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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Whole Bible (6)
versets 1-14
Que nâes-tu mon frère? littéralement : Qui te donnerait à moi comme un frère ? Câest ici une expression touchante de la pureté de la jeune fille, qui ne conçoit pas de plus grand bonheur que lâintimité des relations fraternelles.
Tu mâinstruirais. Il a vu le monde plus quâelle, et, dans ces entretiens pleins de douceur, il lui révélerait bien des choses quâelle ignore encore.
à cette pensée, elle se sent comme reposant dans ses bras.
Et elle adjure, comme déjà précédemment, les jeunes filles présentes de ne pas la tirer de cette extase, jusquâà ce quâelle en sorte dâelle-même.
Ici commence lâacte final du drame qui en renferme le dénouement. Salomon a déposé les armes en face de la fière et inébranlable résistance de Sulammith, et il a renvoyé la jeune fille dans sa demeure. Elle paraît, réunie à son bien-aimé et sâappuyant sur son bras avec confiance; elle raconte comment elle lâa retrouvé : il dormait dans le jardin de sa mère, sous lâarbre sous lequel elle lui avait donné le jour. Plusieurs choses étonnent dans cette description : on ne met pas un enfant au monde dans un jardin, à lâordinaire. Et, pourquoi répéter deux fois ce singulier détail : là où ta mère tâa enfanté avec douleur, là où a souffert celle qui tâa donné le jour ? Quel rapport y a-t-il entre le réveil du bien-aimé en ce moment, par Sulammith, et les douleurs de sa naissance ? Nous avons déjà trouvé dans le Cantique bien des paroles difficiles à comprendre, qui renfermaient certainement quelque allusion mystérieuse à des faits de lâhistoire nationale dâIsraël et qui autrement ne présenteraient aucun sens. Ainsi Cantique 1:6, où se trouvent deux paroles qui semblent faire allusion à un changement défavorable qui sâest produit dans la situation de Sulammith et à une faute quâelle aurait commise. Ainsi encore Cantique 2:15, qui paraît renfermer une allusion à un service pénible auquel elle a été assujettie. Enfin, Cantique 6:11-12, où elle décrit comment, par son imprudence à se rapprocher dâun cortège princier qui passait près de sa demeure, elle a provoqué la situation où elle se trouve actuellement. Peut-être nâen est-il pas autrement du passage auquel nous sommes arrivés. Ici aussi est renfermée une pensée cachée. Le pommier, dans les mythologies orientales, par la beauté incomparable de sa floraison printanière, est lâimage du paradis. Le Berger de Sulammith a été enfanté là , au moment où la Sagesse divine a promis le Messie venant comme représentant de Jéhova, le réparateur de la chute. Cet enfantement a eu lieu dans un moment plein de douleur et dâangoisse. Dès lors, il sâest écoulé des siècles sans que, parût le réparateur promis. Il faut que Sulammith elle-même lâappelle et le réveille de ce long sommeil. Ce jour viendra, mais seulement après que toutes les luttes seront achevées, que toutes les tentations seront surmontées. Alors enfin Israël, en possession du Messie, célébrera sa finale et parfaite victoire, comme le fait ici Sulammith à la suite de son épreuve.
Sulammith éclate en un chant de triomphe et célèbre lâindissolubilité du lien qui lâattache à son bien-aimé, le Berger céleste. Elle proclame la puissance du sentiment qui lui a donné la victoire sur les séductions dont lâa entourée Salomon.
Un sceau sur ton cÅur. On portait le cachet suspendu au cou par un cordon (Genèse 38:18).
Sur ton bras. On connaît bien lâusage de porter le cachet à lâun des doigts de la main droite (Jérémie 22:24; Genèse 41:42); mais nulle part il nâest parlé du cachet fixé au bras; le bras désigne sans doute ici le poignet.
Fort comme la mort, à laquelle rien ne résiste.
La jalousie : elle accompagne inévitablement un amour puissant.
Inflexible. On ne reprend au sépulcre rien de ce quâil sâest une fois approprié.
Une flamme de Jah. Jah est une forme abrégée du nom de Jéhova. Câest le seul passage du livre où Dieu soit nommé. Le vrai amour est invincible, parce quâil vient dâEn haut.
De grandes eaux⦠les fleuves⦠Image de tous les moyens de séduction dont a en vain usé Salomon.
On le repousserait avec mépris. Lâamour ne sâachète à aucun prix; celui qui lâéprouve véritablement ne peut que repousser avec dédain toute offre vénale. Câest là une parole quâun autre aurait difficilement pu prononcer à lâégard du roi Salomon; lui seul a pu dire cela de lui-même, à la suite de ce qui venait de lui arriver.
Sous avons une petite sÅur⦠Encore une énigme. Il semble quâon assiste à un conseil de famille où Sulammith et ses frères sâentretiennent de lâavenir dâune plus jeune sÅur qui nâest pas encore en âge de passer par lâépreuve que Sulammith vient de subir victorieusement. On se demande quel motif peut amener une pareille délibération en ce moment, et sâil nây a pas ici aussi quelque pensée cachée qui provoque cet incident. Le sort final dâIsraël vient dâêtre glorieusement annoncé; il sera à jamais le peuple du Berger céleste dont finalement rien ne le séparera. Mais Israël nâest pas seul au monde; il y a en dehors de lui toute une humanité idolâtre, qui nâa pas encore reçu la connaissance de Jéhova, de sa loi et du salut promis, et pour qui lâépreuve de la fidélité est encore à venir. Elle ne manquera pas dây être soumise un jour, et par là décidera elle-même, comme lâa fait Sulammith, de son sort final. Le poète venait de rappeler lâantique origine de la promesse du salut, il en énonce maintenant la destination universelle.
Si, lorsquâelle connaîtra Jéhova, elle sâattache à lui et tient ferme pour lui contre les séductions terrestres, elle aura accès à la gloire, comme Israël; sinon, on lui infligera une humiliante réclusion.
Sulammith, par sa victoire remportée, peut se donner à cette jeune sÅur comme modèle; par sa fermeté elle a été trouvée digne, aux yeux de Salomon, dâobtenir la paix. Il faut maintenir ici au mot hébreu schalom son sens ordinaire de paix. en rapport avec les deux noms de Salomon et de Sulammith qui en dérivent. On ne peut imaginer une plus grossière altération du sens du texte biblique que celle des interprètes qui osent donner à cette parole un sens tel que celui-ci : En cédant aux désirs de Salomon jâai trouvé le bonheur, car il a fait de moi une reine.
à Salomon est advenue une vigne. Une troisième énigme : celle des deux vignes.
En Baal-Hamon. Ce nom ne se retrouvant exactement nulle part, il faut supposer quâil a, comme celui de Sulammith, un sens symbolique. Il signifie, en effet, maître dâune multitude. Sulammith paraît désigner par cette vigne les vastes territoires que David avait légués à Salomon et quâil avait conquis au nord, à lâest et au sud de la Palestine. Lâexpression est advenue à montre quâil sâagit dâun bien qui est arrivé à Salomon, comme par surcroît, en outre de son royaume héréditaire. Les gardiens de ce grand vignoble sont, comme nous lâavons vu dans lâintroduction, les préfets établis sur ces pays conquis en lieu et place de leurs anciens rois nationaux. Les mille pièces dâargent payées à Salomon représentent les tributs que ces préfets faisaient payer annuellement à tous ces peuples soumis (voir lâIntroduction).
Ma vigne, à moi. Câest la terre de Canaan, que Dieu a donnée à Israël. Elle est devant moi, sous mes yeux, et non pas comme ta vigne à toi, Salomon, dans des contrées lointaines.
à toi, Salomon, les mille : non pas les mille sicles quâil retire des pays conquis, mais ceux qui lui sont dûs (aussi bien que par les autres pays) comme tribut sur la terre de Canaan. Deux cents aux gardiens de son fruit. Le fruit dâIsraël est la fidèle adoration de Jéhova et lâobéissance sainte à la loi. Ceux qui sont appelés à veiller sur sa production et la conservation de ce fruit sont naturellement les ministres du culte, les sacrificateurs et les Lévites. Sur le tribut payé au roi par le peuple quâelle représente, Sulammith réserve la part afférente à lâentretien de ces serviteurs de Dieu.
Comment Sulammith pourrait-elle parler à Salomon, comme simple jeune villageoise, du revenu de sa propre vigne et de lâobligation quâelle y attache ? Il est bien évident que câest Israël tout entier qui est personnifié en elle. Par sa bouche, le peuple fait vÅu de soumission à la royauté quâil vient de se donner, mais réserve en même temps le droit de Dieu, auquel est subordonné celui du roi. Ce passage jette rétroactivement une vive lumière sur le drame à la fin duquel il se trouve.
Il en est de même de lâénigme finale : la fuite du bien-aimé. Sulammith est remontée jusquâà lâorigine de lâÅuvre messianique (verset 5); puis elle en a fait entrevoir la destination universelle (versets 8 à 10). Elle vient ensuite de jeter un regard sur lâapparition typique, dâun éclat extraordinaire, que Dieu en donne à Israël dans la personne et le règne de Salomon (versets 11 et 12). Et maintenant, semble-t-il, il ne lui reste plus quâà sâunir à son bien-aimé. Au lieu de cela, le Cantique aboutit à un adieu. Le bien-aimé arrivait, se livrant à la première de ces perspectives. Il paraît, au verset 13, entouré de ses amis de noce et comptant bien que le moment est venu de célébrer enfin leur union. Pour la première fois, il prend la parole dans ce poème tout rempli de lui : Toi, habitante des jardins. Il lâappelle ainsi pour caractériser le contraste entre le séjour actuel de Sulammith et son propre séjour ordinaire quâil vient de quitter avec ses compagnons pour la rejoindre. Les jardins, en opposition aux pâturages des montagnes, sont lâemblème dâune vie sociale bien réglée. Il désire encore, avant de lâemmener, quâelle leur fasse entendre, à lui et à ses amis, un de ces chants qui les ont si souvent ravis autrefois.
Fuis, mon bien-aimé ! Au lieu dâun chant dâamour et dâunion, câest un adieu. Quelle douloureuse surprise ! Cette fin du poème serait absolument inexplicable, sâil nâétait quâun roman dâamour, dans le sens où lâa entendu Ewald. Ici aussi, nous sommes poussés à une interprétation plus élevée. Sulammith congédie son bien-aimé en le renvoyant sur les montagnes des aromates, ou il fait son séjour habituel. Il y a ici le sentiment fortement exprimé que le temps nâest point encore arrivé où peut se réaliser lâunion figurée plus haut de la jeune fille et de son ami, câest-à -dire, si nous ne nous trompons, dâIsraël avec Jéhova (verset 5). Ce nâest pas encore le moment où lâÃternel peut venir habiter le palais royal en Israël, sâasseoir sur le trône messianique. Un intervalle plus ou moins long doit séparer ce qui nâest encore que lâapparition typique du royaume divin sur la terre, telle quâon la contemple actuellement en la personne de Salomon, de sa réalisation définitive et véritable. Le vrai Berger doit pour le moment laisser la place au roi terrestre, jusquâà ce que le terrain soit préparé pour sa propre apparition. En attendant, il doit se retirer dans une demeure supérieure, où Sulammith ne peut le suivre, cette demeure est appelée par Sulammith les montagnes des aromates; on comprend ce quâelle entend par là , quand on se rappelle que, près de Jérusalem, à côté du palais de Salomon, se trouvait, sur la colline du temple, le sanctuaire où Israël faisait fumer, chaque matin et chaque soir, sur lâautel dâor, lâencens composé des parfums les plus précieux; comparez Cantique 6:2. Ce sanctuaire terrestre, résidence visible de Jéhova au milieu de son peuple, nâest naturellement que lâimage de la résidence céleste de lâÃternel, dâoù il descendra en son temps pour sâunir à Israël et par là même à toute lâhumanité.
Ainsi, lâauteur du Cantique, soit un poète de la cour de Salomon, soit Salomon lui-même, termine le poème en faisant pressentir un délai plus ou moins considérable, qui séparera la réalisation typique du règne messianique en la personne de Salomon, de son accomplissement véritable et final, figuré au verset 5. Cette différence de temps en implique naturellement aussi une complète de forme.