pour toute autre cause que celle qui est indiquée au verset 9, détruit lâÅuvre et lâintention de Dieu, pour y substituer lâarbitraire de lâhomme.
Les pharisiens pensent avoir pour eux lâautorité de Moïse (Deutéronome 24:1).
Mais ils exagèrent la portée de la disposition légale quâils invoquent, car Moïse nâa pas commandé ni voulu faciliter le divorce; le but de la formalité quâil prescrit était au contraire dây mettre une entrave.
Jésus rectifie lâexpression des pharisiens en disant permis (verset 8).
Telle nâétait pas lâintention de Dieu. Si Moïse lâa permis, câétait comme un mal nécessaire, destiné à éviter de plus grands maux, et uniquement à cause de cette dureté de cÅur qui vous rendait incapables de vous élever jusquâà la pensée divine et de la mettre en pratique.
Si lâon demande comment le Dieu immuable a pu sanctionner cette déviation de sa propre loi, la réponse se trouve dans le fait de la chute et du péché intervenu depuis la création de lâhomme. Telle est la pensée que Jésus exprime par ce mot énergique : la dureté de votre cÅur.
Les mots et celui qui épouse une femme répudiée commet adultère sont omis dans Codex Sinaiticus, D, et des versions.
Voir sur ces paroles Matthieu 5:31-32, note.
Telle est donc, ici encore, la réponse de Jésus à la question qui lui fut posée : il nâadmet quâune seule cause légitime de divorce, et il interdit dâépouser une femme répudiée. En parlant ainsi, il se place au point de vue de son royaume, et il nây a aucun doute que ses disciples ne doivent se conformer à ce principe, le seul sur lequel repose le mariage chrétien.
Aucune Ãglise soumise à lâautorité du Sauveur ne saurait en sanctionner un autre. En résulte-t-il que la société civile, en des pays qui portent le nom de chrétiens, ait tort de statuer par sa législation dâautres causes de divorce et dâautoriser des époux séparés à contracter un second mariage ? Faut-il astreindre tous les citoyens dâun pays à la pratique dâun principe chrétien ?
à cette question, comme à une foule dâautres analogues, le catholicisme a répondu oui, parce quâil est la religion de la contrainte, et ne prétend à rien moins quâà dominer la société; le protestantisme répond non, parce quâil veut avant tout la sincérité et la liberté morale. Que la société civile ait donc égard, si elle le veut, à la dureté du cÅur (verset 8), quâelle autorise un mal pour éviter des maux plus grands; mais que les Ãglises voient si elles peuvent, sans infidélité, se prêter, en ce qui les concerne, à sanctionner des unions nuptiales contraires à la parole du Sauveur.
Les disciples font à Jésus cette observation, après que les pharisiens se sont éloignés, «â¯dans la maisonâ¯Â» (Marc 10:10).
Eux-mêmes trouvent donc trop dure la condition que Jésus impose à lâhomme à lâégard de la femme.
Il y a proprement en grec la cause, câest-à -dire la seule cause légitime de divorce (verset 9). Ils estiment que si lâhomme ne peut rompre une union mal assortie, sâil doit supporter tous les défauts et tous les vices de sa femme, sauf celui indiqué par Jésus (verset 9), il vaut mieux ne pas se marier.
Il nâest question que de la condition du mari à lâégard de la femme, parce quâen Orient et dans lâantiquité des droits égaux nâétaient point reconnus à cette dernière. Il en est tout autrement sous lâÃvangile.
De quelle parole sâagit-il ? Les uns répondent : de celle de Jésus (verset 9), que les disciples ont trouvée trop dure, parce quâelle interdit le divorce, sauf dans un cas unique, et parce que, ce cas excepté, elle ne permet pas un second mariage aux époux divorcés. Alors les mots ceux à qui cela est donné, et les paroles du verset 12, expliqueraient ce célibat forcé.
Dâautres entendent par cette parole celle des disciples : (verset 10) «â¯ne pas se marierâ¯Â».
Jésus déclare alors que tous ne sauraient la comprendre câest-à -dire la recevoir, la pratiquer, que tous nâen sont pas capables (verset 12), que cette continence est un don. Puis, au verset 12, il explique et justifie sa pensée (car). à quelque interprétation quâon sâarrête, les paroles qui suivent se rapportent toujours à un renoncement dont, Jésus le reconnaît, tous ne sont pas capables.
Avant tout, il faut entendre être ou se rendre eunuque, dans un sens figuré et moral, et non dans le sens dâune mutilation corporelle, comme le fit Origène.
Pour faire mieux comprendre sa pensée et la nature toute morale du don quâil a en vue, Jésus distingue trois cas : ceux qui, dès le sein de leur mère, par suite de leur organisation particulière, sont impropres au mariage, ceux qui ont été rendus tels par les hommes; dans ces deux premiers cas le don de continence est entendu en un sens corporel et nâa aucune valeur religieuse, ceux enfin qui ont pris cette résolution volontairement à cause du royaume des cieux, non pour le mériter, mais pour sây employer tout entiers et sans empêchements terrestres.
Ainsi Jésus, en répondant aux disciples, constate un fait, mais nâexige point ce sacrifice, pas plus que Paul dans ses conseils (1 Corinthiens 7:26 et suivants). Il nây a donc, dans ces paroles, rien qui soit défavorable au mariage chrétien, ni qui attribue au célibat une sainteté particulière, bien moins encore un argument en faveur du célibat forcé de toute une classe dâhommes. Que celui qui est capable de comprendre comprenne ! Voilà la vérité et la liberté (comparer 1 Corinthiens 9:5).
Comparer Marc 10:13-16; Luc 18:15-17.
Marc et Luc disent simplement : afin quâil les touchât, sans doute par lâimposition des mains (verset 15). En ajoutant : et quâil priât (pour eux), Matthieu rend plus complètement le vÅu de ces pieux parents. Imposer les mains était, de la part de Jésus, le moyen symbolique de communiquer les grâces demandées par la prière (comparer Actes 6:6; Actes 13:3).
Reprirent ceux qui présentaient les enfants, craignant quâils nâimportunassent inutilement leur Maître. Profonde méconnaissance des trésors de compassion et dâamour qui étaient en lui, et quâil était toujours prêt à répandre sur tous !
Pourquoi Jésus dit-il, dans les trois synoptiques : à de tels est le royaume des cieux, et non à eux (aux petits enfants) ? Ce nâest certainement pas pour en exclure ces derniers, ce qui serait une contradiction dans les termes; mais il veut généraliser sa pensée, lâappliquer aux adultes et leur indiquer les dispositions des petits enfants comme étant celles quâils doivent revêtir pour pouvoir entrer dans son royaume (Matthieu 18:3-4, note; Marc 10:15, note).
Ces paroles du Sauveur nâont aucun rapport direct avec le baptême des petits enfants, et lâon ne peut les invoquer pour le justifier; mais comment nier quâelles ne lui soient favorables ? Qui dira où est la différence entre la grâce du baptême et celle que Jésus confère à ces petits enfants en leur imposant les mains ? Mais ce qui est plus important, câest de bien considérer comment Jésus se montre lâami des petits et des faibles, le Sauveur de notre pauvre humanité tout entière, du berceau à la tombe.
Plan
3>La question de Pierre
Pierre, constatant avec satisfaction que le sacrifice auquel le riche sâest refusé, ses condisciples et lui lâont accompli, demande quelle récompense ils en recevront (27).
Jésus leur donne lâassurance solennelle quâils seront assis sur douze trônes et jugeront les douze tribus dâIsraël. Il promet à tous ceux qui auront fait des sacrifices pour lui quâils recouvreront le centuple et hériteront la vie éternelle. Mais il ajoute que plusieurs despremiers seront les derniers, et des derniers les premiers (28-30).
3>La parabole des ouvriers loués à différentes heures
Cette vérité est illustrée par la parabole :
19.27 à 20.16, la récompense à venir
Comparer Marc 10:28-31, Luc 18:28-30.
Grec : quâen sera-t-il donc pour nous ? Ce qui ne signifie pas : «â¯Que nous reste-t-il à faireâ¯Â» ? Ou «â¯quâaurons-nous encore à endurerâ¯Â» ? Comme lâont pensé quelques exégètes, mais bien : «â¯Quelle récompense en aurons-nousâ¯Â» ? Et en particulier, «â¯serons-nous sauvésâ¯Â» (versets 25 et 26) ?
Pierre, préoccupé de lâexemple du jeune riche, fait, non sans quelque complaisance, un retour sur lui-même et ses condisciples.
et répondant (voir sur lâemploi de ce verbe, Matthieu 11:25, note) à cet exemple, y opposant le leur, il dit : Nous, nous avons fait tout autrement, nous avons tout quitté; quelle en sera la suite ? Malgré ce quâil y avait encore dâhumain et de charnel dans cette préoccupation dâune récompense, Jésus promet celle-ci magnifique (versets 28 et 29); seulement il y ajoute un mais significatif qui introduit une restriction propre à les exciter à une sainte vigilance (verset 30), puis il relève lâerreur de son disciple par une parabole (Matthieu 20:1 et suivants).
Telle est la récompense spécialement promise aux apôtres, puis il en est une autre, assurée à tous ceux qui auront fait de grands sacrifices pour le nom de Jésus (verset 29).
Tout cela sera accompli, non durant le temps actuel des travaux et des combats, mais au renouvellement, à la renaissance (grec palingénésie), câest-à -dire lors du renouvellement des cieux et de la terre (Romains 8:19 et suivants, 2 Pierre 3:13; Apocalypse 21:1), qui coïncidera avec le retour de Christ siégeant sur le trône de sa gloire pour exercer le jugement universel (Matthieu 16:27; Matthieu 25:31).
Dâautres entendent par renaissance la résurrection du dernier jour, mais il est probable que Matthieu prend ce mot dans un sens plus général. Quoi quâil en soit, Jésus ouvre devant les yeux de ses disciples cette glorieuse perspective quâils partageront sa gloire, régneront avec lui (Romains 8:17; 2 Timothée 2:12), prendront part au jugement (comparez 1 Corinthiens 6:2), car ils lui seront faits semblables, ils partageront tous ses privilèges.
Quant à ce terme les douze tribus dâIsraël les uns lâentendent dans son sens littéral et historique, les autres lui donnent une signification symbolique, et y voient lâimage théocratique de tout le peuple de Dieu (Apocalypse 21:12-14). Ce dernier sens est le vrai.
Juger, dans lâÃcriture, signifie aussi gouverner, régner. Or il ne sâagit point, dans lâéconomie future, du peuple juif seul.
Marc et Luc nâont pas cette partie du discours, mais seulement la promesse générale qui va suivre (verset 29). Cependant Luc rapporte des paroles semblables, mais prononcées en une autre occasion (Luc 22:30).
Il y a diverses modifications du texte reçu à noter. Dâabord la suppression des mots ou femme après ou mère, qui sont empruntés aux autres évangiles; ensuite la place du mot maisons, que le texte reçu intercale après aura quitté; enfin le terme beaucoup plus, au lieu de cent fois autant. Ce dernier mot se retrouve dans Marc, le premier dans Luc.
Après la promesse faite spécialement aux apôtres, Jésus répond encore à la question de Pierre en généralisant sa pensée (quiconque). Tous ces grands et douloureux sacrifices, que Jésus prévoit pour les siens, nâauront pourtant la valeur morale quâil leur attribue que sâils sont accomplis à cause de son nom, par amour pour lui et pour sa cause. Luc dit : «â¯Ã cause du royaume de Dieuâ¯Â»; Marc : «â¯Ã cause de moi et à cause de lâÃvangileâ¯Â».
En quoi consiste la promesse qui leur est faite ? Matthieu répond par deux termes : recevoir beaucoup plus et hériter la vie éternelle. Dâexcellents exégètes (Meyer, Weiss) entendent par là une seule et même chose, les richesses et les félicités du ciel (Matthieu 5:12), réservées à ces fidèles et dévoués confesseurs dans les demeures de la paix. Mais cela est exprimé par ce seul mot : la vie éternelle; pourquoi donc cet autre terme : recevra beaucoup plus, qui semble indiquer une promesse distincte ? Marc et Luc ajoutent : «â¯recevra beaucoup plus en ce temps-ci et dans le siècle à venir la vie éternelleâ¯Â».
Ces expressions nous expliquent la pensée de Matthieu, car câest à tort que Meyer prétend que la distinction établie par les autres synoptiques est le fruit dâune réflexion postérieure. Quelle est cette riche compensation promise dans ce temps-ci ?
Certes, il ne faut pas la matérialiser. Il nâest pas vrai que celui qui a fait le sacrifice douloureux de ses bien-aimés en un temps de persécution les retrouve sur la terre; encore moins Jésus assure-t-il le recouvrement de ses biens à celui qui les a perdus pour lâamour de lui.
Mais puisquâil est certain que le bonheur nâest pas dans les choses extérieures, quâil est en lâhomme, il est certain aussi que la paix du cÅur, la joie du salut éternel, la communion avec Jésus et par lui avec le Père céleste et avec tous ses enfants sur la terre, sont dâune valeur beaucoup plus grande que tous les biens sacrifiés par le disciple de Jésus-Christ (voir Marc 10:30, note). Quel est le chrétien qui se soit repenti dâaucun de ces sacrifices accomplis pour son Sauveur ? Le monde, la vie sont transformés pour lui; il comprend cette grande parole : Toutes choses sont à vous (1 Corinthiens 3:21).
Ce mais, avec la sentence qui le suit, est dâune signification profonde, et apporte une redoutable restriction à la promesse glorieuse faite en réponse à la question de Pierre (verset 27). Ce dernier dut comprendre alors ce quâil y avait encore de terrestre et dâégoïste dans sa question.
Par premiers et derniers on peut entendre non seulement le temps de la vocation et du travail, comme dans la parabole qui suit, mais le rang, selon les dispositions du cÅur.
On peut être des premiers selon lâestimation des hommes et le dernier selon celle de Dieu. Et plusieurs, beaucoup se trouveront dans ce cas. Confusion pour les uns, consolation pour les autres (comparer Matthieu 20:16, note) !