Lectionary Calendar
Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-71
Plan
3>Le reniement de Pierre
a) Le premier reniement. Jésus est conduit dans la maison du souverain sacrificateur. Pierre le suit de loin et s’assied parmi ceux qui se chauffent auprès d’un feu dans la cour. Signalé par une servante comme disciple de Jésus, il nie de le connaître (54-57).
b) Le second et le troisième reniement. Peu après, un autre désigne de nouveau Pierre. Il nie encore. Au bout d’une heure environ, un assistant assure que Pierre est disciple de Jésus, en se fondant sur sa qualité de Galiléen. Pierre le nie. À l’instant, un coq chante (58-60).
c) Le repentir de Pierre. Un regard de Jésus fait souvenir Pierre de la prédiction qui lui a été faite. Il sort, et pleure amèrement (61, 62).
Jésus exposé aux mauvais traitements de ses gardes
Ils se moquent de lui et, après lui avoir couvert la tête, lui disent de deviner qui l’a frappé (63-65).
Jésus Jugé par le sanhédrin
a) Le sanhédrin demande à Jésus s’il est le Christ. Quand le jour est venu, le sanhédrin s’assemble, et, après avoir fait comparaître Jésus, il lui demande s’il est le Christ. Jésus relève le parti pris de ses juges, qui les rend incapables de recevoir la vérité ; puis il déclare qu’ils le verront à la droite de la puissance de Dieu (66-69)
b) Le sanhédrin demande à Jésus s’il est le fils de Dieu. L’affirmation que Jésus vient d’émettre amène ses juges à lui demander s’il est le Fils de Dieu. Jésus l’atteste. Ils prennent acte de sa déclaration, qui les dispense de chercher d’autres témoignages (70, 71).
Caïphe. Comme les deux premiers évangélistes, Luc passe sous silence l’interrogatoire de Jésus devant Anne. La tradition avait réuni en une seule les deux comparutions, et cela d’autant plus facilement qu’Anne, beau-père de Caïphe, habitait avec lui le même palais sacerdotal (voir 3.2, note, et Jean 18:13, note).
Voir, sur le reniement de Pierre, Matthieu 26:58, notes; Marc 14:54, notes; comparez Jean 18:15-18, notes.
Les quatre évangélistes sont d’accord sur les trois reniements de Pierre et sur les circonstances dans lesquelles ils se produisirent. Le disciple, intimidé, cherchait à se dissimuler dans la foule des serviteurs et des soldats qui entouraient un feu allumé dans la cour du palais.
La scène, qui dura assez longtemps (verset 59), se passa en partie pendant que Jésus était chez Anne, en partie pendant son jugement devant Caïphe (Jean 18:17-25).
D’après les quatre évangélistes, la première interpellation qui surprit Pierre fut le fait d’une femme. Jean nous apprend qu’elle était portière du palais.
Selon Matthieu et Marc, la seconde attaque serait venue aussi d’une femme, la même ou une autre.
Luc l’attribue à un homme; d’après Jean, plusieurs auraient parlé à la fois.
Enfin, d’après Jean, la troisième interrogation aurait été faite par un serviteur de Caïphe, parent de ce Malchus auquel Pierre avait coupé l’oreille, ce qui rendait la position de celui-ci plus critique encore, tandis que Matthieu et Marc font simplement parler « ceux qui étaient présents », et Luc un autre (verset 59).
Ces divergences s’expliquent d’autant mieux que, dans cette scène tumultueuse, plusieurs des assistants parlaient à la fois.
Les rédacteurs de nos évangiles ont reproduit fidèlement les diverses versions des sources où ils puisaient. Leur accord sur les faits essentiels en ressort d’autant mieux.
C’est à son accent galiléen que ces Juifs de Judée reconnaissaient Pierre et ils en concluaient qu’il était disciple de Jésus.
Ce mot : une heure s’étant écoulée, nous montre que la terrible tentation du pauvre disciple dura longtemps.
Tourmenté sans doute dans sa conscience, il est pourtant incapable d’échapper aux pièges qui lui sont tendus. Ce trait met le récit de Luc en harmonie avec celui de Jean (comparer verset 66, note).
Le texte reçu, avec quelques minuscules seulement, porte : « Le coq… »
Luc et Jean passent sous silence les serments et les imprécations de Pierre rapportés par les deux premiers évangélistes.
Pierre était dans la cour; on a supposé que Jésus subissait son jugement dans une salle élevée seulement de quelques marches, d’où l’on pouvait voir et entendre ce qui se passait dans la cour.
Cependant l’expression de Marc : « Pierre était en bas dans la cour » est peu favorable à cette hypothèse.
Il vaut mieux admettre que Jésus traversait à ce moment la cour, étant conduit d’Anne chez Caïphe (Jean 18:24).
D’après Jean, le reniement de Pierre eut lieu pendant l’interrogatoire de Jésus par Anne et non, comme le donneraient à entendre les deux premiers évangiles, pendant sa comparution devant le sanhédrin réuni chez Caïphe.
Le Sauveur se retourne et regarde Pierre, éclairé par la lueur du feu (verset 55); le disciple lui aussi voit le Maître arrêter sur lui son regard. Si le chant du coq le ramena à lui-même, ce regard le sauva.
Voir, sur ces derniers mots, Matthieu 26:75; Marc 14:72 notes.
Voir, sur ce récit, Matthieu 26:67-68; Marc 14:65, notes.
Luc parait n’attribuer ces mauvais traitements qu’à ceux qui tenaient Jésus, c’est-à-dire aux soldats de la troupe.
Mais, d’après Matthieu et Marc, il n’y a pas de doute que quelques-uns des membres du sanhédrin eux-mêmes ne se soient abaissés jusqu’à injurier celui qu’ils venaient de condamner.
Selon notre évangéliste, cette horrible scène aurait précédé le jugement et la sentence de mort, ce qui n’est sûrement pas l’ordre dans lequel les faits se sont succédé. La différence vient probablement de ce que Luc omet ici une première délibération et ne rapporte que celle qui eut lieu au point du jour (verset 66, voir la note).
Voir, sur le jugement de Jésus, Matthieu 26:59-66, notes, et Marc Marc 14:55-64, notes.
Les anciens (grec le presbytère), ou corps des anciens du peuple, mot propre à Luc (Actes 22:5), désigne suivant les uns le sanhédrin tout entier, composé non seulement des anciens proprement dits, mais de ces deux autres ordres de personnes : les principaux sacrificateurs et les scribes.
Suivant d’autres, ce terme désignerait seulement la classe des anciens.
Luc abrège considérablement le récit de l’audiences où Jésus fut jugé et condamné. En outre, il la place dans une séance qui eut lieu quand le jour fut venu, tandis que, selon Matthieu et Marc, la condamnation du Sauveur avait déjà été prononcée dans une séance de nuit, omise par Luc, en sorte que la délibération du matin ne porta que sur les moyens d’exécuter la sentence, c’est-à-dire de la faire ratifier par Pilate (Matthieu 27:1; Marc 15:1).
De cette différence, on a conclu qu’il y avait eu deux assemblées du sanhédrin, dont la seconde seulement aurait été une assemblée plénière, réunie dans la salle officielle, le Lischkath Haggazith, et seule compétente pour porter une sentence de mort, parce qu’elle siégeait de jour. Telle est l’opinion de Keim et de M. Godet (voir son Commentaire sur Saint Luc, 3e édition, page 495 et suivants, page 503).
Avec plusieurs interprètes, nous croyons plutôt qu’il y eut deux délibérations en une seule assemblée.
Voici comment les choses se seraient passées. Il était déjà fort tard dans la soirée lorsque Jésus, après avoir célébré la Pâque et la cène, et avoir achevé les entretiens de la chambre haute, se rendit avec ses disciples à Gethsémané. Là, eut lieu la scène de ses souffrances morales, puis l’arrestation, puis enfin le retour à Jérusalem jusqu’au palais du grand sacrificateur. Dès que les membres du sanhédrin eurent avis de l’arrestation de Jésus, ils s’assemblèrent, ou (grec) furent assemblés, convoqués (aoriste passif), et non étaient assemblés, comme disent nos versions dans Matthieu 26:57. Marc dit au présent s’assemblent. Tout cela prit encore beaucoup de temps.
C’est dans cette audience, assez prolongée, qu’eurent lieu le jugement et la condamnation du Sauveur (Matthieu 26:59 et suivants; Marc 14:55 et suivants). Sur ces entrefaites, le jour était venu. Alors, Jésus ayant été éloigné, la même assemblée n’eut plus qu’à délibérer sur la manière d’exécuter la sentence, c’est-à-dire d’en obtenir de Pilate la confirmation (Matthieu 27:1-2; Marc 15:1)
Il n’était matériellement pas possible de convoquer une seconde assemblée dans l’intervalle. Et d’ailleurs à quoi bon ? N’étaient-ce pas les mêmes hommes qui venaient de prononcer la sentence, qui devaient trouver les moyens de l’exécuter ?
Le Christ, le Messie. Ce n’était pas la question capitale, car la prétention d’être le Messie n’aurait point constitué le crime de blasphème et entraîné la peine de mort.
Elle était destinée à introduire la vraie question (verset 70) et à provoquer la réponse de Jésus qui détermine la sentence (voir Matthieu et Marc).
Le texte reçu porte : et si même je vous interroge, vous ne me répondrez point ni ne me laisserez aller.
Ces derniers mots se lisent dans A, D, la plupart des majuscules, l’Itala, les versions syriaques.
M. Godet les maintient comme conclusion logique du raisonnement. D’autres y voient une très ancienne glose.
Cette réponse de Jésus est particulière à Luc. Elle signifie : Votre parti pris de haine et d’endurcissement vous rend incapables soit d’écouter la vérité (comparer Luc 20:9 et suivants), soit de répondre aux questions par lesquelles je chercherais à vous amener à la lumière (comparer Luc 20:3 et suivants; Luc 20:41 et suivants).
Voir, sur cette déclaration, Matthieu 26:64, 2e note, Marc 14:62.
Selon les deux premiers évangélistes, ce fut la dernière parole que Jésus prononça devant le sanhédrin. Faisant suite à sa déclaration qu’il était le Fils de Dieu, elle mit le comble à l’indignation de ses juges et provoqua contre lui la sentence de mort. Luc a adopté un ordre différent, qui est moins naturel.
Matthieu 26:64, 1re note; Marc 14:62, 1re note.
Vous-mêmes le dites, ou comme on peut traduire aussi : vous dites vous-mêmes que je le suis, est un hébraïsme qui signifie : À l’affirmation impliquée dans votre question, je donne mon plein assentiment et je la fais mienne.
C’est-à-dire, selon les deux premiers évangiles, nous avons entendu de sa bouche son blasphème.
Luc ne rapporte pas l’issue du procès, la question solennelle posée par Caïphe sanhédrin : « Que vous en semble ? » et la réponse unanime de celui-ci : « Il est digne de mort ! »