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Bible Commentaries
Colossiens 6

Bible annotéeBible annotée

versets 1-56

1 à 13 visite à Nazareth

Et il partit de là, c’est-à-dire, selon notre évangéliste, de la maison de Jaïrus (Marc 5:38 et suivants).

Sa patrie, c’est Nazareth.

Voir, sur ce récit, Matthieu 13:53-58, notes;

Matthieu place cette visite de Jésus à Nazareth immédiatement après le grand discours en paraboles.

Une variante de Codex Sinaiticus, B, porte : « de tels miracles qui se font par ses mains ».

De tels miracles, grec de telles puissances, c’est-à-dire de tels actes de la puissance divine; c’est le terme le plus usité pour désigner les miracles.

Les habitants de Nazareth ont en vue les miracles que Jésus avait faits à Capernaüm et ailleurs et dont ils avaient entendu parler; de là la tournure interrogative de la phrase.

Leur étonnement n’est donc pas causé seulement par la sagesse de ses discours, à lui qui n’a pas reçu l’instruction des rabbins; il s’y mêle un sentiment d’envie provoqué par le fait que des dons si extraordinaires ont été départis à un homme de si humble condition (verset 3)

Le mot par ses mains peut être un hébraïsme, signifiant par son moyen (Actes 5:12; Actes 19:11), ou, si on le prend littéralement, ce serait une allusion à ce que Jésus guérissait le plus souvent par l’imposition des mains (Marc 5:23).

Grec : Ils se scandalisaient à son sujet, trouvaient une occasion de chute et d’incrédulité dans cette connaissance qu’ils avaient de Jésus selon la chair, qui les empêchait de le connaître selon l’esprit.

« Dieu manifesté en chair », n’est-ce pas toujours le « grand mystère ? » (1 Timothée 3:16)

Selon Matthieu, les habitants de Nazareth nomment Jésus « le fils du charpentier; » d’après Marc, simplement le charpentier, sans doute parce qu’ils l’avaient vu travailler de ses mains dans l’atelier de son père adoptif.

Telle est, en effet, la tradition recueillie par quelques Pères de l’Église (Justin, Dialogue avec Triphon, 88; Théodoret, Histoire Ecclésiastique III, 23).

Voir, sur les frères et les sœurs de Jésus, Matthieu 12:46, note.

Dans toutes ces occasions où les membres de sa famille sont énumérés, il n’est plus question de Joseph. Peut-être était-il déjà mort, comme l’admet la tradition.

Maison est pris dans le sens de famille (Marc 3:25).

Si ce proverbe était vrai, appliqué au Prophète saint et sans tache, combien plus le sera-t-il pour ses serviteurs, dont les infirmités et les défauts ne sont nulle part mieux connus que parmi leurs amis et dans l’intérieur de leurs maisons.

Nous avons admis (Matthieu 13:54, 1re note) qu’il ne faut pas identifier cette visite de Jésus à Nazareth, racontée par Matthieu et Marc, avec celle que rapporte Luc (Luc 4:16 et suivants).

Et, en effet, les deux récits sont tellement différents, qu’on est forcé d’y voir deux faits et non un seul. Mais comme, d’autre part, il est difficile d’admettre que, dans l’un et dans l’autre de ces séjours, les habitants de Nazareth aient fait la même objection et Jésus la même réponse, n’est-il pas probable que ces paroles ont été transférées d’un fait à l’autre par la tradition apostolique, recueillie telle quelle par les évangélistes ?

Il ne put. Voir sur ce mot Matthieu 13:58, note. Ce petit nombre de malades guéris est regardé comme peu de chose, tellement la bienfaisante activité du Sauveur était riche et abondante.

6 à 13 Mission des Douze.

Jésus s’étonne de l’incrédulité comme il s’étonne de la foi (Matthieu 8:10).

Il faut prendre ce mot à la lettre; Jésus ne s’attendait pas à ce que ses concitoyens de Nazareth seraient à ce point aveuglés par les préjuges.

Leur incrédulité marque le point culminant des dispositions défavorables que Jésus rencontre chez son peuple; elle va le déterminer à accentuer sa retraite en s’éloignant de la contrée. Auparavant, toutefois, il adressera aux Galiléens un dernier appel par la mission des douze.

Plan

Les disciples sur le lac. Jésus sur la montagne

Jésus contraint ses disciples d’entrer dans la barque pour repasser le lac, congédie la multitude et se retire sur une montagne pour prier. La nuit étant venue, il est là seul, tandis que les disciples se trouvent vers le milieu du lac (45-47).

Jésus vient au secours des disciples

Jésus, voyant qu’ils ont beaucoup de peine à ramer par un vent contraire, vient à eux, marchant sur les eaux. Le prenant pour un fantôme, ils poussent des cris d’effroi. Mais Jésus les rassure ; il monte dans la barque et le vent cesse. Tous en éprouvent le plus extrême étonnement (48-52).

Nombreuses guérisons dans la contrée de Génézareth

Jésus, ayant débarqué dans la contrée de Génézareth, se voit aussitôt entouré de gens qui, le reconnaissant, lui apportent des malades. Dans quelque lieu qu’il entre, dans les villes et dans les campagnes, on met devant lui les malades sur les places publiques, et tous ceux qui touchent la frange de son vêtement sont guéris (53-56).

45 à 56 Jésus marche sur la mer et opère des guérisons.

Comparer Matthieu 14:22-36; Jean 6:16-21.

Jésus obligea ses disciples à se séparer de la foule, car ils y répugnaient par diverses raisons (Matthieu 14:22, note).

Bethsaïda, petite ville située sur la rive occidentale du lac, en Galilée (Jean 12:21), lieu natal de trois apôtres (Jean 1:44), près de Capernaüm et de Chorazin (Luc 10:13), ce qui explique comment Jean (Jean 6:17) peut dire, sans contradiction avec le récit de Marc que les disciples naviguaient « vers Capernaüm ».

Il y avait aussi une ville du nom de Bethsaïda (nom qui signifie maison de pêche) sur la rive orientale du lac (Marc 8:22, note), dont Josèphe (Guerre des Juifs, III,10, 7) désigne la situation.

C’est à tort que quelques interprètes admettent cette dernière localité comme celle vers laquelle tendaient ici les disciples.

Voir Matthieu 14:23 note.

Matthieu 14:25, note.

Les voyant, il vient.

C’est ainsi que Marc rend présente cette scène; deux mots lui suffisent pour nous montrer à la fois le regard pénétrant de Jésus qui, de sa retraite sur la montagne, aperçoit ses pauvres disciples en danger, et sa tendre sollicitude qui le porte à leur secours.

La quatrième veille de la nuit commençait à trois heures du matin. Comme ils s’étaient embarqués la veille au soir, on a trouvé étrange que les disciples eussent lutté toute la nuit contre les flots. Mais Marc, en parfait accord avec Matthieu, a déjà prévenu cette objection par la simple observation que le vent leur était contraire.

Les devancer ou les dépasser.

Ce trait qui appartient à Marc seul est assez difficile à expliquer. Quel était le but de Jésus ?

Un interprète dit qu’il voulait passer inaperçu de ses disciples; un autre, qu’il voulait les encourager en marchant devant eux comme le vainqueur des flots déchaînés. N’est-il pas plus conforme au récit de penser qu’il voulait les rassurer en se montrant à eux ? Ou, puisque ce but ne fut pas atteint et que leur trouble ne fit qu’augmenter, Jésus voulait-il mettre leur foi à l’épreuve et désirait-il que l’initiative de la délivrance vint de leur part, et qu’ils implorassent son secours ?

Quoi qu’il en soit, le cri d’angoisse qu’ils firent entendre parvint à son cœur (verset 50).

voir Matthieu 14:27 note.

Jésus est auprès d’eux, la tempête s’apaise sans qu’il ait à commander aux flots et à la mer, comme dans une autre occasion (Marc 4:39).

Au terme si fort, ils furent stupéfaits, le texte reçu avec A, D, majuscules ajoute : et ils s’étonnaient.

Cette réflexion, qui est particulière à notre évangéliste, jette une sorte de blâme sur l’extrême étonnement des disciples et peut-être aussi sur la peur dont ils avaient été saisis en voyant Jésus marcher sur les eaux.

Il n’en aurait pas été ainsi s’ils avaient compris au sujet ou à l’occasion du miracle des pains; (verset 35 et suivants) ils auraient conclu de la puissance de Jésus dans la première occasion, à sa puissance dans la seconde.

La cause de ce manque d’intelligence se trouvait dans leur cœur endurci.

Ce dernier mot ne doit pas s’appliquer seulement à un aveuglement, une sensibilité de leur cœur dans le cas actuel, mais s’étendre à l’état moral dans lequel ils étaient à cette époque.

Cette observation intime sur les disciples ne peut provenir que d’un témoin oculaire ou même d’un homme qui avait éprouvé les impressions dont il s’agit. Or ce témoin, c’est l’apôtre Pierre, dont Marc a conservé les récits (voir l’Introduction). Et c’est là aussi peut-être la cause pour laquelle nous ne trouvons pas dans notre Évangile le trait relatif à Pierre marchant sur les eaux (Matthieu 14:28-31).

Pierre, en racontant cette grande scène dans ses prédications, passait sous silence ce qui le concernait personnellement.

Grec : Ayant traversé vers la terre, ils arrivèrent en Génézareth.

Telle est la leçon de Codex Sinaiticus, B; dans le texte reçu, dans A, D et les majuscules, les mots sont dans un autre ordre; vers le pays est joint à Génézareth : ils vinrent dans le pays de Génézareth.

Voir, sur cette contrée de Génézareth, Matthieu 14:34, note.

Voir sur ce récit Matthieu 14:36, note.

Marc nous peint avec plus de détails ces scènes émouvantes, cet extrême empressement des malades et de leurs proches, ces nombreuses guérisons accomplies par le Sauveur, qui marquèrent le point culminant de l’activité de Jésus en Galilée, et provoquèrent un redoublement d’hostilité de la part des adversaires (Marc 7:1 et suivants).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 6". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/mark-6.html.
 
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