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Tuesday, November 5th, 2024
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Bible Commentaries
Ésaïe 43

Bible annotéeBible annotée

versets 1-28

Le feu et l’eau représentent toute espèce de danger (Psaumes 66:12) : c’est ici l’image des plus grands périls qui puissent encore menacer Israël.

Cyrus, en prenant Babylone, acquiert, des droits sur Israël, qui y est captif; mais bien loin d’en user avec rigueur, il congédie ce peuple; Dieu le dédommage et le récompense pour cet acte volontaire d’émancipation en ajoutant à l’empire perse l’Égypte, Cus (l’Éthiopie, ici spécialement l’Éthiopie méridionale) et Séba (Méroé, la métropole éthiopienne, située dans la partie septentrionale du pays). Ces pays furent effectivement conquis par Cambyse, fils de Cyrus. Comparez Ézéchiel 29:18-20 où l’Égypte est donnée à Nébucadnetsar en échange du peu de profit qu’il a retiré de son expédition contre Tyr.

Le retour de la captivité prend ici les dimensions d’un retour bien plus général; Ésaïe contemple le rassemblement final des membres du peuple d’Israël, dispersés dans toutes les nations. Comparez Ésaïe 11:11-12; Ésaïe 60:4 et suivants; Psaumes 107:3.

Ceux qui portent mon nom : qui, comme fils de Dieu (verset 6), portent le nom de leur père; comparez Deutéronome 14:1.

Pour ma gloire : voyez verset 21.

23 et 24

On a expliqué de bien des manières ce passage difficile. Voici le seul sens qui nous paraisse en rendre compte : Israël a souvent négligé le culte cérémoniel, et il a manqué en ne l’offrant pas comme il le devait. Mais ce n’est pas là-dessus qu’ont porté les reproches que Dieu lui a adressés, car ce n’était pas là le service auquel il tenait. Ce qu’il voulait, et ce qu’il n’a pas obtenu, c’était la fidélité du cœur : c’est par ses iniquités qu’Israël l’a irrité. Les censures prophétiques frappent les vices moraux bien plutôt que les négligences dans le culte. Je t’avais bien ordonné ces cérémonies, semble dire ici l’Éternel, mais je n’ai pas insisté là-dessus, et si tu eusses fait le reste, je ne t’en aurais pas même parlé. Comparez Ésaïe 1:11-12; Osée 6:4-7; Michée 6:6-8; Psaumes 50:8-13. Jérémie (Ésaïe 7:22) va plus loin encore dans l’expression de la même pensée; Dieu dit : Je n’ai pas commandé ces choses à vos pères.

Le roseau odoriférant désigne une plante qui croît en Inde, en Arabie et en Syrie, et qui entrait dans la composition de l’huile sainte.

Israël n’a donc aucun mérite à faire valoir : il n’a attiré sur lui que des châtiments. Mais son Dieu maintenant lui pardonne.

C’est moi qui efface…. L’image est celle d’un livre dans lequel les fautes de l’homme sont enregistrées (Daniel 7:10; Apocalypse 20:12).

Pour l’amour de moi : Dieu consent à les en effacer pour l’amour de lui-même, c’est-à-dire, non pas à cause d’Israël, qui n’est pas digne de cette grâce, mais pour sa propre gloire, qui serait compromise par la perdition définitive de son peuple (Exode 32:11-13; Nombres 14:13-21).

L’Éternel veut bien encore entrer en discussion avec son peuple : peut-être celui-ci trouve-t-il injuste la sentence portée sur lui; qu’il rappelle donc ses mérites et se justifie, s’il le peut. Comparez Ésaïe 1:18.

Mais comment Israël se justifierait-il ? Toute son histoire, dès son origine, n’est qu’une suite de péchés

Ton premier père. Qui est désigné par ces mots ? Il ne s’agit pas d’Abraham (Ésaïe 41:8; Ésaïe 51:2), auquel l’infidélité envers Dieu n’est jamais reprochée. Il serait plus naturel de penser à Jacob (Ésaïe 58:14), dont le nom revient constamment dans notre prophétie et dont les fautes ne purent être pardonnées qu’à la suite de son humiliation et de ses larmes (Osée 12:3-5). Il serait le premier père du peuple d’Israël, en opposition aux patriarches, pères des douze tribus. Mais on n’aperçoit ainsi aucun rapport entre les termes évidemment parallèles des deux parties du verset : le premier père et les interprètes. Un autre sens est préférable. Les pères d’Israël sont les souverains sacrificateurs qui se sont succédé à la tête du peuple; et le premier d’entre eux est Aaron, dont le péché fut si sévèrement puni par l’Éternel (Nombres 20:23-28). Les interprètes sont les prêtres et les Lévites, dépositaires officiels de la loi, qui furent en Israël les hommes de la lettre, les représentants habituels du formalisme (quand ils n’étaient pas ceux de l’idolâtrie; Exode 32:1-35) en opposition aux prophètes, les hommes de l’Esprit.

C’est donc avec justice qu’Israël a été frappé. Les princes du sanctuaire les sacrificateurs, ont été déshonorés c’est-à-dire dégradés, à l’image d’Aaron dépouillé de ses vêtements sacerdotaux : ils ont été destitués de leur ministère et traînés en exil. Israël a été mis à l’interdit (comme Édom Ésaïe 34:5) : il est devenu aux yeux des peuples un monument de la malédiction divine et par là même l’objet de leur risée et de leurs mauvais traitements.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Isaiah 43". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/isaiah-43.html.
 
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