Lectionary Calendar
Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (6)
versets 1-20
II) Abraham en Égypte (12.10-20)
Ce récit nous met sous les yeux une déplorable défaillance de la foi d’Abraham. Mais il nous montre la fidélité avec laquelle Dieu veille, malgré tout, sur son élu.
Dure épreuve pour la foi d’Abraham à peine arrivé dans le pays qui lui est promis, il est contraint par la famine d’en sortir.
En Égypte. C’était là qu’on allait toujours chercher des vivres en cas de famine (Genèse 26:1-2; Genèse 41:57).
Y séjourner : non pas s’y établir, mais y vivre en passager, en attendant de pouvoir revenir en Canaan.
Au moment où Abraham arrive chez ce peuple étranger, la crainte s’empare de lui, et il recourt à un moyen absolument injustifiable non seulement au point de vue de la vérité, mais encore en raison des conséquences qu’il pouvait entraîner.
Une belle femme. Sara, qui avait dix ans de moins qu’Abraham (Genèse 17:17), était alors âgée d’au moins soixante-cinq ans (Genèse 12:4). Mais, pour elle ce n’était encore que le milieu de la vie, et comme elle n’avait pas eu d’enfants, elle pouvait être bien conservée.
Ils me tueront. Si Sara était femme d’Abraham, c’était le seul moyen de se l’approprier; si, au contraire, elle était sa sœur, on devrait lui offrir des présents. Les craintes d’Abraham ne manquaient pas de fondement. Un ancien papyrus raconte l’histoire d’un roi d’Égypte qui, sur l’avis de ses conseillers, envoie deux armées pour s’emparer d’une femme en tuant son mari.
Ma sœur. D’après Genèse 20:12, elle était réellement sa demi-sœur; mais cela n’excuse pas Abraham, puisqu’en devenant sa femme, elle avait cessé d’être sa sœur. D’après Genèse 20:13, cette demande d’Abraham à Sara n’était qu’une application particulière de la convention conclue entre eux au commencement de leurs pérégrinations.
Comme aujourd’hui encore en Orient, le roi avait un harem où l’on faisait entrer les plus belles femmes du royaume.
Fut prise et emmenée dans la maison : littéralement, pour la maison, pour en faire partie.
Pharaon. Ce mot, en langue égyptienne per-aa ou pher-ao, signifie grande maison. Ce titre, qui est donné par les auteurs bibliques à tous les rois d’Égypte, rappelle le nom de sublime porte donné à la cour du sultan.
On admet généralement que le Pharaon dont il est question ici devait appartenir à la dynastie des Hyksos. On appelle ainsi des tribus de race sémitique qui envahirent la Basse-Égypte et y régnèrent longtemps. Il est peu probable, en effet, qu’un Égyptien pur sang eût pris une étrangère pour femme; à peine en aurait-il fait sa concubine. D’autres savants pensent cependant que ce séjour d’Abraham en Égypte eut lieu sous un roi de la 12e dynastie, qui est antérieure aux Hyksos. Ils allèguent des inscriptions et des peintures retrouvées dans un tombeau égyptien, d’après lesquelles les rois de cette dynastie auraient été en relation avec des tribus sémitiques. Mais ces relations sont loin d’aller jusqu’à l’union des deux races par le mariage.
Une fois engagé dans cette voie, Abraham s’abaisse au point d’accepter des présents du roi. La nature de ces présents, en particulier la présence des chameaux, fait supposer qu’il s’agit d’un roi hyksos.
Malgré cette conduite d’Abraham, l’Éternel ne l’abandonne pas; il intervient au moment où tout semble désespéré.
Grandes calamités : le mot employé désigne souvent la peste ou la lèpre. C’était la punition de l’acte de violence impliqué versets 14 et 15.
Qu’elle était ta femme. Comment a-t-il tiré cette conclusion ? L’historien Josèphe pense que c’étaient ses prêtres qui lui avaient révélé le secret d’Abrabam. Mais il a plutôt appris la vérité de la bouche de Sara elle-même.
Comme d’habitude dans l’Écriture, le blâme que mérite la conduite d’Abraham est renfermé dans les faits, qui parlent assez haut. Il se voit repris, lui, l’élu de Dieu, par un païen, et il n’a rien à alléguer pour sa justification.
Pharaon, effrayé de la puissance du Dieu d’Abraham, afin de se mettre à l’abri de ses châtiments, fait reconduire le patriarche hors de ses États.
On est confondu de la franchise avec laquelle l’auteur dévoile tout ce qu’il y a de blâmable et même de honteux dans la conduite du père du peuple et retrace l’humiliation qu’il s’est attirée de la part d’un roi païen. On ne comprend pas qu’il soit possible de présenter un pareil récit comme un mythe; car le peuple qui l’eût inventé eût travaillé à sa propre honte.