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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-31
1.1 à 2.31 - Ce discours a été placé en tête du livre dâÃsaïe, non quâil soit la plus ancienne de ses prophéties, mais en raison de son contenu. Il sert dâintroduction au livre entier. Dâaprès les versets 6 à 8, le pays est ravagé par une armée étrangère. Câest ce qui nâeut lieu que deux fois pendant la vie dâÃsaïe : sous Achaz, lorsque Retsin et Pékach envahirent la Judée (Ãsaïe 7:1); puis sous Ãzéchias, lorsque Sanchérib se disposait à attaquer Jérusalem (chapitres 36 et 37). Câest à cette dernière époque quâappartient notre discours. Dâaprès les versets 11 à 15, le culte est fidèlement célébré en Juda; ce nâétait point le cas sous Achaz. Dâaprès les versets 7 et 8, Jérusalem seule est épargnée au milieu dâun pays dévasté par des étrangers : ces traits conviennent à merveille à lâinvasion assyrienne (2 Rois 18:13; 2 Rois 19:26; 2 Rois 19:29-32)
Ce discours dâouverture résume les expériences du prophète durant son long ministère. Il dénonce lâimpiété et lâimmoralité qui se couvrent du manteau du formalisme, et prédit des châtiments nouveaux et toujours plus sévères. Ce réquisitoire se développe en trois strophes :
Comparez le début du cantique de Moïse, Deutéronome 32:1. La plainte de Dieu est celle dâun père odieusement trahi par ses enfants. Elle est si grave, quâil veut la faire entendre aux témoins les plus antiques et les plus vénérables, à ceux-là mêmes qui ont assisté à la conclusion de son alliance avec Israël et aux soins fidèles quâil lui a voués. Comparez Michée 6:1-2; Michée 1:2; Psaumes 50:4; Ãsaïe 34:1
Des enfants. Comparez Exode 4:22; Deutéronome 32:6, et surtout Osée 11:1-4 : LorsquâIsraël était jeune enfant, je lâaimai, je lâappelai hors dâÃgypteâ¦; jâai appris à Ãphraïm à marcherâ¦, je lui ai présenté la nourriture.
Le bÅuf et lââne étaient les animaux domestiques les plus communs en Palestine (Exode 20:17; Luc 14:5).
Ha ! exprime lâindignation et la surprise.
Le Saint dâIsraël. Ce nom de Dieu se trouve 29 fois dans le livre dâÃsaïe, 5 fois seulement dans le reste de lâAncien Testament Le chapitre 6 explique la prédilection du prophète pour cette expression. La sainteté est à ses yeux le trait saillant du caractère de Dieu (voir à Ãsaïe 6:3). De cette perfection résulte la nécessité du jugement en général. Mais le terme Saint dâIsraël exprime lâidée dâun rapport spécial de Dieu avec Israël. Dieu se sanctifie dans ce peuple; il lâa choisi pour sây révéler et en faire lâorgane de sa propre sainteté dans le monde. Dieu est le Saint dâIsraël, afin quâIsraël soit à son tour le saint de Dieu. De là découle une garantie, de protection pour les justes (Osée 11:9); mais de là résulte aussi la gravité exceptionnelle de lâinfidélité dâIsraël.
5 et 6
Ãsaïe a évidemment sous les yeux le spectacle quâil dépeint. Le pays et ses habitants sont comparés à un homme blessé, dont le corps, tout en plaies vives, nâoffre plus même au juge une place où le frapper encore.
Accomplissement littéral des menaces Lévitique 26 et Deutéronome 28.
Des étrangers. Il nây a que des étrangers (des barbares dans le sens antique du mot) qui ont pu en agir ainsi (Reuss). Remarquez la répétition du mot étrangers à la fin de la phrase : tournure oratoire quâÃsaïe emploie souvent pour faire ressortir le mot essentiel.
La fille de Sion : la ville de Jérusalem. Sion désigne primitivement la montagne qui portait la citadelle de David; puis la citadelle elle-même; enfin la ville qui sâétablit à lâentour et ses habitants. Dans la locution fille de Sion, la ville, par une figure poétique familière à lâAncien Testament et employée aussi par la statuaire moderne, est personnifiée sous les traits dâune jeune fille. Comparez Ãsaïe 47:1 : fille de Babylone. Le mot Sion nâest donc pas le complément, mais lâapposition du mot fille : la fille qui est ou qui se nomme Sion (exactement comme nous disons : la ville de Rome, la ville de Paris). Les habitants sont envisagés comme les enfants de la ville ainsi personnifiée (Ãsaïe 54:1; Ãsaïe 60:4; Ãsaïe 66:8).
Est restée⦠Tout le pays est ravagé; Jérusalem demeure seule debout, semblable à une hutte de gardien dans une vigne ou dans un champ.
Tour de garde, littéralement : une ville de garde, câest-à -dire, où veillent constamment des gardiens : un de ces forts isolés que lâon élève sur les frontières dâun pays pour défendre les passages. Comparez 2 Rois 17:9, où ces forts sont opposés aux grandes villes.
LâÃternel des armées. Voir à 1 Samuel 1:3 (où ce nom paraît pour la première fois). Le mot hébreu tsebaoth signifie moins des armées pourvues de moyens de destruction que des cohortes rangées. Ces cohortes sont les astres et les anges. Le Dieu des armées est donc celui qui, dans lâunivers, gouverne tout avec ordre.
Un faible reste : Jérusalem avec ses habitants et le peuple réfugié dans son enceinte. Sans ce dernier reste, Israël serait effacé de la terre comme le furent les villes de la plaine (Genèse 19).
10 Ã 20
La fidélité dans le culte, loin dâexcuser le péché, le rend plus odieux; une repentance sincère, qui aura pour fruit la justice, peut seule procurer la bénédiction de Dieu.
Vous ne différez de Sodome et de Gomorrhe que par le sort que la miséricorde de Dieu vous a fait (Ãsaïe 3:9; Deutéronome 32:32; Ãzéchiel 16:44-58).
Comparez Amos 5:21-23. La loi ordonnait sans doute tous ces actes de culte, mais elle les prescrivait pour former lâhomme à lâobéissance, non pour lâen dispenser. La pratique du bien voilà le vrai sacrifice que Dieu demande. Comparez 1 Samuel 15:22; Psaumes 40:7; Psaumes 51:18; Osée 6:6; Michée 6:6-8, etc.)
Fouler les parvis. Cette expression indique que si lâon nây vient dans un vrai esprit dâadoration, les fouler, câest les profaner (Apocalypse 11:2).
Ãsaïe mentionne quatre espèces de solennités :
Vous étendez vos mains. La coutume juive nâétait pas de joindre les mains, mais de les élever vers le ciel pour la prière (Exode 17:11; comparez 1 Timothée 2:8).
Pleines de sang : des mains qui ont servi dâinstruments de meurtre; on osait venir au temple après avoir tué. Les mÅurs de ce temps étaient dâune violence dont nous nous faisons avec peine une idée (Proverbes 1:10-16).
La nouvelle, comme lâancienne alliance, établissent que Dieu ne peut pardonner au pécheur quâautant quâil a rompu intérieurement avec le mal; de cette rupture résultent infailliblement dans la conduite de sérieuses améliorations. Ce quâÃsaïe réclame ici, comme condition du pardon, câest exactement ce que Jean-Baptiste demandait aux Israélites comme condition de leur entrée dans le royaume du Messie (Luc 3:7-14).
La loi avait expressément recommandé à la bienveillance du peuple et surtout des magistrats, les orphelins et les veuves, en général tous les êtres privés de leurs appuis naturels (Exode 22:21-27). Les violences commises contre eux sont un des péchés les plus fréquemment censurés par les prophètes, et en particulier par Ãsaïe (Ãsaïe 3:14-15; Ãsaïe 10:2)
Oh ! Venez, et débattons nos droits⦠Poursuivant son appel à la conversion (versets 16 et 17), le prophète invite le peuple à se présenter devant Dieu avec les dispositions quâil réclame. Alors il verra si ses droits de peuple de lâalliance ne seront pas reconnus, malgré lâinjustice qui a jusquâici souillé ses mains. Israël, en effet, mis en accusation par son Dieu, se permet de lâaccuser à son tour, et le force ainsi à se défendre. Mais câest en vain quâil fait valoir ses observances extérieures; lâinjustice en détruit tout le mérite. Quâil entre donc dans la voie que Dieu lui trace, et il verra si le pardon et la bénédiction divine ne lui seront pas rendus ! Que si Dieu en agit autrement, alors Israël pourra justement lâaccuser. Comparez le procès de Dieu avec son peuple, dans Michée 6:2-8. Dieu veut non seulement être juste, mais être reconnu tel par ses créatures.
Blancs comme la neige⦠comme la laine. La blancheur de la neige et de la laine est lâemblème de la parfaite pureté (Apocalypse 7:9-14; Apocalypse 19:8), tandis que le rouge, couleur du sang (verset 15), est le symbole du crime (comparez le vêtement écarlate de la prostituée, Apocalypse 17:1-6). Lâacte de blanchir représente ici lâÅuvre de la grâce qui purifie lââme par un complet pardon.
Ãcarlate, cramoisi. Les deux mots désignent la même couleur, le rouge éclatant. Le second signifie proprement ver (sanscrit krimi, arabe kermes) et désigne une espèce dâinsecte(coccus ilicis) qui dépose ses Åufs sur certains chênes nains, très communs dans lâAsie occidentale et dans le sud de lâEurope (quercus coccifera). On obtient, en broyant lâinsecte, un rouge vif, dont les anciens se servaient pour teindre, les vêtements de luxe.
19 et 20
Si le peuple répond à lâappel de Dieu, il jouira de nouveau des biens du pays, dont il est maintenant privé (verset 7). Mais sâil persiste dans sa rébellion, la menace Lévitique 26:25 se réalisera.
La bouche de lâÃternel a parlé. Ces mots indiquent que nous avons ici la citation textuelle dâune antique parole prophétique.
21 Ã 31
Quelle différence morale entre le passé et le présent (versets 21 à 23) ! Câest ce contraste qui rend nécessaire un nouveau jugement (versets 24 à 25). Ãsaïe développe enfin lâalternative énoncée versets 19 et 20, câest-à -dire la promesse dâune part (versets 26 et 27), la menace de lâautre (versets 28 à 31).
Cité fidèle : Jérusalem sous David et dans les premiers temps de Salomon.
Une prostituée. Expression symbolique qui caractérise lâidolâtrie et les désordres qui sây rattachaient. Lâinfidélité du peuple provoque la jalousie de Dieu, qui est son Epoux. Cette image se retrouve dans une foule de passages (Exode 20:5; Exode 34:14; Jérémie 31:32; Ãzéchiel 16 etc.; comparez Matthieu 16:4).
Ton argent : les éléments les plus nobles, les princes du peuple (verset 23), qui devraient donner lâexemple du bien.
Changé en scories : les chefs se sont rendus semblables à ce quâil y a de plus vil dans la nation.
Vin coupé dâeau. Image de la piété nationale, qui nâest plus de bon aloi, car elle ne consiste que dans des apparences trompeuses.
Comparez Genèse 49:24. Les adversaires sont les Israélites rebelles.
Mélangée aux métaux en fusion, la potasse sert à activer la séparation entre les parties viles (plomb, etc.) et le métal noble, qui sort ainsi pur du creuset. Câest lâeffet que produira en Israël le jugement qui détruira les rebelles et ne laissera subsister que les fidèles. Comparez Malachie 3:3
Après le jugement, Israël aura de nouveau des chefs tels que ceux quâil eut dans ses meilleurs jours, Moïse, Samuel, David. Comparez le tableau de cette restauration tracé Jérémie 23:4-6.
Sion ne pouvant être sauvée que par la justice (versets 16 à 20), des individus seulement participeront au salut, non toute la nation (verset 28 et suivants). La grâce qui sauve ne porte donc point atteinte à la justice, qui est lâéternel fondement du règne de Dieu (Psaumes 99:1-5).
Térébinthes, jardins : les bocages consacrés aux idoles et à leurs cultes infâmes (2 Rois 16:1). Le térébinthe, arbre résineux, dont il existe deux espèces en Palestine, y atteint une hauteur de 7,5 à 9 mètres, et y perd ses feuilles en hiver (contrairement à ce qui est quelquefois avancé par erreur). Des arbres de cette taille étaient lâobjet dâune vénération particulière. On célébrait volontiers sous leur ombre des cérémonies religieuses, on sây assemblait (Juges 4:5), on enterrait les morts à leur pied (Genèse 35:8).
Celui qui a péché sous ces arbres, dans ces jardins, devient lui-même semblable à un térébinthe flétri, à un jardin sans eau (Psaumes 37:35-36).
Lâhomme fort : lâhomme dâautorité, dont le peuple suit les conseils. Il est soudainement consumé, comme le serait la matière la plus inflammable, et sa propre Åuvre est lâétincelle qui allume cet incendie : câest-à -dire que sa ruine est amenée par les conséquences mêmes de sa méchanceté.
Personne nâéteindra. Comparez Ãsaïe 66:21. Le livre entier dâÃsaïe se termine par cette pensée qui clôt le discours dâintroduction.