Le feu et lâeau représentent toute espèce de danger (Psaumes 66:12) : câest ici lâimage des plus grands périls qui puissent encore menacer Israël.
Cyrus, en prenant Babylone, acquiert, des droits sur Israël, qui y est captif; mais bien loin dâen user avec rigueur, il congédie ce peuple; Dieu le dédommage et le récompense pour cet acte volontaire dâémancipation en ajoutant à lâempire perse lâÃgypte, Cus (lâÃthiopie, ici spécialement lâÃthiopie méridionale) et Séba (Méroé, la métropole éthiopienne, située dans la partie septentrionale du pays). Ces pays furent effectivement conquis par Cambyse, fils de Cyrus. Comparez Ãzéchiel 29:18-20 où lâÃgypte est donnée à Nébucadnetsar en échange du peu de profit quâil a retiré de son expédition contre Tyr.
Le retour de la captivité prend ici les dimensions dâun retour bien plus général; Ãsaïe contemple le rassemblement final des membres du peuple dâIsraël, dispersés dans toutes les nations. Comparez Ãsaïe 11:11-12; Ãsaïe 60:4 et suivants; Psaumes 107:3.
Ceux qui portent mon nom : qui, comme fils de Dieu (verset 6), portent le nom de leur père; comparez Deutéronome 14:1.
Pour ma gloire : voyez verset 21.
On a expliqué de bien des manières ce passage difficile. Voici le seul sens qui nous paraisse en rendre compte : Israël a souvent négligé le culte cérémoniel, et il a manqué en ne lâoffrant pas comme il le devait. Mais ce nâest pas là -dessus quâont porté les reproches que Dieu lui a adressés, car ce nâétait pas là le service auquel il tenait. Ce quâil voulait, et ce quâil nâa pas obtenu, câétait la fidélité du cÅur : câest par ses iniquités quâIsraël lâa irrité. Les censures prophétiques frappent les vices moraux bien plutôt que les négligences dans le culte. Je tâavais bien ordonné ces cérémonies, semble dire ici lâÃternel, mais je nâai pas insisté là -dessus, et si tu eusses fait le reste, je ne tâen aurais pas même parlé. Comparez Ãsaïe 1:11-12; Osée 6:4-7; Michée 6:6-8; Psaumes 50:8-13. Jérémie (Ãsaïe 7:22) va plus loin encore dans lâexpression de la même pensée; Dieu dit : Je nâai pas commandé ces choses à vos pères.
Le roseau odoriférant désigne une plante qui croît en Inde, en Arabie et en Syrie, et qui entrait dans la composition de lâhuile sainte.
Israël nâa donc aucun mérite à faire valoir : il nâa attiré sur lui que des châtiments. Mais son Dieu maintenant lui pardonne.
Câest moi qui effaceâ¦. Lâimage est celle dâun livre dans lequel les fautes de lâhomme sont enregistrées (Daniel 7:10; Apocalypse 20:12).
Pour lâamour de moi : Dieu consent à les en effacer pour lâamour de lui-même, câest-à -dire, non pas à cause dâIsraël, qui nâest pas digne de cette grâce, mais pour sa propre gloire, qui serait compromise par la perdition définitive de son peuple (Exode 32:11-13; Nombres 14:13-21).
LâÃternel veut bien encore entrer en discussion avec son peuple : peut-être celui-ci trouve-t-il injuste la sentence portée sur lui; quâil rappelle donc ses mérites et se justifie, sâil le peut. Comparez Ãsaïe 1:18.
Mais comment Israël se justifierait-il ? Toute son histoire, dès son origine, nâest quâune suite de péchés
Ton premier père. Qui est désigné par ces mots ? Il ne sâagit pas dâAbraham (Ãsaïe 41:8; Ãsaïe 51:2), auquel lâinfidélité envers Dieu nâest jamais reprochée. Il serait plus naturel de penser à Jacob (Ãsaïe 58:14), dont le nom revient constamment dans notre prophétie et dont les fautes ne purent être pardonnées quâà la suite de son humiliation et de ses larmes (Osée 12:3-5). Il serait le premier père du peuple dâIsraël, en opposition aux patriarches, pères des douze tribus. Mais on nâaperçoit ainsi aucun rapport entre les termes évidemment parallèles des deux parties du verset : le premier père et les interprètes. Un autre sens est préférable. Les pères dâIsraël sont les souverains sacrificateurs qui se sont succédé à la tête du peuple; et le premier dâentre eux est Aaron, dont le péché fut si sévèrement puni par lâÃternel (Nombres 20:23-28). Les interprètes sont les prêtres et les Lévites, dépositaires officiels de la loi, qui furent en Israël les hommes de la lettre, les représentants habituels du formalisme (quand ils nâétaient pas ceux de lâidolâtrie; Exode 32:1-35) en opposition aux prophètes, les hommes de lâEsprit.
Câest donc avec justice quâIsraël a été frappé. Les princes du sanctuaire les sacrificateurs, ont été déshonorés câest-à -dire dégradés, à lâimage dâAaron dépouillé de ses vêtements sacerdotaux : ils ont été destitués de leur ministère et traînés en exil. Israël a été mis à lâinterdit (comme Ãdom Ãsaïe 34:5) : il est devenu aux yeux des peuples un monument de la malédiction divine et par là même lâobjet de leur risée et de leurs mauvais traitements.
versets 1-28
Le feu et lâeau représentent toute espèce de danger (Psaumes 66:12) : câest ici lâimage des plus grands périls qui puissent encore menacer Israël.
Cyrus, en prenant Babylone, acquiert, des droits sur Israël, qui y est captif; mais bien loin dâen user avec rigueur, il congédie ce peuple; Dieu le dédommage et le récompense pour cet acte volontaire dâémancipation en ajoutant à lâempire perse lâÃgypte, Cus (lâÃthiopie, ici spécialement lâÃthiopie méridionale) et Séba (Méroé, la métropole éthiopienne, située dans la partie septentrionale du pays). Ces pays furent effectivement conquis par Cambyse, fils de Cyrus. Comparez Ãzéchiel 29:18-20 où lâÃgypte est donnée à Nébucadnetsar en échange du peu de profit quâil a retiré de son expédition contre Tyr.
Le retour de la captivité prend ici les dimensions dâun retour bien plus général; Ãsaïe contemple le rassemblement final des membres du peuple dâIsraël, dispersés dans toutes les nations. Comparez Ãsaïe 11:11-12; Ãsaïe 60:4 et suivants; Psaumes 107:3.
Ceux qui portent mon nom : qui, comme fils de Dieu (verset 6), portent le nom de leur père; comparez Deutéronome 14:1.
Pour ma gloire : voyez verset 21.
23 et 24
On a expliqué de bien des manières ce passage difficile. Voici le seul sens qui nous paraisse en rendre compte : Israël a souvent négligé le culte cérémoniel, et il a manqué en ne lâoffrant pas comme il le devait. Mais ce nâest pas là -dessus quâont porté les reproches que Dieu lui a adressés, car ce nâétait pas là le service auquel il tenait. Ce quâil voulait, et ce quâil nâa pas obtenu, câétait la fidélité du cÅur : câest par ses iniquités quâIsraël lâa irrité. Les censures prophétiques frappent les vices moraux bien plutôt que les négligences dans le culte. Je tâavais bien ordonné ces cérémonies, semble dire ici lâÃternel, mais je nâai pas insisté là -dessus, et si tu eusses fait le reste, je ne tâen aurais pas même parlé. Comparez Ãsaïe 1:11-12; Osée 6:4-7; Michée 6:6-8; Psaumes 50:8-13. Jérémie (Ãsaïe 7:22) va plus loin encore dans lâexpression de la même pensée; Dieu dit : Je nâai pas commandé ces choses à vos pères.
Le roseau odoriférant désigne une plante qui croît en Inde, en Arabie et en Syrie, et qui entrait dans la composition de lâhuile sainte.
Israël nâa donc aucun mérite à faire valoir : il nâa attiré sur lui que des châtiments. Mais son Dieu maintenant lui pardonne.
Câest moi qui effaceâ¦. Lâimage est celle dâun livre dans lequel les fautes de lâhomme sont enregistrées (Daniel 7:10; Apocalypse 20:12).
Pour lâamour de moi : Dieu consent à les en effacer pour lâamour de lui-même, câest-à -dire, non pas à cause dâIsraël, qui nâest pas digne de cette grâce, mais pour sa propre gloire, qui serait compromise par la perdition définitive de son peuple (Exode 32:11-13; Nombres 14:13-21).
LâÃternel veut bien encore entrer en discussion avec son peuple : peut-être celui-ci trouve-t-il injuste la sentence portée sur lui; quâil rappelle donc ses mérites et se justifie, sâil le peut. Comparez Ãsaïe 1:18.
Mais comment Israël se justifierait-il ? Toute son histoire, dès son origine, nâest quâune suite de péchés
Ton premier père. Qui est désigné par ces mots ? Il ne sâagit pas dâAbraham (Ãsaïe 41:8; Ãsaïe 51:2), auquel lâinfidélité envers Dieu nâest jamais reprochée. Il serait plus naturel de penser à Jacob (Ãsaïe 58:14), dont le nom revient constamment dans notre prophétie et dont les fautes ne purent être pardonnées quâà la suite de son humiliation et de ses larmes (Osée 12:3-5). Il serait le premier père du peuple dâIsraël, en opposition aux patriarches, pères des douze tribus. Mais on nâaperçoit ainsi aucun rapport entre les termes évidemment parallèles des deux parties du verset : le premier père et les interprètes. Un autre sens est préférable. Les pères dâIsraël sont les souverains sacrificateurs qui se sont succédé à la tête du peuple; et le premier dâentre eux est Aaron, dont le péché fut si sévèrement puni par lâÃternel (Nombres 20:23-28). Les interprètes sont les prêtres et les Lévites, dépositaires officiels de la loi, qui furent en Israël les hommes de la lettre, les représentants habituels du formalisme (quand ils nâétaient pas ceux de lâidolâtrie; Exode 32:1-35) en opposition aux prophètes, les hommes de lâEsprit.
Câest donc avec justice quâIsraël a été frappé. Les princes du sanctuaire les sacrificateurs, ont été déshonorés câest-à -dire dégradés, à lâimage dâAaron dépouillé de ses vêtements sacerdotaux : ils ont été destitués de leur ministère et traînés en exil. Israël a été mis à lâinterdit (comme Ãdom Ãsaïe 34:5) : il est devenu aux yeux des peuples un monument de la malédiction divine et par là même lâobjet de leur risée et de leurs mauvais traitements.