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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-43
3>1 à 20 le démoniaque de Gadara
Ils y arrivèrent, après avoir essuyé la tempête décrite au chapitre précédent (versets 35-41).
Voir, sur ce nom propre et sur tout le récit qui va suivre, Matthieu 8:28-34, notes, et comparez Luc 8:26-39.
Marc, encore ici, raconte avec beaucoup plus de détails que les autres évangélistes. Nous relevons ce qui lui est propre.
Grec : un homme en esprit impur. Voir Marc 1:23, note.
Ces détails terribles, conservés par Marc, montrent jusquâà quel degré de frénésie était parvenu ce malheureux. La fureur doublait ses forces. Câest ce qui se voit souvent chez les fous furieux; mais ici lâévangéliste veut évidemment indiquer une influence de la puissance des ténèbres.
Les sépulcres et les montagnes sont mentionnés ensemble, parce que les tombeaux, en Orient, étaient des grottes naturelles ou creusées dans le flanc dâune colline.
Le démoniaque séjournait dans ces endroits écartés et lugubres, afin dây chercher la solitude. Les actes de violence exercés sur lui-même par ce malheureux (se meurtrissant avec des pierres), et dont Marc seul nous parle, ont été considérés par quelques interprètes comme des signes de repentance ou de désespoir et non comme un simple effet de la folie furieuse.
On peut en conclure que ce malade, en proie à la puissance des ténèbres, endurait aussi une affreuse souffrance morale. à ce point de vue, on comprend mieux la grandeur de la délivrance dont il fut redevable au Sauveur.
Cet empressement du malade à accourir auprès de Jésus dès quâil le vit de loin, et à se jeter à ses pieds, prouve évidemment, comme le fait observer Olshausen, que le premier aspect du Sauveur exerça sur lui une influence bienfaisante, quâil se sentit attiré vers lui, et quâil en attendait du soulagement.
Mais comment expliquer la contradiction quâil y a entre ce sentiment et les paroles quâil prononce aussitôt ? (verset 7)
Câest que, jusquâici, le malade agissait avec la conscience de lui-même et de son malheur, mais Jésus, en ordonnant à lâesprit impur de sortir (verset 8), excita la résistance de ce dernier, qui produisit dans sa victime un de ces paroxysmes dans lesquels elle nâétait plus que lâorgane du démon qui parlait par elle.
En effet, ce verbe à lâimparfait il lui disait (verset 8) indique que Jésus avait répété son ordre sans que le démon fût encore sorti et explique les paroles violentes du démoniaque. Peut-être Jésus ne voulut-il pas employer dès lâabord toute lâénergie de sa puissance, par la crainte que la lutte entre son pouvoir et la résistance de lâesprit méchant ne brisât lâorganisme du malade dans la crise violente que sa parole avait suscitée.
Voir, sur cette connaissance mystérieuse que le démon a de Jésus comme Fils du Dieu très-haut, et sur ces mots : Quây a-t-il entre toi et moi, Marc 1:24, note.
En ajoutant : Je tâadjure par Dieu, lâesprit impur pensait sans doute que Jésus lui accorderait plus facilement sa demande de nâêtre point tourmenté. Quâentendait-il par là ? Le verset 10 pourra répondre à cette question (voir Matthieu 8:29, note).
Ce verset motive (car) les paroles du démon oui précèdent. On a déjà fait remarquer (verset 6, note) que cet ordre de Jésus avait été donné dès lâabord.
Jésus adresse sa question au malade afin de le calmer et de le faire entrer en communication avec lui. Dans le trouble, lâexaltation et la souffrance où se trouvait cet homme, rien nâétait plus propre à le ramener à lui-même et aux réalités de sa vie que de prononcer son nom, de dire à Jésus avec confiance qui il était.
Malheureusement, il était encore trop sous lâinfluence du mauvais esprit pour répondre avec une claire conscience de lui-même; aussi est-ce le démon qui reprend la parole, et, non sans orgueil et méchanceté, il emprunte son nom à ces redoutables légions romaines qui faisaient la terreur et lâaversion du peuple juif.
Et tandis que dans Luc (Luc 8:30) câest lâévangéliste qui fait cette réflexion : «â¯car plusieurs démons étaient entrés en luiâ¯Â», ici, câest encore lâesprit qui ajoute par la bouche du malade : car nous sommes plusieurs.
Faut-il entendre par là une multiplicité dâinfluences que lâesprit exerçait sur toutes les facultés de sa victime ? Ou bien doit-on comprendre à la lettre quâil y avait en elle un grand nombre de démons ? La première de ces opinions nâest point exclue; mais bien certainement lâévangéliste a lâintention dâexprimer la seconde. En effet, tandis que jusquâici il a parlé dâun esprit impur (verset 2), son récit prend maintenant partout la forme du pluriel (versets 10, 12, 13).
Du reste, lâidée dâune pluralité de démons dans le même possédé nâest point étrangère aux évangélistes (voir Marc 16:9; Luc 8:2).
Cette contrée montagneuse où abondaient les grottes et les sépulcres leur plaisait particulièrement (versets 2, 3, 5)
Luc (Luc 8:31) donne à cette demande un motif plus facile à comprendre : les démons craignaient dâêtre envoyés dans lâabîme, quâils regardaient sans doute comme un lieu de tourment. Câest la même idée qui se trouve dans Matthieu (Matthieu 8:29), où les démons prient Jésus de ne pas les tourmenter avant le temps (du jugement).
Les mots : là , vers la montagne, ne sont point en contradiction avec ceux de Matthieu : loin dâeux; ces deux termes expriment une certaine distance.
Cette partie du récit, conservée par les trois évangélistes, présente des faits quâil est très difficile de sâexpliquer, dâautant plus difficile quâils sont sans analogie dans le Nouveau Testament.
Pourquoi les démons, forcés de quitter leur victime, demandent-ils à entrer dans les pourceaux ? Est-ce parce que ces esprits sans organes, misérables dans leur abandon de Dieu, se plaisent à habiter dans des êtres organisés ? Est-ce dans lâintention méchante de nuire à ces animaux, à leurs possesseurs, peut-être même à Jésus et à son influence ? (verset 17)
Pourquoi Jésus le leur permet-il ? Est-ce parce que câétait le moyen de délivrer le malheureux, objet de son intérêt et de ses compassions ? Est-ce pour exercer un jugement sur les habitants de la contrée et provoquer en eux des pensées sérieuses ? Comment nâa-t-il aucun égard à la perte quâils vont subir ? (verset 13) Veut-il les punir (ceux du moins dâentre eux qui étaient Juifs) de violer la loi en élevant des animaux légalement impurs ?
On a posé toutes ces questions, on y a fait des réponses diverses, sur lesquelles il serait superflu dâinsister, puisque le texte garde le silence à ce sujet.
Marc seul a noté ce nombre dâenviron deux mille.
Encore ici, il serait impossible de dire quelle influence produisit dans ces animaux le mouvement impétueux par lequel ils se précipitèrent dans la mer.
Tableau paisible qui fait contraste avec la description des versets 3-5 !
Il faut noter ici chaque trait.
Le démoniaque, jusque-là agité, frénétique, est tranquillement assis; il est vêtu, tandis quâauparavant «â¯il ne se revêtait dâaucun habit;â¯Â» (Luc 8:27) il est dans son bon sens, lui que lâévangéliste a montré fou furieux; il le rappelle en ajoutant ces mots : lui, qui avait eu la légion.
Quel monument de la puissance et de lâamour de Jésus !
Ceux qui lâavaient vu, câétaient les témoins de cette scène qui la racontent aux habitants de la contrée.
Ces gens sont remplis de crainte (verset 15), ne voyant que le prodige, et non la compassion divine de Celui qui lâavait accompli; plusieurs sont sans doute aussi froissés dans leur avarice, et cela suffit pour que, dans leur aveuglement, ils veuillent se priver des bénédictions de la présence de Jésus.
Câétait, sans doute, par une vive reconnaissance que le démoniaque guéri voulait suivre Jésus; il pensait quâauprès de son bienfaiteur il serait plus sûrement à lâabri des maux terribles quâil avait soufferts.
Pourquoi Jésus ne le lui permit-il pas ? Les belles paroles qui suivent (verset 19) répondent abondamment à cette question. Jésus veut laisser cet homme dans sa maison, auprès des siens, pour être, à lâégard de tous, à la fois un monument et un prédicateur de la miséricorde divine.
Et câest ce quâil fut, en effet. Il publia dans la contrée entière (grec quelles choses) quelles grandes choses le Seigneur lui avait faites (verset 20).
Sâétonnerait-on de lâordre que Jésus donne à cet homme, tandis quâailleurs il interdisait à des malades guéris de proclamer ses bienfaits ? (Matthieu 8:4, note.)
La raison de cette différence est bien simple : ici, dans cette contrée écartée, il nâavait point à craindre que le bruit de ses miracles provoquât un faux enthousiasme parmi le peuple ou la haine de ses adversaires, comme câétait le cas en Galilée et en Judée.
Voir sur ce nom Matthieu 4:25, note.
On peut supposer que cette admiration fut suivie de sentiments plus éclairés, plus profonds, plus durables.
Plan
3>La requête de Jaïrus
Jésus ayant repassé le lac, voit venir à lui un des chefs de la synagogue, Jaïrus, qui le supplie de venir imposer les mains à sa petite fille, qui est à lâextrémité. Jésus part avec lui enserré et pressé par la foule (21-24).
Retard causé par lâintervention dâune femme malade dâune perte de sang
Une femme qui souffrait de ce mal depuis douze ans, avait dépensé tout son bien en médecins et allait en empirant, sâapproche timidement par derrière, pensant que si seulement elle peut toucher son vêtement, elle sera sauvée ; et, en effet, elle se sent aussitôt guérie. Jésus sachant quâune puissance est sortie de lui, demande qui lâa touché, et, malgré lâobjection de ses disciples, promène sur la foule un regard scrutateur. La femme, toute tremblante, se jette à ses pieds, et avoue la vérité ; sur quoi Jésus lâencourage et la renvoie en paix, confirmant sa guérison (25-34).
La résurrection de la fille de Jaïrus
En ce moment on vient dire à Jaïrus que sa fille est morte ; mais Jésus, sans sâarrêter à cette parole, lui dit : Ne crains point, crois seulement. Suivi de Pierre, Jacques et Jean, Jésus arrive à la maison de Jaïrus où beaucoup de gens pleurent et se lamentent. Le Seigneur leur imposant silence, dit : Lâenfant nâest pas morte, mais elle dort. Ils se moquent de lui. Mais les ayant tous fait sortir, et étant entré auprès de lâenfant avec les parents et ses disciples, il la prend par la main, et lui dit : Talitha koumi. Elle se lève aussitôt et se met à marcher. Tous sont dans lâadmiration, et il commande de lui donner à manger (35-43).
21 à 43 Jaïrus et sa fille. Guérison dâune femme malade.
Voir sur ce récit Matthieu 9:18-26, notes, et comparez Luc 8:40 et suivants
Marc et Luc racontent ces deux miracles immédiatement après le retour de Jésus de lâexcursion quâil venait de faire de lâautre côté du lac, tandis que Matthieu (Matthieu 9:1 et suivants) place entre ces deux faits la guérison du paralytique et la vocation de Lévi. On voit quâil sâétait formé dans la tradition divers groupements des faits qui marquèrent dans le ministère du Sauveur.
Encore ici, tandis que Matthieu se borne à rapporter les faits principaux, Marc et Luc racontent avec beaucoup plus de détails.
Ainsi câest par eux que nous connaissons le nom de Jaïrus.
Marc peint cette scène et la fait revivre aux yeux de ses lecteurs par tous ces verbes au présent, il vient, se jette à ses pieds, le prie instamment. Nos versions ordinaires effacent toutes ces nuances.
Jaïrus, en parlant de son enfant, emploie un gracieux diminutif qui exprime toute la tendresse de son cÅur affligé.
Calvin, dans le langage naïf du seizième siècle, le traduit très bien par : ma fillette Ce diminutif, propre à Marc, se trouve encore en Marc 7:25 et pas ailleurs dans le Nouveau Testament.
Dans lâoriginal, lâémotion du père se trahit encore par une phrase tout à fait incomplète : «â¯Ma petite fille est à lâextrémité,â¦Â afin que, venant, tu lui imposes les mainsâ¯Â».
Tous ces détails, omis par Matthieu : douze ans de maladie, souffrance de la part des médecins, tout son bien dépensé, son mal toujours empirant, font ressortir la triste situation de cette pauvre femme.
Elle disait, en elle-même (Matthieu 9:21, note).
Grec : Et aussitôt la source de son sang tarit, se dessécha, câest-à -dire son mal fut guéri dans sa cause, complètement.
Elles connut en son corps par le soulagement, le bien-être, la force quâelle éprouva, quâelle était délivrée de ce mal.
Ce dernier mot signifie proprement un fouet, une lanière au moyen de laquelle on infligeait une flagellation; image énergique de lâaffliction de cette pauvre femme.
Dans le récit de Matthieu, cette guérison sâopère dâune manière plus simple.
La femme malade sâapproche timidement par derrière pour toucher le bord du vêtement de Jésus, qui, apercevant ce mouvement, se retourne, lâencourage avec compassion et la guérit par sa parole.
Dans Marc et Luc, la guérison sâeffectue par la foi de la malade et par lâattouchement des vêtements de Jésus; la femme sent quâelle est guérie et en même temps Jésus connaît en lui-même quâune puissance vient de sortir de lui; il se retourne pour demander qui lâa touché, et ce nâest que lorsque la malade se révèle à lui quâil lui adresse la parole comme confirmation de sa guérison (versets 33, 34).
On ne peut méconnaître lâimportance de cette différence que présente la narration de Marc et de Luc. Une certaine critique sâest hâtée dâen conclure que les détails qui leur sont propres proviennent dâune tradition postérieure et portent le caractère légendaire dâun miracle opéré indépendamment de la volonté de Jésus.
Mais le miracle opéré par la parole de Jésus et par lâaction directe de sa volonté est-il beaucoup plus aisé à comprendre que celui accompli par les puissances divines qui résidaient en lui et dont la foi simple et naïve, mais énergique de la malade a su sâemparer ?
Ce quâon a dit de mieux sur ce sujet peut se résumer dans ces paroles de M. Godet : (sur Luc 8:43 et suivants)
Cette observation des disciples, juste en elle-même, vient de ce quâils ignoraient la vraie cause de la question de Jésus (verset 30) et de lâimportance quâil y attachait.
Jésus ne demandait : Qui ma touché ? que parce quâen ce moment il ne le savait pas.
Mais cette question avait plus dâimportance encore pour la femme que pour lui-même. Il voulait, en la tirant de lâobscurité où elle se cachait, en lui adressant la parole, en lâencourageant avec bonté, lâamener à entrer en contact avec lui, et rendre sa foi plus claire, en se révélant à elle comme lâauteur de sa guérison et de son salut (verset 34).
Effrayée et tremblante, intimidée de se voir découverte, craignant de sâêtre attiré quelque blâme par son action hardie, gênée aussi à la pensée quâelle devait confesser devant tous (Luc 8:47) un mal de cette nature, qui était une souillure légale.
Câest pour cela quâelle sâétait approchée en se cachant dans la foule (verset 27). Peut-être aussi lâeffet du miracle accompli sur elle avait-il augmenté son émotion.
Ce fut cette parole pleine de puissance et de compassion qui, selon le récit de Matthieu, délivra cette femme. Dâaprès Marc, Jésus confirme sa guérison en la rendant permanente; mais il fait pour elle beaucoup plus encore.
Sa déclaration : ta foi tâa sauvée, sâétend à son âme aussi bien quâà son corps, car il nây a pas de doute quâaprès une telle expérience cette femme ne se soit attachée à son Sauveur avec toute lâénergie de sa foi, de sa reconnaissance, de son amour; et la paix quâil lui donne devint en elle le fruit précieux de son salut.
Toutes ces guérisons opérées par la puissance et lâamour du Sauveur sur tant de malheureux nâétaient que lâimage et le moyen de leur délivrance du péché et de la mort. Câest ainsi quâil se révèle à nous comme LE SAUVEUR.
On voit par là lâimportance quâil y a à traduire fidèlement ces mots : ta foi tâa sauvée, et non, avec la plupart de nos versions : ta foi tâa guérie.
Le langage de ces gens qui annoncent à Jaïrus la triste nouvelle, montre quâà leurs yeux il nây a plus aucun espoir, que tout est fini. Le retard causé par lâintervention de la femme avait accru les angoisses du pauvre père. Cette nouvelle achève de briser son cÅur. Ce fut la suprême épreuve de sa foi.
Ce message et la parole consolante de Jésus, à laquelle il va donner lieu, nous ont été conservés par Marc et Luc. Matthieu les omet, parce que, dans son récit abrégé, Jaïrus annonce immédiatement la mort de sa fille et Jésus part avec lui pour la ressusciter. Le fait essentiel reste le même, mais il faut reconnaître, ici encore, lâindépendance des évangélistes les uns à lâégard des autres.
Le texte reçu porte : Mais Jésus aussitôt, ayant entendu la parole quâon disaitâ¦
Si cette leçon est authentique, elle nous peint lâempressement (aussitôt) avec lequel le Sauveur se hâte dâapaiser lâangoisse du père à lâouïe de cette parole : Ta fille est morte.
La variante adoptée renferme bien la même pensée, mais elle nous dit de plus que Jésus ne voulut pas même sâarrêter à cette nouvelle sinistre de la mort; il savait quâil allait vaincre la mort, et il veut faire partager à Jaïrus son assurance.
Par la plus tendre sympathie, Jésus sâefforce tout dâabord dâadoucir, dans le cÅur brisé du père, la crainte. Pour cela, il lâengage simplement à se confier en lui (vrai sens du mot croire), sans lui dire ce quâil fera.
Dâaprès notre évangéliste, Jésus aurait renvoyé tout son cortège, à lâexception des trois disciples ici désignés, avant dâarriver à la maison de Jaïrus; selon Luc, il nâaurait agi ainsi que dans la maison. Luc réunit en un seul les deux faits que Marc, plus exact, distingue (versets 37, 40).
Voir, sur cette scène et ces paroles, Matthieu 9:23-24, notes.
Jésus ne veut accomplir cet acte de délivrance que dans le calme, loin de la foule, en présence du père et de la mère, qui devaient en être les premiers témoins, et en présence de ceux qui étaient avec lui, câest-à -dire des trois disciples quâil a choisis à dessein (verset 37).
Dans les moments les plus solennels de sa vie, Jésus parait avoir éprouvé le besoin de se sentir dans lâintimité avec ceux qui lâentouraient; aussi voyons-nous que, dans cette occasion, comme lors de sa transfiguration, comme à Gethsémané, il nâadmit auprès de lui que ces trois mêmes disciples, les plus capables de le comprendre.
Les deux mots hébreux : Talitha, koumi ! ne signifient que jeune fille, lève-toi.
Et ce sont les seuls que Jésus prononça. Les mots : je te le dis, sont ajoutés par Marc dans sa traduction, afin de rendre la pensée
Cet ordre solennel, adressé à la jeune fille morte, est conservé par Marc dans la langue originale, parce quâil sâétait vivement gravé dans la mémoire de tous les témoins. Notre évangéliste aime à rapporter ainsi en araméen certaines paroles du Sauveur, dont il donne ensuite la traduction (Marc 7:11; Marc 7:34; Marc 14:36; Marc 15:34).
En disant quâaussitôt la petite fille se mit à marcher, lâévangéliste montre la réalité du miracle; et sa remarque, quâelle était âgée de douze ans, motive (car) la possibilité du fait : ce nâétait plus un petit enfant.
De tels détails ne peuvent provenir que dâun témoin oculaire (voir lâIntroduction).
Voir, sur le but dâune telle défense de publier ses miracles, Matthieu 8:4, note; comparez Marc 7:36; Marc 8:26.
Ici, où il nâétait entouré que des parents de lâenfant et de ses trois disciples, il pouvait espérer que son ordre serait observé, au moins en ce qui concernait les détails du miracle.
Ce dernier trait montre le complet rétablissement de lâenfant et la tendre sollicitude de Jésus à son égard.