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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-25
1 à 9 le serviteur de Jéhova
Câest Dieu lui-même qui parle; versets 1 à 4, il parle de son serviteur, pour le présenter au monde; versets 5 à 7, il sâadresse à ce serviteur; versets 8 et 9, il se tourne vers le peuple dâIsraël.
Le titre de serviteur de lâÃternel, qui se présente ici pour la seconde fois dans cette partie du livre dâÃsaïe (voir Ãsaïe 41:8), nâest pas une expression qui appartienne en propre à ce prophète. Ce titre est accordé dans lâAncien Testament à tout être auquel Dieu confie une tâche à accomplir pour lui. Il est donné, par exemple aux anges (Job 4:18). Il est appliqué à des personnages revêtus pour Dieu dâune mission purement temporaire, comme Nébucadnetsar (Jérémie 25:9; Jérémie 27:6), mais plus souvent à des hommes quâil sâétait particulièrement choisis pour en faire les instruments de son règne, à Abraham en première ligne (Genèse 26:24), puis à Isaac et à Jacob (Deutéronome 9:27), à Moïse (Deutéronome 34:5; Exode 14:31 : Ils crurent à lâÃternel et à Moïse, son serviteur; parole remarquable, où Moïse est tellement identifié avec lâÃternel, quâil devient un homme en qui on doit croire). Plus tard, ce même titre est donné à des hommes tels que Josué ou David (Josué 24:29; Ãsaïe 37:35). Israël, comme peuple, a aussi été lâobjet dâune divine élection : il est le fils de Dieu, son élu parmi les peuples (Exode 4:22; Deutéronome 8:6; Osée 11:1); sa vocation nationale est de servir Jéhova (Deutéronome 10:12; Deutéronome 10:20). Aussi tous les membres de ce peuple sont-ils appelés serviteurs de lâÃternel, et ce nom constitue pour eux une dignité particulière, en vertu de laquelle ils ne doivent jamais être vendus comme esclaves (Lévitique 25:42; Lévitique 25:55; 1 Chroniques 16:13). Mais il est tout spécialement accordé aux hommes consacrés à Dieu, comme les prêtres (Psaumes 134:1), les prophètes (Ãsaïe 20:3; Jérémie 7:25), les fidèles (Job 1:8; Ãsaïe 65:8-15). Ces derniers le revendiquent comme un privilège (Psaumes 86:16). Ãsaïe, le premier, appelle le peuple dâIsraël dans son ensemble le serviteur de lâÃternel. Câest ce peuple, en effet, qui est désigné par ce titre Ãsaïe 41:8; Ãsaïe 42:19, et dans un grand nombre dâendroits de la prophétie chapitres 40 à 66. Mais il en est autrement dans le passage qui nous occupe. Il est impossible de voir dans le serviteur de Ãsaïe 42:1-9 la personnification dâIsraël ou de la partie fidèle du peuple, ou encore de lâensemble des prêtres et des prophètes, comme on lâa souvent proposé. Si ce titre désignait ici le peuple, il y aurait une contradiction insoluble entre ce qui est dit de lui versets 1 à 7 et ce qui est dit dâIsraël versets 18 à 25. Au verset 6 et ailleurs (voyez surtout Ãsaïe 49:5-6), ce serviteur est clairement distingué dâIsraël et opposé, comme un individu particulier, à la masse de la nation. Il en est de même au chapitre 53. On a quelquefois pensé que câétait le prophète lui-même ou quelque autre juste souffrant; mais le serviteur accomplit des Åuvres quâaucun prophète ne sâest jamais attribuées (voir verset 3 et 4 et chapitre 53). Nous nâhésitons donc pas à reconnaître en lui le Messie, qui est lâorgane parfait de la révélation de Dieu et lâexécuteur de ses desseins, le serviteur de lâÃternel par excellence (Ce titre est donné au Messie dans Zacharie 3:8).
Mais comment le même terme peut-il servir, dans le même discours, à désigner tantôt le Messie, tantôt le peuple dâIsraël (verset 1 et verset 19) ? Il faut se rappeler ce qui vient dâêtre dit de la vocation dâIsraël. Dieu a choisi ce peuple pour en faire son serviteur. Israël nâest pas là pour son propre salut seulement, mais pour accomplir une Åuvre de Dieu en faveur et au sein de lâhumanité; sa mission est de propager parmi les nations la connaissance de Dieu et dâêtre ainsi en bénédiction à toute la terre (Genèse 12:3). Mais il se montre rebelle, Dieu le livre donc au joug des païens, afin quâil connaisse la différence entre le service de Jéhova et lâobéissance aux rois de la terre (2 Chroniques 12:8). Cependant la vocation dâIsraël nâest pas annulée pour cela (Romains 11:29). Sâil est, pour le moment, incapable de la remplir comme peuple, il faut quâil la remplisse par lâintermédiaire dâun de ses membres, chargé de la tâche dédaignée par lui. Ce personnage est précisément celui quâÃsaïe nous présente ici comme le vrai serviteur. Il nâest pas étranger au peuple-serviteur : il sort de son sein, il en est le fruit le plus pur; il est en relations assez étroites avec lui pour être son représentant; et il a pourtant une personnalité à lui, qui lui permet de se placer en dehors du peuple et dâagir indépendamment de lui ou même de se trouver en antagonisme avec lui (voir chapitres 49 et 53). Câest en lui que sâincarne de la manière la plus parfaite lâidée du serviteur de Dieu et que se réalise par conséquent le dessein de salut universel qui a présidé à lâélection dâIsraël (Ãsaïe 53:10). On comprend donc que le titre de serviteur puisse sâappliquer à la fois au peuple, non tel quâil est réellement, mais tel quâil est dans la pensée divine et en vertu de sa vocation, et à celui en qui seul cette vocation a été pleinement accomplie.
Mon élu, en qui⦠Voir Matthieu 3:17.
Jâai mis mon Esprit sur lui⦠Comparez Ãsaïe 11:2 , et pour la fin du verset voyez Ãsaïe 2:4.
Confiant dans la puissance de la vérité, il accomplira son Åuvre sans ostentation et sans violence, par la douceur et la persuasion seules; il établira le droit, sans user de la force comme les rois de ce monde, et on viendra à lui attiré par sa douceur et sa bienveillance; celui qui est de la vérité entendra sa voix sans quâil ait besoin de la hausser. Comparez le son doux et subtil qui signale la présence de Dieu (1 Rois 19:12), et pour lâaccomplissement de ce tableau dans la vie de Jésus, sa parole à Pilate sur son règne établi par la seule puissance de la vérité (Jean 18:36-37) et sa préoccupation constante dâéviter le bruit provoqué par ses miracles (Matthieu 12:15-20).
Le roseau froissé et le lumignon prêt à sâéteindre représentent ceux qui sont abattus par la souffrance et qui sentent leurs forces défaillir. La bienveillance envers les petits est un des traits habituels de la figure du Messie (Ãsaïe 11:4; comparez Ãsaïe 57:15; Ãsaïe 61:1; Psaumes 72:4; Psaumes 72:12-14). Comparez Matthieu 11:28-29; Matthieu 5:3-6.
Il est impossible de rapporter à Israël ce qui est dit au verset 3 de la conduite du serviteur à lâégard des malheureux : si Israël était le roseau, le lumignon devraient désigner les païens; mais ces ménagements, de la part dâIsraël envers eux, nâauraient aucun sens, puisque, ce sont en ce moment les païens qui sont puissants et Israël qui est faible et opprimé par eux.
Il ne faiblira ni ne sera abattu, littéralement : il ne sera ni éteint ni froissé; expressions évidemment suggérées par celles du verset 3. Sa douceur ne sera pas de la faiblesse. Il aura la persévérance, la patience, cette force des faibles, et il poursuivra son Åuvre sans défaillance jusquâà ce quâil lâait achevée.
Les îles (Ãsaïe 40:15) se confieront en sa loi. Il donnera une loi qui sera la sienne, une loi nouvelle; câest dire quâil sera le fondateur dâune nouvelle alliance, qui remplacera celle du Sinaï; voir verset 6; Jérémie 31:31-33; cette loi nouvelle remplira lâattente du monde païen (Ãsaïe 2:3). Ces traits ne peuvent pas plus sâappliquer à Israël quâà un prophète ou à un roi ordinaire.
La description versets 1 à 4 a une couleur bien différente de la plupart des tableaux que trace la prophétie de lâÅuvre du Messie. Au chapitre 9, le Messie est un nouveau David; au chapitre 11, un prince juste et doux, un Ãzéchias. Ici, il nâest plus roi, ou, sâil le devient, câest uniquement par la puissance de lâamour. Ce nâest pas davantage un prophète; car il ne prêche pas au peuple rassemblé dans le temple ou sur la place publique. Le personnage ici dépeint nâas pas dâanalogue dans lâhistoire théocratique. Israël nâavait pas vu encore un homme tel que celui-là . Câest un type nouveau qui apparaît.
Le Messie se borne à dire la vérité et remet sa cause à lâÃternel (versets 1 à 4). Câest donc Dieu qui sera sa force : cet homme sans apparence aura pour lui la toute-puissance du Créateur (versets 5 à 7); ainsi, lorsquâil est faible, il est fort (1 Corinthiens 1:27-29; 2 Corinthiens 12:10).
Le peuple : ici toute lâhumanité.
Avec justice, ou plus littéralement en justice; expression qui se dit de ce qui est fait bien complètement, bien réellement (voyez par exemple Osée 2:19); le sens est : je tâai appelé selon les règles, en forme, solennellement (nous dirions officiellement).
Lâalliance du peuple, la lumière des nations. Le peuple, opposé ici aux nations (goïm, les païens), désigne le peuple juif, comme le prouve dâailleurs le passage parallèle Ãsaïe 49:6-8. Le serviteur est donc bien nettement distingué dâIsraël. Il est comme une nouvelle alliance personnifiée entre lâÃternel et son peuple. Comparez Ãsaïe 54:10; Ãsaïe 61:8; Jérémie 31:31; lâexpression ange de lâalliance, Malachie 3:1. Il ne fonde pas seulement cette alliance, il est lâalliance même, le trait dâunion entre Dieu et le peuple. Il est donc plus quâun nouveau Moïse.
à Israël, déjà éclairé par la révélation, il apporte une alliance nouvelle; aux païens, plongés dans les ténèbres, la lumière : il sera pour eux la parfaite manifestation de Dieu (Jean 8:12). Comparez la parole de Siméon résumant ce que sera Jésus en ces deux mots : lumière des nations, gloire de ton peuple dâIsraël (Luc 2:32).
Il apporte le salut à tous les malheureux, quels quâils soient. Comparez Ãsaïe 35:5-6; Ãsaïe 61:1-2.
Le nom de Dieu est le gage de lâaccomplissement fidèle de ses promesses; son honneur serait compromis, sa gloire obscurcie, et les idoles triompheraient, si sa parole ne sâaccomplissait pas.
Câest là mon nom : le nom de Jéhova qui exprime la souveraineté absolue et la vie infinie de Dieu (Exode 3:15).
Les premières choses déjà accomplies : la captivité, prédite par les anciens prophètes; les choses nouvelles, dont les premières garantissent lâaccomplissement : la délivrance quâopérera Cyrus, et surtout lâÅuvre du serviteur de lâÃternel qui vient dâêtre décrite (comparez Ãsaïe 43:19).
10 Ã 17
Tous les habitants de la terre sont invités à louer lâÃternel; car il va paraître pour juger et pour sauver.
Cette partie du discours, ainsi que la suivante, particulièrement les comparaisons des versets 13 et 14, sont tout à fait dans le style des prophéties de la première partie.
Un cantique nouveau pour cette Åuvre nouvelle (verset 9). Comparez Psaumes 96:1-13; Apocalypse 5:9; Ãsaïe 24:14-16.
Kédar: voir Ãsaïe 21:16, note.
Séla, la capitale dâÃdom (Ãsaïe 16:1, note); ses habitants sont invités à monter sur les hauteurs escarpées qui la dominent, pour faire retentir au loin leurs cris de joie.
Ils : tous les païens en général.
Même image Exode 15:3.
Il faut donner gloire au Dieu dâIsraël, car il va triompher des ennemis de son peuple, qui sont les siens, câest-à -dire des idoles et des idolâtres qui lâoppriment.
Depuis longtemps son peuple souffre, et son amour a eu peine à se contenir. Maintenant sa patience est à bout, et lâheure de la délivrance va sonner. LâÃternel est comparé à une femme en travail : sa compassion est si vive quâelle est semblable à des maux dâenfantement quâil souffrirait jusquâà ce quâIsraël soit délivré. Cette comparaison est admirable et unique en son genre. Elle sâaccorde bien avec la notion du Messie souffrant pour les péchés de ses frères, tel que le dépeint le chapitre 53.
Le souffle brûlant de Jéhova, symbole du jugement dont il frappe les ennemis dâIsraël. Comparez Ãsaïe 11:15; Ãsaïe 40:7.
Les aveugles : Israël coupable et privé de la grâce de Dieu; il sera sauvé par des voies merveilleuses, dont Dieu seul a le secret; sa misère sera changée en bénédiction (les ténèbres changées en lumière); tout ce qui fait obstacle à cette Åuvre disparaîtra (les lieux montueux changés en plaine; comparez Ãsaïe 40:4).
Le résultat de la révélation de Jéhova (versets 13 à 16), câest la chute du paganisme; ainsi lâaffranchissement spirituel des païens eux-mêmes.
18 à 25 lâaveuglement dâIsraël, le serviteur infidèle de lâÃternel
Les sourds et les aveugles sont ici des sourds et des aveugles volontaires, car on les invite à écouter et à regarder; il sâagit dâIsraël, dont le cÅur sâest jusquâici fermé aux appels de Dieu (verset 20; Ãsaïe 43:8).
Dès ce verset, Ãsaïe fait lâapplication du discours précédent à Israël : sâil veut avoir part au salut (verset 16), quâil profite de la terrible leçon qui lui est donnée par le châtiment de lâexil (versets 22 à 25) et soit docile à la voix de Dieu (verset 23; Ãsaïe 53:1). Il a été puni pour sa rébellion à la première loi; il lui arriverait pis, sâil repoussait la nouvelle, celle que lui donnera le serviteur de lâÃternel (versets 1 à 7).
Ces mots ne peuvent sâappliquer au serviteur des versets 1 à 7; câest évidemment à Israël que Dieu reproche ici son incrédulité. Nul autre peuple nâa été aveugle au même degré que lui, car nul nâavait reçu dâaussi grands privilèges (verset 21). Voir, sur Israël serviteur, la note verset 1 et Ãsaïe 41:8.
Israël a vu sans voir, entendu sans entendre. Câest à la fois sa faute et son châtiment. Il est demeuré insensible aux reproches et aux menaces de ses prophètes, et Dieu lâa frappé de lâaveuglement qui lâa conduit à la captivité (Ãsaïe 5:13). Ãsaïe avait prévu cet endurcissement comme le résultat de son propre ministère (Ãsaïe 6:9).
à cause de sa justice : câest-à -dire par fidélité aux promesses faites aux patriarches.
Grande et magnifique : aussi bien par la beauté de son contenu que par les faits miraculeux dont la promulgation de cette loi a été accompagnée. Comparez Deutéronome 4:6-14.
Quel contraste entre la destination de ce peuple et sa condition présente (la captivité) ! Les traits sous lesquels la captivité de Babylone est décrite ici, ne se sont pas réalisés à la lettre. Le prophète emprunte, pour peindre la servitude du peuple, ses couleurs à lâimage de prisonniers jetés dans les fers, etc. Comparez Ãsaïe 8:20-22 la description du peuple chassé dans les ténèbres pour nâavoir pas saisi la loi et le témoignage.
Remarquez les rapides changements de personne : nous, ils (Ãsaïe 33:2, note). En disant nous, le prophète se rend solidaire du péché du peuple (voir Ãsaïe 6:5). Comparez avec les derniers mots : Ãsaïe 5:24; Ãsaïe 28:12; Ãsaïe 31:6.
La colère de Dieu, sous lâimage dâun feu dévorant : voir par exemple Ãsaïe 30:27; Ãsaïe 30:33. Elle sâest allumée tout autour de lui (les invasions assyriennes), et il nâa pas compris;
Elle lâa consumé (destruction par les Chaldéens), et il nây a point pris garde : dans beaucoup de passages (par exemple Ãsaïe 45:9-10; Ãsaïe 53:1 et suivants; Ãsaïe 64:7, etc.), le prophète adresse au peuple de lâexil des reproches qui prouvent quâil nâavait pas encore été amélioré par le châtiment; sâil est sauvé, ce sera donc par pure grâce.